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Potentiel et dynamique des stocks de carbone des savanes soudaniennes et soudano- guinéennes du Sénégal

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par Cheikh Mbow
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Doctorat d'état en sciences 2009
  

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I.2. Les flux de carbone et la plante

La végétation est l'élément déterminant dans les échanges de carbones à l'interface terreatmosphère. Le moteur de ces échanges de carbone est assuré par la photosynthèse qui permet de fixer le gaz carbonique et la respiration qui en libère. La base de la séquestration de carbone par les formations forestières repose sur le bilan entre les deux processus.

1.2.1. La photosynthèse : la fixation du dioxyde de carbone par l'arbre

Le rôle de la photosynthèse dans la dynamique de séquestration de carbone a été largement étudiée par les biologistes (physiologistes) et les écologues (Schimel, 1995; Waring et Running, 1998; Saugier, 2003). Le rappel qu'on en fait ici est une synthèse simplifiée.

La photosynthèse, qui est activée par le rayonnement solaire, permet à une plante de capter le CO2 de l'atmosphère afin de synthétiser des glucides. La photosynthèse utilise la radiation solaire visible (400 nm à 700 nm) qui représente environ 50 % de la radiation solaire globale (Waring et Running, 1998). De cette fraction, environ 85 % de l'énergie solaire est absorbée par les feuilles mais cette valeur peut varier considérablement selon leur structure et l'âge des formations végétales. Enfin, de la quantité de lumière absorbée par la feuille, seulement 5 % sert à la photosynthèse alors que le reste est transformé en chaleur. L'équation suivante qui décrit la photosynthèse est :

nCO2 + 2nH2O + lumière--(CH2O)n + nO2 + nH2O

L'essentiel de la photosynthèse se fait dans le feuillage. Les chloroplastes sont les organes contenant de la chlorophylle et d'autres pigments qui peuvent absorber le rayonnement solaire. Cette énergie solaire permet à la plante de dissocier l'hydrogène (H) et l'oxygène (O2). L'hydrogène s'associe avec le CO2 absorbé par les stomates pour générer des composés carbonés qui seront plus tard synthétisés en molécules plus grandes allouées à la biomasse ou utilisées pour d'autres besoins métaboliques.

Le taux de photosynthèse varie selon les espèces et les zones phytogéographiques, mais aussi selon le moment de la journée et la saison. Ces variations relèvent de plusieurs interactions entre des caractéristiques végétales comme l'âge, la structure et l'exposition des feuilles, le développement de la cime, le comportement des stomates, la quantité et l'activité de Rubisco (ribulose biphosphate carboxylase-oxygénase) et les facteurs environnementaux comme l'intensité de la lumière, la température, la disponibilité de l'eau, la concentration atmosphérique de CO2 et des polluants atmosphériques et des conditions du sol (Waring et

Running, 1998). C'est grace à la photosynthèse que l'arbre peut exercer sa fonction de puits de carbone.

Les plantes diffèrent par les types de photosynthèse, à travers des processus physiologiques de conversion de différents isotopes stables du CO2 en composantes hydrocarbonées. Le dioxyde de carbone est fixé par les plantes à travers les stomates. Il existe deux isotopes stables de CO2 : le carbone-13 (13C) et le carbone-12 (12C) dont le rapport avec les conditions actuelles de fortes émissions de CO2 est égal à près de 1:84 (Waring et Running, 1998). Pendant la photosynthèse les plantes dites C3 (les ligneux au niveau des savanes) ont tendance à beaucoup fixer l'isotope 12C plus léger. Le rapport entre 13C/12C au niveau de l'arbre dépend à la fois de la concentration de ces isotopes mais aussi de la conductance stomatale des plantes qui fait varier la fixation des isotopes de carbone selon le type de plante. La forte respiration autotrophique des plantes C3 fait que le rendement photosynthétique est plus faible comparé aux plantes C4 qui ont une plus grande efficacité d'utilisation de l'eau sous l'influence d'une augmentation des températures. Ces plantes C4 (les graminées, et autres herbacées) peuvent aussi absorber une partie plus significative de l'isotope 13C comparé aux plantes C3. La différence entre plantes C3 et C4 peut être analysée alors en examinant le rapport 13C/12C. La formule donnée par (Waring et Running, 1998) permet de calculer le rapport 13C/12C :

ö13C(%o)= {[(13C/12C) échantillon/13C/12C) référence]-1}*1000

Ce rapport permet aussi de caractériser indirectement la conductance stomatale qui induit une grande différence entre les plantes en termes de rapport 13C/12C.

Les plantes C4 (comme les herbacées tropicales) utilisent les processus chimiques des acides C4-dicarboxyliques pour faire la photosynthèse; alors que les plantes C3 (les arbres) font la photosynthèse utilisant un produit intermédiaire avec 3 molécules de carbone, (Rosenberg et al., 1983). A coté de ces deux grands groupes on note des espèces dit CAM (Crassulacean Acid Metabolism) ; ces plantes ont leurs stomates ouverts pendant la nuit pour fixer du CO2 sous forme d'acide organique (plantes désertiques, l'ananas). La photosynthèse n'est possible qu'en conditions optimales de lumière, de température, d'humidité et de CO2. La plante ne fait pas que la photosynthèse, elles respirent et libèrent par conséquent du carbone.

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