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Perception et pratique de la planification familiale par les ménages de Mont-Ngafula (étude sociologique au quartier Kindele)

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par Christian Youdi Yala
Université de Kinshasa - en sociologie 2010
  

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0.2. ETAT DE LA QUESTION

« Une investigation d'envergure débute par la lecture de la littérature spécialisée tant sur les conditions théoriques du thème retenu que sur les recherches empiriques menées antérieurement ».8(*)

C'est ainsi que, nous avons exploité quelques travaux parmi ceux réalisés antérieurement sur la planification familiale, en vue de nous en démarquer et de nous orienter vers un point de vue original.

Ainsi, Nkuanzaka Inzanza, dans un travail consacré à la sexualité, note que « la fonction première et universelle reconnue de la sexualité humaine est la procréation réfléchie des enfants dans le cadre d'une union socialement reconnue ».9(*) Cette conception est aux antipodes du gaspillage de la sexualité qui conduit aux naissances inopportunes.

Deborah Maine pense, de son côté, que la planification familiale est un facteur qui contribue à l'amélioration de l'état sanitaire de la mère et de l'enfant. Dans ce sens, il importe pour toute femme travailleuse, au sens global du terme, de pouvoir planifier ses naissances, en cherchant à concilier son ménage et son travail professionnel. Sinon, elle s'exposerait à des lourdes charges et à des grossesses à risques élevés. La planification familiale pourrait mieux aider la femme à bien exercer ses fonctions professionnelles tout en sauvegardant sa santé et le bien-être de sa famille.10(*)

Dans son travail de fin de cycle, Massinga Ndangika a étudié la conception de la planification familiale au point de vue sociologique. Après investigation, il aboutit aux résultats selon lesquels la planification familiale ne serait plus posée aujourd'hui uniquement en termes des techniques d'espacement des naissances. Elle est devenue une motivation de régulation comportementale et des stratégies des politiques de population au développement durable.11(*)

Pour Laurent Toulemon et Henri Leridon, avec une fécondité moyenne à peine supérieure à 3 enfants par femme, la population mondiale est entrée dans une phase nouvelle qui implique une stricte régulation de la fécondité. Cette situation est irréversible, et elle imposera donc de disposer de méthodes contraceptives aussi sûres, acceptables et dépourvues d'effets secondaires que possibles.

Ils parviennent à la conclusion selon laquelle, compte-tenu des niveaux d'efficacité des méthodes contraceptives actuelles, une fécondité de l'ordre de 2 enfants par femme implique soit un recours massif à la stérilisation, soit la conjonction d'une contraception efficace et du recours à l'avortement en cas d'échec de celle-ci.12(*) Ceci, bien sûr, ne peut pas concerner la RDC où l'avortement à des fins de planification familiale est prohibé.

Quant à Catherine Valabregue, la contraception agit comme un révélateur : le désir d'enfant ne va pas de soi. Malgré les pressions qui s'exercent en faveur de la natalité, on a bien des raisons de vouloir et de ne pas vouloir un enfant et même de choisir de ne pas en avoir.

Elle aboutit aux résultats selon lesquels, la remise en cause du mariage, voire du couple et de la cohabitation, ne facilite pas les décisions à prendre et quel que soit leur milieu social, hommes et femmes se disent : « avec la pilule on a introduit le non hasard, on est dans l'angoisse de choisir.»13(*)

Willy Pasini, enfin, estime que le contrôle de la fécondité est un des problèmes essentiels de la société contemporaine. Il implique le respect d'une dimension humaine fondée sur la liberté et le bonheur. Il propose des réflexions sur les facteurs psychologiques qui conditionnent le désir ou non de l'enfant, le choix des moyens contraceptifs et les réactions masculines face à l'emploi de la pilule. Il suggère pour cela une pédagogie moderne en vue d'améliorer l'information sexuelle.14(*)

Notre étude s'inscrit dans la même perspective que celle des chercheurs précités, mais nous évoquons ici un aspect spécifique qui n'a pas été abordé par les auteurs ci-haut présentés.

Nous cherchons à savoir comment les ménages habitant le quartier suburbain de Kindele perçoivent la planification familiale et comment réagissent-ils sur les méthodes contraceptives, avant de démontrer les avantages que cela procure au pays et aux individus.

* 8 Kuyunsa Bidum et Shomba Kinyamba, Initiation aux méthodes de recherche en Sciences Sociales, PUZ, Kinshasa 1995, p.41.

* 9 Nkuanzaka Inzanza : « Sexualité et progrès social : quels fondements synergiques ? » in Revue MES, n°001, octobre 2001, 166p.

* 10 D. Maine, Le planning familial, son effet sur la santé de la femme et de l'enfant, New-York, 1981, 140.p.

* 11 Massinga Ndangika, Planification et la réduction de la mortalité infantile et maternelle, TFC, Sociologie, FSSPA, UNIKIN 2003-2004, inédit.

* 12 L. Toulemon et H. Leridon, la régulation des naissances se généralise, les dossiers du CEPED n° 41, Paris, juin 1996, 19p.

* 13 C. Valabregue, Des enfants pourquoi ? Aujourd'hui, un choix, éd. Stock, Paris, mars 1978, 167p.

* 14 W. Pasini, Désir d'enfant et contraception, éd. Tournai, Belgique, mars 1974, 140p.

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