WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La responsabilité civile de l'exploitant aérien en droit congolais. "cas du crash aérien survenu au Marché Type K "

( Télécharger le fichier original )
par Lydie KABONGO KABONGO
Université protestante au Congo - Licence en droit option droit économique et social 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE TROIS :

ANALYSE DU CRASH SURVENU AU MARCHE « TYPE K » AU REGARD DES TEXTES LEGAUX NATIONAUX ET INTERNATIONAUX.

Dans le milieu aéronautique, la très grande majorité des spécialistes (représentants des administrations, constructeurs et exploitants compris) considère l'accident aérien comme un événement technique malheureux et un drame social, statistiquement prévisible, quoique fortement improbable.

En effet, force est de constater que la situation d'un avion en vol, même si elle est considérée généralement, de nos jours, comme « banale » et relativement « sûre » peut et même doit être considérée comme potentiellement dangereuse, puisque aussi bien, en croisière à 11 000 mètres d'altitude, la pression et la température ambiante extérieures ne permettraient pas la simple survie au-delà de 2 à 3 minutes... et que le simple atterrissage qui consiste, sur un mobile dont la masse dépasse parfois les 200 tonnes, à rejoindre le sol à 250 km/h, peut s'avérer dans certaines conditions météorologiques défavorables un exercice quelque peu délicat.

Il y a lieu d'affirmer que les crashs aériens ne sont pas, dans la plupart des cas, la conséquence de la fatalité. Les facteurs tels que :

- non respect de la réglementation,

- formation insuffisante des équipages,

- incompétence de l'encadrement,

- pression sur les pilotes,

- économies réalisées sur la maintenance,

- sous évaluation des risques météo. 

Tous ces facteurs relèvent de choix opérationnels ; dans la majorité des cas, on se rend compte qu'ils auraient pu être évités.

- 3 0 -

Section 1 : Etude et Examen du crash

1.1. Présentation des faits.

Aux termes d'un contrat conclu avec la société TAN GROUP, la société SCIBE AIR LIFT loua l'Antonov 32 RA 26222 suivant le système AMCI (Air lift, Maintenance, Crew and Insurance).

Le 8 janvier 1996, l'aéronef type Antonov 32 de fabrication ukrainienne immatriculé RA 26222 cause un accident grave alors qu'il amorçait les manoeuvres de décollage sur la piste 26 de l'aérodrome national de Ndolo à Kinshasa.

Aux commandes de l'appareil Nicolaï KAZARINE VLADIMIRO et Andrei GOUSKOV VICTORO-VITCH, tous de nationalité russe et respectivement pilote et copilote de l'avion accidenté, ne réussirent à maitriser l'aéronef qui refusait de prendre l'envol.

Autorisés à décoller à 12h42' après que MBOKOLO de nationalité congolaise et vérificateur de trafic à la Régie des Voies Aériennes (RVA) et KISELA, agent de la RVA, aient procédé au contrôle habituel, l'avion épuisa toute la piste en avalant les 1.100 mètres de la piste et traversa l'avenue Bokassa pour terminer sa course taxi en plein marché, laissant de côté la partie occasionnellement roulable (P.O.R) de la piste. Le marché fut couvert de morts et de blessés car le sinistre avion venait d'emporter sur son parcours bon nombre d'êtres humains notamment des marchands, des clients, des badauds déchiquetés ainsi que divers biens mobiliers et marchandises détruits avant de sombrer lui-même dans un feu déclaré à bord. Le pilote et le copilote en sortirent sains et saufs, mais le technicien n'eut pas la vie sauve.

La catastrophe fut d'une ampleur qu'on n'a jamais vu au pays. Plusieurs victimes souffraient et sont mortes précisément d'un traumatisme crânien, d'autres avec tête fracassée ou broyée, d'autres encore avec des ouvertures des os du crâne, des amputations parito-temporels et d'autres avec bras, nez, oreilles déchiquetés, cuisses et jarrets coupés.

Ce fut une dure réalité qui, en un instant, venait de faucher la vie des centaines de mère, père des familles, des enfants, créant des vides inattendus et irremplaçables dans les foyers laissant un monde d'inconsolables des frères et des soeurs, des pères et des mères, des enfants, des amis et amies.

1.2. Présentation des parties

Affaire Type K

En cause : Le ministère public et les parties civiles

Contre :

- Nicolaï KAZARINE VLADIMIRO

- Andreï GOUSKOV VICTOR

- MBOKOLO EPEPE

- KISELA MWENE

- SCIBE AIR LIFT

- SCIBE ZAIRE

- AFRICAN AIR

- RVA

Jugement rendu par le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe le 05 août 1996 sous RP 14482 et par acte d'appel n° 148/96 du 13 août 1996 sous RPA 15935 rendu en date du 08 mai 1997 par le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe en matière répressive au second degré.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984