WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Techniques hybrides de recherche exacte et approchée: application à  des problèmes de transport

( Télécharger le fichier original )
par Boris BONTOUX
Université d'Avignon et des pays de Vaucluse - Doctorat spécialité informatique 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5.6.2 Initialisation de Ù pour la génération de colonnes

Pour initialiser Ù, on construit une route non réalisable complète qui passe par l'ensemble des sommets. On associe à cette route un coût très élevé. Cette méthode est appelée BigM. Cette route ne sera ainsi plus sélectionnée dans la suite de la résolution, dès qu'une solution utilisant uniquement des routes réalisables existe.

5.6.3 Remontées de colonnes

Le but du problème esclave est de trouver des routes ayant des coûts réduits négatifs. S'il en existe plusieurs, ce qui est généralement le cas dans les premières itérations de la résolution, on peut décider du nombre de routes et donc du nombre de colonnes à insérer dans l'ensemble Ù. Pour cela, on peut limiter la taille du nombre de chemins partiels associés au puits v0 (qui est une copie du sommet dépôt v0). Une fois que la limite fixée sur le nombre de chemins partiels est atteinte, la résolution du sous-problème est arrêtée et les colonnes correspondant aux chemins partiels associés au puits (qui sont des routes complètes) sont ajoutées à l'ensemble Ù.

Chapitre 5. Application au problème de Tournées de Véhicules avec Contraintes de Chargement

5.6.4 Problème esclave : ESPPRC

Nous présentons dans cette section les spécificités du problème esclave pour la résolution heuristique du problème du 2|RO|L-VRP. Le problème esclave est résolu par la résolution d'un problème de Plus Court Chemin Élémentaire avec Contraintes Additionnelles. Les contraintes additionnelles peuvent être vues pour certaines comme des contraintes de ressources. La résolution de ce problème se base donc sur la résolution de l'ESPPRC, telle que présentée dans la section 5.5.2. Nous définissons dans les sections suivantes les règles d'extensions de chemins partiels, puis les règles de dominance entre deux chemins partiels.

Extension d'un chemin partiel

Lors de la résolution du problème de plus court chemin avec contraintes de ressources, les chemins partiels sont étendus vers de nouveaux sommets. Les ressources prises en considération ici sont : la capacité, une borne inférieure sur l'aire occupée (définie comme la somme des aires des objets transportés) et le coût (défini comme la somme des coûts des arcs composant le chemin partiel, les coûts étant égaux à cij - )ti pour tout arc (vi, vj)). Lorsque le chemin partiel L dont l'extrémité terminale est vi, est étendu vers le sommet vj, le poids est augmenté de dj (où dj est le poids total des objets du sommet vj). Le coût est augmenté de cij - )ti. L'aire occupée est augmentée de

mj

aj = ? wjl × hjl, définie comme l'aire totale des objets du client j. Une extension vers le

l=1

sommet vj est donc considérée uniquement dans le cas où, une fois le sommet vj ajouté, le poids associé au chemin partiel ne dépasse pas la capacité totale du véhicule et la borne inférieure sur l'aire occupée n'est pas strictement supérieure à la surface de chargement. Dans le cas où ces contraintes sont vérifiées, le chemin partiel est étendu vers le sommet vj et le sommet vj est ajouté à la liste des sommets non atteignables pour ce chemin partiel, afin de s'assurer de l'élémentarité du chemin.

À l'état initial, le chemin partiel associé au dépôt est caractérisé par un poids nul, une liste de sommets non atteignables vide et une aire occupée nulle.

Dominance de deux chemins partiels

Afin de dominer le chemin partiel L2, le chemin partiel L1 doit être contenu dans au moins un chemin complet (de dépôt à dépôt) dominant tous ceux contenant L2. Ceci peut se contrôler en s'assurant de la réalisabilité d'extensions dominantes pour L1 à chaque extension réalisable de L2. Nous comparons donc des chemins qui ont la même extrémité terminale. Les règles de dominances sont importantes afin d'éliminer un grand nombre de chemins partiels. Néanmoins, la vérification de la dominance ou de la non-dominance peut rapidement s'avérer coûteuse en temps de calcul. Il faut donc trouver un compromis entre l'efficacité et la complexité. Une première règle est de s'assurer que toute extension de L2 est réalisable à partir de L1. Il suffit alors que L1 soit

5.6. Notre approche : un schéma de Branch & Price

de moindre coût pour être dominant. Une telle règle est contraignante mais présente l'avantage d'être robuste car toujours valide. Dans le cas du 2|RO|L-VRP, il faut donc s'assurer que le coût et la capacité associés au chemin partiel L1 soient inférieurs à ceux associés au chemin partiel L2. La gestion de la ressource correspondante à l'aire occupée est un cas particulier, qui est précisée dans les sections 5.7.1 et 5.7.2. Afin d'avoir une dominance sur l'aire occupée valide, la condition suivante doit être ajoutée : quels que soient les objets futurs à insérer dans un chargement, s'il existe un chargement réalisable pour L2, alors il doit exister un chargement possible pour L1. Du fait de la complexité d'une telle condition, nous utilisons une règle de dominance heuristique.

Les règles de dominance peuvent néanmoins être affinées. On peut dire qu'il y a dominance de L1 sur L2, lorsque l'ensemble des objets pris séparément de L1 peuvent être contenus dans les objets de L2. La figure 5.5 illustre une telle dominance. Le label L1 est représenté par le chargement contenant les objets hachurés. Le label L2 est représenté à droite du label L1. La troisième figure montre que l'ensemble des objets de L1 peut être contenu dans les objets de L2, ce qui permet de conclure que L1 domine L2.

~

~~

~ ~~~

~ ~~~

~ ~~~ ~

~ ~~~

~ ~~ ~ ~~~ ~~

~

~~

~ ~~~

~ ~~~

~ ~~~ ~

~ ~~~

~ ~~ ~ ~~~ ~~

FIGURE 5.5 - Règle de dominance affinée

Recherche à limitation d'écarts (LDS)

Lorsqu'on étend un chemin partiel vers tous les successeurs, le nombre de chemins partiels peut rapidement exploser, malgré les règles de dominance. Afin de pallier ce problème, nous utilisons une méthode qui permet de limiter le nombre de successeurs vers lesquels l'extension des chemins est réalisée. Cette méthode, appelée recherche à limitation d'écarts (Limited Discrepancy Search ou LDS), a été proposée par Harvey et Ginsberg (1995). Le principe de cette méthode est le suivant. Lorsqu'une heuristique de recherche ne permet pas de trouver une solution, on peut supposer que le nombre de retours en arrière correspondant à de « mauvais » choix est assez faible. Ce procédé a déjà été utilisé pour un problème de Tournées de Véhicules par Rousseau et al. (2004), pour le VRPTW.

Dans le cas du 2|RO|L-VRP, cela revient à penser qu'une bonne tournée est composée de clients proches les uns des autres. Nous définissons donc un critère permettant de sélectionner des successeurs prometteurs pour chaque client. Le critère retenu est

Chapitre 5. Application au problème de Tournées de Véhicules avec Contraintes de Chargement

le plus proche voisin. Ainsi, un successeur est considéré comme bon s'il est le plus proche voisin du client depuis lequel il est étendu. Nous définissons aussi le nombre maximal de mauvaises liaisons que peut contenir une tournée (une mauvaise liaison étant définie comme un arc dont le client correspondant à l'extrémité terminale ne fait pas partie des successeurs prometteurs du client correspondant à l'extrémité initiale de l'arc). L'extension d'un chemin partiel se fait alors vers tous les bons successeurs et vers tous les autres si le nombre maximum de mauvais successeurs n'est pas atteint par ce chemin partiel.

Le fait de limiter le nombre de mauvais successeurs peut soulever certains problèmes. Lorsqu'on cherche une route de coût négatif, si le problème esclave n'est pas capable de trouver une telle route, on conclut que le problème maître relâché est optimal à l'itération courante. Or, sans limitation sur le nombre de mauvais successeurs, une telle route peut exister. Ainsi, si à la fin de l'algorithme, aucune colonne de coût négatif n'est trouvée, l'algorithme est relancé avec un nombre maximum d'écarts possible augmenté. La recherche à limitation d'écarts fournit ainsi une méthode exacte combinant à chaque itération les effets d'une réduction du graphe avec ceux d'une limitation du nombre de chemins partiels étudiés.

Première itération : limite d'écarts à 2

Chemins limités : (y) ; (z) ; (x,z) ; (y,x)

Chemins : (x,y,z) ; (z,x,y)

Deuxième itération : limite d'écarts à 3

x

2 2

Chemins limités : (y,z) ; (z,y) y

Chemins : (x,z,y) ; (y,x,z) ; (y,z,x) ; (z,y,x)

depot

depot

0

1

1

x

y

z

x

y

z

0

2

2

2

1

1

1

y 1

1

z

x 1

z 2

x

y

y

z
x
z

2

0

2

2

2

2

3

2

3

1

z

x

y

y

z

y

z

y

z

x

y

y

x

z

z

x

z

FIGURE 5.6 - Recherche de chemins élémentaires par un LDS paramétré à 1 bon voisin

L'application de LDS à la recherche de chemins élémentaires de longueur 3 est illustrée par la figure 5.6 qui retrace les deux premières itérations de l'algorithme. Le bon

voisin de x est le sommet y, le bon voisin de y est le sommet x et le bon voisin de z est le sommet x. Au dessus de chaque arc, est indiqué le nombre d'écarts du chemin partiel. Lors de la première itération, cinq extensions (dont l'avant dernier sommet est entouré et dont l'arc terminal est en gras) sont ignorées car elles atteignent la limite d'écarts de 2. Ces extensions sont effectuées lors de l'itération suivante, et ce sont les extensions atteignant la limite d'écart de 3 qui sont alors ignorées. Dans cet exemple, lorsqu'une extension vers un bon voisin est impossible, à cause de la contrainte d'élémentarité par exemple, on considère toujours la destination de cette extension comme un bon voisin. Les arcs marqués d'une croix représentent des extensions violant la contrainte d'élémentarité.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci