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Contribution à  une étude sur la jouissance des droits de l'homme à  la santé mentale en République Démocratique du Congo: une approche clinique et psychosociologique des médecins aux CUK (Cliniques Universitaires de Kinshasa) de 2005 à  2010

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par Dieudonné NGALAMULUME BAKATUMANA
Université de Kinshasa - Diplôme d'études approfondies (DEA) 2010
  

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1.2.5. Etudes antérieures sur santé mentale et droits de l'homme

Dans la même perspective, un compendium pédagogique de la Faculté de Médecine de l'Université de Genève était focalisé sur la santé mentale et les droits humains ; il fut réalisé par E. Kabengele Mpinga à l'Institut de Médecine Sociale et Préventive (IMSP, 2009) et à l'Institut Universitaire de Kurt Bosch-Sion (2009). L'étendue de la problématique a été circonscrite autour des questionnements suivants :

L'état des droits de l'homme comme facteur de risque de santé mentale et quelles actions entreprendre pour y faire face ?

Situées hors de bases biologiques mais en interaction avec elles, les conditions sociales et économiques, politiques et environnementales dans lesquelles naissent, vivent, travaillent et meurent des personnes atteintes des maladies mentales, constituent des obstacles majeurs à la prévention, à l'organisation et à l'accès aux soins, au financement et à la recherche sur la santé mentale. La question fondamentale relève de l'état des droits de l'homme au niveau individuel et communautaire et, au niveau des actions réelles à entreprendre en vue de la reconquête des droits humains et de la préservation (épargne) de santé mentale comme capital - ressource.

Les travaux actuels sont orientés vers la formation pédagogique et recherche scientifique dans le cadre du projet santé mentale et droits humains. Les résultats de l'étude démontrent que les troubles mentaux et de comportement constituent une charge énorme et une source de préoccupation pour les individus, les familles, les communautés et les Etats. De ce fait, l'état des droits humains est un déterminant de la santé mentale d'une part, et de l'autre, les violations des droits de personnes souffrant de maladies mentales aggravent leur état de santé, déclenchent des troubles chez des proches et alimentent le poids énorme de ces affections au sein de nos sociétés. Elles s'appuient sur deux de recommandation de l'OMS relatives à la santé mentale, à savoir : l'éducation du grand public et le développement de la recherche en vue de l'amélioration de la santé mentale dans le monde.

En effet, considérée comme le fondement du « bien - être » individuel et collectif qui suppose les droits individuels et collectifs, la santé mentale est actuellement, plus qu'hier, sujet des préoccupations pour des raisons probantes à savoir :

· Son indissociable lien avec la santé physique qui limite les possibilités de réalisation d'un bien être complet. Les troubles mentaux altèrent la perception de la personne, bloquent toute communication avec son environnement, constitue un handicap à une vie sociale pleine ;

· Les niveaux de morbidité et de mortalité des troubles mentaux et de comportement, en terme de prévalence et incidence au niveau mondial ; on estime qu'environ 450 millions de personnes souffrent des troubles mentaux et de comportement et que les problèmes de santé mentale constituent 5 à 10 principales causes d'incapacité, et représentent environ 12 % de la charge mondiale de morbidité totale. A l'intérieur des nations, leurs prévalences varient en fonction d'affection, de population concernée, et des contextes socio - culturels, économiques et politiques (OMS, 2001) ;

· L'inexistence et les faiblesses des politiques nationales de santé mentale, de la législation ou politiques de santé inopérationnelle ;

· Les coûts économiques et sociaux des soins énormes et inaccessibles pour les familles et proches, face aux coûts alimentaires et des soins du patient ;

· La discrimination négative et la stigmatisation dont souffrent les malades et les familles dans tous les secteurs de la vie sociale et aux soins ;

· Les violations des droits humains civils et politiques, socio - culturels et économiques, de même que les discriminations dont les malades et leurs familles sont victimes en appellent aux préoccupations des systèmes de l'ONU ; tel l'OMS au niveau international et régional de protection de ces droits.

Une autre étude montre que la récession économique avec la suppression de postes de travail et compression continue des effectifs altèrent l'état de santé mentale et de comportement des populations.

Une abondante littérature établit que la pauvreté, le chômage sont des indicateurs de l'altération et de l'aggravation de la santé, parce qu'ils entraînent la perte de revenus, limitent les moyens de survie, la satisfaction des besoins primaires et les inégalités d'accès aux soins qui entraînent la perte de l'estime de soi (autonomie) et conduisent à des perceptions négatives, tel un obstacle à l'accomplissement personnel et aux responsabilités sociales selon Artazcoz L, Banach J. et al.( 2004 ;cités par Haelth.net TPO ).

Aussi, les droits des personnes souffrant de maladies mentales sont constamment et systématiquement violés dans un cadre de famille, école, entreprise, les structures de vie sociale et surtout dans les hôpitaux et d'autres lieux des soins : psychiatrisations forcées, actes délibérés de mauvais traitement, négligences manifestes, atteintes à la sphère privée, les rançoonnements et/ou les refus de soins, les isolements, les incarcérations à vie. Les auteurs de ces actes agissent soit de manière individuelle, soit au nom et pour le compte d'un Etat policier et/ou de l'Etat de police.

Actuellement, aucun Etat au monde n'est à l'abri de ces pratiques inhumaines et dégradantes. D'autres études réalisées par l'OMS, santé mentale : nouvelle conception, nouveaux espoirs, un rapport sur la santé dans le monde,  Genève (2001). Elle a formulé dix recommandations destinées à briser le cercle vicieux et infernal entre droits et santé -pauvreté, au moyen duquel, l'amélioration de la situation passe par l'éducation publique, l'information de statistique épidémiologique des troubles mentaux, de moyens de traitements, de chances de guérison et surtout des droits des patients.

En plus, la nécessité urgente est de mener des recherches dans un contexte vaste, international et diversifié, en vue de comprendre les variations de cette problématique entre les différentes communautés et, d'appréhender avec précision les facteurs qui influencent sur l'apparition, l'évolution et l'issue des troubles mentaux et de comportement qui, constitueraient un obstacle réel au comportement de jouissance du droit de l'homme à la santé.

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