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La dynamique de convergence en méditerranée. Un système d'évaluation basé sur l'analyse multicritère

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par Yasmine GUESSOUM
Université de la méditerranée Aix- Marseille II - Doctorat d'économie 2006
  

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2. Survey des critères d'évaluation : Délimiter un cadre conceptuel

La dynamique économique mondiale a, durant la dernière décennie, généré un nouvel environnement où globalisation et régionalisation coexistent. Dans un tel contexte, les pays méditerranéens ont tenté de concilier leurs perspectives politiques, économiques et sociales avec les exigences d'une intégration régionale. Le meilleur compromis pour ce faire est de redéfinir les rapports entre les deux rives de la Méditerranée en faveur d'une coopération permettant aux PM de prendre exemple sur les PECO ayant achevé leur transition. L'application proposée dans cette optique est une évaluation multicritère des neuf pays méditerranéens impliqués dans le processus de Barcelone (PM9), comparativement à des profils de référence accessibles représentés par les économies d'Europe de l'Est qui ont récemment intégré l'UE (AC10).

A cet effet, les trois volets de la Déclaration de Barcelone nous renseignent globalement sur les thématiques que nous devons aborder lors de nos évaluations. Toutefois, ils ne nous informent pas sur le détail des critères qui doivent être pris en compte. Au-delà des objectifs traditionnels d'échange, tels que le transfert de compétences Nord-Sud ou le transfert de ressources naturelles Sud-Nord, il semble que le partenariat présente de nouvelles opportunités. Il s'agit, avant tout, de passer outre les perspectives de libreéchange qui ne sont, finalement, qu'une formalité en faveur de préoccupations de fond.

La définition d'un cadre favorable aux affaires, la transparence des systèmes politiques et la réduction des inégalités sont autant de facteurs à intégrer pour concorder avec les exemples de « bonnes pratiques » et se conformer aux « normes » imposées par le système mondial. Les bienfaits d'une transition réussie sont désormais évidents : le principal défi est de trouver les moyens de former et de soutenir une convergence des réformes sur les plans politique, économique et social.

a. Stabilité politique et sécurité

Dans les pays ayant suivi un programme appuyé par le FMI, les dépenses militaires se sont stabilisées pendant la seconde moitié de la décennie 90 autour de 2% du PIB. Parallèlement, il semble que ce facteur soit moins prioritaire dans les budgets publics des PVD que les dépenses d'éducation et de santé. Depuis le lancement de l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés en 1996, plusieurs gouvernements ont fait part de leur intention de réduire leurs dépenses militaires en vue de renforcer le pouvoir civil et d'approfondir le processus de démocratisation politique (Gupta et al. [2001], p. 13).

Ainsi, lorsque l'on évoque la stabilité politique ou le risque-pays, le choix des critères d'évaluation s'oriente spontanément vers des facteurs qui relèvent directement de la sécurité du pays. On pense alors à l'éventualité de conflits dont l'évaluation concrète est souvent fondée sur l'estimation des dépenses militaires. Or, au-delà de cet indicateur, il est nécessaire d'introduire le niveau de liberté politique, ce qui revient à parler de démocratie et de liberté d'expression. De même, il est utile d'intégrer des critères relevant de la bonne gouvernance et de la fiabilité des institutions, à savoir l'impartialité du système juridique, les méfaits de la corruption, la protection de la propriété et l'essor du marché parallèle.

Dans son rapport mondial sur le développement humain, le PNUD propose quelques indicateurs susceptibles de servir à l'évaluation de la stabilité politique, notamment le mouvement des réfugiés et la répartition des effectifs de sécurité (PNUD [2005]). D'autres critères d'ordre qualitatif, issus d'organismes spécialisés tels que Fraser Institute ou Freedom House, sont utilisés pour estimer le niveau de crédibilité des autorités politiques. Dans le même registre, le baromètre mondial de liberté de la presse publié par RSF est un indicateur synthétique permettant de retranscrire le degré d'ouverture politique (cf. encadré 38). Il reflète le niveau de liberté des médias ainsi que les moyens mis en oeuvre par les Etats pour respecter et faire respecter cette liberté. Il s'agit d'un classement réalisé à partir de cinquante critères reprenant les atteintes directes contre les médias (censures, saisies, perquisitions, pressions...).

Encadré 38 : Indice de liberté de la presse dans le monde (2005)

Europe Afrique du Nord et Moyen-Orient

Source : RSF [2005].

Cet indicateur intègre également le degré d'impunité dont bénéficient les auteurs des violations de la liberté de la presse ainsi que le cadre juridique régissant les médias (sanction des délits de presse, monopole de l'Etat, présence d'un organe de régulation...), et le comportement de l'Etat face aux médias publics et à la presse internationale. Il comprend aussi les principales atteintes à la liberté de circulation de l'information sur Internet.

RSF publie aujourd'hui son quatrième classement mondial de la liberté de la presse concernant 167 pays (RSF [2005]). Celui-ci permet de relever que dans les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, notamment le Liban (108ème), l'Egypte (143ème), la Syrie (145ème) et la Tunisie (147ème), la presse privée n'existe pas et la liberté d'expression est entravée. Les médias officiels ne font que relayer la propagande de l'Etat et tout écart est sévèrement réprimé (intimidation et surveillance permanente).

Les dix premiers pays du classement 2005 sont européens et majoritairement nordiques. Parallèlement, les PECO qui ont récemment adhéré à l'UE se montrent très respectueux de la liberté de la presse et des principes de démocratie. En effet, la Slovénie (9ème), l'Estonie (11ème), la Lettonie (16ème) et la Lituanie (21ème), qui comptent moins de quinze ans d'existence, se placent dans les soixante premiers du classement.

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