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L?impact épidémio-clinique de la fièvre typhoïde dans la ville de boma ; cas de la polyclinique diocésaine de secours de boma (ex-mabaku), analyse rétrospective de du 1er janvier au 31 décembre 2008»

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par Gédéon Mbongopasi
Université KASA-VUBU - Graduat 2009
  

Disponible en mode multipage

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Spécial mémorial

A mon père que la nature à si vite retirer de nous, Papa tu étais et tu resteras dans nos coeurs pour tous sacrifices consentis à notre faveur du matin au soir

Dédicace

A mon Excellente maman Henriette MUKIDI pour tous sauf rien, à ce temps difficile et de choc grave n'a jamais cessé de montrer et démontrer son amour envers nous, merci.

Et à mes grands frères et soeurs : Ibrahim, Professeur Jean Péniel et Claudine MBONGOPASI pour tant d'amour, d'affection, de conseils, soutiens moral et financier.

Table des matières

Sommaire

Spécial mémorial i

Dédicace ii

Table des matières iii

Avant-propos iv

Avant-propos iv

Liste des abréviations v

Remerciements vi

Introduction 1

Problématique 1

Objectifs 1

Objectif général 1

Objectifs spécifiques 1

Choix et intérêt du sujet 2

a. Choix du sujet 2

b. Intérêt du sujet 2

Délimitation du sujet 2

Chapitre premier : Les généralités sur la fièvre typhoïde 3

I.1. Définition 3

I.2. Etiologie 3

a. Premier groupe d'antigènes 3

b. Deuxième groupe d'antigènes 3

I.3. Epidémiologie 4

I.3.1. Mode de transmission 4

I.3.2. Les matériels contaminés 6

I.3.3. Facteurs favorisants des épidémies 6

I.4. Anatomie pathologie 7

I.5. Physiopathologie 8

I.5.1. Période initiale ou incubatoire 8

I.5.2. Période septique ou d'invasion 9

I.5.3. Période bilio-colique 9

I.6. Symptomatologie 10

I.6.1. Pendant la période du premier septénaire 10

I.6.2. Pendant la période du deuxième et troisième septénaire ou d'état 11

I.6.3. Pendant la période du quatrième et cinquième septénaire 11

I.7. Les complications 11

I.7.1. Les complications digestives 12

I.7.2. Les complications hépatovésiculaires 13

I.7.3. Les complications cardiovasculaires 13

I.7.5. Les complications urinaires 15

I.7.6. Les complications cutanées 15

I.7.7. Séquelles 16

I.7.8. Autres complications 16

I.8. Les diagnostics 16

I.8.3. Diagnostics de certitude 19

I.8.4. Diagnostic différentiel 20

I.9. Traitements 20

I.9.1. Traitements préventifs 20

I.9.2. Traitements curatifs 21

I.9.3. Portage des germes 23

Chapitre deuxième : Matériels et méthodes 24

Section I: Site d'étude 24

I.1. Cadre d'études 24

I.2. Formation médicale d'enquête 24

Section 2: Echantillonnage 28

II.2.1. Critères de sélection 28

II.2.2 Critère d'exclusion 28

II.3. Variable d'intérêt 28

II.4. Récolte et analyse des données 29

II.5. Etude des données 29

II.6. Considération éthique 29

Chapitre III. Résultats 30

Discussion 33

Conclusion 34

Références bibliographiques 35

Avant-propos

Le chemin étant suffisamment long et pénible, nous le reconnaissons, néanmoins avec beaucoup de dévouement et de volonté ; tout succès et toute réussite doivent être nécessairement le fruit des grands efforts subordonnés à des durs sacrifices.

Pour achever notre cycle, nous nous soumettons aux impératifs académiques qui exigent à tout finaliste d'élaborer un travail de fin de cycle. Le nôtre apporté sur « l'impact épidémio-clinique de la fièvre typhoïde dans la ville de Boma ; cas de la polyclinique diocésaine de secours de Boma (ex-MABAKU), analyse rétrospective de du 1er janvier au 31 décembre 2008».

Nous réservons une mention spéciale au Docteur LAPIKA DIMOMFU Eddy. qui a tenu la direction de notre travail, et qui en dépit de leurs lourdes responsabilités a accepté volontiers la conduite de ce travail ; les conseils et remarques nous ont été d'un apport précieux dans sa réalisation.

Nos expressions de gratitude s'adressent à nos camarades de lutte pour leur soutient moral et matériel.

Que le bon Dieu vous bénisse tous et toutes.

Liste des abréviations

Ag-O : Antigène O

Ag-H : Antigène H

Ac-Th : Anticorps thyroïdien

Dr : Docteur

% : Pourcentage

RDC : République Démocratique du Congo

°C : Degré Celsius

CIVD : Coagulation Intravasculaire Disséminée

Mm3 : Millimètre cube

mg : Milligramme

á : Alpha

Kg : Kilogramme

IV : Intravasculaire

IM : Intramusculaire

PDS : Polyclinique Diocésaine de Secours

ASBL : Association Sans But Lucratif

M : Masculin

F : Féminin

ECG : Electrocardiogramme

Remerciements

L'épanouissement d'un homme implique des longues années de dur labeur au cours des quelles il cherche des expériences vécues avec les autres et avec silence dans son intérieur, à donner un sens à son existence.

La réalisation de ce travail n'aurait pas été possible sans le concours de diverses personnes. Grâces à leur contribution nous avons pu mener à terme notre recherche.

Le passage d'une étape de la vie à une autre suscite toujours une grande émotion que nous voulons extérioriser sur cette page. Ainsi qu'il nous soit permis d'exprimer notre sincère gratitude et nos remerciements aux autorités académiques de l'Université Kasa-Vubu en général et plus particulièrement aux corps enseignants de la faculté de médecine qui, en cette période de plusieurs difficultés se sont sacrifiés à notre éducation et encadrement.

Nos remerciements s'adressent également à mes frères, soeurs: Yhâ Jean Péniel, Yhâ Ibrahim, Yhâ Christine, Yhâ Lili, Yhâ Anne, Freddy-Cousin, Fiston, Trésor, Emilienne, Myriam, Getou, Tantine Adélaïde, mes belles soeurs Claudine et Chantal, et à mes petits de sang : Gradi MBONGO, David MBONGO, Christ-vie MBONGO, Ludovic-Ebène Ezer MBONGO, Styno MBONGO, Gédéon Fils MBONGO, Ruth, Emmanuel, Anderson, FAMPE.

A mes très chers compagnons de luttes et amis, nous pensons à Fiston KUSISAKANA, Maurice Shwotos, Serge TSHIBANGU KA., Trésor AKENDA, Papy MUNDEKE, Erick LUZOLO, Junior NGULU, Véronique BV LUHANDJILA, Esther MAYELE, Bienvenue LU., Gina MB., Vieux MABISHI Chine, Giscard, Rosette NSIMBA, Tabitha MBANDA, Trésor BOTELO, Trésor MBEKA UKV.

Nous remercions aussi tous les responsables de polyclinique diocésaine de secours de Boma pour avoir facilité nos investigations au sein de leur institution.

Enfin, que tous ceux qui, de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre ont contribué à la réalisation de ce travail, trouve en cette oeuvre l'expression de notre profonde gratitude et reconnaissance.

Introduction

La fièvre due à la salmonella est un problème de santé publique à l'échelle mondiale. Elle est responsable d'une morbi-mortalité considérable dans les pays en voie de développement, mais aussi d'une mortalité non négligeable dans les pays développés.

Problématique

A l'heure actuelle, les maladies infectieuses et parasitaires restent un problème de santé publique et communautaire que doivent faire face des populations de pays à faible revenu dans lesquels se situe la R.D.C.

Dans les groupes de ces pathologies se retrouvent maladies telles que la Fièvre Typhoïde et paratyphoïde, faisant partie des maladies de main sale liées à une mauvaise hygiène individuelle et communautaire.

Objectifs

Objectif général

L'objectif général de participer à la réduction de la morbi-mortalité due aux salmonelloses dans la population de la ville de Boma et aux environs.

Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques ci-après ont été choisis comme stratégie pour atteindre l'objectif général :

· Expliquer l'épidémiologie des salmonelloses;

· Donner leur étiologie ;

· Décrire leur physiopathologie ;

· Reconnaître leur symptomatologie ;

Choix et intérêt du sujet

a. Choix du sujet

Les stages et visites de malades que nous avons effectués dans les différents centres médicaux en tissant des aptitudes nécessaires pour notre futur métier, nous ont appris beaucoup des choses.

En effet, notre oeil d'observateur partout où nous sommes passés, a retenue le cas de la salmonellose qui torde sérieusement la population. Le pressent travail est indispensable parce qu'il nous permet de sensibiliser la population à la prévention de la salmonellose dans leurs foyers et partout.

b. Intérêt du sujet

L'intérêt de ce travail consiste à éveiller la conscience des médecins et professionnels de santé en général sur la morbi-mortalité épidémio-clinique liée à la fièvre typhoïde dans la population.

Délimitation du sujet

Au cours de notre sujet traité, nous avons bien voulu déterminer l'impact épidémio-clinique de la fièvre typhoïde, à la polyclinique diocésaine de secours qui est une analyse rétrospective menée du 1er janvier au 31 décembre 2008.

Chapitre premier : Les généralités sur la fièvre typhoïde

I.1. Définition

La fièvre typhoïde ou typhus abdominal test une maladie toxi-infectieuse aiguë causée par une bactérie : salmonella enterica typhi ou paratyphi A, B, C ; le Salmonella enterica typhi est encore appelée bacille d'Eberth. Ces bacilles transmis par des laits, de l'eau ou de la nourriture solide contaminés par les fèces des victimes ou par des porteurs sains c'est-à-dire des personnes qui portent les bacilles typhiques sans que leur santé en soit altérée.

I.2. Etiologie

La fièvre typhoïde est une maladie spécifiquement humaine dont la transmission est oro-fécale. Sa fréquence est donc étroitement liée au niveau d'hygiène de l'eau et de l'alimentation. Elle est une maladie d'origine bactérienne de type salmonella typhi et paratyphi ; qui sont des bacilles à Gram négatif ayant trois antigènes qui se repartissent en deux groupes :

a. Premier groupe d'antigènes

Ce groupe contient deux antigènes qui sont des antigènes somatiques : Ag-O qui est en profondeur du corps et Vi à sa surface; il a un grand pouvoir pathogène et vaccinant qui est l'endotoxine(1).

b. Deuxième groupe d'antigènes

Ce deuxième groupe est constitué seulement d'un antigène flagellaire qui est Ag-H.

I.3. Epidémiologie

D'après l' Organisation mondiale de la santé, le nombre de patients atteints dans le monde serait compris entre 16 et 33 millions de personnes, avec plus de 200 000 décès annuellement par la fièvre typhoïde. En 2000, on estime le nombre de malades à près de 21 millions de personnes dont 216 000 vont décéder.

La fièvre typhoïde peut se présenter soit sous forme d'épidémies qui surviennent surtout en saison et soit sous sporadique. La contamination se fait par ingestion de bacilles éliminés par un porteur de germes malades ou apparemment sain : Pendant toute la maladie, le typhique (personne atteint) élimine des bacilles dans ses matières fécales à partir de ses lésions intestinales ou biliaires, ainsi que dans ses urines et ses vomissements.

Cette élimination se poursuit souvent pendant la convalescence ; les sujets guéris continuent à être porteurs de germes trois à quatre semaines après la défervescence. Cette durée d'élimination peut être beaucoup plus longue du fait de persistance des germes dans la vésicule biliaire, où ils trouvent un véritable milieu de culture, certains sujets deviennent ainsi de porteurs chroniques.

En outre, des individus qui ont été en contact avec des typhiques peuvent avoir présenté des infections cliniquement inapparentes, mais n'en éliminant pas moins des germes virulents dans leurs selles : ce sont des porteurs sains, qui ont le plus souvent une séro-réaction positive.

I.3.1. Mode de transmission

Le mode de transmission de salmonellose peut donc être en phases qui sont :

Phase directe ou de l'homme à l'homme

Phase indirecte.

1°. Phase directe

Cette est possible que de l'homme à l'homme, cela se fait par transmission manuportée c'est-à-dire des mains sales des personnes qui manipulent des aliments par exemple chez les cuisiniers, serveurs de bar ; les mains souillées par des matières fécales lors du grand besoin et des ongles des personnes regorgent des germes qui contaminent les personnes ; et aussi chez les infirmiers donnant des soins à un typhique peuvent s'infecter les mains au contact des déjections bacillifères et transporter les germes sur les aliments qu'elles consomment.

2°. Phase indirecte

a. Rôle de l'eau

Le rôle de l'eau dans la transmission est soupçonné depuis longtemps, a été gravée par l'observation d'épidémies survenant dans de petites localités : l'éclosion soudaine de plusieurs cas dans une population qui s'approvisionne à une même source, la souillure fécale de l'eau affirmée par sa richesse en colibacilles.

b. La souillure du lait ou fromage

Par une eau de lavage polluée ou la contamination par un porteur de germes sain est fréquente.

c. Légumes

Les plantes légumineuses cultivées sur des terrains où l'on a pratiqué l'épandage et consommés crus sont beaucoup moins souvent en cause du fait de courte vitalité du bacille d'Eberth sur le sol.

d. Coquillages

Chez les coquillages se développant dans des eaux polluées ou engraissées dans des eaux souillées par déjections humaines constituent une source très importante de fièvres typhoïdes : ces formes, presque toujours dues aux bacilles de salmonella sont souvent graves et évoluant en deux étapes :

L'une, gastroentérite due à des germes divers (colibacilles et anaérobies) ;

Et l'autre, dothiénenterie.

e. Les mouches

Elles peuvent souiller leurs trompes et pattes, et transporter à distance des produits bacillifères.

I.3.2. Les matériels contaminés

On peut citer quelques matériels qui peuvent être contaminants, qui sont :

Selles ;

Vomiques ;

Crachats ;

Urines ;

I.3.3. Facteurs favorisants des épidémies

1°. Hygiène publique ou collective et individuelle déficiente

La déficience de l'hygiène publique et individuelle consiste à ne pas se laver les mains avant le repas ou après avoir été au grand ; exposer les aliments à l'air libre sans couvrir ces aliments, avoir des fosses septiques bouchées ou mal entretenues. Le manque d'eau peut favoriser la déficience d'hygiène publique et individuelle. Cette insuffisance des toilettes ou en mauvais états conduit à une déficience.

2°. Autres facteurs

Les grandes concentrations humaines, ceci peut se traduire par des :

Internats où les effectifs des individus sont élevés;

Casernes et prison (garnison) ;

Et d'autres structures dans lesquelles, il y a étroitesses relations ;

Aussi la promiscuité.

I.4. Anatomie pathologie

Les lésions atteignent la deuxième moitié de l'intestin grêle et prédominent à la fin de l'iléon, au voisinage de la valvule de Bauhin ; le caecum n'est atteint que dans un tiers des cas et le reste du colon est le plus souvent indemne. La tuméfaction des plaques de Payer et des follicules clos constitue le premier stade lésionnel et les follicules clos se présentent comme de petits points saillants. Vers le dixième jour, la nécrose des plaques de Payer et des follicules aboutit à des ulcérations elliptiques, à grand axe parallèle à celui de l'intestin, à bords irréguliers, non décollés ; elles peuvent être profondes et intéresser la couche musculaire, de sorte que le fond n'est formé que par le péritoine : ce processus pourra évidemment entraîner des hémorragies ou des perforations.

Le gros intestin, lorsqu'il est touché, présente des lésions analogues, mais atones et ayant peu de tendance à se cicatriser. Les ganglions mésentériques sont tuméfiés très précocement : leur taille varie entre celle d'un pois et celle d'un oeuf de pigeon. La rate pèse de 300 à 600 grammes, de couleur violacée, friable, elle est le siège d'une congestion intense avec hypertrophie des corpuscules de Malpighi. Le foie est hypertrophié, pâle, jaunâtre, parsemé de quelques ecchymoses ; les espaces portes sont infiltrées de leucocytes, et on peut voir des nodules infectieux, véritables micro-abcès où l'on trouve parfois des bacilles.

I.5. Physiopathologie

Figure n°3 : Physiopathologie de la fièvre typhoïde

La maladie se présente en trois périodes, qui sont les suivantes :

I.5.1. Période initiale ou incubatoire

L'incubation dure en moyenne 15 jours, mais peut durer jusqu'à 4 semaines ; 40 jours dans un cas d'infection de laboratoire. Elle est marquée par la pénétration des germes par la voie buccale, le passage des germes dans l'oesophage, l'estomac pour atteindre l'iléon terminal. Dans l'estomac, une partie des germes survivent à l'action du suc gastrique et lorsque la dose infectieuse est importante. Les germes traversent l'iléon sans lésions et atteignent les ganglions mésentériques, les plaques de Payer, le canal thoracique ; les germes provoquent une adénite et une tuméfaction des plaques de Payer.

I.5.2. Période septique ou d'invasion

Elle est appelée premier septénaire et comprend la dissémination qui se fait via la circulation sanguine et l'hématosplénomégalie qui dure environ 7 à 8 jours de la voie lymphatique passe dans le torrent sanguin et conduit l'envahissement du corps par les germes et l'endotoxine (foie, rate). Les malades se plaignent de lassitude, de courbatures et, d'emblée, d'une insomnie qui constitue un signe important ; de céphalées persistantes, inhabituelles, avec des vertiges et une élévation progressive de la température avec, déjà, une légère dissociation du pouls, de troubles digestifs : anorexie, pesanteur gastrique, nausées ou vomissements et souvent de constipation ; d'épistaxis, isolées ou répétées, ou de ménorragies.

I.5.3. Période bilio-colique

Celle-ci appelée aussi deuxième et troisième septénaire, où les germes arrivés au foie, s'éliminent par la bile après s'être multiplié dans la vésicule biliaire et la période dure environ 14 à 15 jours.

L'évolution peut se faire vers l'état du porteur avec l'élimination régulière des germes vers l'intestin ; ensuite la toxine libérée par les germes est responsable de plusieurs manifestations cliniques qui sont les suivantes :

Au niveau du système nerveux central : on aura atteinte du noyau neurovégétatif diencéphaliques qui expliquera l'apathie, le tuphos, la dissociation pouls et température ;

Au niveau de l'intestin : la toxine est responsable d'hémorragies digestives, les perforations sont dues à l'action de la toxine sur les plaques de Peyer.

La toxine et les médiateurs libérés sont à la base du choc, l'imprégnation de moelle osseuse et la perturbation de température du pouls et de la tension artérielle.

I.6. Symptomatologie

On remarquera que :

Figure n°2 : Localisation de symptôme de la fièvre typhoïde

I.6.1. Pendant la période du premier septénaire

Habituellement la fièvre typhoïde après une incubation de 15 jours en moyenne, débute insidieusement par l'apparition de : la température progressivement croissante pour atteindre 39° à 40°c au bout d'une semaine c'est-à-dire on constatera Une à trois semaines après la contamination survient une fièvre continue accompagnée de maux de tête, d'anorexie, d'abattement (« tuphos » torpeur en grec), de douleurs abdominales avec diarrhée ou constipation, des coliques, des imprégnations embarrassantes au niveau de l'abdomen et ensuite parfois d'épistaxis. L'examen clinique retrouve une splénomégalie modérée, inconstante et une fosse iliaque droite gargouillante et sensible.

.

I.6.2. Pendant la période du deuxième et troisième septénaire ou d'état

Elle s'installe après une semaine de phase d'invasion. C'est une période où apparaissent des complications, la température est maintenue toujours en plateau qui est autour de 40°c, le pouls est dissocié le plus souvent, des céphalées très intenses et de tuphos accentué et une diarrhée est souvent présente, parfois remplacée par une constipation.

L'examen clinique retrouve :

Un ventre douloureux, la présence inconstante d'une splénomégalie.

Les taches rosées lenticulaires (signe de grande certitude) sont rares. Il s'agit de macules érythémateuses peu nombreuses, difficiles à voir sur peau noire.

I.6.3. Pendant la période du quatrième et cinquième septénaire

Au cours cette période, on aura une température progressivement décroissante qui est une lyse thermique totale, de dissipation progressive des autres manifestations, des asthénies disparaissent très lentement après guérison.

I.7. Les complications

Elles peuvent parfois être révélatrices de la maladie, mais le plus souvent elles surviennent à la troisième semaine de la maladie. Les complications surviennent entre le deuxième et troisième septénaire qui s'expliquent par l'action de la toxine et du sepsis.

Figure n° : Localisation de complications de la fièvre typhoïde (4)

I.7.1. Les complications digestives

I.7.1.1. Hémorragies digestives

Elles se révèlent par la présence de sang dans les selles. Le plus souvent elles sont peu graves et tardives. Mais elles peuvent parfois être abondantes accompagnées d'un état de choc ou être le signe annonciateur d'une perforation digestive ; celle-ci représentent en moyenne 10 à 20% des complications.

I.7.1.2. Perforations intestinales

Elles sont les complications les redoutables de la fièvre puisqu'elles expliquent environ un décès sur trois. Elles constituent environ 1% des complications au niveau de la dernière anse intestino-iléale. Ces perforations se caractérisent par des douleurs abdominales brusques, de nausées, de vomissement et un arrêt de peristatisme. On remarquera aussi la moitié pré-hépatique diminuée ayant disparue avec diminution de tension, le pouls sera accéléré ; il y aura aussi l'hyperleucocytose et un croissant d'air sous coupole diaphragmatique à l'abdomen à blanc.

I.7.2. Les complications hépatovésiculaires

Elles ont liées à la prolifération bactérienne. Une hépatite est présente dans 1 0 % des cas, mais souvent peu grave. Les abcès hépatiques sont plus rares et se développent en l'absence d'antibiothérapie. Les cholécystites dans 0,5 à 2% des cas compliquent ou révèlent souvent une lithiase vésiculaire. Elles peuvent être sources de rechute ou de portage chronique.

I.7.3. Les complications cardiovasculaires

I.7.3.1. La myocardite

Elle peut s'extérioriser par des troubles du rythme, une modification des signes d'auscultation cardiaque ou des symptômes d'hyposystolie : elle est souvent latente et découverte seulement par les examens électrocardiographiques.

Enfin, la syncope est toujours à craindre au cours de toute fièvre typhoïde : parfois précédée de pâleur, d'angoisse, elle peut survenir sans aucun prodrome, se traduisant par une mort subite(5).

I.7.3.2. La péricardite

Elle souvent sèche ou avec épanchement, et l'endocardite ulcéro-végétative est exceptionnelle.

I.7.3.3. L'artérite

Elle apparaît tardivement et atteint avec prédilection la tibiale postérieure droite ou la poplitée.

I.7.3.4. Phlébite

Beaucoup plus fréquente, atteint plus souvent la veine fémorale gauche.

I.7.3.5. Etat de choc

Il est révélé par une chute tensionnelle et une accélération du pouls devenant filant, est une urgence vitale. Il est secondaire à la libération massive d'endotoxines, en particulier au début du traitement antibiotique ou parfois à d'autres complications.

I.7.4. Les complications nerveuses

1°. Encéphalite typhique

Au cours de toute fièvre typhoïde, la céphalée, le tuphos, l'adynamie marquent déjà l'atteinte du système nerveux central par la toxine typhique. L'atteinte de centre neurovégétatif par la toxine conduit à des troubles circulatoires, des vasodilatations, des hémorragies périvasculaires et des oedèmes cérébraux. L'exagération des symptômes et l'apparition d'autres troubles neurologiques permettent de décrire une encéphalite typhique à plusieurs formes : psychiques, neurologiques et avec atteinte végétative.

2°. Syndrome méningé

Les réactions méningées simples avec lymphocytose sont surtout fréquentes dans la deuxième enfance et peuvent dominer le tableau clinique (méningo-typhus).

3°. Manifestations médullaires et névritiques

Une irritation pyramidale, avec un signe de Babinski et une exagération des réflexes, est fréquemment retrouvée. Les paralysies par atteinte poliomyélitique et les atteintes localisées, sciatiques par exemple, sont très rares et habituellement régressives. Les névritiques douloureuses, assez fréquentes, sont d'apparition tardive et peuvent constituer des séquelles durables.

4°. Les complications oculaires (irido-choroïdites, kératites....) et otitiques

Elles sont exceptionnelles.

I.7.5. Les complications urinaires

1°. Néphrites

L'albuminurie est une chose banale au cours de la fièvre typhoïde un peu sévère. Beaucoup plus rare est la constatation d'une véritable néphrite, avec cylindre et hématurie microscopique, ou d'une néphrite hématurique.

I.7.6. Les complications cutanées

Ces complications apparaissent vers le troisième septénaire. Les suppurations cutanées et sous cutanées, par surinfections sont fréquentes ; elles sont favorisées par tous les traumatismes et, en particulier, par les injections médicamenteuses. Elles gagnent souvent en profondeur, provoquant d'importants délabrements.

I.7.7. Séquelles

Les séquelles sont surtout hépatobiliaires et nerveuses. Le germe peut survivre très longtemps dans la vésicule et engendrer une infection vésiculaire plus ou moins torpide, génératrice de lithiase ou de cholécystite aiguë. Cette infection vésiculaire est également la source de contamination, car les sujets malades rejettent des bacilles typhiques dans leurs selles et restent très longtemps des porteurs de germes.

Signalons également des névrites ou radiculites durables qui entraînent non seulement des douleurs, mais des phénomènes parétiques et de l'amyotrophie((*)7).

I.7.8. Autres complications

Parmi elles, on cite :

L'insuffisance rénale ;

Etat de portage chronique asymptomatique ;

Avortement de la grossesse au premier trimestre ;

Méningite chez les enfants immunodéprimés ;

Rechute 1 à 2 semaines post-traitement ;

Ostéite à salmonella ;

CIVD ;

Bronchopneumonie((*)8).

I.8. Les diagnostics

I.8.1. Diagnostic de présomption

La fièvre typhoïde en présence d'un tableau fait de :

La fièvre,

Les céphalées,

Asthénie,

Epistaxis,

Troubles digestifs,

Tuphos,

Dissociation pouls température,

Hépato-splénomégalie etc...

I.8.2. Diagnostic d'orientation

Au cours de ce diagnostic, on procédera de la manière suivante :

I.8.2. 1. Hémogramme

La leucopénie possible : le taux de globules blancs inférieurs à 400/mm3 et parfois des globules blancs normaux ;

Quelques fois, l'hyperleucocytose mais cela peut témoigner des complications ;

La vitesse de sédimentation peut être accélérée et on notera l'augmentation de fibrinogènes.

I.8.2. 2. Widal-Felix

Le seuil de signification varie selon les laboratoires et avec des réactifs.

1°. Ac contre Ag-O

Ce complexe apparaît entre le sixième et dixième jour et disparaît ensuite vers le troisième mois.

2°. Ac contre Ag-H

On aura son apparition entre le dixième et quinzième jour, et sa disparition se fera après deux ans.

Pendant le diagnostic d'orientation, le Widal-Felix peut être faussement positif ou négatif :

a. Signification de faux négatif

Le test réalisé avant le sixième jour c'est-à-dire avant l'apparition des Ac, la carence immunitaire, les souches différentes de la souche responsable de maladie. L'instauration précoce du traitement par de chloramphénicol inhibe la synthèse protéique et diminue le potentiel Antigénique ; de ce fait l'organisme n'élabore pas l'Anticorps et aussi l'usage des corticoïdes bloque la formation des Anticorps par l'action immunosuppressive.

b. Signification de faux positifs

Les faux positifs sont rencontrés dans les situations suivantes :

Interférence entre le salmonella et un autre germe de différents genres dans les pathologies telles que :

o Moniliose ,

o Leptospirose,

o Rickettsiose,

o Candidose,

Affection indiquant une modification des Ig telles que :

o Paludisme aigu,

o Maladie de Hodgkin,

o Hépatite chronique active,

o Leucémie aiguë,

o Myélome multiple,

o Collagénoses comme exemple : lupus érythémateux disséminé,

o Cirrhose décompensée.

Dans le cas de vaccination :

o Présence des Ac-Th.

I.8.3. Diagnostics de certitude

Quand il est réalisable, et repose sur :

I.8.3.1. Hémoculture

Cette culture de sang se fait en 3 ou 5 hémocultures, le prélèvement se fait lors de pics fébriles de préférence. Vers le deuxième et troisième septénaire l'hémoculture est plus fréquemment positive et les quatre premières semaines de la maladie donnent des résultats positifs ensuite après la quatrième semaine elle est rarement positive(3).

I.8.3.2. Coproculture

Ce diagnostic se fait au moins deux pour augmenter la possibilité de mettre les germes en évidence ; sans traitement la coproculture est positive durant toute la maladie. L'excrétion des germes diminue après la sixième semaine, avec le traitement plus de 95% de patients ont des coprocultures négatives et ces patients constituent un grave danger pour leur entourage, ce sont de porteurs chroniques. La sortie du malade après traitement à la clinique, après deux coprocultures négatives à intervalle d'une semaine.

I.8.3.3. Bilioculture

La culture de la bile est fréquemment positive car la vésicule biliaire constitue un site de passage des bacilles d'Eberth.

I.8.3.4. Uroculture

La culture des urines est parfois positive.

I.8.3.5. Cultures des vomiques et crachats

Ces cultures peuvent isoler les bacilles typhiques.

I.8.4. Diagnostic différentiel

Au cours de ce diagnostic, on notera les aspects suivants :

Malaria,

Sepsis,

Angiocholite,

Tuberculose,

Shigellose,

Salmonellose non typhique,

Amibiase colo-hépatique.

I.9. Traitements

I.9.1. Traitements préventifs

I.9.1.1. Hygiène personnelle et collective

Il faut :

Entretenir correctement les toilettes ;

Laver correctement les mains avant le repas (surtout si on mange à main), avant de manipuler les aliments et après avoir été à la toilette ;

Couper les ongles à raz ;

Bouillir l'eau de boisson ou la désinfecter à l'aide de l'eau de Javel ;

Eviter des aliments exposés aux mouches ou aux crachats dans les marchés ou à domicile ;

Eviter de manger des denrées alimentaires crues et malnetoyés ou mal conservés ou encore non chauffés avant d'êtres servis à table.

I.9.1.2.Vaccination

Il existe des vaccins contre la fièvre typhoïde qui offrent une protection d'environ 70% pendant 2 à 4 ans. La durée de la protection dépend du vaccin utilisé. Même les personnes vaccinées doivent suivre les consignes d'hygiène alimentaire énumérées ci-dessus. Cette vaccination est utilisée surtout par les armées, les personnels de la santé, les laborantins et des voyageurs en provenance de pays occidentaux(4).

I.9.2. Traitements curatifs

I.9.2.1. Traitement curatif par des antibiotiques

A. Quinolones

Norfloxacine : comprimé de 400mg à dose de 2x400mg/jour pendant 10 jours environs ;

Pefloxacine : comprimé de 400mg à dose de 2x400mg pendant 10 jours ;

Ofloxacine : comprimé de 200mg à dose de 2x200mg pendant 10 jours ;

Ciprofloxacine : comprimé de 500mg à dose de 2x500mg pendant 10 jours.

B. Ampicilline

Les capsules de 500 à 750mg à dose de 500mgx2 pendant 14 à 18 jours.

C. Amoxycilline

Les capsules de 250 et 500mg à dose de 100mg/kg de poids corporel, c'est-à-dire 4 à 6gr/jour pendant 14 à 18 jours environs.

D. Cotrimoxazole

De comprimés de 400mg/80mg et 800mg/160mg à dose de 30 à 50mg/Kg/jour de sulfamethozole ou dose de 10mg/Kg/jour de trimethopine.

E. Céphalosporines de troisième génération

Ceftriaxone : Flacon ampoule de 1gr injection IM, Flacon ampoule de 1 gr pour injection IV et Flacon ampoule de 2gr pour perfusion à dose de 30 à 50 mg/Kg/jour en une prise. On peut donner 2 à 3gr par jour en IM ou IV en 5 jours.

Cefotaxine : Flacons de 1 et 2 gr, prescrite à la dose de 50mg/Kg/jours en IV (2 à 3gr) en 2 à 3 prises journalières.

Chloramphénicol : Capsule de 250mg et flacon de 1gr administré à la dose de 30 à 50mg/Kg/jours pendant 18 jours. L'administration des doses progressives en commençant par 1gr puis 1,5gr ; 2gr et enfin 3gr/jours. Les doses progressives sont prescrites quand il y a forte imprégnation toxique (encéphalite, myocardite.....) pour éviter une lyse massive des bacilles (risque de choc toxi-infectieux).

Thiamphénicol : 30 à 50 mg/jour pendant une dizaine de jour en prises journalières par voie IV, IM ou orale et nécessite un contrôle hémogramme avant le traitement et une fois par semaine lors du traitement à cause de ses effets sur la moelle (aplasie médullaire).

I.9.2.2. Traitement curatif chirurgical

En cas de fièvre typhoïde compliquée d'une perforation intestinale avec péritonite ;

Cholécystectomie en cas de persistance des germes dans la vésicule biliaire.

I.9.2.3. Traitement curatif adjuvant

Ce traitement comprend les perfusions, en cas de déshydratation, la transfusion en cas d'anémie importante, correction des troubles électrolytiques, dépister les complications par une surveillance régulière et les traiter etc....

I.9.3. Portage des germes

En cas de portage des germes, le patient sera soigné :

A l'ampicilline : 4gr/jours en 6 semaines ;

Aux Quinolones : les doses sont les mêmes que celles préconisées ci-dessus pendant 2 à 3 semaines.

Chapitre deuxième : Matériels et méthodes

Section I: Site d'étude

Notre étude a été menée dans le service de la médecine interne de la polyclinique diocésaine de secours de Boma =PDS= « ex-MABAKU».

I.1. Cadre d'études

Notre étude s'est déroulée dans la ville de Boma, deuxième ville de la province du Bas-Congo. C'est une ville portière et historique parce qu'elle fut la première capitale du Congo pendant le temps colonial. L'instance choisie pour notre étude est la médecine interne de la Polyclinique Diocésaine de Secours (P.D.S) de Boma « ex-MABAKU».

Du point de vue situation géographique, la ville de Boma est limitée :

· Au nord par le fleuve Congo et le territoire de Moanda ;

· Au sud par le district du bas fleuve ;

· A l'est par le territoire de Seke Banza ;

· A l'ouest par la province de Cabinda.

Elle comporte trois communes et un territoire :

· Kabondo ;

· Nzadi

· Kalamu

· Territoire de Moanda

I.2. Formation médicale d'enquête

La Polyclinique Diocésaine de Secours « PDS » dont l'activité remonte vers les années 1992, autorisation d'ouverture faisant foi, établit ses droits patrimoniaux et extrapatrimoniaux à partir de cette même année. La polyclinique a été créée pour une durée indéterminée.

C'est un établissement d'utilité publique, elle a son siège à Boma au n°1578 de l'Avenue Caserne, dans la commune de Nzadi ; elle peut être transférée à un autre lieu du diocèse de Boma sur décision du pouvoir créateur, représentant légal de l'ASBL du diocèse de Boma. Elle est dans l'aire de santé de Boma-ville dans la zone de santé urbaine de Boma.

La polyclinique diocésaine de secours a été créée pour le développement des oeuvres médicales dans les limites du diocèse de Boma, en réalisant des soins de santé de qualité à la population et en contribuant à la recherche scientifique dans le domaine médical. Etant qu'un établissement d'utilité publique, la polyclinique est une Association Sans But Lucratif (ASBL) du diocèse de Boma poursuivant un but philanthropique en dehors du profil commercial.

I.2.1. Organisation et fonctionnement

A. Organisation de formation médicale
a. Pouvoir créateur

Le pouvoir créateur est l'organe de décision et d'orientation de la philosophie de l'action de la polyclinique; ce pouvoir composé des représentants légaux de l'ASBL du diocèse de Boma, qui conçoivent et définissent les objectifs, et en fixe les statuts et aussi des règlements intérieurs de cette formation médicale((*)1).

Le pouvoir créateur étant qu'organe est présidé par le représentant légal du diocèse de Boma son Excellence Mgr l'Evêque Cyprien MBUKA-di-NKUANGA qui nomme et dans le cas échéant décharge les membres du conseil d'administration, les membres du comité de gestion et toute autre personne oeuvrant au sein de la polyclinique.

b. Le conseil d'administration

il est l'organe de coordination et de contrôle des activités de la polyclinique. Il assure sa haute direction, en veillant à ses intérêts et à son développement ; il est dirigé par un Président et membres appelés Administrateurs nommés par le premier représentant légal de l'ASBL du diocèse de Boma.

c. Comité de gestion

C'est un organe de suivie et d'exécution des décisions du pouvoir créateur, du conseil d'administration et des autres organes de supervision relatives aux prestations de la polyclinique diocésaine de secours.

Les membres du comité de gestion, présidé par le Médecin Directeur sont nommés par le représentant légal de l'ASBL du diocèse de Boma.

Outre, l'Administrateur Gestionnaire, le directeur de Nursing, le Directeur du Bureau Diocésain des oeuvres médicales et d'un représentant du pouvoir créateur, le délégué du personnel est élu par tous les membres du personnel de la polyclinique et ensuite coopté par les membres de gestion mis en place.

B. Fonctionnement de la formation médicale

La polyclinique a la capacité d'accueil de 70 lits budgétaires dont 52 lits montés et fonctionne vingt quatre heures sur vingt quatre avec les services ci-après :

· Médecine interne;

· Gynéco-obstétrique ;

· Chirurgie générale ;

· Pédiatrie ;

· Ophtalmologie ;

· Echographie ;

· Radiographie ;

· Electrocardiogramme (ECG) ;

· Laboratoire spécialisé ;

· Dentisterie.

1°. Effectifs du personnel

Qualifications

Nombres

Observations

Sexes

M

F

01

Médecin ophtalmologue

1

1 Visiteur

1

0

02

Médecins généralistes

5

3 visiteurs

5

0

03

Administrateur Gestionnaire

1

0

1

0

04

Technicien de Radiologie A1

1

0

1

0

05

Chirurgien dentiste

1

Temps partiel

0

1

06

Technicien de laboratoire A1

4

0

3

1

07

Technicien de laboratoire A2

1

0

0

1

08

Infirmiers A1

7

1 en ophtalmologie

4

3

09

Infirmiers A2

12

0

1

11

10

Infirmiers A3 et accoucheuses

8

0

1

7

11

Personnels administratifs

5

0

5

0

12

Personnels de maintenance

8

2 visiteurs

3

5

Total

54

7 visiteurs

25

29

I.1.2. Période d'étude

Les données ont été recueillies sur base d'une fiche, carnet d'enquête, durant la période allant de janvier à décembre 2008.

I.1.3. Types d'analyses

Il s'agit d'une étude rétrospective et documentaire portant sur les données corrigées à partir de dossiers médicaux des patients consultés au service de la médecine interne durant la période concernée. Les outils ci-après nous ont été permis à la réalisation de ce présent travail :

· Stylo

· Crayon

· Gomme

· Latte

· Cahier registre

· Registres ou dossiers médicaux

Section 2: Echantillonnage

Notre échantillonnage était de convenance ; l'analyse systématique des registres et dossiers médicaux a permis d'obtenir des renseignements cliniques. Dans cette analyse on a préféré prendre les critères qui nous serviront à consulter et récolter les données ainsi, on notera les critères de sélection et d'exclusion.

II.2.1. Critères de sélection

Tous les patients avec diagnostic de la fièvre typhoïde et dossiers médicaux complets ont été sélectionnés et incus dans notre étude.

L'identification de chaque patient d'étude comprenait l'âge, le sexe et la commune de résidence.

II.2.2 Critère d'exclusion

N'est pas admis dans le présent travail les patients dont les dossiers portaient un diagnostic autre que la fièvre typhoïde ou les malades n'ayant pas les fiches de consultation complète. Tous dossiers de malades ne répondant pas aux critères des dossiers médicaux ayant trait avec les variables à traiter dans notre sujet.

II.3. Variable d'intérêt

Les renseignements recherchés par les fiches de collectes des données utilisées, portent sur l'âge, Sexe, les informations cliniques, Diagnostic biologique si possible le traitement reçu, la durée d'hospitalisation, ainsi l'évolution.

II.4. Récolte et analyse des données

Les données ont été récoltées et saisies sur microordinateur par le logiciel Microsoft World 2007, le contrôle de la saisie se fait de manière respectueuse et ordonnée.

II.5. Etude des données

L'étude des données a été faite par le logiciel des données recueillies à la polyclinique par nos recherches, ont servi des données descriptives et statistiques.

II.6. Considération éthique

Toutes les informations recueillies dans le dossier du malade sont restées confidentielles et sécrètes.

Chapitre III. Résultats

Après avoir dépouillé et étudié les données recueillies. 87 patients avaient de la fièvre typhoïde sur un total de 222 dossiers examinés durant la période d'étude. Près d'un tiers de patient présentaient la fièvre typhoïde sur 222.

La répartition de patient avec la fièvre typhoïde est reprise dans le tableau I

Tableau I : Répartition de patient avec la fièvre typhoïde selon le mois

Mois

Patient

%

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

8

7

8

10

13

9

9

4

8

3

3

3

9

8

9

12

15

10

10

5

9

3,4

3,4

3,4

TOTAL

87

100

Il a été constaté que durant notre période d'étude que le patient avaient plus la fièvre typhoïde au mois d'avril avec 10 cas soit 12,2% et au mois de mai avec 13 cas soit 15,4%.

La répartition de cas de la fièvre typhoïde selon la tranche d'age est reprise dans le tableau II

Tableau II : Répartition de cas de la fièvre typhoïde selon la tranche d'âge

Tranche d'âges

Cas

%

15-30

33

38,8

35-50

35

41,2

55-70

17

20

Total

87

100

La tranche d'âges la plus atteinte de la fièvre typhoïde était située entre 35-50, avec 35 cas soit 41,2%.

La répartition de patient avec la fièvre typhoïde selon le sexe et le mois est reprise dans le tableau III.

Tableau III : Répartition de patient avec la fièvre typhoïde selon le sexe et le mois.

Sexe

Mois

Masculin

Féminin

Total

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

2

3

1

3

1

2

4

3

5

4

2

2

2

5

4

2

9

3

5

8

4

4

1

8

4

8

5

5

10

5

9

11

9

8

3

10

TOTAL

32

55

87

%

37

63

100

Le sexe féminin est plus atteint de la fièvre typhoïde et surtout au mois de mai, aout et décembre. Au total sur les 87 présentant une fièvre typhoïde 55 soit 63% de cas étaient de sexe féminin contre 32 soit 37% de sexe masculin.

La répartition de patient avec la fièvre typhoïde selon le nombre de consultation est reprise dans le tableau IV.

Tableau IV : Répartition de patients avec la fièvre typhoïde selon le nombre de consultation dans le service.

Mois

Patients

Total de consultation

%

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

11

8

5

5

10

5

9

11

9

8

3

17

55

67

91

80

109

75

68

101

91

92

62

65

6

7

10

8,3

11

8

7

10

10

10

6

7

TOTAL

100

956

100

Il y a eu plus de consultation au mois de décembre avec 17 patients sur 65 cas, au mois d'aout avec 11 sur 101, au mois de janvier 11 sur 55 et au mois de mai 10 sur 109 consultations.

Source des tableaux

Nos tableaux ont été établis par nous, sur base des données recueillies au cours des enquêtes réalisées dans la polyclinique visitée.

Chapitre 3. Discussion

Il ressort de cette enquête ce qui suit :

Durant l'année analysée, le taux du 2ème trimestre est important du fait qu'il englobe 41,2% de cas. L'âge le plus concerné se trouve au tour de 15 à 75 ans, mais le plus touché par la maladie serait de 35 à 50 ans.

Donc la population jeune est la plus touchée du fait de ne pas respecter l'hygiène individuelle et publique.

Les femmes sont plus touchées avec 63% de cas, par rapport aux hommes qui présentent que 37% de cas.

D'où on peut évoquer le motif de fosse septique mal entretenu, manque d'eau et l'habitude consistant à ne pas se laver les mais après défécation.

La fièvre typhoïde est l'un des problèmes majeurs qui dérange la contrée étudiée. En rapport avec le nombre total des consultations annuelles, on trouve une place importante de cette maladie que les autres.

Chapitre 4. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

4. 1. CONCLUSION

Au terme de ce travail consacré à l'étude de la réduction de la morbi-mortalité due aux salmonelloses dans la population de la ville de Boma et aux environs.

Les conclusions suivantes ont été tirées :

- une fréquence de 39,1 % ;

- la tranche d'âge comprise entre 35-50 ans est la plus atteinte par la fièvre typhoïde ;

- la fièvre typhoïde affecte plus le sexe féminin ;

- la fièvre typhoïde était plus fréquente aux mois d'avril et mai ;

- le nombre de consultation était plus élevé aux mois de janvier, mai et aout.

4. 2. RECOMMANDATIONS

- A la population en général :

Une consultation médicale est obligatoire devant un patient se plaignant de la fièvre, vomissement, douleur abdominale, diarrhée etc.

- Aux personnels infirmiers et administratifs :

De bien pouvoir remplir et garder les fiches de patients

Au terme de ce travail consacré à l'étude de la réduction de la morbi-mortalité due aux salmonelloses dans la population de la ville de Boma et aux environs.

Les conclusions suivantes ont été tirées :

- une fréquence de 39,1 % ;

- la tranche d'âge comprise entre 35-50 ans est la plus atteinte par la fièvre typhoïde ;

- la fièvre typhoïde affecte plus le sexe féminin ;

- la fièvre typhoïde était plus fréquente aux mois d'avril et mai ;

- le nombre de consultation était plus élevé aux mois de janvier, mai et aout.

4. 2. RECOMMANDATIONS

- A la population en général :

Une consultation médicale est obligatoire devant un patient se plaignant de la fièvre, vomissement, douleur abdominale, diarrhée etc.

- Aux personnels infirmiers et administratifs :

De bien pouvoir remplir et garder les fiches de patients

Références bibliographiques

1. SITUAKIBANZA Hyppolite et coll., Notes de Cours des Pathologies Infectieuses et Parasitaires, 1er Doctorat UKV/Boma, 2011, Pp.24-25

2. www.oms.org // Données épidémiologiques sur la fièvre typhoïde ( archive)

3. SITUAKIBANZA Hyppolite et Coll. Eléments de Pathologies Infectieuses et Parasitaires, section : « fièvre typhoïde et paratyphoïde A, B et C » Version 2010.

4. http://www.pasteur.fr/infosci/archives/cha0.html [ archive]

5. Jean HAMBURGER et coll., Pathologie médicale infectieuse, IVème édition, éditions médicales Flammarion, 1960, Pp.658-659

* (7) Professeur Jean HAMBURGER et coll., Op.cit., Pp.659-662

* (8) Professeur Dr. SITUAKIBANZA Hyppolite et Coll. Op.cit., Pp.15-16

* (1) Source : service du personnel de la polyclinique diocésaine de secours






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo