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Potentiel et dynamique des stocks de carbone des savanes soudaniennes et soudano- guinéennes du Sénégal

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par Cheikh Mbow
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Doctorat d'état en sciences 2009
  

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Section 3.02 III.2. Cadrage conceptuel et méthode de travail

La biomasse végétale exprime la masse totale de matière organique des plantes exprimée en tonnes de matières sèches par unité de surface. On peut l'estimer pour la végétation sur pied en y incluant les herbacées et la régénération naturelle, mais on peut aussi se limiter à la végétation ligneuse affranchie (> 5 cm de diamètre8). Ce travail porte essentiellement sur la biomasse ligneuse sur pied pour les individus de plus de 5 cm de diamètre.

La biomasse est souvent proportionnelle au volume du bois, à la surface terrière, au diamètre du tronc ou la hauteur des individus. La quantité de biomasse produite varie en fonction de l'espèce et des conditions de croissance. En général on obtient la biomasse totale de l'individu en mesurant (ou en estimant) les différentes parties que sont le tronc, les branches et les feuilles. Dans la plupart des études actuelles on se limite à la biomasse sur pied, sans prendre en compte la biomasse racinaire difficile à mesurer. Par ailleurs, ces études sont disponibles seulement pour quelques espèces et quelques rares formations végétales, avec une précision relativement faible (FAO, 2008).

8 Certaines plantes peuvent avoir des tailles de diamètres inférieures à 5 cm alors qu'ils sont de vieux sujets. Les espèces qui ont cette particularité n'apparaissent pas sur nos données.

Dans cette étude, la biomasse racinaire n'est pas prise en compte, car dans des mosaïques de savane il est très difficile d'une part d'extraire toute la biomasse racinaire à cause de la présence de sols très souvent cuirassées ; d'autre part du fait de l'enchevêtrement des réseaux de racines appartenant à différents individus. Il faut ajouter à ces contraintes, les difficultés matérielles et logistiques permettant de mener de tels travaux sur le terrain.

L'estimation des stocks de carbone dans les formations forestières requièrent par conséquent l'existence ou la collecte de données d'inventaire. L'estimation du taux de carbone au niveau des écosystèmes est un exercice nécessaire pour mieux comprendre le cycle global du carbone et ses impacts sur les gaz à effet de serre. La Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques encourage les pays à procéder à des estimations de bilan de carbone (inventaires nationaux). Pour les pays en voie de développement, cet exercice est confronté à de nombreuses difficultés, liées essentiellement à l'absence de données fiables et systématisées, et à la rareté d'une expertise qualifiée pour procéder aux évaluations des flux de carbone dans tous les secteurs ciblés par la convention. Dans le domaine de la foresterie les principales contraintes exposées sont le manque d'information sur la productivité des forêts, le manque de données d'inventaire de la végétation, et les données limitées sur les pertes de biomasse (exploitation forestière, feux de brousse, etc.).

Ainsi, plusieurs équations (des régressions statistiques) ont été développées pour certaines espèces, ou groupe d'espèces, pour certains écosystèmes ou biomes à travers le monde. La problématique des modèles allométrique est largement évoquée au Chapitre 2. Les équations qui pourraient aider à développer ce type de recherche dans la perspective des projets MDP sont celles qui utilisent des paramètres faciles à collecter, qu'on retrouve dans la plupart des bases de données d'inventaire comme le DBH et dans une moindre mesure, la hauteur des individus. Le doute lié à l'utilisation de la hauteur des individus est qu'en écosystème de savane, on a souvent des futs assez tortueux, ne reflétant pas l'âge véritable du sujet. Au niveau d'une même espèce, on peut avoir une forte variation due à la fréquence des feux de brousse ou des coupes comme l'émondage, à la pression sur l'espèce pour satisfaire les besoins des populations ; mais aussi aux différences de méthodes de mesures, le plus souvent par estimation, etc. Le paramètre le plus sûr et plus facile à obtenir est par conséquent le DBH ou la circonférence à 1,3 m, paramètre le plus utilisé dans les équations allométriques courantes (Brown, 1997; 2002).

Tenant compte de ces considérations, nous avons opté pour l'élaboration de modèles
allométriques basés sur des régressions statistiques et celles qui ont montré les meilleures
performances (cf. Chapitre 2) ont été utilisées pour convertir les données d'inventaire en

biomasse. L'inventaire de la végétation a été réalisé entre 2001 et 2003 au niveau des six forêts classées des domaines soudaniens et soudano-guinéens en utilisant l'approche décrite ci-dessous.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore