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Approche participative dans la gestion intégrée des ressources en eau de la zone des Niayes (de Dakar à  Saint- Louis )

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par Moussa Camara
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise 2010
  

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CONCLUSION GENERALE

La région naturelle des Niayes est une zone vulnérable. C'est un milieu caractérisé par des dunes et des dépressions souvent inondées. Le littoral nord a attiré et continue d'attirer les populations de tous horizons. Une nette dégradation des ressources naturelles en général et de la ressource eau en particulier a été observée. Les eaux de surface ont presque toutes disparu et l'eau qu'utilisent les populations des Niayes proviennent exclusivement des eaux souterraines.

La présence de la mousson en provenance du sud issue de l'anticyclone de SainteHélène durant l'hivernage amène les précipitations. Ces dernières sont très variables dans la zone des Niayes avec une moyenne annuelle de 395,3 mm par an à la station de Dakar Yoff pour la période de 1958 à 2008 et une moyenne annuelle de 534,1mm par an à la station de Thiès pour la période de 1930 à 2008.

Les années 1970 sont marquées par une diminution sensible des pluies dans tout le pays et la plupart des lacs, mares et marigots de la zone du littoral nord se sont asséchés. Une vague de migrants se sont retrouvés dans la zone des Niayes, là où la nappe phréatique est affleurante à sub affleurante.

La population est passée de 94 622 habitants en 1976 (NDIAYE, 2000) à 1 138 956 habitants en 2002. Cette augmentation rapide et très importante est à l'origine de la dégradation de la biodiversité dans le littoral nord. Cette population pratique différentes activités et on a recensé plusieurs usages de l'eau allant des usages domestiques aux usages de la pêche en passant par les usages agricoles et industriels. Ces nombreux usages sont à l'origine de la dégradation de la ressource eau du point de vue de la qualité et de la quantité.

Dans les Niayes, certes le potentiel en eau est toujours important, mais la qualité de l'eau à certains endroits laisse à désirer (nappe de Thiaroye) mais aussi on assiste à la remontée du biseau salé dans les zones de contact avec l'Océan atlantique.

A cela s'ajoute une forte pression foncière car la demande de logement ne cesse de croître surtout dans la région de Dakar. Ainsi les zones dépressionnaires ont été occupées avec une bidonvilisation de la zone avec des habitats précaires. Ces derniers sont à l'origine de la pollution aux nitrates de la nappe de Thiaroye par défaut d'assainissement.

Dans la zone des Niayes, les inondations sont importantes ces dernières années. Pour rappel avec la sécheresse des années 1970, il ya eu une occupation des dépressions qui

encombrent les chenaux de drainage des eaux de pluies par les ordures ménagères, les routes et les nouveaux lotissements (KANE ET AL, 2008) mais aussi par la construction de l'autoroute à péage Dakar-Diamniadio.

La gestion de l'eau aussi n'est pas des meilleures car une approche sectorielle a été notée dans la plupart des projets de l'Etat et les décisions ne provenaient que du sommet vers la base. Dans ce genre d'approche, la consultation de la population est minimale et cela crée des barrières pour la participation du public à la recherche de solutions.

Ainsi pour atteindre les OMD dont le Sénégal est signataire, une nouvelle vision de la gestion de l'eau doit être appliquée. Il s'agit de la GIRE. Ainsi le Plan Gestion Intégrée des Ressources en Eau des Niayes (PGIRE NIAYES) repose sur deux approches très importantes : l'approche participative et l'approche écosystémique.

L'approche participative est importante pour une plus grande implication des usagers de l'eau et pour rompre avec les anciennes méthodes comme l'approche descendante où tout était fait par l'Etat.

L'approche écosystémique reste importante aussi car chaque usager doit bien connaître les conséquences de ces gestes pour la durabilité des écosystèmes.

Quand ces deux approches seront bien inclus dans les politiques de l'eau, on pourra assister à une revitalisation de la zone des Niayes et réduire considérablement la pauvreté qui sévit dans certaines communautés rurales de la zone des Niayes. Ceci permettra aussi l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour Le Développement de l'eau.

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