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Ressources fourragères et représentations des éleveurs, évolution des pratiques pastorales en contexte d'aire protégée. Cas du terroir de Kotchari à  la périphérie de la Réserve de biosphère du W au Burkina Faso

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par Issa Sawadogo
Museum national d'histoire naturelle de Paris (ED 227) - Docteur du museum national d'histoire naturelle spécialité physiologie et biologie des organismes  2011
  

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4.2.2.2. Évaluation de la phytomasse herbacée

La valeur d'un pâturage prend en compte la quantité d'herbe offerte (production primaire) et sa qualité comprenant sa valeur bromatologique (valeur fourragère) ou son degré de palatabilité défini par observation du comportement alimentaire des animaux ou par déclaration des éleveurs (indice de qualité) et sa teneur en macroéléments et oligoéléments (Boudet, 1978 ; Zoungrana, 1991).

On appelle phytomasse ou biomasse végétale, le poids par unité de surface, exprimé en matière sèche, du total de la matière vivante et morte des végétaux (Duvigneaud, 1974 ; Daget

48 Kièma (2007) explique clairement cette notion déjà évoquée par Sawadogo (1986) et dont les auteurs sont Daget & Poissonet (1971). Il simplifie l'expression en considérant comme « espèce productrice » dans un groupement végétal, toute espèce dont la contribution spécifique dépasse 5%.

49 La précision d'échantillonnage est variable d'un pâturage à un autre en fonction du degré d'hétérogénéité de la strate herbacée. C'est pourquoi, pour se rapprocher le plus possible du nombre de points nécessaires sur le pâturage étudié, on recommande de recourir à la détermination de l'intervalle de confiance (IC) au risque d'erreur á à partir de la fréquence de l'espèce dominante (Grouzis, 1982 ; Boudet, 1984). IC = p #177; t v?p*q/N avec p = fréquence de l'espèce dominante ; q = (1-p) ; N = nombre total de contacts ; t= t de Student pour le risque á.

& Godron, 1995). Il faut y distinguer la biomasse proprement dite équivalente aux parties vivantes, et la nécromasse constituée des parties mortes (Duvigneaud, 1974). En général, pour plusieurs raisons (faible participation du fourrage ligneux à la ration des animaux pendant une bonne partie de l'année, estimation difficile de sa production primaire, etc.), la biomasse évaluée porte uniquement sur la strate herbacée. La production tant quantitative que qualitative de cette biomasse herbacée est influencée en zone soudanienne par nombre de facteurs comme la pluviosité (Fournier, 1991 ; Kabore-Zoungrana, 1995), le sol (Breman & De Ridder, 1991), le rayonnement solaire (Cocheme & Franquin, 1968) et les propriétés des végétaux eux-mêmes (Breman, 1975 ; Boudet, 1975 & 1978). La nature hétérogène des pâturages en termes de composition floristique et de contribution spécifique et la variabilité climatique fait que la biomasse produite varie au cours de l'année. Ainsi, en saison sèche, la quantité de biomasse herbacée diminue considérablement et sa qualité se déprécie avec la perte de certains constituants cellulaires (matière azotée notamment) et le développement des tissus de soutien tels que la lignine (Kabore-Zoungrana, 1995 ; Kagoné, 2000).

La biomasse végétale peut être estimée de plusieurs manières avec des résultats forts différents (fauchages successifs à des intervalles réguliers durant la période active de végétation ou fauchage en un seul temps à la fin de la période active correspondant à la période de fructification). Toutefois, la biomasse mesurée à la fin de la période active, correspondant au maximum de production, est une bonne expression de la productivité des pâturages de la savane car elle donne des indications sur son potentiel de productivité (Boudet, 1978). Nous avons retenu cette approche et seule la partie épigée de l'herbe a été récoltée intégralement au stade de maturation des semences à l'intérieur de 30 placettes carrées de 1 m2 (1m x 1m) (Grouzis 1988 ; Boudet, 1978 & 1991 ; Fournier, 1991), ce qui permet d'atteindre un taux de précision d'environ 20 % (Levang, 1978). Les placettes ont été disposées tous les 5 m sur 5 lignes parallèles espacées de 10 m. Les prélèvements par fauchage à 2 cm du sol ont été effectués début octobre, période où la phytomasse est maximale.

La précision (P) des mesures a été déterminée selon la formule de Daget et Poissonet (1971) :

P ( % ) = ×100

xN

Avec

t, coefficient de Student (P = 0,5)

ó, écart-type

x, poids moyen par placette d'1 mètre carré N, nombre de placettes par placeau

73

Notons que, même si elle est destructrice, longue et souvent fastidieuse, la méthode de récolte intégrale a l'avantage d'être simple, particulièrement fiable (Fournier, 1991 & 1994) et économique. Par ailleurs, un éventuel effet de bordure lié à la forme des placettes peut être minimisé en utilisant des placettes circulaires.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon