WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La dynamique de convergence en méditerranée. Un système d'évaluation basé sur l'analyse multicritère

( Télécharger le fichier original )
par Yasmine GUESSOUM
Université de la méditerranée Aix- Marseille II - Doctorat d'économie 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

c. Qualité de vie et développement humain

Dans la littérature actuelle, une controverse persiste quant à la validation du lien existant entre le contexte social, la croissance, la productivité et le bien-être. Toutefois, de nombreuses études s'accordent à dire que la complémentarité du capital humain et du capital social est essentielle à la croissance. Les perspectives internationales en matière d'investissement dans le capital humain et social s'intéressent davantage au rôle déterminant du savoir et des compétences sur la croissance économique et la cohésion sociale. Ceci a incité les politiques à promouvoir le développement humain, notamment en favorisant l'accès à l'apprentissage. Dans ce sens, l'OCDE a organisé une rencontre sur le thème de la contribution du capital humain et social à la croissance économique et au bien-être. L'objectif a été d'étudier quelques modèles de croissance et d'examiner les cadres conceptuels relatifs au rôle des arrangements sociaux dans le développement du capital social et humain (Helliwell [2000]).

Dans un premier temps, le lien entre savoir et croissance permet de démontrer que l'acquisition de compétences par les individus et les organisations est reconnue comme un facteur déterminant de la production. Une augmentation soutenue de l'investissement dans le savoir peut donc accroître le taux de croissance d'un pays. Cependant, les modèles économiques sont trop rudimentaires pour tenir compte du rôle du savoir dans la croissance et expliquer ce phénomène.

Dans un second temps, le rôle du capital social dans la compréhension des résultats économiques et sociaux permet de relancer le débat sur l'importance des « aspects sociaux » du développement. En dépit du fait qu'il soit encore difficile de mesurer la contribution du capital social à la croissance économique, on remarque que la vie de la collectivité et la qualité des institutions déterminent la capacité des sociétés à s'ouvrir au changement. Par ailleurs, la complémentarité entre capital social et humain dans la croissance permet de comprendre pourquoi, au niveau conceptuel, le capital social est corrélé à la mise en place des politiques économiques.

Concrètement, une étude réalisée à partir d'un échantillon de 22 pays membres de l'OCDE a permis d'évaluer l'incidence de niveaux d'éducation élevés sur l'environnement social et politique, autrement dit, mesurer l'impact du capital humain sur les résultats non commerciaux d'une économie (McMahon [2000]). Une autre étude a tenté de mettre en évidence l'effet des aspects sous-jacents de l'environnement social. Dans ce sens, le capital social et la confiance constituent des sources informelles de croissance. Pour ce faire, le capital humain a été introduit comme variable explicative des écarts de productivité, de croissance économique et de bien-être entre les pays de l'OCDE (Knack [2000]).

Une dernière étude a permis de mesurer les retombées sociales et non commerciales de l'éducation dans des domaines tels que la santé, l'environnement et la criminalité. A cet effet, la valeur du rendement non monétaire a été calculée sur la base du coût de production d'un résultat identique obtenu par d'autres moyens comme les dépenses de santé, par exemple (Wolfe et Haveman [2000]).

Les indicateurs du développement humain procurent une évaluation du niveau global des pays du monde, notamment sur les objectifs du millénaire pour le développement définis par l'ONU (septembre 2005). Les données de ces indicateurs offrent une référence statistique permettant d'apprécier les progrès accomplis par les pays en direction de ces objectifs. L'indice de développement humain (IDH) estimé par le PNUD est un indicateur inspiré d'une idée de l'économiste Sen. Contrairement au revenu par habitant, l'IDH tient compte de l'aspect multidimensionnel du développement et intègre trois éléments comme mesure indirecte de la qualité de vie.

En premier lieu, la santé et la longévité est mesurée par l'espérance de vie à la naissance et permet d'évaluer la satisfaction des besoins matériels essentiels (accès à une alimentation saine, au logement, à une bonne hygiène et aux soins médicaux). En second lieu, le niveau d'éducation est mesuré par le taux de scolarisation et d'alphabétisation traduisant la satisfaction des besoins immatériels (capacité de participer aux prises de décision sur le lieu de travail ou dans la société). En dernier lieu, le niveau de vie est mesuré par le PIB par tête en parité de pouvoir d'achat pour atténuer les différences de prix à l'échelle internationale et englober les éléments de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices (accès à la culture et mobilité).

Dans le même registre, l'indice de pauvreté humaine (IPH) est un indicateur utilisé par le PNUD pour mesurer l'impact de la pauvreté sur la population à partir de critères de longévité, d'instruction, de conditions de vie et d'exclusion. Il représente le nombre de personnes vivant en dessous d'un seuil de revenu donné. Celui-ci a été estimé à 2 dollars par jour en 2002. D'autres niveaux de pauvreté ont été fixés à 1,4 et 1,1 dollars par jour pour affiner les analyses. Enfin, un niveau de revenu équivalent à 1 dollar par jour est appelé « niveau d'extrême pauvreté ».

Dans le cadre de notre application empirique, il faut savoir que l'IDH tout autant que l'IPH n'ont pas directement intégré l'évaluation du volet social, culturel et humain des PM. Ils ont été utilisés comme base de référence pour définir les critères de l'étude.

A titre d'exemple, les engagements dans les domaines de l'éducation et de la santé sont évalués en termes de dépenses. La pauvreté et la qualité de vie sont évaluées par le PIB par tête, le taux de mortalité et l'accès aux commodités de base. Enfin, la situation professionnelle des individus est évaluée par les caractéristiques du marché de l'emploi (équité salariale, chômage, qualification...). Il est à noter que le facteur travail est inclus dans le volet social plutôt que dans la sphère économique. En effet, nous estimons que l'accomplissement d'un individu sur le plan professionnel se répercute directement sur son bien-être personnel et donc sur sa qualité de vie (il trouve ainsi sa place parmi les critères sociaux).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld