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Dynamique forestière post-exploitation industrielle: Cas de la forêt dense semi- décidue de Mbalmayo au sud Cameroun

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par Déric KEMADJOU MBAKEMI
Université de Yaoundé I - Master II géographie 2011
  

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3.4. L'indice de valeur d'importance ou le critère d'abondance-dominance

L'indice de valeur d'importance regroupe la densité relative et la surface terrière relative de chaque espèce. Elle permet de caractériser les peuplements végétaux, de reconnaître les espèces dominantes c'est-à-dire celles qui ont un meilleur recouvrement. Elle détermine donc l'importance d'une espèce dans un relevé.

Sur une parcelle, l'Indice de Valeur d'Importance (IVI) peut être calculé pour chacune des espèces. C'est la somme pour chaque espèce j de la densité relative (Dr) et de la surface terrière relative (STr). Il est dérivé de l'Importance Value Index de Curtis & McIntosh (1950). La somme des indices de toutes les espèces d'une parcelle vaut 100.

Ainsi, IVIr = Drj+STrj

Où : Drj = nj/n*(100) STrj = STj/ST*(100)

D'après les tableaux 14 et 15, les figures 19 et 20, Tabernaemontana crassa possède l'indice de valeur d'importance relative (IVIr) le plus élevé dans les deux parcelles. Celui-ci est de 12,14% sur la parcelle exploitée et de 13,45% pour la parcelle témoin. Cela signifie que cette espèce tient le premier rang selon le critère dabondance et de dominance. Mais somme toute, sa population, même nombreuse (66 individus sur 1133 dans la forêt mature, soit 6 % de l'effectif et 80 individus sur 990 dans la forêt exploitée, soit 8,2 % de l'effectif) est composée d'éléments de petits diamètres. Aucun arbre de plus de 30 cm de diamètre dans la forêt mature, et seulement 2 dans la parcelle exploitée.

En revanche, il existe quelques espèces qui dominent par leur taille, mais qui sont peu fréquentes. Dans la forêt mature 13 individus sur 1133 qui ont un diamètre supérieur à 80 cm (Hylodendron gabunense, Desbordesia glaucesens, Petersianthus macrocarpus, Celtis zenkeri, Alstonia boonei, Bosqueia angolense, Pycnanthus angolensis, Coula edulis, Lophira alata, Triplochiton scleroxylon, Ricinodendron heudelotii, Erythrophleum ivorense) comptent à eux seuls 9,9 m2 de surface terrière, soit près 30 % de l'ensemble de la parcelle qui compte 36,4 m2.

Dans la forêt exploitée, les 3 individus de plus de 80 cm de dbh (Desbordesia glaucescens, Ricinodendron heudelotii et Gambeya lacourtiana) totalisent une surface terrière de 2,4 m2 seulement, soit une proportion de 8,40 % de l'ensemble de la population de cette parcelle.

Les tableaux ci-dessous montrent entre autres pour chacune des parcelles, le pourcentage de l'Indice de Valeur d'Importance (IVI) des espèces. N'y figurent que les espèces avec un IVI supérieur ou égal à 2 %.

Tableau 14 : Paramètres floristiques des principales espèces dans la forêt exploitée

Espèces

St en cm2

St relative

Nbre

Densité

IVI en %

 
 

(%)

d'indiv

relative (%)

 

Tabernaemontana crassa

11497,93

4,06

80

8,08

12,14

Hylodendron gabunense

15423,49

5,44

34

3,43

8,88

Staudtia kamerunensis

4381,77

1,55

63

6,36

7,91

Desbordesia glaucescens

18662,18

6,59

13

1,31

7,90

Musanga cecropioides

10184,87

3,59

25

2,53

6,12

Petersianthus macrocarpus

10956,69

3,87

17

1,72

5,58

Uapaca guineensis

9309,08

3,29

21

2,12

5,41

Ricinodendron heudelotii

13146,89

4,64

4

0,40

5,04

Celtis tessmannii

8326,04

2,94

19

1,92

4,86

Coelocaryon preussii

7138,93

2,52

22

2,22

4,74

Gambeya africana

9808,44

3,46

8

0,81

4,27

Cola argentea

4377,15

1,54

26

2,63

4,17

Trichilia welwitschii

4260,83

1,50

24

2,42

3,93

Pteleopsis hylodendron

9043,39

3,19

7

0,71

3,90

Celtis zenkeri

7058,28

2,49

12

1,21

3,70

Cola lepidota

1973,65

0,70

29

2,93

3,63

Cola lateritia

3205,49

1,13

24

2,42

3,56

Allanblackia kissongui

5642,68

1,99

12

1,21

3,20

Santiria trimera

3459,39

1,22

19

1,92

3,14

Blighia welwitschii

2800,08

0,99

20

2,02

3,01

Duboscia macrocarpa

7600

2,68

3

0,30

2,99

Lophira alata

7442,83

2,63

3

0,30

2,93

Trichoscypha acuminata

3457,09

1,22

16

1,62

2,84

Bosqueia angolensis

5513,61

1,95

6

0,61

2,55

Myrianthus arboreus

3605,57

1,27

12

1,21

2,48

Pentaclethra macrophylla

4646,89

1,64

6

0,61

2,25

Eribloma oblonga

1686,94

0,60

16

1,62

2,21

Distemonanthus benthamianus

4226,91

1,49

7

0,71

2,20

Irvingia gabonensis

4316,32

1,52

6

0,61

2,13

Source : Relevés de terrain.

Tableau 15 : Paramètres floristiques des principales espèces dans la forêt non exploitée.

Espèces

St en cm2

St relative
(%)

Nbre d'indiv

Densité
relative (%)

IVI en %

Tabernaemontana crassa

27448,45

7,54

67

5,91

13,45

Petersianthus macrocarpus

38697,27

10,63

28

2,47

13,1

Desbordesia glaucescens

16556,28

4,55

35

3,09

7,64

Celtis zenkeri

16068,03

4,42

32

2,82

7,24

Blighia welwitschii

6806,47

1,87

48

4,24

6,11

Coula edulis

11702,72

3,22

21

1,85

5,07

Sorindeia grandifolia

2744,52

0,75

40

3,53

4,28

Diospyros simulance

6131,74

1,69

25

2,21

3,9

Bosqueia angolensis

10884,12

2,99

7

0,62

3,61

Celtis tessmannii

8276,41

2,27

14

1,24

3,51

Pycnanthus angolensis

8623,23

2,37

11

0,97

3,34

Cola argentea

3597,11

0,99

26

2,29

3,28

Cola lateritia

4811,83

1,32

22

1,94

3,26

Erythrophleum ivorense

11196,87

3,08

1

0,09

3,17

Lophira alata

10835,07

2,98

2

0,18

3,16

Trichoscypha acuminata

4639,45

1,27

21

1,85

3,12

Santiria trimera

3557,53

0,98

23

2,03

3,01

Rinorea sp

1957,29

0,54

27

2,38

2,92

Coelocaryon preussii

4310,42

1,18

19

1,68

2,86

Pteleopsis hylodendron

8847,71

2,43

4

0,35

2,78

Garcinia manii

2781,92

0,76

20

1,77

2,53

Uapaca guineensis

4591,25

1,26

14

1,24

2,5

Rothmannia lujae

1668,37

0,46

23

2,03

2,49

Ebène sp

1777,13

0,49

22

1,94

2,43

Staudtia kamerunensis

2017,94

0,55

21

1,85

2,4

Cola lepidota

2285,85

0,63

19

1,68

2,31

Pterocarpus mildbraedii

5497,56

1,51

9

0,79

2,3

Ricinodendron heudelotii

7651,87

2,1

1

0,09

2,19

Myrianthus arboreus

3734,66

1,03

13

1,15

2,18

Allanblackia kissongui

3562,84

0,98

13

1,15

2,13

Sterculia rhinopetala

6077,06

1,67

5

0,44

2,11

Corynanthe pachycera

3601,11

0,99

12

1,06

2,05

Source : Relevés de terrain.

En dehors de Tabernaemontana crassa dont la domination est établie sur les deux parcelles, et qui présente ainsi un meilleur recouvrement, les autres espèces dominantes, si elles sont souvent communes aux deux parcelles, ne se présentent pas dans le même ordre de grandeur.

L'échelle d'abondance-dominance a été proposée par Lecoq en 1844 puis reprise par Lacoste et
Salanon en 1969 (Ondo Assoumou, 2006). Elle associe les valeurs d'abondance et de dominance
d'une espèce (IVI). En effet, chaque espèce est représentée par un nombre donné d'individus ce

qui lui confère une certaine densité (abondance). Ces individus occupent eux aussi une certaine surface (dominance). Ces deux paramètres sont associés pour chaque espèce et permettent d'estimer l'abondance-dominance des espèces à l'aide d'une échelle conventionnelle de 5 chiffres présentée de la manière suivante:

Pourcentage de recouvrement Index attribué

Espèce juste présente +

Recouvrement < 5% 1

Recouvrement de 5 - 25 2

Recouvrement de 25 - 50% 3

Recouvrement de 50 - 75% 4

Recouvrement > 75% 5

Cette échelle d'abondance-dominance a été reprise et légèrement modifiée par des auteurs comme Guilbert S. (2004) pour faciliter son utilisation en lui donnant de nouvelles correspondances pas très différentes de celles présentées ci-dessus. On a ainsi :

+ pour un recouvrement < 1%

1 pour > 1%

2 pour >5%

3 pour > 25%

4 pour >50%

5 pour 80%

L'échelle d'abondance-dominance de Guilbert, rapportée à l'IVI des différentes espèces montre qu'il n'y a aucune espèce dont l'abondance-dominance dépasse la valeur de 3. Seules 6 espèces dans la parcelle non exploitée et 8 dans la parcelle exploitée ont une valeur de 2 correspondant à un recouvrement supérieur à 5 % et inférieur à 25%.

Figure 19 : L'indice de valeur d'importance des 20 espèces dominantes dans la forêt exploitée

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille