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La gestion des risques dans le secteur agricole

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par Lahoucine Gouga
Université Ibn Zohr d'Agadir - Licence en économie et gestion 2008
  

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3. La sphère financière :

Afin de mieux appréhender l'évolution du système de financement, il convient de Présenter les principales contraintes auxquelles sont confrontée l'agriculture marocaine et leurs répercussions.

A. Contraintes climatiques forte dépendance à la pluviométrie :

Sur une SAU de 8,7 millions ha, seuls 1, 25 millions ha sont irrigués. On constate aussi une forte corrélation entre l'évolution du PIB agricole et les précipitations. Ces contraintes impliquent sur le système financier de promouvoir un système viable de gestion de risques climatiques dans les zones Bour, de mettre en place une politique de crédit et de subvention qui prend en considération le potentiel agro climatique des régions à agriculture pluviale.

B. Contraintes foncières exigüité des exploitations et absence de garanties. Les statistiques montrent que 70% des exploitations agricoles ont une superficie de moins de 5 ha. La SAU extrêmement morcelée (6,4 parcelle / exploitation et 0,92 ha / parcelle). Il ya aussi l'absence de garanties réelles (insuffisance des statuts juridiques : Melk adulaire, collectif, Guich, Habous . . .).Ces contraintes imposent sur le système de financement de segmenter de manière fine les exploitations agricoles en fonction de critères permettant d'appréhender le risque et la rentabilité de la relation.

Elles nécessitent aussi la mise en oeuvre d'une démarche Marketing et une approche du risque adaptée à chaque segment. Et finalement de traiter en profondeur la problématique foncière.

C. Contraintes socioculturelles liées aux caractéristiques de la population rurale :

A ce niveau, on cite :

v' Niveau d'instruction insuffisant (3,5% = 6 ans scolarité)

v' Vieillissement des agriculteurs (âge moyenne = 52 ans)

v' Faible niveau d'utilisation des intrants. Rôle de l'élevage comme moyen de gestion de la trésorerie.

Pour lutter contre ces risques l'Etat a prévu une politique d'encouragement du regroupement des agriculteurs et d'accès des jeunes, notamment les plus instruits, à la propriété agricole. Elle a encouragé également l'utilisation des technologies adaptées et l'a renfoncé l'encadrement technique des exploitations.

Mais autre procédures adoptée c'est celle de la bancarisation progressive du monde moral.

D. Contraintes financière : le surendettement des agriculteurs :

Le surendettement est dû à plusieurs causes, en effet la succession des années de sécheresse, la faiblesse structurelle des rendements (zones Bour) et l'inadéquation des mesures prises pour le traitement du surendettement (incompatibilité échéance / revenu) sont les principaux causes de ce surendettement.

Des mesures ont été mises en place pour faire face à ces menaces, à savoir v' L'adaptation des mesures ciblées (non systématique).

v' Adaptation des échéances aux revenus dégagés par les exploitations agricoles.

v' La restructuration de la culture de remboursement.

Dans le même contexte de résolution des problèmes de financement dans le secteur agricole, l'Etat a crée un nouvel établissement financière dont la mission essentielle est de financer les activités agricoles. On parle du système de crédit agricole.

Depuis sa création en 1961, le crédit agricole réalise progressivement l'ensemble des opérations bancaires :

v' Collecter des dépôts.

v' Octroi de crédits de fonctionnement et d'investissement.

v' Financement du commerce extérieur de la clientèle agricole. v' Gestion des moyens de paiement.

v' Bancassurance.

Il a accompagné l'évolution du système bancaire. Deux grandes étapes à retenir : v' 1987 : assujettissement à l'IS

v' 1993 : soumission à la loi bancaire (règles prudentielle, normes comptables, modalité de contrôle...)

Des inconvénients ont été marqués la vie de cet établissement, en effet, on est devant la généralisation d'une approche occultant les spécificités régionales et la capacité d'endettement des clients, on trouve également la distribution de crédits dans un contexte agro climatique défavorable (abondance de lignes d'emprunts extérieurs), on cite aussi le recours au rééchelonnement successif des créances comme seule réponse à la problématique du surendettement.

Le crédit agricole a entamé, 1998, une restructuration fondée principalement sur le repositionnement stratégique, la segmentation de la clientèle, l'adoption de l'offre globale à chaque segment.

Il a procédé également à un traitement adapté et en profondeur du surendettement des agriculteurs, en outre, une approche de financement plus efficiente a été mise en place.

En 31 décembre 2002, le crédit agricole représente la 1ère implantation bancaire en milieu rural avec 344 points de vente, 80% de ses crédits sont octroyés aux agriculteurs, 19,3 milliards dirhams au secteur agricole (415000 dossiers), 19,7 milliards dirhams de ressources dont 12,1 milliards dirhams de dépôt de la clientèle.

Le crédit agricole dispose aujourd'hui d'une offre bancaire complète et compétitive, toutefois, l'accès au crédit d'un nombre important de PMEA constitue le défi futur à relever.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984