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Ressources fourragères et représentations des éleveurs, évolution des pratiques pastorales en contexte d'aire protégée. Cas du terroir de Kotchari à  la périphérie de la Réserve de biosphère du W au Burkina Faso

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par Issa Sawadogo
Museum national d'histoire naturelle de Paris (ED 227) - Docteur du museum national d'histoire naturelle spécialité physiologie et biologie des organismes  2011
  

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4.2.2. Analyse phytoécologique par relevés au sol

Le but de l'analyse phytoécologique était d'établir une typologie des pâturages du terroir de Kotchari en validant les unités paysagères issues de l'analyse d'image mais aussi en caractérisant leur végétation et leur valeur pastorale. Cette analyse s'est fondée sur des relevés phytoécologiques, chacun étant un ensemble d'observations phytoécologiques qui concernent un milieu déterminé (Boudet, 1978 ; CEPE, 1983), il produit le portrait d'une portion de végétation choisie dans ce milieu (Grouzis, 1982).

Ces relevés ont été effectués sur le terroir de Kotchari et dans la partie adjacente du Parc du W dont l'usage par les pasteurs est avéré. L'échantillonnage a visé à rendre compte de la diversité végétale présente dans chacun de ces deux espaces. Un total de 45 relevés (21 dans l'aire protégée et 24 en dehors) ont été faits sur des placeaux de végétation les plus homogènes possible.

Les relevés ont consisté en un inventaire séparé des strates végétales herbacée et ligneuse - comme le préconisent Trochain (1940), Gounot (1969) et Zoungrana (1991) - ainsi qu'en des observations sur la nature des sols et la topographie du milieu. La superficie des placeaux, 2500 m2 (50 m x 50 m), était conforme aux surfaces généralement utilisées par les auteurs qui travaillent en zone soudanienne : 1200 m2 pour Hahn-Hadjali (1998), 1600 m2 pour Devineau (2005) et 3000 m2 pour Hiernaux (1975).

Par ailleurs, pendant l'exécution des relevés, des herbiers, représentant les espèces végétales dont les noms scientifiques ne sont pas connus, ont été récoltés et ont servi à des identifications ultérieures à l'aide de flores. La conformité, l'orthographe ainsi que l'actualité des noms ont été vérifiés sur le site web du Conservatoire des Jardins Botaniques de Genève.

Toutes les activités d'inventaire ont eu lieu entre 2007 et 2009, en fin septembre.

4.2.2.1. Relevés de la strate herbacée

La composition et la structure spécifique de la strate herbacée ont été étudiées par analyse linéaire selon la méthode quantitative des points quadrats (Daget & Godron, 1982 ; Daget & Poissonet, 1971) au moment du maximum de phytomasse, c'est-à-dire quand la végétation herbacée est au stade fin floraison-début fructification dans cette région.

La méthode des points quadrats (ou des points contacts), mise au point en NouvelleZélande, développée en Australie et en France (CEPE de Montpellier) a été appliquée aux

pâturages africains avec succès par bon nombre d'auteurs notamment Daget & Poissonet (1971), Poissonet & César (1972), Daget & Godron (1982), Fournier (1982, 1983), Akpo et al. (1995), Kagoné (2000), Botoni (2003), Kièma S. (2007).

Cette méthode est beaucoup plus longue à mettre en oeuvre que la méthode de notation d'abondance-dominance de Braun-Blanquet. Cependant, elle est particulièrement recommandée lorsqu'une précision des mesures est recherchée, notamment lorsqu'on cherche à caractériser et à quantifier, comme c'est le cas ici, l'état des milieux soumis aux actions anthropiques (Kièma S., 2007). En effet, (i) elle est performante dans l'inventaire des espèces situées sur les lignes de relevés, (ii) elle permet de déterminer les « espèces productrices »48 de biomasse et leurs fréquences, (iii) enfin, lorsque le nombre de relevés est important, le nombre de contacts par point donne des biovolumes pouvant s'assimiler à la phytomasse (Poissonet & Poissonet, 1969).

Dans chaque placeau, un ruban de 20 m de long, tenu par deux piquets fixés au sol, est placé horizontalement à la surface du tapis herbacé ou en son sein. Les lectures sont faites d'un bout à l'autre du ruban tous les 20 cm et il est noté la présence-absence des espèces interceptées par la tige métallique, chacune étant comptée une seule fois par point de lecture (Boudet, 1978 & 1991). L'opération a été répétée quatre fois par placeau sur des lignes de relevés disposées parallèlement tous les 10 m, ce qui a donné 400 points de lecture. On considère en général que pour avoir une bonne précision d'échantillonnage (de 5 % environ)49, le nombre de points de lecture nécessaires doit être d'au moins de 200 (Rippstein, 1985 ; Grouzis, 1988 ; Zoungrana, 1991 ; Sinsin, 1993 ; Sawadogo, 1996). Plus généralement, selon Daget & Poissonet (1971), à mesure que le nombre d'observations s'élève, l'intervalle de confiance de la fréquence centésimale se réduit rendant la mesure plus sûre.

La liste floristique a ensuite été complétée en inventoriant les espèces situées en dehors des lignes de relevé.

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