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Dynamique forestière post-exploitation industrielle: Cas de la forêt dense semi- décidue de Mbalmayo au sud Cameroun

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par Déric KEMADJOU MBAKEMI
Université de Yaoundé I - Master II géographie 2011
  

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IX .2. Le traitement des données

Toutes les informations collectées sur le terrain ont par la suite fait l'objet de traitements
appropriés. D'abord, l'orthographe des noms scientifiques des individus a été vérifiée à l'aide

10

des listes des noms scientifiques, des familles et des espèces dressée par Vivien et Faure (1985) et celle dréssée par Letouzey (1968

.). Les valeurs de circonférence ont été converties en diamètre

en utilisant l

a formule d = C /3,14 où d est le diamètre et C la circonférence. Ces calculs nous ont permis d'élaborer des diagrammes, des tableaux qui expriment les différentes variables.

IX.2.1. Les paramètres étudiés

Il est ici question de définir les paramètres qu

i vont servir à caractériser la végétation des deux sites. En effet, pour caractériser une formation végétale, il est important de prendre en compte certains éléments. Ces éléments se rapportent à sa structure et à sa composition floristique. Les paramètre

s structuraux renvoient à la distribution spatiale des arbres et les paramètres

10 J. Vivien, J.J. Faure (1985), Arbres des forêts denses d'Afrique centrale. PP 537-549.

floristiques décrivent les compositions des végétaux et leur répartition spécifique. L'analyse de tous ces paramètres nous permettra de mieux comprendre les différences qui existent entre le site exploité et le site relativement intact afin de dégager les aspects de la dynamique de la végétation.

IX.2.1.1 Les paramètres structuraux

Les paramètres structuraux permettent d'apprécier le stade de développement d'une formation forestière. Ils peuvent être analysés à deux niveaux : au niveau horizontal et au niveau vertical. La structure horizontale est celle qui étudie la répartition des individus et la manière dont ils occupent l'espace. La structure horizontale est définie par la répartition des végétaux suivant le plan horizontal (Gounot, 1969)11 . Elle correspond aux différents types de distribution des arbres en fonction de leur répartition par unité de surface. La structure horizontale permet d'évaluer l'abondance, la dominance et la fréquence relative.

La structure verticale s'intéresse aux différentes strates d'une formation végétale. En effet, les plantes qui occupent un espace sont souvent constituées en ensemble d'arbres, d'arbustes, de graminées de hauteur semblable qui forment plusieurs strates. La structure verticale permet de visualiser les différentes strates du peuplement. En dehors de quelques observations sommaires, la structure verticale des forêts n'a pas été étudiée dans ce travail. Seuls les paramètres de la structure horizontale suivants ont été abordés :


· La surface terrière

La surface terrière d'un arbre est l'aire de la section du tronc de cet arbre calculée à 1,30 m du sol. Pour un peuplement, la surface terrière (St) est la somme des surfaces des sections transversales des troncs des arbres sur un hectare. Elle s'exprime en cm2/ha pour les individus et en m2/ha pour un peuplement à partir d'une limite inférieure de diamètre.

11 Cité par Stéphanie M. Carrière, Eric Randrianasolo et Julie Hennenfent, « Aires protégées et lutte contre les bioinvasions : des objectifs antagonistes ? Le cas de Psidium cattleianum Sabine (Myrtaceae) autour du parc national de Ranomafana à Madagascar. », VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement, Volume 8 Numéro 1 | avril 2008, [En ligne], mis en ligne le 12 avril 2008. URL : http://vertigo.revues.org/1918. Consulté le 23 février 2010.

Nous avons pu calculer la surface terrière de chaque individu à partir de sa circonférence en obtenant d'abord son diamètre par la formule :

d = C/3,14

avec d = diamètre et C = circonférence.

Par la suite, nous avons calculé le rayon (r) en appliquant la formule r = d / 2. Ce n'est qu'après avoir trouvé le rayon que nous avons calculé la surface terrière de chaque individu par la formule St = r2 x 3,14.

Dans chaque placette, la surface terrière de chaque individu, de chaque espèce, de chaque famille et de l'ensemble des individus de la placette a été calculée.

La surface terrière relative (STr) d'une espèce est le rapport de la surface basale de tous les individus appartenant à cette espèce sur la surface basale de tous les individus du peuplement.

· La distribution en classes de diamètre ou structure diamétrique

Le diamètre de chaque individu a été déduit de sa circonférence à partir de la formule présentée ci-dessus. Les arbres ont ainsi été répartis en plusieurs classes de diamètre pour chaque placette. Ces classes ont une amplitude de 10 m à l'exception de la première (5-10m). La structure diamétrique de chaque placette nous a permis d'établir une comparaison entre les deux sites étudiés. Elle permet en effet de caractériser la structure végétale et d'apprécier l'évolution de celle-ci. On devra donc voir s'il existe une différence fondamentale dans la répartition des individus en classes de diamètre entre la parcelle exploitée et celle restée intacte.

· Le recouvrement des couronnes

Encore appelé taux de couverture, le recouvrement des couronnes exprime la surface occupée par la projection au sol de la couronne des arbres. Elle permet d'estimer le pourcentage de la surface du sol couvert par la canopée par rapport au pourcentage de la surface où la lumière atteint le sol. Il est possible après observation du recouvrement de dire si la formation végétale est très fermée, fermée ou ouverte.

Le recouvrement des couronnes dans les deux sites a été estimé sur le terrain par une cartographie de la projection des houppiers des arbres au sol. On peut ainsi avoir une représentation de la disposition horizontale de la végétation.

· La densité et la densité relative

La densité D est le nombre d'individus (de diamètre = 5 cm dans cette étude) d'une espèce ou d'un peuplement par unité de surface (l'hectare dans le cas présent).

La densité relative d'une espèce est le rapport du nombre d'individus de cette espèce sur le nombre total d'individus de toutes les espèces dans l'échantillon. La densité est un indicateur de la compétition entre les espèces dans un peuplement. Elle permet aussi d'apprécier la représentativité d'une espèce par rapport à toutes les autres espèces de l'échantillon.

IX.2.1.2. Les paramètres floristiques

La structure floristique de nos parcelles sera étudiée à travers la détermination de la richesse spécifique, la diversité spécifique, de l'abondance, de la dominance, de la fréquence des taxons.

· La richesse et la diversité spécifiques

La richesse spécifique est le nombre total d'espèces (S) rencontrées dans un peuplement.

La diversité spécifique quant à elle renvoie au nombre d'espèces présentes dans le peuplement, mais aussi et surtout la répartition de l'effectif total (N) entre les différentes espèces. Elle permet de caractériser le type de communauté. Si par exemple dans une communauté l'essentiel des individus appartient à une même espèce, on pourra conclure que cette communauté est peu diversifiée. C'est à ce niveau qu'apparaît la différence entre richesse spécifique et diversité spécifique.

La richesse et la diversité des familles et des genres seront aussi prises en compte dans la recherche des indices pouvant caractériser les populations végétales des deux sites.

· L'abondance et abondance relative

L'abondance est le nombre total des individus de chaque espèce ou de chaque famille dans l'échantillon total. L'abondance de taxons renseigne sur le nombre d'individus dune espèce

ou d'une famille sans tenir compte de la taille. Elle nous permet de calculer la densité relative des taxons et s'obtient par le rapport du nombre d'individus d'une espèce ou d'une famille au nombre total des individus de ces taxons appartenant à l'échantillon.

L'abondance relative d'une espèce est le rapport du nombre total d'individus de cette espèce sur l'effectif total du peuplement (N).

· La dominance et la dominance relative

La dominance est l'aire couverte par une espèce dans un peuplement. Autrement, c'est la somme des surfaces terrières basales des individus de la même espèce ou de la même famille. Elle exprime ainsi la proportion de la surface terrière d'une espèce ou d'une famille par rapport à la surface terrière totale.

La dominance relative est le rapport de la surface couverte par une espèce sur la surface couverte par toutes les espèces.

· L'Indice de Valeur d'Importance (IVI)

L'indice de valeur d'importance détermine l'importance d'une espèce dans un relevé.

Sur une parcelle, l'Indice de Valeur d'Importance (IVI) peut être calculé pour chacune des espèces. C'est la somme pour chaque espèce de la densité relative (Dr) et de la surface terrière relative (STr). IVI = Dr + STr

Pour caractériser la structure floristique, plusieurs autres indices sont utilisés. Le plus répandu est l'indice de Shannon. Il est un indicateur de la richesse spécifique d'un peuplement et permet de mesurer la biodiversité. Il est calculé de la manière suivante :

H' : indice de biodiversité de Shannon i : une espèce du milieu d'étude

pi : Proportion d'une espèce i par rapport au nombre total d'espèces (S) dans le milieu d'étude (la richesse spécifique), qui se calcule de la façon suivante:

p (i) = ni / N

ni est le nombre d'individus pour l'espèce i et N est l'effectif total (les individus de toutes les espèces).

Un indice de Shannon élevé signifie que les conditions de milieu sont favorables et permettent l'installation de nombreuses espèces, ces espèces étant représentées par un petit nombre d'individus.

L'indice de Simpson D' est généralement aussi calculé. C'est une mesure de la dominance. Il exprime la probabilité pour que deux individus choisis au hasard dans une population appartiennent à la même espèce. Il s'exprime à partir de la fréquence des espèces.

D'= ? (ni/N) 2

De nombreux autres indices de mesure de la similarité des deux peuplements existent. C'est par exemple le cas de l'indice de Sorensen qui mesure le recouvrement des espèces (échantillons) de deux relevés. Cet indice ou coefficient de similitude (K) est déterminé par la formule suivante :

K= (2c / a + b) x 100

avec a = nombre d'espèces du relevé 1 (ici la parcelle exploitée), b = nombre d'espèces du relevé 2 (la parcelle non exploitée),

c= nombre d'espèces communes aux deux relevés

Lorsque K > 50%, les deux relevés appartiennent à la même communauté végétale.

Les paramètres structuraux et floristiques présentés ci-dessus vont nous servir de base pour l'étude des peuplements de chacun des sites retenus pour l'étude. Chacun de ces paramètres sera individuellement appliqué à la végétation de la parcelle exploitée et à celle de la parcelle non exploitée de manière à apprécier les similitudes ou les contrastes entre les deux sites.

Le mémoire comporte quatre chapitres. Le premier chapitre présente le contexte écologique du site d'étude en insistant sur les particularités physiques et humaines. Les chapitres suivants exposent les résultats auxquels nous sommes parvenus. Ainsi, le chapitre 2 établit les impacts de l'exploitation industrielle du bois sur le plan de la biodiversité tandis que le chapitre 3 fait une analyse des impacts structuraux de la coupe sélective des arbres. Enfin, le chapitre 4 est consacré à la synthèse des impacts écologiques et économiques de l'exploitation forestière industrielle.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery