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Approche participative dans la gestion intégrée des ressources en eau de la zone des Niayes (de Dakar à  Saint- Louis )

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par Moussa Camara
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise 2010
  

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2. LES USAGES AGRICOLES

Les plantes ont besoin d'eau pour se développer. Les usages agricoles de l'eau représentent 70% de la consommation en eau sur la planète et peuvent atteindre 90% dans les zones arides.

L'horticulture reste le premier et le plus important usage agricole. Elle est constituée du maraichage, de l'arboriculture et de la floriculture. La plupart des forages installés dans cette zone servent à ce type de culture. L'usage de l'eau pour l'horticulture reste important.

En 2000, le prélèvement sur les ressources en eau du Sénégal s'élevait à 1591 millions de m3 dont 1435 millions pour l'agriculture (93%), 98 millions pour les collectivités (4%), et 58 millions pour l'industrie (3%) (FAO, 2005). La visite à la direction de l'hydraulique ne nous a pas permis d'avoir les prélèvements en eau par l'agriculture dans la zone des Niayes.

L'arboriculture fruitière est très développée. La zone des Niayes produit 19 500 tonnes de fruits, soit près de 11 % de la production totale. Cette région est la deuxième productrice de fruits derrière la Casamance. La culture de mangues domine méme si les cultures d`agrumes et d'acajous commencent à avoir une certaine ampleur. La floriculture est notée dans la zone surtout dans la région de Dakar. La production fruitière est une importante source de revenus pour les producteurs. Son expansion est de nos jours favorisée par une crise de la production céréalière qui demande la recherche de ressources alimentaires alternatives. (CRDI, 2001). Le tableau suivant nous montre l'évolution des cultures maraîchères dans les régions de Dakar, Thiès, Louga et Saint-Louis de 2004 à 2008.

Tableau 7: Évolution de la production en tonnes des cultures maraîchères dans les régions de
Dakar, Thiès, Louga et Saint-Louis de 2004 à 2008.

PRODUCTIONS

2004

2005

2006

2007

2008

TOTAL

TOMATE

55450

52409

55736

53700

40840

258135

POMME DE TERRE

7282

2323

2008

5000

2825

19438

HARICOT VERT

4500

8711

7849

10000

10000

41060

GOMBO

4248

6667

6891

6890

4400

29096

PIMENT

3318

2216

2182

2170

1970

11856

AUBERGINE

2552

5396

5773

5800

5455

24976

OIGNON

34875

71537

76846

136000

78600

397858

NAVET

9972

-

-

-

-

9972

CHOU POMME

15375

-

25972

37610

40130

119087

JAXATOU

9477

6537

7127

7160

6610

36911

MANIOC

63000

-

-

-

-

63000

CAROTTE

5859

7945

7219

7180

5700

33903

PATATE DOUCE

26485

30875

37500

38000

40000

172860

AUTRES

14523

6745

8590

11570

18290

59718

Source : Direction de l'horticulture

Pour ces cinq ans de productions l'oignon domine toutes les autres cultures (397 858 tonnes). Elle est suivie de la tomate (258 135 tonnes) qui a accusé une nette régression en 2008 et de la patate douce (172 860 tonnes). La production de légumes est en général bonne dans

la zone et presque tous les légumes utilisés par les citadins y sont cultivés : pomme de terre ,haricot vert, gombo, piment, aubergine, navet, chou, jaxatou, manioc, carotte et patate douce.

Mais l'exigence en eau des cultures maraichères est variable. L'institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II au Maroc a fait une classification des cultures maraichères selon leurs exigences en eau.

Tableau 8 : Classification des cultures maraîchères selon leurs exigences en eau

Cultures peu exigeantes
(200-300 mm eau/cycle)

Cultures à exigence

moyenne

(320-480 mm eau/cycle)

Cultures très exigeantes (500-700 mm eau/cycle)

Haricot vert, betterave rouge, navet, carotte, concombre, laitue, melon, oignon, persil, petit pois, courgette, pastèque

Choux, poireau, pomme de terre, courge, aubergine, piment, tomate

Asperge, artichaut, bananier

Dans cette classification on a noté que quatre de nos cultures (Haricot vert, oignon, navet, carotte sont des cultures peu exigeantes en eau avec un besoin de 200 à 300 mm d'eau par cycle. le chou, la pomme de terre, aubergine, le piment et la tomate ont une exigence moyenne de 320 à 480 mm d'eau par cycle. Ces besoins jouent sur la consommation eau de ces cultures surtout dans la zone des Niayes ou les maraîchers utilisent l'eau de la nappe phréatique. Parmi ces cultures maraîchères certains ont un cycle biologique plus ou moins long allant d'un an à deux ans ou méme pérennes. Par exemple Le haricot vert et l'aubergine sont des plantes annuelles, le chou et la carotte des plantes bisannuelles et la pomme de terre et la patate douce sont pérennes. La durée du cycle végétatif aussi joue sur la consommation des plantes.

