WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Optimisation des méthodes de modélisation de la pollution du trafic automobile

( Télécharger le fichier original )
par Sadia REMILI
Université des sciences et technologie Mohamed Boudiaf d'Oran - Magister 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.3 Ilot de chaleur urbain

Les îlots de chaleur sont des secteurs urbanisés caractérisés par des températures de l'air ou du sol plus élevées de 5 à 10°C que l'environnement immédiat du point de prise de mesure. La formation, l'intensité et la variabilité spatiotemporelle des îlots de chaleur sont associées à six principaux facteurs, de nature :

- climatique (ciel clair, absence de vent, pollution atmosphérique);

- énergétique (rejet de chaleur provenant de la consommation énergétique); - géographique (emplacement de la ville);

- morphologique (densité des bâtiments, concentration et taux de croissance des végétaux);

- politique (pratiques d'aménagement du territoire);

- structurelle (taille de la ville, rapport de surface minéralisée/végétalisée, occupation du sol).

Depuis une trentaine d'années, la communauté scientifique reconnaît l'existence de trois grandes catégories d'îlot de chaleur: <<urban boundary layer», <<urban canopy layer» et <<ground surface». A l'échelle journalière, les îlots de chaleur de type <<boundary layer» et <<canopy layer», caractérisés par des températures de l'air élevées, sont à leur maximum d'intensité la nuit. Par opposition, les îlots de chaleur de type <<ground surface» ont habituellement une plus forte intensité et une plus grande variation spatiale en cours d'après-midi. Ce type d'îlot se développe sous forme d'archipel (petits îlots de tailles et de formes différentes) et est davantage représentatif des écarts thermiques intra-urbains (Genevieve Lachance, 2006).

OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE

RemiliSadia

2.4 Caractéristiques temporelles et spatiales

La forme et la taille de l'îlot de chaleur urbain varient dans l'espace et dans le temps, en fonction des conditions météorologiques, et des caractéristiques propres à la ville. L'îlot de chaleur urbain est le plus marqué dans les parties les plus densément bâties, qui correspondent en général au centre ville (figure 8). Le gradient de température le plus fort s'observe généralement à la périphérie de la ville, alors qu'à l'intérieur, les gradients sont plus faibles d'où l'allusion à un îlot dans la terminologie utilisée pour décrire ce phénomène. Notons que la présence de parcs urbains coïncide avec des chutes de température, jouant ainsi un rôle d'îlot de fraîcheur. C'est par exemple le cas du Jardin Botanique à Strasbourg (Fischer, 2001).

Figure 8 : Représentation schématique de l'îlot de chaleur urbain (ICU) en fonction
des quartiers (Morris et Simmonds, 2000)

Comme il a déjà été dit, l'intensité de l'îlot de chaleur urbain est liée à la taille de la ville. Lorsque le vent est très faible est le ciel bien dégagé, il est montré que l'îlot de chaleur urbain maximal est en relation avec l'algorithme (ou une fonction puissance) de la population de la ville (Oke, 1973). Cela signifie que même dans les petites villes, on retrouve une légère augmentation de la température par rapport à la campagne environnante.

OPTIMISATION DES METHODES DE MODELISATION DE LA POLLUTION DU TRAFIC AUTOMOBILE

RemiliSadia

L'îlot de chaleur urbain présente également une extension verticale. Pendant le jour, il peut s'étendre de 600 à 1500 mètres au-dessus de la ville, en raison de l'importance de convection. La nuit en revanche, l'épaisseur de cette couche dépasse rarement 300 mètres en raison d'une stabilité plus importante. Cependant, l'atmosphère au dessus de la ville est loin d'être homogène, et dans la couche limite générée par la ville des deux strates (figure 9) :

La première strate est la canopée urbaine : dans cette couche que de nombreux processus physiques, à l'origine de flux de chaleur sensible ou latente, prennent naissance. La deuxième strate la couche limite urbaine (CLU) : quand cette couche est poussée par le vent à l'extérieur de la ville, elle donne naissance à ce qui est appelé le panache urbain. Elle est alors séparée de la surface par une couche influencée par les caractéristiques de la compagne. En revanche, lorsque le vent est faible, une bulle d'air chaud se forme, entretenue par des cellules convectives d'air chaud ; il s'agit du dôme urbain.

Figure 9 : Structure verticale de l'atmosphère urbaine des vents supérieurs et
inférieurs à 3m/s (Mestayer, Anquetin, 1995)

Les méthodes d'observation des différents paramètres varient selon qu'ils' agisse de la canopée urbaine ou de la couche limite urbaine, et les échelles d'investigation ne sont pas les mêmes :

- Dans la canopée, l'élément de base est le « canyon urbain », limité par la rue, ainsi que par les bâtiments qui la bordent, représentés sous forme de parallélépipèdes (figure 10). Sa géométrie est décrite par le rapport H/W entre la hauteur des bâtiments (H) et la largeur du fond du fond du canyon (W).

- Dans la couche limite urbaine, l'échelle de travail est le quartier ou fragment urbain, qui est juxtaposition de plusieurs canyons de géométrie et d'orientations différentes, présentant néanmoins une certaine homogénéité.

Figure 10 : Schéma d'un street-canyon

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein