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La gestion des risques obligataires. Cas de Médiafinance

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par Mohamed BOITI
Université Hassan II - Master finance 2010
  

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CHAPITRE 1 : LA VAR COMME INSTRUMENT DE MESURE DU RISQUE

DE VALEUR

 

Le risque est une préoccupation fondamentale de l'investisseur. Celui-ci se manifeste de manières très diverses et a de nombreuses sources. Ainsi, on trouve le risque opérationnel, le risque commercial, le risque stratégique et le risque financier. Si on considère les premiers comme des risques généraux, concernant aussi bien l'activité de gestion obligataire que les autres activités économiques, celui qui concerne plus spécialement la gestion obligataire est le risque financier. Celui-ci peut être scindé en plusieurs types de risques : le risque système, le risque de liquidité, le risque déontologique, le risque de crédit (ou de signature) et le risque de valeur (ou de marché). Ce dernier, le risque de valeur, est celui auquel l'investisseur est particulièrement sensible en situation « normale » car il affecte directement et quotidiennement sa richesse.

Une première tentative pour mesurer ce risque a été effectuée par Irving Fisher (1930), mais il avoua que la plupart des risques économiques ne sont pas si aisément mesurés. Par la suite, Maurice Allais (1953) introduit la notion de l'aversion au risque face à un choix incertain, mais sans donner une formalisation pour mesurer ledit risque.

Il fallait attendre la véritable révolution en la matière. Il s'agit bien entendu, des travaux de Harry Markowitz en 1953, ou ce qu'on appelle la théorie moderne de gestion de portefeuille. En se basant sur la loi normale et ses grandeurs mathématiques (la variance et l'espérance mathématique), H. Markowitz annonce pour la première fois dans l'histoire de la finance de marché la mesurabilité du risque. Son idée- force est le fait d'assimiler un actif financier à une variable aléatoire. Il s'en suit que le « risque » d'un actif peut-être mesuré par l'écart-type et qu'il devient possible de construire des portefeuilles « optimaux » appelés portefeuilles « efficients ».

A partir de ce moment, plusieurs travaux de recherche ont été enchaînés afin de développer le modèle de H. Markowitz. Il s'agit entre autres, du MEDAF développé par Sharp (1964) et Lintner (1965), l'APT mis en place par les travaux de Ross (1974)... D'autres orientations vont profiter de l'essor considérable de l'ingénierie financière afin d'apporter des contributions à la théorie de la gestion de portefeuille. Il s'agit, bien entendu, des produits de couverture des risques, tels que les produits d'assurance, et la technique de VAR (Value At Risk).

Depuis le milieu des années 90, la VAR est adoptée par le Comité de Bâle comme la mesure de référence du risque de Marché. En octobre 1994, la JP Morgan introduits son système RiskMetrics. Janvier 1995, la Deutsch Bank commençait à utiliser le système dbAnalyst. Bankers Trust introduit en 1996, le système RAROC et le Crédit Suisse développe PrimeRisk et PrimeClear en 1997.

Section 1 : Caractéristiques du risque de valeur

Le risque de valeur est celui qui est privilégié dans la gestion quotidienne du risque par le gérant obligataire. Il est celui que visent à suivre, à mesurer et à contrôler les outils globaux de type VAR.

L'idée de base est d'aider le gérant et l'investisseur à apprécier, au moment de la prise de décision, la vulnérabilité d'un portefeuille au risque de prix sur les marchés financiers. Ceci en veillant à proportionner les perspectives de gains avec le risque encouru.

La mesure du risque de marché est la combinaison de deux éléments dont chacun est nécessaire : l'horizon et la volatilité.

1- L'horizon de temps :

Le risque s'apprécie sur une certaine durée que fixent d'un commun accord le gérant et les investisseurs. Il y a risque dès lors que la maturité des actifs détenus est supérieure ou inférieure à l'horizon d'analyse de l'investisseur. En effet, lorsque l'horizon égal la maturité, on dit que le portefeuille est immunisé c'est à dire qu'il est insensible à la variation des taux d'intérêt, à la hausse ou à la baisse, sur le marché.

Ainsi, détenir un portefeuille de bons de trésor à 3 mois est risqué pour une SICAV monétaire dont la durée moyenne des investissements varie entre 1 jour et 1 mois. Un cambiste de banque est plus préoccupé par ce qui peut se passer en 1 jour ; Une compagnie d'assurance peut choisir des investissements dont l'horizon peut aller jusqu'à 10 ans,...

Cette profondeur de temps est à la base de toute stratégie d'allocation d'actifs. Elle n'exclut pas une valorisation quotidienne ou hebdomadaire des portefeuilles. Le risque de marché s'apprécie donc dans le cadre d'un horizon qui s'exprime en jours, en mois, voire en années. Ce qui conduit les gérants de portefeuille à distinguer le risque mesuré sur un horizon de 1 jour pour des positions de trading et le risque mesuré sur un horizon de 1 mois dans une optique d'investissement. Dans ce sens, la réglementation bancaire instaurée par le Comité de Bâle préconise de retenir un horizon de 10 jours pour mesurer le risque de portefeuille.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams