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Impact des bons BRH (Banque de la République d'Haà¯ti) sur le crédit en Haà¯ti: une modélisation du Vecteur Auto Régressif (VAR) d'octobre 1996 à  septembre 2010

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par Albert Pierre Louis
Universite d'état d'Haiti - Licence en sciences économiques 2011
  

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Section 2. Cadre théorique

2.1. Les fondements théoriques de la politique monétaire

L'action des autorités publiques tendant à contrôler la quantité de monnaie en circulation ou de crédit distribué constitue ce que l'on appelle la politique monétaire.

Les fondements théoriques de la politique monétaire constituent le sujet d'âpres débats. Le plus important est celui qui oppose « monétaristes » et « keynésiens ».

Les monétaristes, disciples de l'économiste américain M. Friedman, sont des adeptes de la théorie quantitative de la monnaie bâtie sur la relation dont le prototype est l'équation des échanges de I. Fisher. Les keynésiens s'appuient sur les deux principaux ouvrages de Keynes : le Traité de la monnaie et la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, explicitement dirigés contre la théorie quantitative. Ces ouvrages, cependant, sont antérieurs à 1936, Keynes est mort en 1946, tandis que M. Friedman a publié ses travaux à partir de 1956. Le débat Friedman-Keynes est donc très indirect. Mais les arguments opposés en son temps par Keynes à Fisher valent encore pour Friedman.

Il s'agit d'une opposition fondamentale entre deux analyses des phénomènes monétaires. L'une, celle des monétaristes, peut être qualifiée d'analyse par les encaisses. L'autre, celle des keynésiens, est une autre analyse par le revenu. Nous présentons brièvement l'une et l'autre en relevant chaque fois les implications pour la politique monétaire.

2.1.1. Approche des monétaristes

L'analyse par les encaisses repose sur une relation exprimant la quantité de monnaie en circulation à un moment donné comme le montant des encaisses que les agents souhaitent détenir à ce moment. L'équation des échanges de Fisher est de ce type, de même que celle proposée par Pigou quelques années plus tard à Cambridge, acceptée par Keynes dans son Essai sur la

reforme monetaire en 1923, mais réfutée par lui dans son Traite de la monnaie en 1930. L'équation utilisée par Friedman en 1956, bien que plus élaborée et dotée de fondements microéconomiques plus explicites, n'est en réalité guère différente.

Referons-nous ici à l'équation la plus classique, à savoir l'équation des échanges de Fisher que nous prendrons sous la forme suivante :

AP

AM

=

+ AV AT

P M V T

où ?P/P est le taux d'inflation au cours d'une période de temps donnée, et ?M/M, ?V/V, ?T/T, sont les taux de variation, dans la période, respectivement de la masse monétaire, de la vitesse de circulation de la monnaie et du volume des transactions.

Les quantitativistes admettent que P peut seulement varier sous l'influence M, V et T, ils excluent la possibilité que P peut varier sous l'influence d'autres facteurs.

De ce postulat, les quantitativistes déduisent qu'un accroissement de l'offre de monnaie entraine une hausse inflationniste des prix. Cette hausse est égale à l'augmentation de la quantité de monnaie en circulation, à moins que ne surviennent des variations compensatrices de la vitesse de la circulation de la monnaie ou du volume des transactions.

Cela étant les autorités publiques peuvent-elles faire confiance à de telles variations ou envisager de s'appuyer sur elles pour combattre l'inflation ? Les théoriciens monétaristes ne le pensent pas. Pour eux, si on veut lutter contre l'inflation, il faut donc comprimer les coûts de façon à inciter les entreprises à élever le niveau de production. Dans ce but, il convient d'empêcher les banques autant qu'elles le voudraient à la demande d'encaisse ou crédit du public, et cela ne peut être obtenu en provoquant une hausse des taux d'intérêt et en limitant les possibilités de refinancement des banques auprès de la banque centrale.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci