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L'internet à  Kisangani: enjeux et perspectives

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par Dieu Marc BOTCHAKA SINATRA
Université de Kisangani - Diplôme de graduat en sciences politiques et administratives 2007
  

Disponible en mode multipage

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    UNIVERSITE DE KISANGANI

    FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, ADMINISTRATIVES ET POLITIQUES

    B. P. 2012

    DEPARTEMENT DES SCIENCES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES

    L'INTERNET A KISANGANI : ENJEUX ET PERSPECTIVES

    PAR

    TRAVAIL DE FIN DE CYCLE

    Présenté en vue de l'obtention du grade de

    Gradué en Sciences Politiques et Administratives

    Directeur : CT Edocin PONEA TEKPIBELE

    MASUDI

    ANNEE ACADEMIQUE 2007 - 2008

    DEUXIEME SESSION

    ABREVIATION

    RAND : Research and Development

    DARPA : Defense Advanced Research Projects Agency

    MIT : Massachusetts Institute of Technology

    ARPANET : Advanced Research Projects Agency Network

    NPL : National Physical Laboratory 

    BBN : Bolt, Beranek and Newman

    UCLA : Université de Californie à Los Angeles

    SRI : Stanford Research Institute

    NWG : Network Working Group

    NCP : Network Control Protocol

    ICCC : International Computer Communication Conference

    TCP : Transmission Control Protocol

    IP : Internet Protocol

    UDT: User Datagram Protocol

    NSF : National Science Foundation

    NCSA : National Center for Supercomputing Applications

    HTML : Hypertext Markup Language

    HTTP : HyperText Transfer Protocol

    CERN : Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire

    OCPT : Office Congolais des Poste et Télécommunication

    NLS : Nuclear Localization Signal

    FTP : File Transfer Protocol (protocole de transfert de fichiers)

    INTRODUCTION

    La Nouvelle Technologie de l'Information et de la Communication (NTIC) qui secoue le monde à la fin du deuxième millénaire n'a épargné aucun pays de la surface du globe ; les pays du centre ainsi que ceux de la périphérie en sont également marqués surtout en ce temps de globalisation où la maîtrise de la communication et de l'information constitue un facteur de puissance.

    Alain Cadix et Jean Marc Pointet1(*) trouvent une relation interactive entre les innovations technologiques et les innovations organisationnelles. Les premières transforment les formes et procédures de l'organisation et les seconds s'érigent en support puissant à l'introduction de nouvelles technologies (dont les TIC). De nouveaux comportements managériaux en sont nés et concernent :

    - La transformation en amont de développement du projet pour gérer l'innovation technologique ;

    - Le pré-développement de concepts, principe de l'architecture modulaire et différenciation de produit ;

    - La stratégie de croissance par l'innovation continue ;

    - Le « Knowledge management » ou la gestion de nouveaux savoirs dans le contexte de changements organisationnels ;

    - L'organisation en réseau.

    Il est vrai qu'une partie de l'humanité mène une vie assez moderne par la nouvelle technologie de l'information et de la communication dont l'Internet est devenu aujourd'hui un canal de communication phénoménal pour qui sait bien l'utiliser. Nous pensons que, grâce à cet outil, on arriverait même à atteindre le don d'ubiquité virtuelle définie par la capacité d'être présent à plusieurs endroits simultanément.

    En effet, la preuve est offerte par le fait de « chater »2(*) avec plusieurs personnes en même temps, peut-être avec des personnes dans des pays différents voire dans les langues différentes. Internet c'est la possibilité de connecter les esprits entre eux, indépendamment de leurs limites physiques, cela nous paraît tellement normal aujourd'hui.3(*)

    Kanti Srikantaiah et Xiaoying Dong4(*) estiment que l'Internet contribue largement au développement d'un pays. Cette affirmation se fonde sur la forte corrélation qui existe entre les indicateurs de développement et ceux de l'Internet. En 1997, par exemple, les pays membres du G7 possédaient à peu près 80% de réseaux connectés sur Internet, tandis que dans 55 pays en voie de développements localisés en Asie, en Afrique et en Amérique latine ce chiffre s'élevait à 5%. Dans les pays en voie de développement, l'Internet rencontre des problèmes portants essentiellement sur :

    - L'inexistence d'une bonne politique d'information inscrite dans les priorités nationales ;

    - L'inexistence d'un bon cadre réglementaire et d'une infrastructure favorisant le développement de l'Internet ;

    - Des insuffisances en matière d'enseignement et de formation de professionnels de l'information.

    Le rapport mondial sur le développement humain de 2002 souligne que le revenu de 5% des personnes les plus riches au monde reste 114 fois supérieur à celui des 5% les plus pauvres. Il ajoute qu'au cours des années 90, le nombre de personnes vivant l'extrême pauvreté en Afrique est passé de 242 à 300 millions.5(*)

    A la rupture économique, traditionnelle, entre Nord et Sud, s'ajoute une nouvelle coupure, celle de l'information et des transports. Un monde global se crée progressivement qui rapproche les petites villes aux grandes. Cette proximité se construit principalement sur base unilatérale qui autorise la plupart des habitants des pays riches à profiter de tous les nouveaux outils de communication, de la rapidité des transports mais qui ne permet que dans une faible mesure aux habitants des pays pauvres d'avoir accès à ces nouveaux outils. Cette utilisation a minima ne leurs permet pas d'en tirer réellement profit et leur utilisation se résume à la consommation des produits de l'industrie culturelle des pays industrialisés.

    Jaffrey James6(*) constate une intégration inégale des pays en développement à l'économie mondiale qui correspond à un développement inégale des TIC dans ces mêmes pays. Ce qui le pousse à s'intéresser particulièrement aux mécanismes d'influence des TIC sur le processus de mondialisation. Il en dégage quatre :

    - Des mécanismes d'influence technologique sur le commerce, qui permettent aux pays en voie de développement de participer dans un cadre que celui de la nation. Il s'agit de :

    1. L'adoption de la technologie ;

    2. La production de la technologie ;

    - Des mécanismes d'influence technologique sur l'investissement étranger, qui justifient les mouvements des capitaux pour investir dans un cadre autre que celui de la nation. Il s'agit de :

    3. La déconcentration : la main-d'oeuvre, bon marché, la proximité avec les centres d'extraction des matières premières, le rendement, la coentreprise... sont autant de facteurs qui poussent les agents économiques à investir dans plusieurs pays ;

    4. La concentration : certains produits s'écoulent facilement dans certains points du globe, poussant les sociétés transnationales à y concentrer le gros de leurs activités.

    Pascal Renaud, dit qu'un habitant de la planète sur deux n'a jamais téléphoné.7(*) Le rapport mondial sur le développement humain 2001 note que 72% des internautes vivent dans les pays de l'OCDE qui regroupent partout seulement 14% de la population.8(*) Mike Jensen renchérit en remarquant que sur les 770 millions d'Africains.9(*)

    - 1 personne sur 13 a un poste télévisions (50 millions) ;

    - 1 personne sur 40 a une ligne téléphonique (20 millions) ;

    - 1 personne sur 130 a un téléphone cellulaire (20 millions) ;

    - 1 personne sur 40 a un téléphone (20 millions) ;

    - 1 personne sur 130 a un ordinateur (5,9 millions) ;

    - 1 personne sur 400 dispose d'un service de télévision à péage (2 millions).

    Michel Roussin précise en outre que la mise en place des infrastructures de communication et de l'information, Internet, entre tous les pays d'Afrique est un impératif pour la croissance et la valorisation des richesses.10(*)

    Le développement de l'accès à l'Internet implique certains préalables qui rejoignent parfois d'autres impératifs de développement, il en est ainsi du développement de l'éducation et de l'objectif affiché par l'UNESCO d'atteindre «l'éducation pour tous». L'alphabétisation représente effectivement le premier et indispensable pas vers la maîtrise des nouveaux outils de communication, tel l'Internet, fonctionnant à partir d'un support écrit. Dans le même temps, mais dans le contexte plus ambitieux, l'éducation des nouveaux outils de communications dont les premiers représentants sont l'ordinateur et la messagerie.11(*)

    Les inégalités dans l'accès à l'information entre le Nord et le Sud aggravent une rupture économique déjà considérable. Cette corrélation conduit Philippe Quéau, à évoquer ainsi le web comme le standard qui exclut les 2 milliards d'humains qui n'ont le 2 dollars nécessaires par jour pour survivre, et les 95% qui n'ont pas l'accès au Web.12(*)

    Evidemment, cet impact est d'inégale importance à cause des profondes différences structurelles qui existent entre les pays riches et les pays pauvres. Sans aucun doute cela a-t-il également constitué une progression en matière d'échange politique et de diffusion d'information. Ce qui a renforcé le développement des réseaux interactifs déjà existants au niveau social.

    La société de l'information profite à ceux qui disposaient déjà des structures industrielles et commerciales élaborées, l'information exprimant souvent son potentiel considérable en complément d'un savoir-faire. Philippe Quéau ajoute que les navigateurs du cybermonde maîtrisent des codes nouveaux aux avantages indéniables. Mais surtout ils se dotent de clés d'intelligibilité nouvelles, dont sont cruellement exclus les nouveaux prolétaires du virtuel, ainsi dépossédés des moyens de production cognitive et d'analyse symbolique qui leur permettraient de se doter d'un point de vue efficace sur le monde.13(*)

    Atiamutu Malomalo14(*) a classé sa problématique dans le thème de `' La problématique de l'informatisation des services publics administratifs : cas du Bureau Administratifs de la commune Mangobo d'octobre 2005''. Parti du constat selon lequel la revue de la littérature faite à ce sujet reconnaissait aux TIC leur rôle de bienfaiteur dans la société et autres organisations. Pourtant, les technologies ont un passif chargé des méfaits. Ceci lui a permis de développer une vision autre que celle découlant des écrits de ses prédécesseurs, à savoir : les TIC sont un couteau à double tranchant et leur rôle dans la société et les organisations est déterminé par l'usage qu'on en fait.

    Le développement de la TIC a servi de base au lancement d'Internet au Congo précisément dans la ville de Kisangani. L'Internet assure un pouvoir considérable aux personnes par rapport aux organisations bureautiques. Dans la mesure où l'information devient un bien collectif, elle est démocratisée et elle cessera d'être un monopole de la minorité (les informés) sur la majorité (ceux sans information). Vu la logique du contraste entre les informés et les non informés à la relation entre les villes et les pays...

    En rapprochant le Sud sous développé au Nord développé et en facilitant l'accès à l'échange des données on contribue au perfectionnement de programmes et aux initiatives de développement. Mais cette démocratisation pose encore de problème au Congo en générale et à Kisangani en particulier or le développement des moyens de communication, même celui des grands changements dans le monde :

    Ø les opprimés de plusieurs pays distants de longs kilomètres s'échangent des informations et s'imprègnent des avances engagées ailleurs.

    Ø Les connaissances sont diffusées et mises en compétition.

    Ø La gouvernance locale est révélée et évaluée à des milliers de kilomètres.

    Ø Les problèmes locaux sont pris en charge et connus par le monde de manière quasi instantanée.

    Dans l'internet, les contacts directs entre les dirigeants et dirigés, les militants, les institutions, les organisations et les personnes individuelles sont déjà facilités, ceci peut représenter un important élan à la créativité et à l'amélioration des ces initiatives. Pour matérialiser notre préoccupation voici la problématique, définie comme étant un champs des connaissances théoriques dans lesquelles on pose un problème suivi de la mise en oeuvre d'une série des questions qui directement ou indirectement débouchent sur les hypothèses.15(*)Cependant la question qui est soulevée est la suivante:

    1. Quel est l'état de l'Internet dans la ville de Kisangani ?

    2. Quels seraient les mécanismes pouvant favoriser la démocratisation de l'Internet à Kisangani ?

    Nous utilisons l'hypothèse pour répondre aux questions posées, l'hypothèse (du grec hypothèses, supposition) est à proprement parler, une affirmation sans preuves suffisantes, et d'où l'on déduit un certain nombre de conséquences vraies ou fausses. Les hypothèses sont perpétuellement nécessaires dans une théorie scientifique, car ce n'est point assez pour notre esprit d'observer et de connaître les phénomènes, il veut encore découvrir leurs lois, remonter à leurs causes, et le voir en quelque façon dans le principe même d'où ils sortent.16(*)

    Comme le définit M. Grawitz, l'hypothèse est la formulation de réponse à la question posée.17(*) Dans le même ordre d'idée, Esiso Asia Amani18(*)ajoute qu'une hypothèse est une affirmation provisoire concernant la relation entre deux ou plusieurs variables. Concernant les fonctionnements a priori ou a posteriori d'une institution et cette affirmation provisoire implique également une prise de position du chercheur face au fait observé ou à observer.

    Eu égard aux questions posées, nous tentons de répondre en disant que l'Internet, cet outil indispensable et capital pour la communication et l'échange de l'information actuellement dans le monde est balbutiement dans un état d'aujourd'hui à Kisangani. Il serait encore un moyen réservé à une infime partie de la population et relèverait d'un luxe et d'un prestige. Bref, l'Internet n'est ni démocratisé, ni maîtrisé par la majorité de la population de Kisangani.

    L'Etat lui-même ne favorisant pas l'expansion de cette nouvelle technique.

    Pour la seconde question, nous anticipons en disant que la démocratisation de l'Internet ne pourra avoir des perspectives heureuses que du moment où l'Etat, la société civile (ici société civile prise dans son sens le plus propre, c'est-à-dire, le domaine des rapports entre les individus, les groupes et les classes dont l'existence est indépendante du pour des institutions étatiques), les autres acteurs de fonds au développement (entendu ici les bailleurs de fonds étrangers) tiendront compte des mécanismes ci-après :

    Ø Octroi par l'Etat des facilités fiscales, juridiques aux initiatives engagées dans le domaine de l'Internet et de l'informatique ;

    Ø L'enseignement obligatoire, systématique de l'informatique et de la navigation sur Internet dès l'école primaire ainsi que la disponibilisation des matériels informatiques aux établissements de l'EPSP à Kisangani ;

    Ø La réhabilitation du réseau de la téléphonie fixe ;

    Ø La connexion et l'information des services publics de la ville ;

    La question de la méthode reste plus fondamentale pour toute la recherche scientifique car elle est une démarche intellectuelle exigée par le schéma théorique en vue d'expliquer une série de phénomènes observés.

    Les choix des techniques sont déterminés dans toutes les sciences sociales par les conditions de la recherche et par la nature de l'objet d'étude.19(*)

    Parler de méthode, c'est parler d'une ambiguïté. La méthode se représente sous un double visage: en affecter la substance, des techniques qui permettent de confronter la théorie au champs empirique. Le marier de penser, un lien de la pensée au réel.20(*)

    La méthode est l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à étudier les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifies.21(*)Par souci de conférer le caractère scientifique au présent travail et de mieux poser l'explication de l'objet de notre étude, nous faisons recours à l'analyse fonctionnelle, selon le modèle de Robert King MERTON d'après le protocole descriptif suivant :

    Ø Considérer les fonctions comme conséquences observées d'un fait social, qui contribue à l'adaptation ou à l'ajustement d'un système donné ;

    Ø Opérer une distinction entre fonctions manifestes voulues et reconnues par les participants du système et les fonctions latentes ;

    Ø Discerner la dysfonction qui, à l'inverse de la fonction, réduit les possibilités d'adaptation ou d'ajustement du système (effets pervers);

    Ø Etablir une alternative fonctionnelle impliquant des équivalents fonctionnels et des substituts fonctionnels d'un système. C'est-à-dire des déficiences fonctionnelles d'un système ou d'un sous-système social qui devient inapte à remplir certaines fonctions.22(*)

    Approchant cet objet d'étude, nous considérons la ville de Kisangani, comme un système social dans lequel nous retrouvons l'ensemble d'acteurs sociaux utilisateurs effectifs ou potentiels de l'Internet ainsi que les pouvoirs publics régulateurs de l'espace bénéficiaire des décisions et mesures touchant l'expansion ou non de l'Internet.

    L'Internet joue évidemment un rôle important d'ajustement de la société globale à travers les fonctions reconnues de mise en relation entre plusieurs personnes, d'échange d'informations, des possibilités qu'il offre en terme d'opportunités et de diffusion de connaissances.

    L'Internet recèle aussi par ailleurs, une ou plusieurs fonctions latentes allant de la perversion des moeurs à la mise en place des activités illégales et illicites.

    La dysfonction liée à cet outil peut être décelée du fait de sa nature même qui appelle l'engagement des moyens d'installation importants et d'une technicité avérée avant sa vulgarisation et pour sa maintenance.

    Ces effets pervers et dysfonction peuvent être conjurés du fait de l'appropriation par les pouvoirs publics de cet outil et de sa popularisation. Une prise de conscience des autorités publiques de l'intérêt et de la nécessité de cet instrument et la mise en place d'une police scientifique traquant la cyberdélinquence sont aussi des alternatives à ces faiblesses observées.

    Et la récolte a été possible grâce aux techniques d'observation directe participante, d'entretien libre non structuré, d'analyse documentaire et de wébographie :

    Ø L'observation directe participante, nous même étant acteur/agent d'un cybercafé, nous a permis, en étant en contact permanent et régulier avec les internautes de voir les faits en étude, de communiquer avec certains intervenants à l'outil internet ;

    Ø L'analyse documentaire nous a été d'un grand apport dans ce sens qu'elle nous a permis de consulter un nombre important d'ouvrages, articles de revues, mémoires et travaux de fin de cycle ayant trait à notre objet d'étude ;

    Ø La wébographie a essentiellement porté sur la consultation à Internet des documents et autres outils essentiels pour notre travail. Ainsi, nous y avons découvert le débat autour de la question de l'Internet qui a enrichi la théorie de cette étude.

    Eu égard à ce qui précède, nos analyses poursuivent les objectifs suivants:

    Ø Découvrir les difficultés de l'expansion et de la démocratisation de l'Internet à Kisangani.

    Ø Déceler les mécanismes de la remédiation de cet état de chose.

    Ce travail revêt un double intérêt:

    En premier lieu l'intérêt dans ce sens que cette étude scientifique, constitue une référence pour les futurs chercheurs dans le domaine de la problématique de la télécommunication en général et de l'Internet en particulier.

    En second lieu l'intérêt pratique, compte tenu les connaissances que ce travail met à nous, il sensibilise la conscience de chaque entité et citoyen boyomais, à prendre en charge la question de l'Internet pour le développement de la ville.

    Comme l'exige la science, notre étude couvre un espace temporel et spatial susceptible de faciliter à la fois la récolte de données et la maîtrise de la question étudiée. Ce travail est un hymne à l'appropriation par les BOYOMAIS de cette opportunité de communication et d'échange d'informations qu'est l'Internet.

    Dans le temps, notre sujet s'étend de 2002 à 2006. Nous avons opté pour ces années, car c'est à partir d'elles que l'Internet s'installe de manière un peu plus large à Kisangani. Dans l'espace, nous avons limité notre champ d'investigation dans la ville de Kisangani23(*).

    La réalisation de ce travail n'a pas été facile. L'insuffisance des documents liés à notre objet d'étude ainsi que l'indisponibilité de nos enquêtés ont constitué autant des difficultés qui allaient handicaper sa finalisation.

    Cependant, notre persévérance et notre sens d'humilité nous ont permis à recueillir les informations de cette étude.

    Le présent travail s'articule autour de trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion. Le premier traite des considérations générales, le deuxième porte sur la situation de l'Internet à Kisangani et le troisième s'articule autour de la question des perspectives des perspectives de l'Internet à Kisangani.

    CHAPITRE PREMIER LES CONSIDERATIONS GENERALES

    Ce chapitre traite de l'historique de l'Internet et de la clarification des concepts clés à la réalisation de notre travail.

    I.1. Aperçu sur l'Internet

    Dans cette section, nous parlons de l'historique de l'Internet sur le plan international, car nous ne pouvons pas parler de l'Internet sans toucher son histoire dans le monde ainsi que son évolution au Congo en général et à Kisangani en particulier.

    I.1. 1. Sur le plan international

    L'histoire d'Internet remonte au développement des premiers réseaux de télécommunication. L'idée d'un réseau informatique, permettant aux utilisateurs de différents ordinateurs de communiquer, se développa par de nombreuses étapes successives. La somme de tous ces développements conduisit au « réseau des réseaux » (network of networks 1) que nous connaissons aujourd'hui en tant qu' Internet. Il est le fruit à la fois de développements technologiques et du regroupement d' infrastructures réseau existantes et de systèmes de télécommunication.

    Les premières versions mettant en scène ces idées apparurent à la fin des années 1950. L'application pratique de ces concepts commença à la fin des années 1960. Dès les années 1980, les technologies que nous reconnaissons maintenant comme les fondements de l'Internet moderne commencèrent à se répandre autour du globe. Dans les années 1990 sa popularisation passa par l'apparition du World Wide Web.

    L'infrastructure d'Internet se répandit autour du monde pour créer le large réseau mondial d'ordinateurs que nous connaissons. Il se répandit au travers des pays occidentaux puis frappa à la porte des pays en voie de développement, créant ainsi un accès mondial à l'information et aux communications sans précédent ainsi qu'une fracture numérique. Internet contribua à modifier fondamentalement l'économie mondiale, y compris avec les retombées de la bulle Internet.

    Avant la propagation des connexions inter-réseaux qui amena l'Internet actuel, la plupart des réseaux de communication étaient limités de par leur nature à des communications entre les postes du réseau. Quelques réseaux avaient des passerelles ou des ponts les reliant entre eux, mais la plupart du temps ils étaient limités ou conçus pour un usage unique. Une méthode déjà utilisée dans les réseaux de télécommunication reposait sur l'utilisation d'un ordinateur central, permettant simplement à ses terminaux d'être raccordés via de longues lignes. Cette méthode fut utilisée dans les années 1950 par le projet RAND afin de permettre la collaboration de chercheurs tels qu' Herbert Simon, alors situé à Pittsburgh en Pennsylvanie, et les chercheurs de Santa Monica en Californie, tous travaillant sur la démonstration assistée par ordinateur et l' intelligence artificielle.24(*)

    Les mémos que J.C.R. Licklider du Massachusetts Institute of Technology (MIT) écrivit en août 1962 sont les plus anciens textes décrivant les interactions sociales qui seraient possibles avec un réseau d' ordinateurs. Cela devait notamment faciliter les communications entre chercheurs du Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA). En octobre 1962, Licklider fut le premier chef du programme de recherche en informatique du DARPA. Il persuada ses successeurs Ivan Sutherland, Bob Taylor et le chercheur du MIT Lawrence G. Roberts de l'intérêt des réseaux informatiques.25(*)

    En 1961, Leonard Kleinrock du MIT avait publié le premier texte théorique sur les télécommunications par paquets et en 1964 il publia le premier livre sur le sujet. En 1965, Roberts testa avec Thomas Merrill la première connexion informatique à longue distance, entre le Massachusetts et la Californie. Le résultat montra que des ordinateurs pouvaient travailler ensemble à distance, mais que le mode de télécommunication par établissement de circuit du système téléphonique était inadapté. Le concept de communication par paquets de Kleinrock s'imposa. En 1966, Roberts fut engagé par Taylor au DARPA pour concevoir l' ARPANET. Il publia les plans en 1967. En présentant ce texte, il découvrit deux autres groupes de chercheurs travaillant indépendamment sur le même sujet : un groupe du National Physical Laboratory (NPL) du Royaume-Uni avec Donald Davies et Roger Scantlebury, et un groupe de la RAND Corporation avec Paul Baran.

    Entre 1962 et 1965, le groupe de la RAND avait étudié la transmission par paquets pour l'armée américaine. Le but était de pouvoir maintenir les télécommunications en cas d'attaque (éventuellement atomique), ce que permet une transmission par paquets dans un réseau non centraliser. Il s'agissait d'un développement indépendant d' ARPANET : bien que probablement robuste face à une telle attaque, ARPANET n'a pourtant été conçu que pour faciliter les télécommunications entre chercheurs. Le rapport de Paul Baran est resté purement théorique, et est rapidement tombé dans l'oubli. Mais le mythe d'« ARPANET comme dernier rempart à une attaque atomique » trouve là son origine.

    Pendant ce temps-là, au British National Physical Laboratory, l'équipe de Donald Davies avait progressé : NPL Network, le premier réseau maillé fondé sur la transmission de datagrammes (packets) était fonctionnel. Mais l'histoire d'Internet n'a pas été écrite par les Européens : ARPANET est désormais l'origine officielle d'Internet. En août 1968, le DARPA accepta de financer le développement du matériel de routage des paquets d'ARPANET. Ce développement fut confié en décembre à un groupe de la firme BBN (Bolt Beranek and Newman) de Boston. Ce dernier travailla avec Robert E. Kahn (Bob Kahn) sur l'architecture du réseau. Roberts améliorait les aspects topologiques et économiques du réseau. Kleinrock préparait des systèmes de mesures du réseau. En septembre 1969, BBN installa le premier équipement à l' université du sud de la Californie (UCLA) où travaillait Kleinrock.

    Le second noeud du réseau fut installé au Stanford Research Institute (SRI) où travaillait Douglas Engelbart sur un projet d' hypertexte. Deux noeuds supplémentaires furent ajoutés avec l'université de Santa Barbara et l'université de l' Utah. Fin 1969, ARPANET comptait donc quatre noeuds.

    Le Network Working Group (NWG) conduit par Steve Crocker finit le protocole de communication poste-à-poste NCP en décembre 1970. Ce protocole fut adopté entre 1971 et 1972 par les sites branchés à ARPANET. Ceci permit le développement d'applications par les utilisateurs du réseau. En 1972, Ray Tomlinson mit au point la première application importante : le courrier électronique. En octobre 1972, Kahn organisa la première démonstration à grande échelle d'ARPANET à l' International Computer Communication Conference (ICCC). C'était la première démonstration publique.

    Le concept d'Internet est né d'ARPANET. L'idée était de permettre la connexion entre des réseaux divers : ARPANET, des communications avec les satellites, des communications par radio. Cette idée fut introduite par Kahn en 1972 sous le nom de Internetting. Le protocole NCP d'ARPANET ne permettait pas d'adresser des hôtes hors d'ARPANET ni de corriger d'éventuelles erreurs de transmission. Kahn décida donc de développer un nouveau protocole, qui devint finalement TCP/IP. En parallèle, un projet inspiré par ARPANET était dirigé en France par Louis Pouzin : le projet Cyclades. De nombreuses propriétés de TCP/IP ont ainsi été développées, plus tôt, pour Cyclades. Pouzin et Kahn indiquent que TCP/IP a été inspiré par Cyclades.

    En 1973, Kahn demanda à Vinton G. Cerf (Vint Cerf) (parfois appelé père d'Internet) de travailler avec lui, car Cerf connaissait les détails de mise en oeuvre de NCP. Le premier document faisant référence à TCP est écrit en 1973 par Cerf (A Partial Specification of an International Transmission Protocol).

    La première spécification formelle de TCP date de décembre 1974, c'est le RFC 675. La version initiale de TCP ne permettait que la communication en établissant un circuit virtuel. Cela fonctionnait bien pour le transfert de fichiers ou le travail à distance, mais n'était pas adapté à des applications comme la téléphonie par Internet. TCP fut donc séparé de IP et UDP proposé pour les transmissions sans établissement d'un circuit.

    À la fin des années 1980, la NSF (National Science Foundation) qui dépend de l'administration américaine, met en place cinq centres informatiques surpuissants, auxquels les utilisateurs pouvaient se connecter, quel que soit le lieu où ils se trouvaient aux États-Unis. ARPANET devenait ainsi accessible sur une plus grande échelle. Le système rencontra un franc succès et, après la mise à niveau important ( matériels et lignes) à la fin des années 1980, s'ouvrit au trafic commercial début des années 1990.

    Le début des années 1990 marque, en fait, la naissance d'Internet tel que nous le connaissons aujourd'hui : le web, un ensemble de 'pages' en HTML mélangeant du texte, des liens, des images, adressables via une URL et accessibles via le protocole HTTP. Ces standards, développés au CERN par Tim Berners-Lee devinrent rapidement populaires grâce au développement au NCSA par Marc Andreessen et Éric Bina du premier navigateur multimédia Mosaic.

    Tableau n° 1 : Principales dates de l'histoire de l'Internet26(*)

    Année

    Événement

    1962

    Début de la recherche par ARPA, un projet du ministère de la Défense américain

    1967

    Première conférence sur ARPANET

    1969

    Connexion des premiers ordinateurs entre 4 universités américaines

    1971

    23 ordinateurs sont reliés sur ARPANET

    1972

    Naissance du Inter Networking Working Group, organisme chargé de la gestion d'Internet

    1973

    L' Angleterre et la Norvège rejoignent le réseau Internet avec chacun 1 ordinateur

    1979

    Création des NewsGroups (forums de discussion) par des étudiants américains

    1981

    Apparition du Minitel en France

    1982

    Définition du protocole TCP/IP et du mot " Internet"

    1983

    Premier serveur de noms de sites

    1984

    1 000 ordinateurs connectés

    1987

    10 000 ordinateurs connectés

    1989

    100 000 ordinateurs connectés

    1990

    Disparition d'ARPANET

    1991

    Annonce publique du World Wide Web

    1992

    1 000 000 d'ordinateurs connectés

    1993

    Apparition du Navigateur web NCSA Mosaic

    1996

    10 000 000 d'ordinateurs connectés

    1999

    200 000 000 d'utilisateurs dans le monde

    2000

    Explosion de la Bulle internet

    2005

    1 000 000 000 d'utilisateurs dans le monde

    2007

    1 320 000 000 d'utilisateurs dans le monde

    I.1. 2. En République Démocratique du Congo27(*)

    Crée en 1972 par l'Armée Américaine et ouvert au public depuis 1983, c'est seulement vers 1995 que l'Internet est ouvert au public congolais à travers quelques cybercafés de la capitale. Toutefois, l'Internet en RDC constitue un luxe pour une population préoccupée par la survie. Pour illustrer cette situation, il suffit seulement de comparer le barème des salaires des fonctionnaires de l'Etat et les tarifs de la connexion à l'Internet affichés par nos principaux Providers. Quant au niveau de connexion à l'Internet : 0,02 ordinateurs sont reliés à l'Internet / 1000 habitants.

    La RDC, alors Zaïre, ne disposait que d'un réseau de téléphonie fixe et de télégraphe de l'OCPT, certaines entreprises et organisations étatiques ou privées disposaient de leur propre réseau (Miba, Gécamines, Missionnaires..) les équipements sont constitues des centraux analogiques ou numériques, des câbles, des faisceaux hertziens, des stations terriennes de télécommunications par satellite, des stations de radiocommunication (phonies).

    En 1987-88, les infrastructures de distribution de l'Internet apparaissent avec les premiers fournisseurs qui utilisent la voie de radiocommunication à cause de la défaillance des réseaux filaires.

    Tous ces équipements, faute de maintenance et d'investissement, sont totalement tombés en vétusté et dans l'inopérationnalité dans les ¾ des villes et des Territoires administratifs de la RDC.

    Vers la fin des années 70, la RDC était un des pays les plus informatisés d'Afrique, rivalisant avec l'Afrique du Sud, l'Algérie, le Nigeria et la Côte d'Ivoire, pour devenir aujourd'hui le plus pauvre en infrastructure de télécommunications. Les entreprises privées sont, par contre, dotées d'équipements performants pour leur gestion. Ces équipements sont généralement importés d'Europe ou d'Asie.

    Nous signalons que la téléphonie cellulaire fait son apparition la même période (1987). D'abord analogique et fournie par un puis deux opérateurs. En 1999, grâce au numérique et à l'augmentation du nombre des opérateurs, le nombre des abonnés au téléphone cellulaire passe de 20.000, soit un taux de pénétration de 0,03% en 2000, à environ quatre millions en 2005, soit un taux de pénétration de 6 %.

    Les organes de presse utilisent des équipements tels que :

    Ø Les téléscripteurs : imprimantes connectées à un réseau de télécommunication en vue de la transmission des textes ;

    Ø Des émetteurs, relais et récepteurs servant surtout à la transmission et à la diffusion de la voix et des Images. Dans ce secteur, un effort de numérisation est encours au niveau de certains exploitants en RDC.

    I.1. 3. Dans la ville de Kisangani

    L'émergence de l'Internet dans la ville de Kisangani n'a pas vraiment une précision sur la date exacte car en partant des guerres dites de libération de 1997 que nous avons vu les gents partaient aux organisations internationales pour l'Internet.

    En 1999, avec la maison InterKis28(*) (Internet Kisangani est une maison de formation et de vente des pièces et outils informatiques) en partenariat avec la société de télécommunication Global Net venue de l'Est de la République Démocratique du Congo, ont réussi à connecter (installer) le réseau Internet avec deux machines connectées pour le public à la Grande Poste, deux machines connectées parce que la société Global Net avait privilégié la téléphonie fixe qui avait une grande bande passante réservée pour la communication.

    En 2001, l'Interkis29(*) en partenariat avec la maison catholique SIGNIS, (une branche de l'Eglise catholique chargée de l'Internet en Afrique) avait installé au grand public la connexion d'Internet qui était l'instrument de « privilégiés » (la classe supérieure : les prêtres, les ONGD,...) ; l'Internet demeurant encore un luxe et un outil réservé aux gens ayant une bourse bien garnie. Les chercheurs doivent se sacrifier pour naviguer sur l'Internet.

    Signalons également qu'en 2005, il y a l'apparition d'un Fournisseur d'Accès à l'Internet « Global Band Solution » en partenariat toujours avec l'InterKis. En 2006 et 2007 que nous voyons DACTO et MICROCOM s'installer à Kisangani. Tous deux sont de Fournisseur d'Accès Internet (FAI) ne travaillant pas en partenariat avec l'Interkis comme ceux présentés ci haut.

    I.2. Précision sur les concepts-clés

    Cette section clarifie les concepts clés qu'utilise la présente étude.

    I.2. 1. Internet

    La définition de ce qu'est Internet n'est pas évidente à expliciter de manière précise sans entrer dans les détails techniques, ce qui tend à une vulgarisation de la définition et facilite les confusions et imprécisions en français. Une des confusions les plus courantes porte sur le Net (en français « réseau ») et le Web (en français « toile » dans le sens « toile d'araignée »). En réaction à l'importance croissante du « phénomène Internet » et la prolifération de termes relatifs à ce phénomène dans le langage, il y a eu diverses publications au Journal officiel de la République française. L'une d'elles indique qu'il faut utiliser le mot Internet comme un nom commun, c'est-à-dire sans majuscule.

    L' Académie française recommande de dire « l'internet », comme on dit souvent « le web ». Bien que l'usage francophone soit d'écrire le mot avec une majuscule et sans article, il existe encore beaucoup de controverse sur le sujet entre les partisans d'« Internet » et de « l'internet ».

    L'usage courant fait référence à Internet de différentes manières. Outre les recommandations officielles, il n'est pas rare de rencontrer les termes suivants : « le Net » ou « le net », « Internet », « l'Internet », « le réseau des réseaux » ou plus simplement « le réseau » ou « le Réseau ». Certains termes sont utilisés à tort pour faire référence à Internet, par exemple : « la Toile », « le web » ou « le Web » (the Web en anglais), mais cela désigne la Toile et non pas Internet. Cette confusion entre web et net existe aussi en anglais.

    En anglais, on utilise un article défini et une majuscule pour parler d'Internet. Cet usage vient du fait qu'Internet est de loin le plus étendu (mondial) et le plus grand internet du monde. Un internet (avec un i minuscule) est un terme anglais utilisé pour désigner une interconnexion de réseaux informatiques par internetworking.

    L'Internet, outil de communication, existant grâce à la performance de l'outil informatique, est le système de communication qui connecte les esprits indépendamment de leurs volontés dans les divers domaines.

    Internet est le réseau informatique mondial qui rend accessibles au public des services comme le courrier électronique et le World Wide Web. Ses utilisateurs sont désignés par le néologisme «  internaute ». Techniquement, Internet se définit comme le réseau public mondial utilisant le protocole de communication IP (Internet Protocol).

    Internet ayant été popularisé par l'apparition du World Wide Web, les deux sont parfois confondus par le public non averti. En réalité, le web est une des applications d'Internet, comme le sont le courrier électronique, la messagerie instantanée et les systèmes de partage de fichiers poste à poste.

    Par ailleurs, du point de vue de la confidentialité des communications, il importe de distinguer Internet des intranets, les réseaux privés au sein des entreprises, administrations, etc., et des extranets, interconnexions d'intranets pouvant emprunter Internet.

    Nous pouvons dire que l'Internet est le résultat de l'évolution de la haute technologie de l'informatique qui traite, partage et échange l'information sur tous les domaines avec rapidité et de manière continue.

    I.2. 2. Enjeux

    Selon le petit Larousse,30(*) le mot enjeu peut être défini en deux sens à savoir :

    Ø Somme d'argent, objet que l'on risque dans une partie de jeu ;

    Ø Ce qu'on peut gagner ou perdre dans une entreprise.

    Nous définissons l'enjeu comme étant une valeur matérielle de base d'une chose qui fait même son objet ou sa puissance.

    I.2. 3. Perspective

    La perspective est un nom féminin qui se définit comme une vision de loin ou un coup d'oeil dans l'avenir donc la projection de nos idées dans l'avenir.

    Quant à Larousse31(*), ce concept recouvre 3 sens :

    1. Art de représenter sur une surface plane les objets tels apparaissent à une certaine distance et dans une position donnée.

    2. aspect que présentent les objets vus de loin ou considérées comme un tout.

    3. espérance ou une crainte d'une chose probable.

    I.2. 4. Réseau Informatique

    Un réseau informatique est un ensemble d' équipements reliés entre eux pour échanger des informations. Par analogie avec un filet (un réseau est un « petit net », c'est-à-dire un petit filet), on appelle noeud (node) l'extrémité d'une connexion, qui peut être une intersection de plusieurs connexions (un ordinateur, un routeur, un concentrateur, un commutateur).

    Quant à nous, le réseau informatique est un cercle de communication entre les machines d'un même centre reliées entre elles par le fil. C'est un cercle de communication qui permet les échanges de données entres machines en tenant compte de la limitation spatiale.

    Indépendamment de la technologie sous-jacente, on porte généralement une vue matricielle sur ce qu'est un réseau :

    Ø De façon horizontale, un réseau est une strate de trois couches : les infrastructures, les fonctions de contrôle et de commande, les services rendus à l'utilisateur ;

    Ø De façon verticale, on utilise souvent un découpage géographique : réseau local, réseau d'accès et réseau d'interconnexion.33(*)

    I.2. 5. Site Web

    Un site web est un ensemble de pages web hyperliées entre elles et mises en ligne à une adresse Web. On dit aussi site Internet par métonymie, le World Wide Web reposant sur Internet. En 2006, le Web a dépassé les 100 millions de sites.34(*)

    Nous définissons le site web comme étant une page contenant des références des web.

    I.2. 6. World Wide Web

    Le World Wide Web, littéralement la « toile (d'araignée) 1 mondiale », communément appelé le Web, parfois la Toile ou le www, est un système hypertexte public fonctionnant sur Internet et qui permet de consulter, avec un navigateur, des pages mises en ligne dans des sites. L'image de la toile vient des hyperliens qui lient les pages web entre elles.

    Le Web est une page qui contient l'information ou la connaissance ou encore les éléments qui font l'objet de notre recherche sur l'Internet.

    Le Web n'est qu'une des applications d'Internet. D'autres applications d'Internet sont le courrier électronique, la messagerie instantanée, Usenet, etc. Le Web a été inventé plusieurs années après Internet, mais c'est lui qui a rendu les médias grand public attentifs à Internet. Depuis, le Web est fréquemment confondu avec Internet ; en particulier, le mot Toile est souvent utilisé dans les textes non techniques sans qu'il soit clairement exprimé s'il désigne le Web ou Internet.35(*)

    I.2. 7. Courrier Électronique

    Le courrier électronique désigne le service de transfert de messages envoyés par un système de messagerie électronique via un réseau informatique vers la boîte aux lettres électronique d'un destinataire choisi par l'émetteur. Principalement utilisé sur le réseau Internet, il remplit un rôle similaire à celui d'une lettre postale.36(*)

    L'avantage de cette avancée est que le destinataire n'est pas identifié par rapport à une machine ou un terminal unique. Il peut consulté sa boîte n'importe où et à tout moment à travers n'importe quels serveur ou machine connectés.

    Nous disons que le courrier électronique est un service de messagerie de l'Internet qui s'occupe de transmission de courrier ou message. En d'autre terme c'est le message transféré. Il est aussi appelé : Mail [ Courrier électronique] Version anglaise de courrier électronique, très utilisée en français (c'est plus court, plus simple, plus rapide à dire), ou encore E-Mail (Electronic Mail) désigne les messages échangés entre des utilisateurs par le moyen d'Internet, les messages sont stockés sur des serveurs avant d'être lus par les destinataires.

    I.2. 9. Internaute

    Un internaute est un utilisateur du réseau Internet ; donc toute personne qu'utilise l'Internet ou une forme de connexion ayant trait au réseau Internet.

    Le terme internaute est de forme métaphorique, construit à partir de Internet et du suffixe -naute (navigateur), que l'on retrouve dans astronaute.

    Il désigne donc une personne qui utilise un navigateur web pour visiter des sites web et, par extension, toute personne employant une application informatique permettant d'obtenir sur Internet des informations, ou de l'interactivité avec d'autres personnes : courrier électronique, chat, transfert de fichiers par FTP ou peer to peer, forums de discussions sur Usenet, etc.37(*)

    I.2.10. Internet Protocol

    L'Internet Protocol, généralement abrégé IP, est un protocole de communication de réseau informatique. IP est le protocole d' Internet de niveau 3 du modèle OSI et du modèle TCP/IP permettant un service d'adressage unique pour l'ensemble des terminaux connectés.38(*) Dans les réseaux informatiques et les télécommunications, un protocole de communication est une spécification de plusieurs règles pour un type de communication particulier.

    L'IP est un code ou une adresse que le Fournisseur d'Accès à l'Internet reconnaît ses abonnées donc les gents qui possèdent la connexion via la leur.

    Initialement, on nommait protocole ce qui est utilisé pour communiquer sur une même couche d'abstraction entre deux machines différentes. Par extension de langage, on utilise parfois ce mot aussi aujourd'hui pour désigner les règles de communication entre deux couches sur une même machine.

    Les protocoles de communication les plus utilisés sont les protocoles réseau.39(*)

    I.2.11. Messagerie Instantanée

    La messagerie instantanée permet l'échange instantané de messages textuels entre plusieurs ordinateurs connectés au même réseau informatique, et plus communément celui de l' Internet. Contrairement au courrier électronique, ce moyen de communication est caractérisé par le fait que les messages s'affichent en quasi-temps réel et permettent un dialogue interactif.40(*)

    La messagerie instantanée est l'échange direct de lettre ou message, la transmission des écrits directs par le moyen ou canal de l'Internet au même temps, l'expéditeur envoi et le receveur rétorque au même instant.

    I.2. 12. Fichier Informatique

    Un fichier informatique est une unité informationnelle physiquement stockée sur un support de mémoire de masse permanent ( disque dur par exemple). Un fichier a généralement comme attributs : un nom ; un chemin d'accès ; une taille mesurée en octets ; une date de création et une de dernière modification. Plusieurs systèmes de fichiers multi-utilisateur rattachent aussi à chaque fichier un propriétaire et des droits d'accès.

    Enfin, chaque fichier a un contenu, soit une suite ordonnée d' octets, qui peut représenter n'importe quelle donnée binaire déterministe : un programme informatique, un document, un texte, etc.41(*)

    Nous appelons fichier informatique, un document (texte, graphique, vidéographique, audio, tabulaire, musical,...) saisi, traité et enregistré sur ordinateur.

    CHAPITRE DEUXIEME : L'INTERNET ET SES ENJEUX A KISANGANI

    Ce chapitre s'atèle à plancher sur la problématique de l'Internet à Kisangani comme canal d'information et communication globalisées. Il tente de parler des enjeux de cet outil dans la ville de Kisangani.

    II.1. Les enjeux de l'Internet à Kisangani

    Il est déjà démontré que les enjeux et les atouts de l'Internet ne sont plus à démontrer dans les divers domaines de la vie. Il est vrai que la plupart de discours concernant l'évolution technologique du continent africain sont empreints d'une profonde ambiguïté. D'une part, ils célèbrent l'avènement de la nouvelle technologie comme appui incontournable au développement dans tous les secteurs d'activité sociétale mais, d'autre part, ils mettent l'accent sur les dangers qu'elle véhicule à savoir la perte de l'identité culturelle car toute technologie est porteuse de la culture de la société qui l'a créée.

    Kisangani, 40 années depuis l'indépendance de la RDC en 1960, est désormais une ville «adulte», capable donc de choisir des outils pour son développement. Les Boyomais ont donc besoin, comme les autres peuples de systèmes de communication modernes susceptibles de favoriser le dialogue entre tous les habitants du village planétaire, de promouvoir la recherche scientifique, technologique et éducative, faire connaître à moindre coût la culture et les productions de la ville.

    Certaines personnes nous pourront critiquer cette étude d'être tomber dans l'idéologie technocratique qui fait dépendre le développement des villes de la RDC à la construction des nouvelles technologies de la communication et de l'information. Loin de nous, cette vision réductionniste, mais simplement conscient qu'aucune ville ne peut aujourd'hui se gérer isolement, notre position est donc favorable à l'utilisation des outils modernes de travail qui font gagner du temps, font économiser des sommes d'argent colossales, et permettent d'atteindre un public aussi large, grand que diversifié. Il serait maladroit, de refuser la rapidité de l'innovation technologique, l'efficacité de ses performances, l'effondrement des coûts de production, autant de facteurs qui militent en faveur des nouvelles technologies pour que Kisangani en profite intelligemment.

    Par ailleurs, au lieu de s'interroger sur cette chance inouïe, on se hâte de ne voir que son côté aliénant. Pourtant, avec l'outil Internet, les Boyomais peuvent s'informer, s'instruire sans quitter leurs pays d'origine. Par exemple, les enseignants et les étudiants, s'ils le souhaitent, peuvent consulter les bases de données libres d'accès des universités et des centres de recherche des pays d'Europe, d'Amérique et d'ailleurs. Les communautés et les associations pouvant se regrouper par centre d'intérêt communs ou affinités s'en trouvent plus fortes et dynamisées. Kisangani, à moindre coût, peut faire connaître ses ressources culturelles et économiques et valoriser son image. Chaque ville peut avoir son site ou sa page à proposer au monde entier.

    De nombreux avantages se présentent pour la ville de Kisangani partant de l'Internet. En effet, ces avantages sont nombreux notamment :

    Ø L'accès faciles aux bourses d'études ;

    Ø Le désenclavement ;

    Ø L'accès aux connaissances et au savoir ;

    Ø L'accès à la communication et à l'information ;

    Ø Le transfert de courriers, etc.

    II.1.1. Identification et fonctionnement des Points D'Accès à L'Internet

    La légende veut qu'Internet soit complètement gratuit. Ceci est pour quelqu'un qui possède déjà un ordinateur multimédia, un modem, un abonnement à un fournisseur d'accès.

    En effet pour exploiter l'Internet, il faut un signale de connexion en partant d'une source qui vous produira. Certaines entreprises publiques, privées et certaines personnes sont connectées ou ont un abonnement au fournisseur d'accès à l'Internet directement tandis qu'il y a d'autres qui utilisent le modem.

    II.1.2. Les accès à domicile

    Les accès à domicile sont peu fréquents. Cela nécessite cependant de posséder son propre kit complet de matériel informatique ; or nous avons vu que ce dernier était très onéreux à Kisangani.

    Une importante part d'accès à domicile concerne les étrangers, qui ont un niveau de vie un plus élevé que les allochtones et ; ont donc les moyens d'acquérir un équipement de connexion à l'Internet ainsi que de payer les coûts de la consommation.

    Signalons en outre que certains internautes utilisent le modem pour se connecter à l'Internet. La majorité d'internautes Boyomais utilisent les cybercafés faute de moyens d'abonnement et de payement de la facture mensuelle que le fournisseur fait payer pour la consommation de la communication (Le frais d'installation de la connexion coûte encore trop cher, entre 500$ et 550$ selon le fournisseur, à cause des achats des matériels d'installation de capture du signal qui sont toujours importés et même la facture mensuelle qui revient pour une machine de 100$ -120$ reste encore chère).

    II.1.3. Les accès professionnels

    Nous nous limitons ici à ne donner qu'un aperçu des principaux accès professionnels à l'Internet, ce descriptif n'est pas bien sûr exhaustif.

    a. Les entreprises

    Certaines entreprises de Kisangani, notamment : La SOTEXKI, la Bralima, l'OFIDA, la CFT, le TABET possèdent un accès à l'Internet, ces abonnements profitent également à leurs employés qui peuvent ainsi accéder gratuitement au réseau pendant les heures de service.

    Il est intéressant de constater que le FAI propose une option qui permet de restreindre l'accès de certaines plages afin de donner aux entreprises la possibilité de limiter l'utilisation d'Internet par leurs employés.

    Les employés des cybercafés et des fournisseurs d'accès à l'Internet profitent également d'un accès à l'Internet. Ils sont notamment particulièrement parce qu'ils peuvent utiliser un accès illimité et rapide pendant les heures de service.

    b. Organismes internationaux et représentations étrangères

    La représentation du système des nations unies dispose d'une liaison spécialisée autonome. Cette ligne est partagée entre les délégations des différents organismes des Nations Unies. Il en de même de certains ONG internationales qui ont chacune une connexion autonome qui profite vraisemblablement aussi à leurs employés. Seulement, il faut souligner ici que ces employés utilisent plus la connectivité sur Internet pour le besoin de leurs travails.

    II.1.4. Les accès commerciaux : les cybercafés.

    En 2002, que la situation à l'accès à l'Internet était près à la vue de la différente couche de la population Boyomaise.

    a. Du nombre et du statut des propriétaires des cybercafés

    Kisangani compte aujourd'hui de 9 cybercafés qui profitent de la multiplication du nombre de FAI dans la ville de Kisangani.

    Le service y est donc relativement rapide et plutôt efficace. Les cybercafés disposent généralement de plus ou moins cinq machines.

    Par ailleurs, l'examen du nombre de clients quotidiens de ces centres (déclarés par ces centres) montre que ces cybercafés accueillent en moyenne 50 internautes par jour.

    A Kisangani, tous les cybercafés appartiennent aux personnes privées ou aux ONGD qui sont tous, malgré les différentes identités déclarées de leurs propriétaires, à usage commercial pour leur autofinancement.

    Certains particuliers sont aussi connectés à domicile. Précisons que se sont plus de commerçants diamantaires et des expatriés qui ont ce privilège du fait de leurs situations sociales.

    Il n'y a ni cybercafé ni FAI de personne publique opérant dans la ville de Kisangani.

    Nous signalons également que, quelques établissements publics ou entreprises publiques sont maintenant connectés au réseau Internet. Par exemple : le Cabinet du Gouverneur de Province, la Division de Plan de la Province Orientale,

    Il y a aussi certains cybercafés qui ne fonctionnent plus suite au manque de financement notamment : Saint esprit, Datco.

    Tableau n° 3 : Quelques cybercafés de Kisangani

    Nom

    Nombre de machines

    Statut

    01

    CIT-KISNET

    8

    ASBL

    02

    CIT-KISNET POSTE

    5

    ASBL

    03

    BATAM

    5

    Université de Kisangani

    04

    DIP

    3

    ASBL

    05

    CENTRE ADEN

    9

    ASBL

    06

    COLLETF DES FEMMES

    6

    ASBL

    07

    CHRIST-ROI

    2

    Eglise

    08

    SAINT ESPRIT

    3

    Eglise/UNIKIS

    09

    FAC DES SCIENCES

    8

    Université de Kisangani

    b. De l'implantation et de la qualité des services

    La popularisation de l'Internet intervient en 2000 à Kisangani.

    Aujourd'hui, Kisangani est servie par trois fournisseurs d'accès à l'Internet.

    Le cybercafé peut aussi profiter d'une connexion permanente et rapide à l'Internet. Notre enquête fait apparaître que de plus en plus les cybercafés bénéficient d'une ligne spécialisée, cela est en premier lieu profitable aux internautes qui peuvent ainsi bénéficier d'un accès rapide et plus confortable.

    L'enquête nous a également permis de noter que mis à part un cybercafé à la commune Mangobo toutes les autres communes n'en possèdent pas. La commune de la Makiso est la seule mieux desservie par les cybercafés.

    Tableau n° 4 : Cybercafés et Année d'implantation

    Commune

    Cybercafé

    Année d'implantation

    01

    MAKISO

    CIT-KISNET

    2004

    CIT-KISNET POSTE

    2003

    BATAM

    2003

    DIP

    2006

    CENTRE ADEN

    2005

    COLLETF DES FEMMES

    2003

    DATCO

    2001

    SAINT ESPRIT

    2003

    FAC DES SCIENCES

    2003

    02

    MANGOBO

    CHRST-ROI

    2005

    II.2. De la qualité des internautes

    II.2.1. Les profils des Internautes Boyomais

    Notre étude, portant sur un échantillon de 100 cas, montre les caractéristiques suivantes :

    v Les internautes interrogés étaient majoritairement des hommes (68%)

    v La majorité des internautes (46%) avaient entre 20 et 35 ans. Seuls 5% des internautes avaient plus de 40 ans.

    v 28% avaient suivi des études de second cycle et 27% des études de premier cycle universitaires. Notons également que 19% des Internautes avaient un niveau de Maîtrise.

    Sur cette population, près de la moitié, soit 48 % affirmait utiliser l'Internet depuis plus de 24 mois, c'est à dire avant 2006, contre 23% qui disait ne se connecter que depuis moins de 6 mois.

    II.2.2. Leur nombre

    A ce jour, du moins à notre connaissance, il n'existe aucune estimation du nombre d'Internautes Boyomais dressée par les maisons commerciales d'Internet de Kisangani. Nous ne nous risquons pas de tenter la rédaction d'un abécédaire des internautes de Kisangani. Cette opération est en effet très délicate puisque l'accès à l'internet est, nous l'avons vu, principalement public et partagé. Seul un recensement de population ou une enquête à très grande échelle permettrait donc de donner une estimation précise de ce chiffre.

    II.2.3. Les pratiques des internautes Boyomais

    Il s'est révélé dans la pratique des internautes interrogés que la majeure partie des connexions en journée était le fait d'étudiants qui recherchaient avant tout le " dating " (rencontre en ligne) via le web et le chat (discussion en temps réel). En revanche, les soirées étaient plutôt consacrées au courrier électronique.

    Par rapport aux pratiques des internautes dans le cadre des ONG et des associations de la société civile nous découvrons que dans ce milieu, l'Internet est utilisé prioritairement pour l'échange de courriers électroniques.

    La majorité des internautes interrogés affirment utiliser l'Internet pour la messagerie électronique ou le mail.

    Et dans la grande majorité des cas, les adresses des sites visités par les internautes boyomais sont connues par le bouche à oreille ou parce qu'un support écrit en avait fait la promotion. L'utilisation des moteurs de recherche était extrêmement rare pour les internautes non chercheurs.

    Les domaines de recherche sur l'Internet suivants sont exploités par les internautes boyomais :

    1. L'agriculture, l'élevage et l'environnement ;

    2. L'éducation ;
    3. Les sciences et techniques ;
    4. La santé ;
    5. L'informatique et bureautique ;
    6. La culture ;
    7. La politique ;
    8. Le commerce ;
    9. Les loisirs et voyages ;
    10. Autres domaines : investissement, conception de micro projet, Checking box, chat, forum online, correspondance online, amoureux, ...

    Notons également que les services tels que, les newsgroups, les visioconférences et autres services connexes ne sont connus que par une minorité d'internautes et ne sont pratiquement pas utilisés.

    Enfin, d'une façon générale, la totalité des internautes estimait que le contenu trouvé sur la toile ne correspondait pas à ses attentes. Soit parce que le contenu était en anglais, soit parce que les données consultées n'étaient pas spécifiques au boyomais.

    Nous apprenions ainsi que le principal avantage ressenti sur le plan privé concernait le renforcement des relations personnelles. Cela confirmait le statut de vedette du courrier électronique dans l'internet.

    Les raisons citées ensuite dans une bien moindre mesure par rapport au courrier électronique, étaient le moindre coût financier à débourser pour lire un mail ou l'envoyer, la facilité pour s'informer et l'épanouissement personnel. Ensuite aux bénéfices ressentis sur le plan professionnel.

    Dans le milieu professionnel, le courrier électronique remplace progressivement la télécopie et le téléphone, plus coûteux à utiliser. Il est possible d'envoyer un document de plus de 200 pages par fichier attaché et cela ne vous coûte pratiquement pas grand chose. Le coût d'équipement en matériel Fax est aussi élevé.

    II.1.3.4. Lieu de connexion

    Sur l'ensemble des personnes interrogées, nous avons pu constater qu'une écrasante majorité des internautes se connectaient dans les cybercafés. Ils représentent le lieu de connexion par excellence. Vient ensuite le lieu de travail qui représente une part importante des connexions de certains internautes employés dans les organismes et agences des Nations unies. Ainsi par exemple, sur les 100 personnes questionnées :

    v 65 personnes se connectent dans les cybercafés

    v 20 autres se connectent à leur travail

    v 10 se connectent à leur domicile

    v 3 se connectent à un autre endroit, etc.

    II.1.3.5. Fréquence et durée de connexion

    Les fréquences de connexion sont relativement bien étalées, on peut observer une répartition des internautes en trois grandes masses :

    v 33 personnes se connectent une fois par mois ou moins

    v 37 personnes se connectent une fois par semaine environ

    v 27 personnes se connectent une fois par jour ou plus

    v 3 personnes n'ont pas répondu à cette question

    A chaque connexion, les internautes ne restent pas un temps relativement important devant l'ordinateur parce qu'ils savent pas manipuler, on peut constater qu'ils sont 19% des enquêtés (à avoir répondu) à passer plus de trente minutes devant la machine :

    v 13 se connectent en moyenne 10 minutes

    v 38 se connectent en moyenne 20 minutes

    v 20 se connectent en moyenne 30 minutes

    v 19 se connectent en moyenne 1 heure ou plus

    v 10 n'ont pas répondu à cette question

    II.2. L'impact de l'Internet

    II.2. 1. Sur le plan des connaissances scientifiques

    L'Internet a fondamentalement transformé les réalités matérielles et économiques de la diffusion de la connaissance scientifique et du patrimoine culturel. Pour la toute première fois, l'Internet nous offre la possibilité de constituer une représentation globale et interactive de la connaissance humaine, y compris son patrimoine culturel, et la garantie d'un accès mondial.

    L'Internet est le support fonctionnel émergeant pour la diffusion de la connaissance. A l'évidence, ces évolutions sont en mesure de changer sensiblement l'édition scientifique.

    Conformément à l'esprit, pour l'accès ouvert, l'Internet qui est un instrument fonctionnel au service d'une base de connaissance globale et de la pensée humaine qui sont à envisager par les responsables politiques des scientifiques, les institutions de recherche, les agences de financement, les bibliothèques, les archives et les musées.

    L'Internet remplit la mission de diffusion de la connaissance, l'information est mise rapidement et largement à la disposition de la société. De nouvelles possibilités de diffusion de la connaissance, non seulement sous des formes classiques, mais aussi, et de plus en plus, en s'appuyant sur le paradigme du libre accès.

    a. Définition d'une contribution au libre accès

    Le libre accès peut être considéré comme une source universelle de la connaissance humaine et du patrimoine culturel ayant recueilli l'approbation de la communauté scientifique.

    Dans l'absolu, pour être une procédure avantageuse, le libre accès requiert l'engagement de tout un chacun en tant que producteur de connaissances scientifiques ou détenteur du patrimoine culturel. Les contributions au libre accès se composent de résultats originaux de recherches scientifiques, de données brutes et de métadonnées, de documents sources, de représentations numériques de documents picturaux et graphiques, de documents scientifiques multimédia.

    1. l'Internet concède à tous les utilisateurs un droit gratuit, irrévocable et mondial d'accéder à l'oeuvre en question, ainsi qu'aucune licence les autorisant à la copier, l'utiliser, la distribuer, la transmettre et la montrer en public, et de réaliser et de diffuser des oeuvres dérivées, sur quelque support numérique que ce soit et dans quelque but responsable que ce soit, sous réserve de mentionner comme il se doit son auteur (les règles usuelles de la collectivité continueront à disposer des modalités d'attribution légitime à l'auteur et d'utilisation responsable de l'oeuvre publiée, comme à présent), tout comme le droit d'en faire des copies imprimées en petit nombre pour un usage personnel.

    2. Une version complète de cette oeuvre, ainsi que de tous ses documents annexes, y compris une copie de la permission définie dans ce qui précède, est déposée (et, de fait, publiée) sous un format électronique approprié auprès d'au moins une archive en ligne, utilisant les normes techniques appropriées (comme les définitions des Archives Ouvertes [Open Archives]), archive gérée et entretenue par une institution académique, une société savante, une administration publique, ou un organisme établi ayant pour but d'assurer le libre accès, la distribution non restrictive, l'interopérabilité et l' archivage à long terme.

    b. Le passage au paradigme du libre accès électronique

    Il est de l'intérêt des organismes de recherche et des chercheurs que le nouveau paradigme du libre accès soit encouragé pour le plus grand profit de la science et de la société.

    Pour cette raison, l'Internet encourage les chercheurs et boursiers à publier leurs travaux selon les principes du paradigme du libre accès ; encourageant aussi les détenteurs du patrimoine culturel à soutenir le libre accès en mettant leurs ressources à disposition sur l'Internet ; développant les moyens et les modalités des contributions scientifiques en ligne pour maintenir les critères d'assurance qualité et d'éthique scientifique.

    Cette nouvelle opportunité offerte par l'Internet n'est même pas connue par le public boyomais en général et les chercheurs et les pouvoirs publics en particulier. Alors que ceci pouvait à la fois permettre la ville de faire connaître les possibilités touristiques qu'elle offre et se mettre en valeur dans le cadre des échanges de jumelage, rien n'est apparemment fait par les autorités de la ville pour exploiter l'Internet. Plusieurs chercheurs interrogés semblent avoir une certaine suspicion par rapport à cette possibilité et avouent ne pas savoir quelque chose dessus.

    Bien que tous ayons la responsabilité d'améliorer la situation de la prise en mains de l'Internet dans la ville de Kisangani, les changements doivent cependant être initiés par les pouvoirs publics qui insuffleraient ce changement et encourageraient les intervenants dans ce domaine.

    II.2. 2. Sur le plan des relations interpersonnelles

    L'avènement d'Internet, nouveau territoire électronique conduit actuellement à l'émergence de nouvelles formes de relation, en rupture radicale avec les cadres spatio-temporels traditionnels.

    Ce dispositif sociotechnique de communication médiatisée/médiatée par ordinateur offre à l'internaute un nouvel espace d'interaction sociale permettant le développement des relations interpersonnelles originales et aboutissant dans certains cas seulement, comme nous allons le montrer, à la création de relation sociale interpersonnelle.

    La pratique du bavardage par Internet, activité a priori éminemment solitaire, permet en effet assez paradoxalement, la création de lien social (relation interpersonnelle) entre les participants. L'ordinateur, contrairement à la radio ou à la télévision, traditionnellement vus comme des média de masse, est un médium individuel. Mais l'avènement d'Internet change quelque peu cette donne ; bien que l'on soit toujours seul derrière son écran, il est possible, en pianotant, d'interagir, par le biais de la technique, avec d'autres individus connectés.

    Toutefois, si l'introduction d'un nouveau dispositif technologique dans la vie quotidienne est susceptible de produire des changements dans la vie sociale de ses utilisateurs à travers l'introduction de nouveaux types de relations sociales, cela n'est rendu possible que par une transformation du médium de communication lui-même par les internautes, qui se le réapproprient et le modifient en introduisant des éléments et des logiques d'utilisation non prévues initialement par les concepteurs.

    En ce sens, il n'existe pas de déterminisme simple entre la sphère technique et la sphère sociétale, les rapports d'influence que ces sphères entretiennent l'une avec l'autre doivent être pensés sur le mode de l'interaction réciproque.

    Ceux-ci ne manquent pas de continuer à créer, notamment en inventant un langage, un code commun de communication composé de signes, de smileys, d'abréviations, d'acronymes... afin de pallier au cadre particulier de l'interaction textuelle du chat. Ce cadre d'interaction peut être qualifié de "décontextualisé" par rapport à une discussion en face à face classique. Formellement, lorsque l'on discute dans un "chat", toute l'information disponible pour attribuer du sens à la situation est uniquement véhiculée par des caractères saisis sur un clavier.42(*)

    Dans les chats, le cadre décontextualisé est propice au surgissement de malentendus et de quiproquos en tous genres plus fréquemment que dans les interactions face à face traditionnelles. Pour essayer de remédier à ce genre de problème les internautes vont utiliser, par exemple, des smileys qui indiquent comment interpréter une phrase qui pourrait être interprétée à double sens. Une question ou une réplique qui risquerait comme telle de provoquer l'offense, sera suivie d'un smiley sourire " :) ", Indiquant par là qu'il faut interpréter les dires sur le ton de l'humour plutôt que de prendre la phrase au pied de la lettre.

    De relation interpersonnelle, il s'en crée aussi, au sein d'internet, de manière plus évidente, plus visible, par les nombreux contacts que nouent et entretiennent les individus entre eux, qui aboutissent à de nouvelles connaissances, parfois à des amitiés ou même rencontres amoureuses ainsi qu'à la formation de petits groupes de travail ou de poursuite d'intérêts particuliers. Les individus se forment ainsi des petits réseaux sociaux personnels.

    Le chat est donc un lieu de sociabilité. Un ensemble de pratiques particulières peut ponctuer la vie du groupe et mettre en évidence l'intensité des liens de sociabilité: des fêtes, des rites diversement élaborés et formalisés. Ce sont essentiellement des rites interpersonnels de présentation et de bienvenue, mais également des rencontres occasionnelles des internautes dans la réalité. Les échanges s'actualisent en effet de manière régulière en dehors du chat, en groupe ou de manière plus informelle sur l'initiative de quelques correspondants.43(*)

    Mais tous les individus se rendant dans les canaux de discussion ne sont pas pareils, leurs motivations sont plurielles. Si certains sont en recherche plus ou moins consciente de relation interpersonnelle, c'est le cas de ceux attirés par la simple convivialité de discussions informelles ou par le sentiment d'appartenance à un groupe, d'autres détournent l'usage initialement pensé par les concepteurs et premiers utilisateurs.

    Ils emploient l'Internet comme une plate-forme de drague voire de cybersexe, ressentie comme sure, en raison de l'anonymat ayant un effet désinhibiteur44(*) (c'est-à-dire, désinformer, fournir de fausses informations ou des informations biaisées) sur leurs comportements. D'autres encore, exploitent cet anonymat permettant, pour se livrer à des jeux antisociaux afin de perturber le bon déroulement de l'interaction. Ces deux dernières logiques d'action ne créent, bien entendu, pas de relation interpersonnelle (lien social), puisque les individus qui les pratiquent ne cherchent pas à s'intégrer au groupe, ni à susciter des rencontres. Elles relèvent, nous semble-t-il, d'une logique de socialisation marginale.

    L'Internet apparaît pour ces acteurs, quasi exclusivement adolescents, comme une scène, sur laquelle il est possible de tester certains comportements risqués, sans que ces activités soient couplées des conséquences habituelles qu'elles ne manqueraient pas d'entraîner en dehors du cyberespace. (Par exemple une riposte musclée face à des insultes ou une gifle en retour d'un comportement de drague intempestif...). D'autre part, la pratique d'Internet a ceci de particulier: elle est évolutive.

    Parmi les personnes dont la pratique d'Internet va s'amenuisant, nos résultats montrent qu'elles gardent généralement un contact avec le canal, pour maintenir les relations créées (à condition de s'être fait des relations), ne fut-ce que pour saluer, donner un signe de vie.

    Bref, il nous semble que ce qui se crée dans l'Internet est bel et bien de la relation interpersonnelle (lien social). On se retrouve donc, selon nous, face à une nouvelle forme de sociabilité, en regard des moyens traditionnels de rencontres que sont le voisinage, l'école, le travail... Des individus, qui sans cette pratique de l'Internet, et selon toute probabilité n'auraient jamais pu se rencontrer, peuvent maintenant se côtoyer et se connaître par l'intermédiaire d'Internet. Aussi, certaines personnes affirment avoir noué des relations amicales avec d'autres par le fait de la fréquentation régulière au même cybercafé.

    D'aucuns tendent à oublier avec un peu de complaisance les "inégalités" qui sont aujourd'hui criantes et les barrières sociales bien présentes encore sur le réseau mondial. Les clivages se dessinent entre jeunes et vieux, instruits et moins instruits, citadins et ruraux, personnes disposant de revenus élevés et celles en situation de précarité. Dès lors, l'homophilie, c'est-à-dire la tendance pour les amitiés à se former entre des individus socialement proches, garde donc en grande partie sa pertinence comme concept sociologique pour caractériser les relations qui s'établissent par Internet.

    De plus, on l'a vu, on rencontre de multiples logiques d'action parmi les individus pratiquant le bavardage sur Internet et un même individu peut évoluer d'une logique à une autre. Parmi celles-ci, on constate l'existence de comportements antisociaux. Il n'existe donc pas de réponse simple et univoque à la question de la création de relation interpersonnelle via l'Internet. En insistant sur la pluralité des usages, sur leur évolution temporelle, nous désirons modestement complexifier les représentations sur l'Internet.

    II.2.3. Sur le plan politique.

    L'outil Internet a pris une place considérable, nous incitant à nous interroger sur sa place dans le monde politique. L'Internet s'impose dans les campagnes politiques, génère de nouvelles relations entre les militants et leurs chefs.

    « Une vague de protestation couvait sur la toile sans pourtant être relayée de manière visible sur les supports de communication classique. Après le résultat négatif exprimé lors du vote, des chercheurs ont analysés l'impact qu'avait eu l'Internet sur cette prise de position contestataire massive. De la même manière, tout au long de la campagne électorale en vue des élections présidentielles, les journalistes et analystes ont ausculté la campagne en ligne en s'interrogeant sur l'impact d'Internet sur le résultat final du scrutin, et sur la nouvelle donne que celui-ci a ouvert sur le comportement et les usages des acteurs clefs de la campagne ».45(*)

    Pour certaines communications, l'Internet est un enjeu considérable pour la campagne politique. Un lieu symbolique d'affrontement de différentes opinions et courants de pensées, mais aussi un lieu de toutes les représentations politiques, assurant ainsi un vaste terrain d'expressions pluralistes.

    Selon Stéphane Grégoire, « sur le net, le respect du pluralisme vient de la facilité d'accès au net. C'est un média peu coûteux, on peut y rester longtemps, voire en permanence, pour un coût mineur » ; en effet, aucune fréquence de passage, de découpage d'horaire, de restriction de temps de parole n'a lieu d'être, le parti peut être représenté de façon ininterrompue, sans être invité par une quelconque « émission », l'Internet pallie alors au manque de visibilité de certains représentants de partis politiques et, de ce fait, favorise le débat par le pluralisme qu'il entretient. Les sites Internet des partis politiques sont une vitrine de la vie interne du parti, ils témoignent d'une idéologie et d'un mode de fonctionnement. A gauche comme à droite, le rôle principal de leurs sites Internet est de faire passer une idéologie, un programme auprès du public sans passer par le filtre des médias traditionnels.

    L'Internet comme un instrument de communication permet aux bases des partis politiques de la ville de Kisangani d'entrer en contact direct avec leurs sièges se trouvant dans les quatre coins du pays avec toute sûreté et leurs facilitant la communication en s'échangeant des opinions.

    Les politiques et les politiciens, possesseurs des pouvoirs dans la ville de Kisangani trouvent à l'Internet le moyen de communiquer différentes couches de la population boyomaise leur politique (de gouvernance, l'idéologie politique, leurs opinions, leurs couleurs politiques) en vus de convaincre ceux qui les auront suivis.

    Nous avons observé cet engouement de la population à consommer l'Internet, ou mieux les productions de celui-ci, pendant la période électorale où toutes sortes d'informations et des types variés de messages étaient véhiculés. L'Internet était un puissant moyen de sape des adversaires et de vente de l'image des candidats, surtout aux élections présidentielles.

    CHAPITRE TROISIEME PESPECTIVES DE L'INTERNET A KISANGANI

    Ce chapitre, traite de l'avenir de l'Internet à Kisangani. Il se propose de mettre en évidence les différentes possibilités et les probables mécanismes à mettre en oeuvre pour que l'Internet profite aux boyomais et, participe à stimuler le développement de la ville de Kisangani.

    III.1. L'Internet, une démocratisation de l'information globalisée

    Un espace démocratique de l'information globalisée n'est pas un rêve mais une réalité dont nous voulons en parler à travers les lignes qui suivent.

    III.1.1. L'internet pour tous

    S'il est légitime de parler de révolution, c'est en effet à propos de la démocratisation de l'accès à l'information sur un marché caractérisé depuis toujours par une très forte dissymétrie dans la capacité à disposer de l'information « stratégique »: celle qui détermine la formation.

    Pour une large part, la prospérité des acteurs de ce secteur reposait sur une opacité de l'information et plus généralement de l'ensemble du fonctionnement de l'information. Opacité plus ou moins sciemment entretenue par ceux qui savaient tirer parti de cette situation (intermédiaires, marchands, etc.) pour jouer sur les différences de conditions de l'information, dans le temps ou d'un pays à l'autre. Dans ce lot, il est intéressant de parler de l'information véhiculée par les agences de presse de certains Etats et réservée la plus part de temps à la consommation d'un public des plus initiés et constitué des professionnels de la presse.

    En très peu de temps, les nouvelles technologies de la communication et d'information sont devenues des outils incontournables des échanges internationaux. Dans ce sens l'Internet est en train de bouleverser le mode de fonctionnement des sociétés tant au plan interne qu'externe. Au départ, réservé aux pays riches, équipés en infrastructures indispensables à sa réalisation, le réseau des réseaux occupe aujourd'hui progressivement toute la planète. Son succès repose en sa capacité d'établir des échanges à travers des informations rapides dont les pays et les individus pourraient profiter.

    L'Internet constitue un puissant outil de mobilisation sociale ou citoyenne. Mais il a la particularité de pouvoir emprunter autant de voies que ses utilisateurs peuvent imaginer pour lui.

    Le réseau est un outil: économique ou militant, il est peut-être avant tout un espace formidable d'information et de communication. Ces deux visas, pour la reconnaissance, centraux dans un monde qui leur donne une telle importance, sont certes une arme en termes de mouvement social ou citoyen, mais peuvent plus largement, à un niveau sociétal, engendrer des conséquences à long terme plus ou moins profondes. Se met en effet en place sur le réseau, lentement mais sûrement, une sphère informationnelle d'un type tout à fait nouveau: ouverte, transversale, horizontale, théoriquement égalitaire. Celle-ci peut servir tout type de discours, de message, provenant de toutes les sources imaginables.

    Le citoyen, dispose assurément aujourd'hui d'un moyen puissant d'accéder à l'espace public. Mais cette définition première constitue, quoiqu'il en soit, une base acceptable de l'étude qui suit. L'Internet, et sa face citoyenne discrète pourraient, en effet, être le support idéal d'une évolution réelle de l'espace public, d'un renouveau du citoyen actif. Comme il pourrait ne pas l'être: le réseau pose également des problèmes évident qu'il est nécessaire de prendre en compte.

    Aujourd'hui, nous ne cessons à dire que l'Internet permet un accès rapide, facile, à grande échelle à l'information sans contrainte ni barrière.

    L'Internet est aujourd'hui un moyen populaire d'information et de communication pour la population boyomaise parce qu'il ne nécessite pas beaucoup de mécanismes et d'efforts. Il suffit seulement de se connecter et naviguer et vous assouvissez votre soif de découvrir et d'apprendre. C'est pourquoi les boyomais qualifient l'internet de la tuyauterie de distribution d'informations et de communication.

    III.1.2. Une problématique d'ouverture à l'information

    L'Internet n'est pas qu'un outil parmi d'autres de la mobilisation sociale, il est également, et peut-être, surtout l'occasion pour le citoyen de s'approprier un médium dont il pourrait faire ce qu'il veut, un self-média idéal pour faire entendre sa voix dans un espace public élargi. Mais cette ouverture du citoyen à l'information multilatérale via le réseau pourrait n'être qu'une illusion. Elle pose en effet certains problèmes.

    En rendant progressivement accessibles à tous les éléments qui favorisent la comparaison avec d'autres, en mettant à la disposition d'un nombre croissant d'acteurs non professionnels les sources et outils de référence des experts et des informations abondantes, l'Internet s'est invité dans un circuit qui tend à se réduire à un face à face entre deux profils d'acteurs : les « grands initiés » et les « victimes ». En quelques clics de souris, il est désormais possible à l'amateur, même faiblement éclairé et instruit, de consulter les informations aux enchères aux quatre coins du globe et de les vérifier.

    L'Internet met donc à la disposition d'un nombre infiniment plus large les éléments permettant de réduire l'incertitude communicationnelle/informationnelle, - qui est l'apanage et le privilège parfois douloureux d'une certaine classe d'hommes et de femmes de certains média traditionnels -, entre les citoyens boyomais. Il serait cependant naïf d'attendre de l'Internet une désintermédiation totale de cette information.

    III.1.3. Internet et développement durable à Kisangani

    Les nouvelles technologies, et notamment celles de l'information et de la communication, l'Internet, ouvrent la voie à des modèles de société plus durables.

    Avec l'Internet, nous avons la facilité d'être connecté dans le monde et nous procurer en suite les outils, moyens, idées, canaux ainsi que des opportunités nous permettant d'imaginer notre propre développement.

    A l'internet, il y a tous les atouts pour les boyomais de se mesurer avec d'autres villes même d'autre pays. L'internet offre les modèles de développement durable pour la ville de Kisangani (dans la vie de citoyens boyomais congolais) en octroyant les finances de micro projets, l'ouverture aux désenclavements, les contacts avec les investisseurs, la disponibilisation des bourses d'études qu'on ne pouvait avoir autrement et les échanges de cultures.

    L'internet pourrait permettre d'améliorer l'efficacité culturelle Boyomaise, ... Elle offre de solutions aux grands défis qui se présentent à nous.

    III.2. Défis et suppositions

    La ville de Kisangani se retrouve devant un problème majeur qui fait face à la durabilité de l'internet. Ceci appelle la maîtrise de certains défis et la projection de certaines actions du futur pour savoir profiter de cet outil de développement.

    III.2.1. Kisangani et les défis de l'accessibilité l'Internet

    En ce siècle de progrès où l'on ne peut concevoir le développement économique et social sans existence d'un réseau approprié de communications (télécommunications), nous constatons amèrement que Kisangani-Boyoma dénote d'une faible courbe de l'accroissement des cybercafés et d'une faible participation des internautes.

    Notre propos est donc plus modeste puisqu'il ne porte que sur la situation de la ville de Kisangani. Sans doute, les problèmes ne se posent-ils plus partout de la même façon, ni avec la même urgence, car la densité du parc des téléphones, ordinateurs et autres outils de communication est loin d'être uniforme. Kisangani possède une densité faible, disons très faible, car on y compte aujourd'hui très peu d'outils de communication/télécommunication.

    La ville de Kisangani est en face des défis suivants pour son ouverture au cybermonde :

    Ø Faire à ce qu'Internet soit un outil accessible et utilisé pour tous et par chacun ;

    Ø Contribuer à sa bonne utilisation et son développement ;

    Ø Que Internet soit un des outils nous permettons de trouver des solutions à nos besoins de développement économique, social, culturel, politique ; au niveau, individuel, local et global de la population boyomaise.

    Pour éviter tout cela, l'Etat congolais, disons à travers l'Exécutif provincial et la Mairie de la ville puissent se charger d'ouvrir des cybercafés, de les financer ou mieux les subventionner, d'insérer le programme de l'initiation à l'internet aux écoles, d'organiser les forums de formation pour capaciter et recyclé les agents de l'Etat à cet outil internet.

    III.2.2. Quelques perspectives pour la ville de Kisangani

    Kisangani, a une heureuse perspective si l'Exécutif provincial s'organise de promouvoir les besoins de ce derniers.

    Mais, quelles que soient les disparités actuelles, les enjeux aujourd'hui sont identiques et l'on peut prétendre que les pays pauvres, donc les moins bien équipés en matière de téléphones et d'ordinateurs, du fait de leur retard, constituent d'une part, un énorme marché potentiel. D'autre part, le processus d'effondrement des coûts de production, de stockage et de transport des informations induit par Internet constitue une chance pour eux de décloisonner leur économie et faire connaître à la face du monde, leurs réalités spécifiques.

    L'objectif essentiel de toute politique de développement est, en définitive, l'amélioration du sort de la population. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication susceptibles de favoriser le progrès et le bien-être répondent à cette exigence. Ce sont de véritables outils de progrès économique, culturel, politique et social.

    La ville de Kisangani et l'Exécutif provincial de la Province Orientale doivent ouvrir les portes de la ville de Kisangani au cybermonde pour bénéficier des opportunités qu'offre l'internet, faire appel aux investisseurs du domaine, faciliter ou initier la création, électronique et télécommunication, exonérer l'importation des matériels informatiques et internet.

    CONCLUSION

    Nous arrivons à la fin de notre étude qui a porté sur « L'Internet à Kisangani : Enjeux et Perspectives ayant pour préoccupation majeure de découvrir les difficultés de l'expansion et de la démocratisation de l'Internet à Kisangani. Ainsi que celle de déceler les mécanismes de la remédiation de cet état de chose en découvrant l'importance que peut avoir, pour la population boyomaise les TIC.

    Eu égard à ce qui précède, nous nous sommes posé les questions suivantes :

    1. Quel est l'état de l'Internet dans la ville de Kisangani ?

    2. Quels seraient les mécanismes pouvant favoriser la démocratisation de l'Internet à Kisangani ?

    Pour répondre à ces questions, nous avons avancé les hypothèses suivantes :

    1. l'Internet est balbutiement dans un état d'aujourd'hui à Kisangani. Il serait encore un moyen réservé à une infime partie de la population et relèverait d'un luxe et d'un prestige. Bref, l'Internet n'est ni démocratisé, ni maîtrisé par la majorité de la population de Kisangani.

    2. l'Internet ne pourra avoir des perspectives heureuses que du moment où l'Etat, la société civile, les autres bailleurs de fonds au développement tiendront compte des mécanismes ci-après :

    Ø Octroi par l'Etat des facilités fiscales, juridiques aux initiatives engagées dans le domaine de l'Internet et de l'informatique ;

    Ø L'enseignement obligatoire, systématique de l'informatique et de la navigation sur Internet dès l'école primaire ainsi que la disponibilisation des matériels informatiques aux établissements de l'EPSP à Kisangani ;

    Ø La réhabilitation du réseau de la téléphonie fixe ;

    Ø La connexion et l'information des services publics de la ville ;

    Par souci de conférer le caractère scientifique au présent travail et de mieux poser l'explication de l'objet de notre étude, nous avons fait recours à l'analyse fonctionnelle, selon le modèle de Robert King MERTON.

    Et la récolte des données a été possible grâce aux techniques d'observation directe participante, d'entretien libre non structuré, d'analyse documentaire et de wébographie.

    Pour analyser les faits observés et fournir une cohérence à notre propos, nous avons subdivisé ce travail à trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion. Le premier traite des considérations générales, le deuxième porte sur la situation de l'Internet à Kisangani et le troisième s'articule autour de la question des perspectives de l'Internet à Kisangani.

    Après analyse et interprétation des données, nous sommes arrivé aux résultats suivants :

    Ø L'Internet à Kisangani est encore aujourd'hui un luxe, un prestige, un moyen réservé à une infime partie de la population ;

    Ø L'Internet n'est ni démocratisé, ni maîtrisé par la majorité de la population de Kisangani parce que la ville comme Kisangani qui a six communes mais a que 9 cybercafés parmi ce 9 les autres ne fonctionnent pas bons avec une faible fréquentation ;

    Ø L'Etat se désintéresse de la mobilisation, de l'implantation, de la formation et, n'a pas même un réseau propre à lui.

    De ce fait, les résultats de cette étude n'ont fait que confirmer nos hypothèses.

    Etant donné que nous avons proposé des mesures pour sa régulation, il est temps que chacun de nous prenne conscience en se forçant de comprendre et d'utiliser cet outil pour son propre épanouissement. Car la non maîtrise de l'outil informatique et de l'internet sont aujourd'hui des critères d'analphabétisme.

    Pour terminer, nous suggérons à tous les intervenants et instances socio-politiques les points suivants en vue de voir une prise en charge responsable de l'Internet et sa capitalisation pour le développement de la ville de Kisangani :

    Ø Que la population Congolaise boyomaise de la ville de Kisangani prenne conscience de cet état de chose et soit animée de souci d'amélioration ;

    Ø Que l'Etat Octroi des facilités fiscales, juridiques aux initiatives engagées dans le domaine de l'Internet et de l'informatique ;

    Ø Que l'enseignement obligatoire, systématique de l'informatique et de la navigation sur Internet dès l'école primaire ainsi que la disponibilisation des matériels informatiques aux établissements de l'EPSP à Kisangani ;

    Ø Que la réhabilitation du réseau de la téléphonie fixe qui marche de paire avec l'Internet soit relancée ;

    Ø Que les services publics de la ville soient informatisés et connectés à l'Internet ;

    Ø Que l'Etat fasse appel aux investisseurs du domaine, facilite et initie la création des centres de formation en électronique et télécommunication, exonérer l'importation des matériels informatiques et internet.

    Ø Que l'Etat initier la création des bibliothèques numériques dans tous les secteurs nationaux ;

    Ø Que l'Etat, première institution de référence, cesse de se désintéresser aux problèmes relatifs à l'implantation de l'installation de l'internet.

    Il est évident pour la ville de Kisangani que l'Internet a un rôle important et même vital à jouer pour soutenir et stimuler le développement. Les pressions économiques et sociales internes ainsi que les pressions politiques et économiques internationales auront toutes pour effet que de susciter une demande de gestion de l'information. L'internet a donc inévitablement une influence croissante sur les politiques de développement dans la ville de Kisangani.

    En définitive, il convient de dire que nous n'avons pas la prétention d'avoir épuisé tous les aspects de la question relative à l'internet dans la ville de Kisangani. Néanmoins, nous ressentons un réel plaisir d'avoir contribué tant soit peu à travers cette modeste réalisation scientifique. Toutefois, nous restons ouvert à toute critique constructive, qui permettra la promotion de la science.

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    o Jensen M., L'Internet africain: un état des lieux, 2002

    o PNUD, Rapport mondial sur le développement humain, 2001.

    o Rapport OCPT : Contrat OCPT Global Net 1999

    o Rapport maison Interkis 2005

    o Rapport mairie de la ville de Kisangani 2004.

    V. Autres documents de travail

    Dictionnaire :

    - Petit Larousse 2006

    - http://dictionnaire.reverso.net

    VI. WEBOGRAPHIE

    o http://fr.wikipedia.org

    o http://www.education.gouv.fr

    o http://www.education.gouv.fr

    o http://fr.wikipedia.org/wiki/Site

    o http://fr.wikipedia.org/wiki/Internet

    o http://wsisdrc.gn.apc.org/docfichiers/internet.pdf

    o http://christophe.benevent.frée.fr

    o http://psychobiologie.ouvanton.org

    o http://www.cosmovisions.com

    o www.africanti.org

    o www.ac-aix-marseille.fr

    TABLE DES MATIERES

    INTRODUCTION 3

    CHAPITRE PREMIER LES CONSIDERATIONS GENERALES 15

    I.1. APERÇU SUR L'INTERNET 15

    I.1. 1. SUR LE PLAN INTERNATIONAL 15

    I.1. 2. EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 21

    I.1. 3. DANS LA VILLE DE KISANGANI 23

    I.2. PRÉCISION SUR LES CONCEPTS-CLÉS 24

    I.2. 1. INTERNET 24

    I.2. 2. ENJEUX 25

    I.2. 3. PERSPECTIVE 26

    I.2. 4. RÉSEAU INFORMATIQUE 26

    I.2. 5. SITE WEB 27

    I.2. 6. WORLD WIDE WEB 27

    I.2. 7. COURRIER ÉLECTRONIQUE 28

    I.2. 9. INTERNAUTE 29

    I.2.10. INTERNET PROTOCOL 29

    I.2.11. MESSAGERIE INSTANTANÉE 30

    I.2. 12. FICHIER INFORMATIQUE 30

    CHAPITRE DEUXIEME : L'INTERNET ET SES ENJEUX A KISANGANI 32

    II.1. LES ENJEUX DE L'INTERNET À KISANGANI 32

    II.1.1. IDENTIFICATION ET FONCTIONNEMENT DES POINTS D'ACCÈS À L'INTERNET 33

    II.1.2. LES ACCÈS À DOMICILE 34

    II.1.3. LES ACCÈS PROFESSIONNELS 34

    II.1.4. LES ACCÈS COMMERCIAUX : LES CYBERCAFÉS. 35

    II.2. DE LA QUALITÉ DES INTERNAUTES 38

    II.2.1. LES PROFILS DES INTERNAUTES BOYOMAIS 38

    II.2.2. LEUR NOMBRE 38

    II.2.3. LES PRATIQUES DES INTERNAUTES BOYOMAIS 38

    II.1.3.4. LIEU DE CONNEXION 40

    II.1.3.5. FRÉQUENCE ET DURÉE DE CONNEXION 41

    II.2. L'IMPACT DE L'INTERNET 42

    II.2. 1. SUR LE PLAN DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES 42

    II.2. 2. SUR LE PLAN DES RELATIONS INTERPERSONNELLES 44

    II.2.3. SUR LE PLAN POLITIQUE. 48

    CHAPITRE TROISIEME PESPECTIVES DE L'INTERNET A KISANGANI 51

    III.1. L'INTERNET, UNE DÉMOCRATISATION DE L'INFORMATION GLOBALISÉE 51

    III.1.1. L'INTERNET POUR TOUS 51

    III.1.2. UNE PROBLÉMATIQUE D'OUVERTURE À L'INFORMATION 53

    III.1.3. INTERNET ET DÉVELOPPEMENT DURABLE À KISANGANI 54

    III.2. DÉFIS ET SUPPOSITIONS 54

    III.2.1. KISANGANI ET LES DÉFIS DE L'ACCESSIBILITÉ L'INTERNET 54

    III.2.2. QUELQUES PERSPECTIVES POUR LA VILLE DE KISANGANI 55

    CONCLUSION 57

    BIBLIOGRAPHIE 61

    * 1 A., CADIX et J. M., POINET, Le management à l'épreuve des changements technologiques. Impacts sur la société et les organisations, Paris, Editions d'Organisation, 2002. p.23.

    * 2 Chater veut dire partager des messages et échanger des données instantanément à travers un téléphone cellulaire ou un ordinateur portable. Les photos, les vidéos et les musiques peuvent ainsi être rapidement interchangées et traitées.

    * 3 Ph., Quéau, la planète des esprits, pour une politique du cuber espace, Paris, Odile Jacob, 2000

    * 4 `' Internet et son impact sur les pays en voie de développement : les exemples de la Chine et de l'Inde'' in http://www.ifla.org/IVifla63/36srilk3.htm, consulté à Kisangani, le 14 août 2008 à 22 Heures 57'

    * 5 PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 200,1P.2

    * 6 J., James, «Technologie de l'information, mondialisation et marginalisation», in A.S.Bhalla, Mondialisation, croissance et marginalisation, Ottawa, CRDI, 1998. p.15.

    * 7 P., Renaud, Vers la désertification technologique du sud ? un enjeu des technologies de la communication en Afrique, Paris, Karthala, 1999. p.32

    * 8 PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2001, p. 2

    * 9 M., Jensen, «l'Internet africain: un état des lieux», in www.africanti.org. Consulté à Kisangani, le 12 août 2008 à 23 Heures 24'

    * 10 M., Roussin, Afrique, indispensables opérateurs privés, in, http://www.lemonde.fr consulté à Kisangani, le 14 Août 2008 17 Heures 19'

    * 11 E., La Croix; Internet au Burkina Faso en 2002: situation, enjeu et perspectives. Paris, Karthala, 2002, p 62.

    * 12 Ph., Queau in, A., Cheneau, sous la direction de, Identité culturelle et éthique de l'universelle : Enjeu des technologies de la communication en Afrique, Paris, Karthala, 2002, p. 6.

    * 13 Ph., Queau, La planète des esprits, pour une politique du cyberespace, odilejacob.2002, p32

    * 14Atiamutu, Malomalo., La problématique de l'informatisation des services publics administratifs : cas du Bureau Administratifs de la commune Mangobo d'octobre 2005, Mémoire de licence en SPA (Inédit), FSSAP, UNIKIS, 2006.

    * 15 Esiso Asia Amani, Méthodes de recherche en sciences sociales, cours en G2 SPA (inédit), FSSAP, UNIKIS, Ière édition, 1996, p17.

    * 16 http://www.cosmovisions.com/hypothese.htm consulté à Kisangani le 15 septembre 2008

    * 17 M. Grawitz, Méthodes des sciences sociales, Paris, éd. Dalloz, 1994. p.408

    * 18 Esiso Asia Amani, Op. cit., p.18

    * 19 B., Verhaegen et, K., Monnic, « Problème concret des sciences politiques » in Cahiers économique et social, N° 3,1963, p. 5.

    * 20 http://christophe.benevent.frée.fr/article .php3?id- article social, No3 ,1963.p5. Consulté à Kisangani, le 14 août 2008 à 18H00'

    * 21 http://psychobiologie.ouvanton.org/glossaire/ext-p06.20.06-glossaire.htm. Consulté à Kisangani le 14 août 2008 à 18H20'

    * 22 R.K., Merton, Manifest and latent function in J., Coenen Hunter, Le fonctionnalisme en sociologie : et après ?, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, 1984, pp9-16 cité par Esiso Asia Amani, Op. Cit. pp. 59-60

    * 23 Kisangani vit le jour sous le nom Swahili de « kisanga : qui signifie ile ». Comme la plupart des grandes agglomérations Africaines, elle doit sa création à un facteur géographique exceptionnel. Ce fut, en effet, à l'emplacement de la septième et dernière série des rapides de l'impérieux Lualaba, ce grand fleuve qu'on appela Congo..., que raisemblablement en 1877 une expédition arabe, sur le chemin d'Allah, dressa son campement pour s'y fixer durant une période que l'on espérait longue et fructueuse, En effet, les deux hommes qui franchissent les rapides du Lualaba à Kisangani en 1876 (Stanley et Tippo-tip) représentent les deux mondes étrangers, l'Occident et l'Islam, autour desquels se tissera, pendant plus d'un siècle, la trame urbaine de la ville. Kisangani est le chef lieu de la Province Orientale située au Nord du pays. D'une superficie de 2.109Km2, la ville de Kisangani est située bien au centre de la Province Orientale. Elle est bornée au Nord par le territoire de Banalia, au Nord-Ouest par celui d'Isangi, au Nord-Est par le territoire de Bafwasende, au Sud-Est par celui d'Ubundu et au Sud-Ouest par celui d'Opala.(Rapport Mairie de la Ville de Kisangani 2004).

    * 24 http://fr.wikipedia.org/wiki/cite_note-dates-1#cite_note-dates-1 consulté à Kisangani le 18/08/2008 à 20H00'

    * 25 http://fr.wikipedia.org/wiki/Internet consulté à Kisangani le 18/08/2008 à 20H10'

    * 26 D., Fayon, Clés pour Internet, Paris, Economica, 2006, p.3

    * 27 Http://wsisdrc.gn.apc.org/docfichiers/internet.pdf consulté à Kisangani le 25 août 2008 à 15H00'

    * 28 Contrat OCPT Global Net 1999.

    * 29 Rapport maison InterKis, 2005.

    * 30 Petit Larousse, Paris, Petit Larousse, 2006, p.147

    * 31 32 Petit Larousse, Op. cit, p. 313

    * 33 Internet et réseaux, cours de génie électrique à l'académie d'Aix-Marseille : http://stielec.ac-aix-marseille.fr/cours/caleca/reseaux/general.htm consulté à Kisangani le 24 août 2008 à 18 h12'

    * 34 Http://fr.wikipedia.org/wiki/Site_web consulté à Kisangani le 24 août 2008 à 21 h16'

    * 35 ) M., Fischetti, Weaving the Web: the past, present and future of the World Wide Web by its inventor, 2000, p. 27 in www.amazon.co.uk/Weaving-Web-Present-Future-Inventor consulté à Kisangani le 28 août 2008 à 22 h10'

    * 36 http://www.education.gouv.fr/bo/2003/31/CTNX0306622X.htm consulté à Kisangani le 16/09/2008 à 23 h1'

    * 37 http://www.education.gouv.fr/bo/2003/31/CTNX0306622X.htm consulté à Kisangani le 16/09/2008 à 8h24'

    * 38 http://fr.wikipedia.org/wiki/Protocole_Internet consulté à Kisangani le 20/09/2008 à 9 h 56'

    * 39 http://fr.wikipedia.org/wiki/Protocole_de_communication consulté à Kisangani le 23/09/2008 à 19h6'

    * 40 http://fr.wikipedia.org/wiki/Messagerie_instantan%C3%A9e consulté à Kisangani le 23/09/2008 à 16 h 36'

    * 41 http://fr.wikipedia.org/wiki Op. cit, 16heures 40'

    * 42 P., Watzlawick, H., Beavin, J., Janet et Don D., Une logique de la communication, Paris, Éditions du Seuil, coll. Points Essais, 1967. p.26

    * 43 http://www.memoireonline.com/06/07/506/m_communication-politique-et-communication-electorale-sur-l-internet1.html#fn6#fn6 consulté à Kisangani le 14 octobre 2008 à 17 h 48'

    * 44 http://dictionnaire.reverso.net/francais-definitions/d%C3%A9sinhibiteur consulté à kisangani, le 26/01/2009 à 19 heures 36'.

    * 45 http://www.memoireonline.com/06/07/506/m_communication-politique-et-communication-electorale-sur-l-internet1.html#fn6#fn6 consulté à Kisangani le 14 octobre 2008 à 17 h 48






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon