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Rapport de fin de stage sur les missions de la Direction Régionale du Commerce et de la Concurrence [DRCC] de Kayes au Mali

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par Amadou Diop
Faculté des sciences économiques et de gestion - Maitrise 2010
  

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Chapitre III : L'impact de la politique commerciale sur la croissance
Economique.

Il s'agit de voir dans ce chapitre, le rôle des échanges extérieurs dans li croissance. Les économistes se demandent si la croissance ne pouvait être

« entraînée » ou tout au moins entretenue par le développement des

exportations. Les études historiques permettent de penser que le commerce

extérieur a joué un rôle important dans le décollage et le développement des

pays industrialisés surtout dans le cas de la Grande Bretagne. Les études

théoriques sur la question restent très fragmentaires et leur portée limitée car

elles s'appuient sur des modèles de croissance qui n'échappent pas à la critique, les modèles d'Harrod-Domari.

Section 1 : Analyse de la problématique de la libéralisation des échanges
commerciaux.

échanges commerciaux est souvent utilisée comme preuve de l'engagement des

gouvernements des pays en voie de développement (PVD) en faveur des

réformes économiques et de la réduction de la pauvreté. En effet, les barrières

commerciales sont généralement considérées comme un obstacle à l'intégration aux marchés internationaux. On suppose que la libéralisation des échanges

On suppose également que la libéralisation du commerce est forcément profitable aux pays en développement. D'autres ont cherché des corrélations entre l'ouverture commerciale d'une part, et d'autre part, la croissance et la réduction de la pauvreté à travers des analyses économétriques.

L'ouverture commerciale, la libéralisation des échanges au sens large et

finalement la participation à la vague de mondialisation constituerait pour

beaucoup, un vecteur de développement rapide. Le modèle de développement

tourné vers l'extérieur, s'il a, semble t il plutôt bien réussi aux anciens pays en

développement d'Asie du Sud- Est (aujourd'hui qualifiés de nouveaux pays

industrialisés) n'est cependant pas une panacée. Au regard des performances de l'Afrique de l'Ouest, on ne peut s'empêcher de se poser certaines questions : est-ce que l'ouverture commerciale est-elle bénéfique pour tout le monde ? Est-elle mal maîtrisée dans certaines zones ?

Selon la théorie économique, l'ouverture commerciale favorise globalement la
croissance. En effet, les importations peuvent agir comme des externalités

positives car elles contiennent un savoir faire, une technologie non forcément

maîtrisée par les PED. On peut dans ce cas parler de transfert de technologie du

Nord vers le Sud. Cela s'est particulièrement avéré dans le cas d'importations de biens intermédiaires ou de capital physique via l'investissement direct entrant. la nature des échanges est sans doute plus importante que leur intensité dans l'explication de la croissance.

Pour autant, la plupart des économistes rappellent également que ce lien

positif entre

ouverture et croissance n'est pas automatique. Grossman et Helpman (1991) soulignent d'ailleurs que l'effet du commerce international sur la croissance peut être parfois ambigus et même néfaste, notamment dans le cadre d'échanges Nord-Sud.

Le problème vient alors de l'incapacité des études empiriques à établir une relation claire entre ouverture et croissance. Il a autant de débats et de controverses parce que la relation entre croissance économique et commerce extérieur n'est pas bien établie, tant sur le plan des faits que sur le plan

théorique. Le débat entre croissance économique et libéralisme est loin d'être

récent. Cependant il a pris un tour nouveau, car les économies sont devenues

plus ouvertes et plus intégrées que jamais. Cest à l'intérieur de ces nouveaux

paramètres que sont aujourd'hui définies les politiques économiques nationales.

Les pays de l'Afrique de l'Ouest, comme bien d'autres pays, ont fait du libre-échange et de la promotion des exportations deux pièces maîtresses de leur politique économique internationale. Cependant, la question que l'on se pose est da savoir les liens entre le commerce et la

croissance. ? Pourquoi les pays échangent-ils entre eux ? Pourquoi ne se contentent-ils pas des échanges à l'intérieur des frontières ?

D'où vient la corrélation positive et significative entre commerce et croissance ? Quel est le sens causal de la relation ?

Il est impossible de déterminer si l'ouverture provoque la croissance ou si les pays s'ouvrent au fur et à mesure de leur croissance.

Les inégalités initiales ont une interaction avec le schéma de croissance économique pour déterminer le taux auquel l'augmentation des revenus moyens peut se traduire en réduction de la pauvreté. Lorsque la croissance se trouve concentrée sur les domaines où les pauvres sont fortement représentés, comme les secteurs de produits manufacturés ou l'agriculture faisant appel à une main d'oeuvre abondante, elle réduit vraisemblablement la pauvreté plus rapidement que dans d'autres domaines comme les industries à fort coefficient de capital. En effet, selon la théorie dominante, l'ouverture au commerce a pour effet l'accroissement des revenus moyens, le commerce est tout aussi bon pour la croissance que pour les pauvres. Si les pauvres ne touchent qu'une petite partie de revenu national, ils ne capteront qu'une faible part de l'augmentation.

Il existe une double interaction entre la répartition et la croissance économique. La recherche indique que les fortes inégalités ralentissent le taux de réduction de la pauvreté et amoindrissent également le taux de croissance économique. Il y a plusieurs raisons à cela. Les inégalités extr~mes sont l'une des causes majeures de la pauvreté, car elles limitent les investissements, ralentissent le développement des marchés et empêchent les innovations. Cela infère que la redistribution pourrait avoir un bénéfice double pour la réduction de la pauvreté, en accroissant la part de la croissance affectée aux pauvres tout en augmentant la production/développement.

Etant donné l'importance vitale de la répartition des revenus, l'une des
premières questions que l'on doit se poser avant d'élaborer une politique de
réforme commerciale serait la manière dont elle affectera les pauvres : soit plus

précisément, quelle politique peut accroître non seulement la croissance globale, mais également la part de la croissance captée par les populations qui vivent au dessous du seuil de pauvreté ? Si sur le plan théorique, l'hypothèse commune prônant la libéralisation pour stimuler la croissance et donc réduire la pauvreté, peut itre remise en cause, l'impact probable des APE sur les pays ACP, est aussi source d'inquiétude de la part de ces derniers.

Pour les pays africains, la libéralisation du commerce extérieur s'inscrit dans le cadre des exigences de certaines organisations internationales auxquelles ils appartiennent. Pourtant, les gains en termes de croissance de l'appartenance à de telles organisations ne semblent pas rigoureusement établis. En effet, aucune étude empirique n'a permis jusqu'à présent de montrer que les pays qui adhèrent à des accords régionaux ou multilatéraux bénéficiaient systématiquement d'un surcroît de croissance.

Ainsi, pour les institutions de financement ou de coopération ainsi que pour l'Union européenne, les économies du Sud se marginalisent de plus en plus et dans ces conditions, seule l'économie de marché et une libéralisation du commerce extérieur plus poussée leur permettra de gagner une place plus importante dans l'économie mondiale.

C'est pourquoi, durant ces vingt dernières années, le rythme de la libéralisation du commerce extérieur dans les pays en développements, a été extraordinaire. Depuis le milieu des années 80, la libéralisation accélérée et généralisée des échanges commerciaux n'a pas été réalisée dans le cadre des négociations multilatérales de l'OMC, mais sous la supervision et l'encadrement de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International dans le cadre des programmes unilatéraux d'ajustement structurels, En effet, ce fut une libéralisation unilatérale et forcée allant même au-delà de ce que prévoient les dépositions des Accords de l'OMC.

Dès le milieu des années cinquante, les pays africains se sont engagés dans
différents dispositifs du système commercial multilatéral (BENSIDOU I.,

CHEVALLIER A. et GAULIER G., 2001) qui leur assure un traitement différencié à travers :

> l'accès préférentiel aux marchés des pays développés, dans le cadre du système généralisé de préférences,

> le principe de non réciprocité, autrement dit le droit pour les pays en développement de bénéficier des accords multilatéraux (notamment sur l'abaissement des tarifs douaniers, selon le principe de la nation la plus favorisée) sans être tenus à offrir des concessions en échange ;

> la flexibilité dans l'application des engagements pris afin de pouvoir protéger les industries naissantes ou éviter les déséquilibres de balance des paiements. Mais, à partir du milieu des années 80, l'accent est mis sur un abandon des accords internationaux de produits, au profit de tendances libérales. Il va sans dire que cette libéralisation immédiate qui est prônée pose un certain nombre de problèmes pour les pays en développement.

En effet :

'V l'ouverture des pays aujourd'hui développés ou émergents a été progressive. Plusieurs pays émergents, notamment en Asie, qui ont connu les trajectoires de convergence les plus remarquables, n'ont ouvert leurs marchés intérieurs qu'après que leurs exportations de produits manufacturés aient fortement progressé et que leurs institutions aient été renforcées ;

v' la mise en oeuvre des normes et des règlements qui découlent des accords de l'OMC requiert souvent des capacités économiques et institutionnelles dont les PVD ne disposent pas ;

v' enfin, dans la définition des règles communes, les intérêts économiques du Nord peuvent entrer en conflit avec ceux du Sud.

v' bien plus, Au regard du nouveau cadre défini par les Accords de Cotonou qui poussent les pays ACP à davantage de libéralisation, on peut se demander si le niveau actuel de protection est si élevé, en Afrique de

l'Ouest, au point de considérer la libéralisation comme un élément incontournable dans la recherche de bonnes performances économiques.

Pourquoi les pays de l'Afrique de l'Ouest ont de si mauvaises performances économiques malgré leur ouverture au commerce ? La réponse est à trouver

L'ouverture commerciale ne peut être considérée comme un moteur de la croissance pour les pays de l'Afrique l'Ouest, comme d'ailleurs pour les autres PED. Il est nécessaire de prendre en considération les déterminants internes de la croissance qui justifient sans doute, les difficultés de développement de zones comme l'Afrique ou l'Europe de l'est. Pour ces zones, l'ouverture ne peut compenser les défaillances des fondements internes de la croissance. L'ouverture ne peut pas pallier l'absence de conditions internes favorables à la croissance. Si ces conditions n'existent pas, l'ouverture peut figer des situations de sous-développement et se révéler inefficace, voire contre productive dans certains cas (Cardebat J.-M, 2000).

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