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La nature, le fonctionnement et les implications sociales, économiques et politiques de la microfinance en RDC

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par Denis Mushiya
Université de Kinshasa - Licence 2006
  

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CONCLUSION GENERALE

Rechercher les différentes voies de développement de la RDC par le truchement de la microfinance telle a été la problématique majeure qui nous préoccupée tout au long de ce travail.

A ce effet, nous avons placé au centre de nos investigations la politique que pourrait adopter le gouvernement en ce qui concerne la microfinance en tant qu'un des instruments de la lutte contre la pauvreté en RDC. Cette étude a été subdivisée en deux grandes parties dont chacune des ces parties comprenait deux chapitres subdivisés en sections et sous sections.

La première partie intitulée les enjeux de l'offre de microfinance, a consisté à montrer que l'offre de celle-ci est influencée par le contexte théorique, politique, social et économique de la RDC. Les politiques gouvernementales en matières économiques et sociales, ainsi que le niveau de développement du secteur financier conditionnent la manière dont les IMF proposent leur offre de services financiers aux pauvres.

Le premier chapitre s'est penché sur les définitions de concepts de base dont la microfinance en tant qu'approche de développement économique qui s'intéresse spécifiquement aux hommes et femmes à faible revenu. Ce terme désigne l'offre des services financiers comprenant généralement l'épargne et le crédit à une clientèle pauvre composée notamment des petits travailleurs indépendants.

Ensuite nous avons fait au cours de ce même chapitre un examen de données de base actuelles de la RDC étayé par des exemples tirés de l'analyse microéconomique empirique pour montrer qu'il existe trois facteurs c'est à dire trois types de défaillances du marché qui favorisent ou qui font qu'il soit nécessaire de parler de microfinancement en RDC :

~ Les imperfections de marché du crédit ;

~ Les externalités géographiques et autres ;

~ Les imperfections qui tiennent au marché des assurances.

La microfinance apparaît comme un moyen ou un outil que les institutions financières congolaises peuvent user pour réduire les défaillances du marché de crédit et faire sortir ainsi les populations de situation de trappe à pauvreté.

Dans le deuxième chapitre nous avons présenté le visage de la microfinance dans le contexte macroéconomique congolais, cela nous a conduit à faire un état de lieu du secteur de la microfinance en RDC en montrant les implications et les interrelations entre d'une part les structures (telles que structure de formation, association professionnelle, structure de services...) et les autorités (BCC et IPMEA) ;les prestataires des services (offre) et les clients (la demande) ont été également présentés.

L'intermédiation financière qui en découle ne doit pas être comprise en dehors du contexte macroéconomique général de la RDC, ce qui nous a conduit au de notre analyse de mettre en exergue celui du programme économique du gouvernement.

Le rôle des partenaires au développement s'est révélé au cours de notre analyse d'une grande importance dans le secteur de microfinance en RDC dans le sens où ces partenaires au développement apportent aux uns et aux autres le soutien financier, la formation et l'assistance technique pour le développement de la microfinance en RDC.

La deuxième partie de notre travail s'intitulait la microfinance et le développement. Cette partie avait pour rôle de montrer si la microfinance a un impact social, économique ou politique en RDC pour que les mesures susceptibles soient prises par le gouvernement à la fois non seulement pour réduire les imperfections et les inefficacités de marché de crédit en RDC afin de contribuer à l'augmentation de revenu de la population pauvre, mais également pour stimuler la croissance pour réduire la pauvreté.

Le chapitre 3ème a analysé l'impact de la microfinance en RDC. Ce qui était au centre d'intérêt était de savoir si le microcrédit lorsqu'il est accordé aide vraiment les bénéficiaires à se dégager d'une situation de pauvreté.

Il n'existe pas de données fiables permettant de suivre ceux qui après avoir reçus un microcrédit n'en bénéficient plus. Cette interruption d'un crédit peut avoir plusieurs explications :

~ Les bénéficiaires peuvent y avoir mis fin par ce qu'ils ne

parvenaient pas à respecter l'échéancier de remboursement ;

~ Ils peuvent aussi ne pas avoir demandé le second crédit une

fois le premier remboursé par ce qu'ils ne voyaient pas d'intérêt ;

~ La version positive de chose, le microcrédit leur a permis

réellement de développer leurs activités au point de pouvoir accéder au marché formel de crédit (ils ont été en mesure de présenter des garanties).

Le microcrédit ne pourra éventuellement briser le cercle vicieux de la pauvreté que dans dernier cas de figure, c'est à dire lorsqu'il conduit à une utilisation plus efficace de ressources de ménages.

Le manque de données fiables nous a conduit à une analyse faisant appel à deux critères indicatifs d'impacts, l'un orienté vers le clients (la volonté de payer) et l'autre orienté vers les institutions (les ratios de gestion ou the Key of management.

La volonté de payer se fonde sur un paradigme de l'économie du marché selon lequel lorsqu'un bien ou un service (microfinance) est proposé au public et que ce dernier l'achète ce qu'il a de la valeur pour lui, comparativement aux coûts engagés pour l'obtenir. En microfinance le fort taux de remboursement couplé avec un faible taux d'impayé a témoigné de la volonté de payer dans les IMF congolaises.

Les ratios de gestion retenus au cours de cette étude pour la période 2004, 2005,2006 pour l'ensemble de systèmes financiers décentralisés (COOPEC et IMF) sont :

· Rendement moyen de fonds propres équivalent du ratio de retour sur investissement indique à un investisseur potentiel le rendement que ce dernier aurait obtenu s'il avait été partenaire financier d'une institution de microfinance ;

· Autosuffisance opérationnelle qui montre que l'institution est capable de couvrir ses charges d'exploitation.

L'objectif était de comparer ces ratios d'une part à d'autres systèmes

financiers décentralisés africains et d'autre part de les comparer aux ratios obtenus par les institutions les plus performantes à l'échelle mondiale.

L'objectif à long terme de toute institution est d'atteindre la pérennité c'est à dire la couverture par les produits d'exploitation non seulement des charges d'exploitation mais également d'autres charges telles que les pertes sur créances, les coûts des ressources ou de l'inflation, tout en capitalisant pour sa croissance. Notre analyse à démontré que la majorité des IMF ne présente pas encore une rentabilité suffisante leur permettant d'être pérennes.

En ce qui concerne l'impact sociopolitique de la microfinance, nous avons noté que celle-ci peut modifier le statut politico-économique d'un secteur. La microfinance recherche comme impact direct les transfert des avoirs (mais aussi de l'autorité et du pouvoir de décision au sein de ménage par exemple le transfert partiel du pouvoir de décision économique de l'homme à la femme).

L'analyse a montré également que le microcrédit que l'individu reçoit permet la modification de la vision qu'il peut avoir de lui même, lorsqu'elle est positive, cette modification peut ouvrir la voie à d'autres changements. Ainsi, une personne qui a confiance en elle même sera prête à prendre les risques nouveaux que suppose la création ou le développement d'une entreprise.

Pour permettre aux pauvres d'accéder au marché de crédit et les institutions de devenir à long terme pérennes, il faut une politique de la part du gouvernement (chapitre 4ème) que nous avons présentée schématiquement qui consiste à réduire les imperfections et les inefficacités de marché afin de permettre à la microfinance d'atteindre son objectif primordial qui est la valorisation de revenu des pauvres et la contribution à la réduction de la pauvreté en République Démocratique du Congo.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams