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Comparaison de système comptable congolais et OHADA

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par Florence KASOYA KAMBERE
Université de Bunia en RDC - L2 en gefico 2010
  

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CHAPITRE QUATRIEME : COMPARAISON DES SYSTEMES COMPTABLES CONGOLAIS ET OHADA.

IV.1. Notice introductive

Ce chapitre constitue la clé de voûte de la présente étude. Il s'agira ici de dégager les points de rapprochements et ceux de dissemblance entre les deux systèmes comptables. Cette comparaison permettra de motiver l'intérêt attaché à l'harmonisation souhaitée par les états africains de leurs systèmes comptables.

Cependant, tous les points convergents et divergents de ces systèmes comptables ne seront pas fouillés. Il sera question de se limiter à la réglementation, au plan des comptes, aux méthodes d'évaluations et à quelques comptes sans y aller en profondeur, car nous estimons que nous ne pouvons pas avoir la prétention de tout faire et achever.

IV.2. Divergences entre les deux systèmes comptables

IV.2.1. De la réglementation comptable

Par rapport au droit comptable congolais, l'acte d'uniformisation du système comptable OHADA comporte des innovations majeures ci-après :

- L'application du système comptable OHADA implique, de la part de gestionnaire et des responsables des comptes, la mise en place des procédures indispensables de contrôle interne avec comme corollaire l'obligation d'élaborer un manuel des procédures internes techniques, financières et comptables.

En PCGC, aucune disposition ne rend obligatoire l'élaboration par le gestionnaire de l'entreprise d'un manuel des procédures internes techniques, financières et comptables. L'absence de ce document d'une grande importance dans beaucoup de sociétés congolaises est de nature à compliquer le travail des professionnels comptables, surtout lorsqu'il s'agit de sonder la fiabilité des dispositifs de système de contrôle interne mis en place au sein de la société.

- En conformité de l'article 7 de l'acte uniforme comptable, le syscohada met un accent particulier sur le concept « état financier » à savoir :

. Le calcul de résultat financier dont le compte du résultat par la juxtaposition entre les produits financiers et les charges financières.

. La distinction au bilan de l'entreprise entre dettes financières (dettes contractées pour une durée supérieure à un an) et les dettes d'exploitations (dettes nées à l'occasion des opérations liées au cycle d'exploitation).

. L'identification au bilan des immobilisations dites financières.

Soulignons que l'immobilisation financière est une catégorie d'immobilisations constituées par les titres de participation, les autres titres immobilisés et les créances liées à ces participations.

. Le calcul des soldes financiers dans le tableau financier des ressources et emplois (TAFIRE).

. La comptabilisation des pertes ou profits de change comme frais financier ou revenu financier.

. Introduction d'une nomenclature des opérations financières en sus de celle des activités des biens et services.

Par contre le PCGC insiste sur le concept « tableau de synthèse » en privilégient la nature purement comptable de synthèse élaborée par l'entreprise.

Donc, le bilan et TFR établis suivant les normes de ce plan constituent plus des Etats comptable que des Etats Financiers comme tel. Ce pour cela, pour amener une étude de santé financier de l'entreprise ce bilan comptable va subir quelque modification c'est-à-dire il faut quitter du bilan comptable vers le bilan financier.

La conséquence est que pour un travail d'analyse financière à partir des données comptables de l'entreprise les travaux préliminaires à effectuer sont plus nombreux et harassants en PCGC qu'en syscohada.

Conformément aux articles 7, 10, 11, 13, 22 (alinéa 1 et 7), 68, 111, 31, 74 et 103 de l'acte uniforme comptable, il ressort ce qui suit :

- L'article 7 de l'Acte uniforme comptable OHADA stipule que la durée d'un exercice comptable peut être supérieure à douze mois lorsque le premier exercice commence au cours du second semestre de l'année civile. L'entreprise n'est pas tenue dans ce cas de clôturer ses comptes au 31 Décembre.

En PCGC, la durée d'un exercice ne peut pas dépasser l'année civile. Quelque soit la date du début du premier exercice, les comptes de l'entreprise doivent être obligatoirement clôturés le 31 Décembre.

- Selon l'article 10 de l'Acte uniforme comptable, lorsque l'application d'une prescription comptable se révèle insuffisante ou inadaptée pour donner l'image fidèle de la situation de l'entreprise et de ses opérations, des informations complémentaires ou des justifications nécessaires doivent être fournies en sus des renseignements contenus dans le document appelé « Etat annexé », l'équivalent du Tableau économique, fiscal et financier du Plan comptable.

Dans le PCGC, il n'existe aucune disposition obligeant le gestionnaire ou le comité de Direction de l'entreprise à fournir, en sus des renseignements requis dans les différents documents du « Tableau Economique, fiscal et Financier », des informations qu'ils jugent significatives pour une bonne compréhension des états financiers publiés.

- L'acte uniforme comptable OHADA a réglementé en son article 22, alinéa 1 à 7, le recours par l'entreprise à un outil de traitement informatique des données comptables.

En ce qui concerne le recours à des procédés électroniques, le PCGC se limite à recommander l'utilisation d'une table de correspondance au cas où la codification adoptée par l'entreprise pour l'exploitation mécanographique ou électronique des comptes entrait en contradiction avec la codification du plan MUYAKUDI (2010 : 42).

- Il existe dans la réglementation comptable de l'OHADA une disposition claire selon laquelle une comptabilité tenue en violation des normes prescrites ne peut être admise en justice comme preuve ni être invoquée par son auteur à son profit (article 68 de l'Acte uniforme comptable).

Ce qui sous entend que les magistrats devront aussi avoir des connaissances sur les normes comptables, étant donné qu'ils devront d'abord apprécier la conformité aux normes des documents comptables présentés par les justiciables avant de les accepter comme preuves en justice, en dépit du fait qu'ils ont la liberté de se faire assister par un Expert assermenté de leur choix pour les aider dans cette analyse de conformité.

- Des sanctions pénales sont prévues pour les entrepreneurs individuels ou pour les dirigeants sociaux ou les gestionnaires qui n'auront pas, pour chaque exercice social, dressé l'inventaire et établi les états financiers annuels ou qui auront sciemment établi et communiqué des états financiers ne délivrant pas une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'exercice (article 111 de l'Acte uniforme comptable). Le défaut de l'inventaire ainsi que la tenue d'une comptabilité irrégulière ou ne répondant pas aux normes prescrites devront être donc sanctionnés sur le plan pénal, conformément aux peines définies par la législation de chaque pays. En syscohada, la responsabilité pénale des comptables, des gestionnaires d'entreprise, des signataires des états financiers et des commissaires aux comptes sont clairement soulignée.

En PCGC, aucune allusion n'est faite à une sanction pénale pour non tenue de l'inventaire ou à la suite de l'établissement des états financiers irréguliers ou ne répond pas aux normes comptables prescrites. Avec comme conséquence que plusieurs gestionnaires ou Comités de Direction ne se soucient ni de la prise régulière des inventaires, ni de la tenue d'une comptabilité régulière, ni de l'établissement des états financiers conformes à la Réglementation comptable dans le pays.

- Par rapport au PCGC, le SYSCOHADA met l'accent sur la distinction entre les activités ordinaires et hors activités ordinaires. En syscohada, les activités ordinaires sont des activités qui sont liées à l'objectif principal de l'entreprise tandis que hors activités ordinaires sont des activités qui sont liées à l'objectif secondaire de l'entreprise.

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