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La dynamique de convergence en méditerranée. Un système d'évaluation basé sur l'analyse multicritère

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par Yasmine GUESSOUM
Université de la méditerranée Aix- Marseille II - Doctorat d'économie 2006
  

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b. Compétitivité et cohésion sociale

La compétitivité au sens large est la capacité d'une économie à assurer de façon durable à sa population un taux d'emploi et un niveau de vie en progression, tout en satisfaisant à des ambitions sociales, environnementales et internationales3. L'arbitrage entre compétitivité et cohésion sociale s'appuie sur le fait que le coût de la protection sociale réduit la compétitivité d'un pays. Les critères en faveur de l'amélioration de la compétitivité relèvent de la déréglementation du marché du travail, de l'accroissement des inégalités, de la réduction des dépenses publiques et donc des services collectifs.

Cette conception est fondée sur une vision du contrat social toute particulière : la montée du chômage résulte d'un affaiblissement de la cohésion sociale et le creusement du fossé inégalitaire est dû à la faible marge de manoeuvre de l'Etat. Il en ressort que les dépenses publiques portant sur des projets d'éducation et de santé, seraient à l'origine d'externalités positives (équité et égalité des chances), de même que la redistribution permettrait d'augmenter le degré de cohésion sociale, ce qui est favorable à la productivité et améliore la compétitivité. C'est en cela que les critères liés à la qualification, l'éducation et la culture sont essentiels au système de représentation (Borner et al. [2004]).

3 La compétitivité ne se limite pas à la capacité d'un pays à vendre ses biens.

Rappelons que les inégalités peuvent être en termes de revenu et liées à la distribution
des ressources disponibles des ménages. Elles sont alors mesurées par le rapport entre la

part du PIB des 20% les plus riches et des 20% les moins riches ou par l'indice de Gini(courbe de Lorenz). Les inégalités peuvent être aussi en termes d'emploi et liées aux

disparités salariales. Elles sont alors mesurées par le rapport entre le salaire cumulé des 90% des employés et celui des 10% des employés. Il reste à savoir si la croissance engendre plus ou moins d'inégalités, ce qui revient à se poser la question du rapport entre justice sociale et inégalités.

Dans un tout autre registre, les questions liées à l'environnement et au développement durable suscitent beaucoup d'intérêt. Les dérèglements climatiques ont relancé le débat sur la relation entre l'environnement et la croissance : le modèle économique, après avoir su créer des richesses, sera-t-il capable de préserver l'avenir ? Depuis 1992, l'ONU a organisé une série de conférences dans le but de sensibiliser l'opinion internationale face aux externalités (la pollution est un exemple d'effet externe négatif). Dans ce sens, la notion de développement << durable » ou << soutenable » a été introduite en 1987 par la Commission Mondiale sur l'Environnement. Elle caractérise toute activité économique permettant de satisfaire les besoins présents, sans compromettre la capacité des générations futures à combler les leurs.

Concrètement, la nature de la relation entre développement économique et développement durable dépend de la gestion des externalités. Deux principes sont alors radicalement opposés : l'approche interventionniste du pollueur-payeur selon Pigou (1932) et l'approche libérale du coût de transaction selon Coase (1960). Ce dernier raisonnement sous-entend que l'intervention de l'Etat, même si elle contribue au développement durable et à la croissance, est considérée comme un coût supplémentaire. A ce sujet, les agences de notation, qui sont dans une pure logique financière comme Moody's, estiment que le développement durable ne fait pas partie des critères d'évaluation de la valeur boursière des entreprises. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les groupes industriels considèrent l'investissement environnemental comme un surcoût.

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