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L'action des Médecins sans Frontières (MSF) face à  la souveraineté de l'état

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par Patrick MAVINGA NSAKALA
Université de Kinsahasa - Travaux de fin de cycle 2010
  

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ONU   : Organisation des Nations Unies

AGNU : Assemblée Générale des Nations Unies

C.S. : Conseil de Sécurité

C.I.C.R. : Comité International de la Croix Rouge

MSF  : Médecins Sans Frontières

O IG  : Organisation Inter Gouvernementale

ONG  : Organisation Non Gouvernementale

CIJ  : Cour internationale de Justice

INTRODUCTION GENERALE

En préliminaire, disserter de la question sur '' l'action des médecins sans frontières face à la souveraineté de l'Etat'' revient à tracer l'historique de la souveraineté et définir les concepts clés entre autre souveraineté, l'action et médecins sans frontières.

1. Historique de la souveraineté

Parler de l'historique de la souveraineté, c'est essayer de retracer l'évolution de celle-ci partant de la conception de Jean BODIN, à sa consécration dans les traités de WESTEPHALIE et enfin actuellement dans la consolidation de sa notion dans la charte des Nations Unies comme principe régissant tous les Etats membres des Nations Unies.

Dans son ouvrage intitulé « les six livres de la république (1576) », Jean BODIN (1529-1596)  présente deux conceptions qui retracent le contour historique de la souveraineté.

Sous l'Ancien Régime, la souveraineté réside tout entière dans la personne du roi, et elle revêt une origine divine. Le roi est le souverain par la grâce de Dieu. Une première formalisation de la souveraineté, toujours à l'intérieur du modèle théologico-politique, a consisté à détacher la souveraineté de la personne physique du roi afin de préserver la permanence.

En effet, le roi étant (malgré tout) mortel, il convenait de situer le pouvoir souverain hors de son enveloppe charnelle, afin que ce pouvoir échappe aux vicissitudes du corps du roi, et pour éviter qu'une situation de vacuité du pouvoir politique ne survienne. C'est ce qu'expriment les formules traditionnelles de la monarchie française : « le roi ne meurt jamais », « le roi est mort, vive le roi » ; ou encore la métaphore médiévale élisabéthaine « le roi a deux corps, un corps naturel et un corps politique ».

La seconde réflexion a visé à limiter l'étendue du pouvoir souverain. À cette fin, les légistes, les théologiens et les philosophes se sont accordés pour considérer que le roi exerçait le pouvoir souverain sous l'oeil de Dieu : absolu, grâce à la légitimité divine en lui déposée, le pouvoir du roi est limité par la loi même qui lui confère l'autorité, ainsi que l'exprime Jean Bodin dans son livre « les six livres de la République » (1576). C'est finalement le droit naturel, d'origine divine, qui sépare le pouvoir absolu, reconnu au roi, du pouvoir arbitraire qui lui est dénié. Le roi, et avec lui la souveraineté qu'il incarne, sont par conséquent soumis au droit naturel.

Le concept de souveraineté évolue néanmoins à partir du XVIIe siècle, parallèlement au mouvement de sécularisation du pouvoir politique qui accompagne l'avènement de l'État moderne. La laïcisation de la souveraineté apparaît comme une évolution liée à la formation des États-nations. La souveraineté n'est plus associée à une transcendance, dès lors que la société politique est pensée comme résultant d'un accord volontaire et libre entre ses membres. Ces conceptions sont développées dans les théories du contrat social de THOMAS HOBBES, JOHN LOCKE ET JEAN-JACQUES ROUSSEAU.

Désincarnée, la souveraineté devient un lieu in appropriable, occupé seulement transitoirement par des titulaires. Dans le même mouvement, le pouvoir politique originaire, qui deviendra bientôt le pouvoir constituant, celui de forger pour soi sa propre constitution, sa Loi fondamentale, se trouve transféré du prince à la nation ou au peuple. Ainsi, au fondement du pouvoir politique se trouve non plus un monarque, mais un corps politique formé des citoyens qui le composent.

Le point d'arrivée de cette évolution est que la base du pouvoir souverain répond désormais aux critères de la démocratie, du moins dans les pays qui embrassent ce régime. Deux modalités d'exercice de la souveraineté sont alors concevables : elle peut être exercée directement par le peuple (souveraineté populaire), ou indirectement par les représentants élus de la nation (souveraineté nationale). Ce qui change alors, au terme de ce mouvement historique, c'est le fondement de la légitimité du pouvoir, et non son étendue. La question reste donc entière dans la période contemporaine : sur quel fondement peut-on justifier une (auto-)limitation de la souveraineté ?

Bien que théorisée, la notion de la souveraineté devrait s'appliquer à un bon nombre d'Etats, la notion de la souveraineté devrait s'appliquer à un bon nombre d'Etats, mieux à la coexistence des entités qui ont pour critère distinctif la « souveraineté ». Ainsi les traités WESTEPHALIE du 24 Octobre 1948 conclus à l'issue de la guerre de trente ans en Europe vient consacrer l'application d'une notion demeurée jadis théorique à la coexistence des Etats Européens. Ils posent à la base des relations entre Etats issus de l'ancien Allemagne le principe de l'égalité mutuelle entre Etats. De ces traités sortent 355 Etats.

C'est plus facile de constater, à ces jours que cette notion s'applique seulement à l'Europe, ce qui fait dire à certains scientifiques que ce droit public exclut purement le droit public Européen. C'est seulement à l'ère de l'adoption de la charte des Nations Unies en 1945 qu'il fut affirmé par un traité universel le principe de la souveraineté à l'article 2 §1 et ses corolaires dans le même article §7. Définition

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