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Dynamique forestière post-exploitation industrielle: Cas de la forêt dense semi- décidue de Mbalmayo au sud Cameroun

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par Déric KEMADJOU MBAKEMI
Université de Yaoundé I - Master II géographie 2011
  

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IX- LES TECHNIQUES D'APPROCHE DE LA DYNAMIQUE DU PEUPLEMENT FORESTIER

Ce travail vise à faire une étude comparative entre un massif forestier ayant subi une exploitation forestière industrielle à une date précise et un autre contigu qui lui, est relativement resté à l'abri des perturbations d'origine anthropique. La démarche indiquée pour appréhender les phénomènes de la dynamique forestière est la méthode diachrone. Celle-ci suppose une interprétation de l'évolution du peuplement forestier qui découle de l'exploitation sélective du bois. Elle peut s'appuyer sur la comparaison d'images prises à différentes dates. Cette approche n'est pas utilisée dans ce travail compte tenu de l'indisponibilité de couvertures aériennes à haute résolution. La méthode synchrone qui s'appuie essentiellement sur des relevés botaniques a été privilégiée. Elle se base sur des relevés floristiques d'une parcelle "vierge" et d'une parcelle exploitée il y a 7 ans. Les observations croisées permettront de comprendre la dynamique des peuplements végétaux.

IX.1. Les enquêtes et les relevés de terrain

IX.1.1. Le matériel de terrain

Sur le terrain, nous avons eu recours à une petite batterie de matériel devant faciliter le parcours du site et le travail de collecte des données en forêt. Il a ainsi été nécessaire d'utiliser :

· une machette pour se frayer le chemin en forêt, délimiter les placettes et écorcher les arbres identifiés ;

· un mètre ruban pour mesurer la circonférence des arbres ; un décamètre utilisé pour mesurer les distances entre les pieds d'arbres et d'arbustes

· une ficelle étalonnée à 10 m pour dimensionner les placettes et les placettes élémentaires ;

· une boussole et un appareil photo ;

· un lexique utilisé par le botaniste pour déterminer le nom scientifique de chaque individu.

IX.1.2. La collecte des informations

IX.1.2.1 Les enquêtes et entretiens de terrain

Un entretien avec le délégué départemental des forêts du Nyong et So'o et nos observations
personnelles de terrain nous ont permis de localiser les sites. Il s'agissait de localiser avec
précision dans une zone homogène les emplacements d'un peuplement forestier resté vierge de

toute coupe d'arbre, d'une part, et d'autre part, l'assiette d'une ancienne coupe d'arbres. Le choix s'est porté sur Faekele, village de moins de 200 habitants. Il est situé relativement non loin de la ville de Mbalmayo et n'est accessible que par une piste très mal entretenue. Une fois sur le terrain, des entretiens se sont poursuivis avec les chefs des villages Faekélé I et II pour avoir une idée de l'histoire de l'exploitation forestière dans la zone, puis avec certains habitants du village réputés pour leur grande connaissance des forêts de leur localité. C'est au terme de ces entretiens et après des randonnées dans la forêt que notre choix a été porté sur les deux sites devant servir de cadre aux relevés botaniques.

IX.1.2.2. Les relevés botaniques

Deux sites ont été repérés à la suite de nos observations personnelles, mais aussi après des entretiens avec les chefs et les résidents des villages. Le secteur qui a été concédé à un exploitant industriel en 2002 est situé à environ 4 km du village faékélé II ; le second, non exploité, est situé non loin du premier site (ceci pour avoir les mêmes conditions écologiques et la même composition floristique). Sur la parcelle exploitée, nous avons pu repérer trois souches des essences prélevées ainsi que les marques encore visibles qui témoignent du passage des engins et de la réalité d'une exploitation récente.

Le mode d'échantillonnage est celui des placettes c'est-à-dire des relevés sur des parcelles de forêt de faible dimension. Une placette de 100 m de côté, soit 1 ha a été établie dans la zone perturbée et une autre à l'intérieur de la zone mâture relativement intacte devant alors servir de parcelle témoin. Pour réaliser une placette, nous avons repéré le nord à l'aide de la boussole et tracé un axe de 100 m de long. Toujours avec la boussole, nous avons pu tracer sur le même principe les trois côtés restants.

La collecte des données floristiques s'est faite en deux temps. D'abord dans la parcelle exploitée (que nous appellerons indifféremment site exploité, parcelle perturbée ou P 1) puis dans la parcelle non exploitée (encore désignée ici site témoin, P 2 ou encore forêt mature).

Pour faciliter les relevés et la cartographie des ligneux sur le terrain, des layons perpendiculaires reliant les cotés opposés de chacune des parcelles ont été tracés. Les layons parallèles ont été subdivisés en placettes élémentaires (ou quadrats) de 10 m de côté (soit 100 m2) séparées les unes des autres par des jalons matérialisant leurs limites. La figure 4 permet de distinguer chacune des parcelles d'échantillonnage partant par exemple de 1-1, 1-2, 4-10 à10-10 etc. Les

parcelles d'échantillonnage ont ainsi été quadrillées de manière à faciliter la lisibilité et la compréhension des opérations de relevés botaniques.

Au terme de cette opération, chaque parcelle présentait 100 placettes élémentaires de 100 m2 identifiables sur papier grâce à une grille numérique. Sur chacune de ces mini-placettes, des relevés ont été effectués avec l'assistance d'un technicien en botanique et ancien agent spécialisé dans la prospection et l'identification des plantes à l'ex-ONADEF. Ces relevés portent sur les arbres dont la circonférence à 1,30 m du sol est supérieure ou égale à 15,7 cm (ou diamètre = 5 cm). Classiquement, les recherches menées dans le cadre des travaux précédents se sont intéressées surtout aux ligneux de 10 cm de diamètre au moins. Notre originalité sur le plan méthodologique tient aussi au fait que nous sommes descendus à 5 cm pour avoir un échantillon assez large, mais aussi pour prendre en compte les jeunes individus qui interviennent activement dans la régénération de la forêt.

Pour chaque individu, le protocole suivant a été appliqué: l'identification de l'espèce par son nom scientifique, la mesure de la circonférence à 1,30 m du sol à l'aide d'un mètre ruban. Tous les individus ainsi répertoriés ont été cartographiés et positionnés dans la représentation schématique de la placette. Nous avons également procédé à un décompte des clairières et des arbres morts au sol ou prélevés. Dans un carnet, un numéro d'ordre est affecté à chaque individu. Sur la grille millimétrée, le recouvrement des couronnes des arbres et arbustes a également été restitué en estimant la projection au sol. Nous nous sommes servis à cet effet du décamètre qui a également été utilisé pour mesurer les distances entre les pieds des arbres et des arbustes.

Photo: Kemadjou, décembre 2009.

Photo 1 : Mesure de la circonférence des ligneux dans la forêt.

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