Tableau 9: Classification des cultures maraîchères selon leur cycle biologique

Plantes annuelles

Plantes bisannuelles

Plantes pérennes

Laitue, fève, tomate, piment, courgette, haricot, maïs doux, concombre,

aubergine, melon, pastèque, persil, petit pois,

Ces plantes nécessitent la vernalisation pour la production des graines: exposition à 4-6 °C pendant 1-2 mois; plus le froid est dur, moins longue est la période de vernalisation:

Pomme de terre, patate douce, menthe, artichaut, cardon, asperge, bananier

 

Choux, betterave rouge, carotte, céleri, bette, fenouil, poireau, oignon, ail, radis, navet

 

Source Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II

La culture pluviale est le deuxième usage agricole. Elle est l'apanage de certaines communautés comme les sérères et les wolofs. Le système de production agricole est marqué par des cultures répétées, ce qui contribue à appauvrir considérablement les sols et à développer des parasites. Ce type de culture concerne les espèces céréalières comme le maïs le mil et le sorgho. Avec la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l'Abondance (GOANA) le Niébé et le manioc commencent à être cultivé. L'objectif de la GOANA est de produire 3 000 000 de tonnes de manioc sur tout le territoire national (ministère de l'agriculture, 2009). Les potentialités de notre zone d'étude peuvent permettre l'atteinte de ces objectifs. La filière arachidière qui était très présente au niveau des dunes rouges est aujourd'hui presque abandonnée à cause de la rareté des pluies. Le nombre de jours de pluies ne permet pas à ces cultures d'arriver à maturité (NDIAYE, 2009).

L'élevage est aussi présent dans la zone. Il est en majorité extensif et traditionnel dans la plupart des collectivités locales. Il existe des fermes bovines mais aussi l'aviculture connait un essor extraordinaire. Les statistiques de l'élevage nous ont été fournies par la direction de l'élevage mais les données disponibles sont à l'échelle du département. Pour avoir le cheptel qui intéresse notre zone, nous avons choisi les départements de Guédiawaye-Pikine et Rufisque pour la région de Dakar, Thiès et Tivaouane pour la région de Thiès, Louga et Kébémer pour la région de Louga et Saint-Louis pour la même région. Le tableau suivant montre le cheptel pour chaque espèce dans chaque département de notre zone.

Tableau 10: Statistique du cheptel des départements de la zone des Niayes

Départements

Bovins

Ovins

Caprins

Porcins

Equins

Asins

Camelins

Volaille Familiale

Pikine Guédiawaye

2200

50270

12000

140

1520

110

-

-

Rufisque

18370

58240

35630

1100

3640

870

-

1941000

Thiès

48150

66150

56400

9400

16860

13300

-

1481200

Tivavouane

39250

55440

47040

1770

21200

15300

-

1157400

Louga

128850

207160

184800

-

33270

6830

2860

763600

Kebemer

50500

308140

280850

-

17630

3830

150

604000

Saint-Louis

12070

11600

22880

-

300

3630

430

238760

TOTAL

297190

701560

639600

12410

94420

43870

3440

1606360

TOTAL PAYS

3210210

5251220

4476960

326780

523650

441660

4696

21888690

%

9,25

13,3

14,2

3,7

18

10

73,2

7,33

Source : Direction de L'élevage

En 2008 la zone des Niayes héberge 9,25% du cheptel national bovin soit 297 190 têtes. Les ovins représentent 13% du cheptel national ovins tandis que les caprins atteignent 14,2%. Les porcins ne sont pas très nombreux par rapport aux autres cheptels et sont de l'ordre de 3,7% ; les équins et les asins représentent respectivement 18% et 10%. Notre zone renferme beaucoup plus de camelins car regroupant à elle seul 73,2% du cheptel national. La volaille familiale est estimée à 1 606 360 et représente 7,33% de la totalité.

Donc ce cheptel peut consommer beaucoup d'eau vu leur nombre. La direction de l'hydraulique a estimée la consommation en eau des bétes à 40 litres par jour pour les grands ruminants (bovins, équins, asins, camelins) et à 5 litres par jour pour les petits ruminants (ovins, caprins, porcins).Les tableaux suivants nous montrent d'une façon plus ou moins synthétique la consommation en eau, en litre et en m3 par jour et par an de chaque espèce.

Tableau 11 : Consommation en eau des grands ruminants des départements de la zone des
Niayes

GRAND RUMINANT

BOVINS

EQUINS

ASINS

CAMELINS

TOTAL

 

NBRES DE BETES

297 190

94 420

43 870

 

3 440

 

438

920

Consommation par jr/l

11887600

3776800

1754800

 

137600

 

17 556

800

Consommation par an/l

4338974000

1378532000

640502000

50

224 000

64

082 32

000

Consommation par en

m3

4 338 974

1 378 532

640 502

 

50 224

 

6 408

232

Ainsi on voit que les bovins consomment environ 4 338 974 m3 d'eau par an d'eau plus que la consommation des équins, asins et camelins réunie. La consommation de l'eau par les grands ruminants est importante et s'élève à 6 408 232 m3 d'eau par an d'eau.

Tableau 12 : Consommation en eau des petits ruminants des départements de la zone
des Niayes

PETITS RUMINANTS

OVINS

CAPRINS

PORCINS

TOTAL

NBRES DE BETES

701560

639600

12410

1353570

Consommation par jr/l

3507800

3198000

62050

6767850

Consommation par an/l

1280347000

1167270000

22648250

2470265250

Consommation par an en m3

1 280 347

1 167 270

22 648

2 470 265

La consommation en eau des petits ruminants est dominée par les ovins vu leur nombre. Cette consommation est estimée à 1 280 347 m3 d'eau par an. La consommation des porcins est très faible (22 648 m3 d'eau par an d'eau) mais cela peut s'expliquer par le fait que leur nombre est très minime dans cette zone. La consommation en eau totale des petits

ruminants est estimée à 2 470 265 m3 d'eau par an d'eau, ce qui n'est pas du tout négligeable.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote