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Souveraineté et intégration des états africains, cas des Etats-Unis d'Afrique

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par Confort BUINU BANGA
Université chrétienne Cardinal Malula - Licence 2009
  

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Section.3. Relations internationales

3.1. Définitions des relations internationales

La définition de l'espace des relations internationales pose en soi, un problème de taille. En effet, l'expression « relations internationales » signifie littéralement relations entre nations. Or, l'organisation de collectivité sous la forme nationale est un phénomène relativement récent.

Cette observation est d'autant plus vraie que si l'on réfère à la période où l'Etat moderne devient l'acteur principal des relations entre unités politiques territorialement organisées. Ce sont les traités de Westphalie de 1648 qui pose l'Etat comme unité de base des relations internationales.

A cet effet, il est possible des définitions suivantes pour cette science des relations internationales.

Virally Michel définit les relations internationales comme celles qui échappent à la domination d'un pouvoir politique supérieure « interne »((*)1).

Les relations internationales peuvent être simplement définies comme les flux de toutes natures et de toutes origines qui traversent les frontières((*)1).

Roger Pinto quant à lui, distingue un peu plus le rapport entre les relations internationales et les relations inter - étatiques en admettant que les relations internationales « ont tous les rapports sociaux dont les participants ou le contenu se rattachant à deux ou plusieurs sociétés politiques étatiques »((*)2).

Marcel Merle définit les relations internationales comme étant les rapports sociaux de toute nature qui traversent les frontières, échappant à l'emprise d'un pouvoir étatique unique ou auxquels participent les acteurs qui se rattachent à des sociétés étatiques différentes((*)3).

Quant au professeur Diur Katond, il pense que « c'est l'étude des actions et interactions des acteurs privilégiés dans la vie internationale que sont les Etats constitués ou en formation pendant une période donnée »((*)4).

Les relations internationales englobent les réalités les plus universelles, les plus diverses et les plus nombreuses du champ de l'action sociale dans la mesure où elles s'intéressent aux situations qui mettent en relation l'ensemble des acteurs de la vie des sociétés.

Les relations internationales ne peuvent aller que dans les sens de la prolifération caractérisée par la multiplication des acteurs et de leurs actions et interactions dans le système international.

Quant à nous, les relations internationales, c'est une science qui nous permet de comprendre comment sont résolus les conflits qui peuvent naître des rapports entre les Etats, Organisations Internationales ou les individus de nationalités différentes. Mais aussi, les différents rapports qui existent entre eux, mais caractérisés par la paix et la guerre.

3.2. Champ d'application des relations internationales

L'étude de relations internationales englobe les rapports pacifiques et belliqueux entre les Etats, le rôle des organisations internationales, l'influence des forces transnationales et l'ensemble des échanges ou des activités qui transgressent les frontières étatiques((*)1).

· Relations transnationales : Les relations transnationales signifient l'ensemble des relations qui se tissent entre les acteurs de la scène internationale et qui échappent au contrôle des États. Le terme transnational signifie que ces relations transcendent les États et ne sont pas soumises à son influence. Le mouvement écologiste, sous le leadership de Greenpeace par exemple, constitue un exemple de relations transnationales. Les mouvements altermondialistes en font également partie : ils s'organisent spontanément par des acteurs autres que les États nationaux et ont pour prétention de s'affranchir de ces derniers pour interpeller la société civile mondiale ;

3.3. Les outils des Relations Internationales

· La diplomatie, c'est-à-dire la pratique de la négociation et des échanges entre représentants des États. Les sanctions, le recours à la force et les négociations économiques internationales notamment au niveau du commerce mondial, bien que n'étant pas typiquement considérés comme de la diplomatie sont en réalité des outils intéressant dans le cadre des négociations ;

· Les sanctions internationales, constituent en général le premier recours après l'échec de la voie diplomatique et sont une des façons de donner plus de poids aux traités. Elles peuvent prendre la forme des sanctions diplomatiques ou économiques ;

· La guerre, l'usage de la force est souvent vue comme l'ultime recours dans les Relations Internationales. Pour Clausewitz, « la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens ». L'étude de la guerre dans le champ des Relations Internationales est du ressort de deux disciplines : les études militaires et les études stratégiques ;

· La mobilisation de l'opinion internationale, peut également être vue comme un instrument des Relations Internationales. Cette méthode est surtout utilisée par des ONG comme par exemple quand Amnesty International appelait la prison de Guantanamo un «  Goulag » ;

· La mise en avant des avantages économiques et diplomatiques. Par exemple pour rentrer dans l' Union Européenne, les pays candidats sont tenus de respecter un certain nombre de critères économiques et légaux qu'ils acceptent s'ils estiment que les avantages l'emportent sur les inconvénients.

3.4. Les relations internationales africaines

Dès février 1885, l'Afrique est désormais soumise aux puissances coloniales européennes. Elle a cessé dès lors de s'appartenir en effet, la conférence de Berlin (Novembre 1884 - Février 1885) a consacré la partition du continent africain en empires coloniaux des puissances européennes qui proclament partout leur devoir de civilisation sur les « peuples attardés ».

Même après la seconde guerre mondiale, l'Afrique n'a pas constitué un véritable enjeu, ni joué un rôle essentiel dans la stratégie mondiale, notamment à Yalta((*)1). Cette attitude ne signifiait nullement pas un manque d'intérêt desdites puissances à l'égard de l'Afrique, mais simplement qu'elle occupait l'arrière-plan des relations internationales tant qu'il n'y avait pas de menace communiste et tant que les intérêts occidentaux n'étaient pas menacés.

· L'Afrique : nouvel enjeu des relations internationales

Dans le contexte de la guerre froide idéologique, l'Afrique était un vide stratégique où venait s'équilibrer ou se rééquilibrer l'Est et l'Ouest. L'Afrique ainsi intégrée dans les stratégies des superpuissances n'avait pas d'Etat doté des capacités suffisantes de contrainte justificative de l'autonomie de la défense et d'une diplomatie aux mains libres.

Le rôle stratégique de l'Afrique était celui d'un théâtre des opérations d'approvisionnement ou de ravitaillement des unités combattantes métropolitaines ou encore un lieu de passage ou de repli en cas des campagnes triomphantes. Les jeux stratégiques en Afrique étaient faits par les Etats africains promus à un certain leadership régional ou continental((*)2).

Le fait que des puissances étrangères ont constitué longtemps un contrepoids aux aspirations des africains révèle la faiblesse du milieu africain. Pourtant, les richesses naturelles de l'Afrique indispensables aux industries du Nord font du milieu africain un facteur de puissance.

L'origine de la faiblesse de l'Afrique dans les relations internationales est liée à son hétérogénéité dont les éléments sont de diverses natures, à savoir :

1. Politique

· La structure des systèmes politiques ;

· L'orientation des gouvernements sur le plan idéologique et en matière de politique étrangère ;

· La dépendance des Etats du soutien extérieur.

2. Economique

· La dotation des pays africains en ressources naturelles ;

· La population et la densité ;

· Le niveau du Produit National Brut.

3. Social

· Les partis d'oppositions clandestins ou légaux ;

· Les mouvements de libération nationale.

C'est ce qui a fait dire à Campredon que les Etats africains sont économiquement et politiquement fragiles ; ce qui les place sur le plan international dans une situation d'infériorité relative((*)1).

* (1) M. VIRALLY., Relations internationales et science politique, Ed. PUF, Paris, 1959, P.9

* (1) Ph. BRAILLARD et M. REZA-DJALILI., Les relations internationales, Ed. PUF, Paris, 1988, P.5

* (2) R. PINTO., Le droit des relations internationales, Ed. Payot, Paris, 1972, P.26

* (3) M. MERLE., La vie internationale, Ed. PUF. Paris, 1977, P.30

* (4) DIUR KATOND, Syllabus d'introduction aux relations internationales, G1 RI, UNIKIN, 2001-2002, Inédites

* (1) LABANA LASAY'ABAR & LOFEMBE BENKENYA, Coopération internationale évolution et approches théoriques, Edition, Sirius, Kinshasa, 2006, P. 15

* (1) J.P. CAMPREDON, « L'action de l'Union Soviétique en Afrique », in défense nationale, Décembre 1983,P.47

* (2) J.L.KITIMA, Syllabus du cours les relations internationales africaines, L1 Droit, UPC, 2001 - 2002, P.3., Inédites

* (1) J.P. CAMPREDON, Op - cit, P.47

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo