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Dynamique de la matière organique d'Acacia auriculaeformis (Cunn. A. ) ex Benth.(Mimosaceae). Et influence de la fertilisation organique et minérale dans les systèmes agroforestiers

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par Aballo Georges Agbahungba
Université de Cocody- Abidjan - Docteur de l'Université de Cocody- Abidjan 2007
  

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PREMIÈRE PARTIE :

REVUE DE LITTÉRATURE ET

CADRE DE L'ÉTUDE

Chapitre 1 : Synthèse bibliographique 1.1. Acacia auriculaeformis

1.1.1. Généralités sur Acacia auriculaeformis (Cunn. A.) ex

Benth.

Acacia auriculaeformis Cunn. A. (Syn. Acacia auriculaeformis ex Benth., Racosperma auriculiforme) est une leguminoseae ligneuse, arbre fixateur d'azote (AFA), de taille moyenne, appartenant à la sous-famille des Mimosoïdeae. Elle est présente dans les programmes de recherche et de développement forestiers et agroforestiers de la sous-région depuis un peu plus de deux décennies (Agbahungba, 1984 ; Dupuy et N'Guessan, 1992) dans les actions de reboisement du Bénin et s'y développe encore (Fonton et al., 2002b).

1.1.2. Distribution géographique

Originaire des savanes de la Papouasie Nouvelle Guinée, des îles du Détroit de Torrès et des régions Nord d'Australie, Acacia auriculaeformis a été introduite en Indonésie, en Malaisie, aux Indes pour la production de pâte à papier. Sa présence en Afrique anglophone, notamment en Tanzanie et au Nigeria a été signalée très tôt (Anonyme, 1980). Elle a été par la suite introduite en Afrique francophone en particulier au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Togo, en République Démocratique du Congo (Agbahungba, 1984 ; Khasa et al., 1993).

1.1.3. Exigences écologiques

Espèce très plastique, cet Acacia australien s'adapte à une gamme variée de sols (Anonyme, 1980 ; Tandjiekpon & Dah-Dovonon, 1997; Zakra, 1997). On le rencontre sur des sols très pauvres comme les sables côtiers de Port-Bouet en Côte d'Ivoire (Zakra, 1997), sur des sols très riches comme les vertisols de la forêt de la Lama au Bénin (Zech & Kaupenjohann, 1985). Présent dans des conditions tropicales humides avec une température moyenne variant de 26 à 30 °C, l'arbre peut supporter des chaleurs très fortes (35 °C) et même des situations de sécheresse très sévère (6 mois), contrairement à une espèce très voisine, l'Acacia mangium Cunn A. (Hall et al., 1980). A. auriculaeformis produit 38000 à 42000 graines propres par kg de gousse (Date, 1986 ; Gado, 1988).

1.1.4. Utilisations

La très grande adaptabilité d'A. auriculaeformis justifie son classement par les chercheurs en agroforesterie parmi les arbres à buts multiples. L'espèce est utilisée dans ses régions d'origine pour la fabrication de pâte à papier. L'hybride provenant d'A. auriculaeformis et d'A. mangium produit une pâte de qualité supérieure (Yamada et al., 1992). A. auriculaeformis donne de bons rendements en bois de feu sur la station forestière de Pahou au Bénin (Moumouni et Simon, 1999). La production de biomasse ligneuse de l'espèce est plus importante comparée à d'autres espèces à croissance rapide comme A. crassicarpa, A. holosericea et A. leptocarpa (Ngulube et al., 1993). Cependant, A. auriculaeformis a l'inconvénient de ne pas se prêter bien à la régénération naturelle par voie végétative. Une étude des possibilités de régénération d'Acacia auriculaeformis sur la station forestière de Sèmè sur un sol sableux du cordon récent, a montré que le plus fort taux de souches portant des rejets est de 42,91 p.c. après une coupe à blanc d'un peuplement d'A. auriculaeformis de 7 ans et correspondant à la période de juin-juillet (Anonyme, 1995a). Cette contrainte pose un problème de rentabilité de renouvellement des peuplements d'A. auriculaeformis après exploitation.

Outre la production de bois, l'espèce est réputée pour l'importance de sa litière qui peut être utilisée pour le relèvement de la fertilité des sols. Ses émondes ont été aussi utilisées dans les cultures en couloirs pour servir d'engrais biologique (Akonde, 1995).

Afin d'exploiter les pleines potentialités d'A. auriculaeformis, de nombreuses thématiques de recherche préoccupent les chercheurs aussi bien dans ses aires d'origine que dans celles d'introduction. De nombreux auteurs ont travaillé sur l'espèce dans la sous-région ouest africaine. Ainsi, De Taffin et al. (1991) ont oeuvré en Côte d'Ivoire à la mise au point d'un système cultural durable associant le cocotier (Cocos nucifera) à A. auriculaeformis, arbre fixateur d'azote. Ouattara et Loupe (1993) ont contribué à la maîtrise de la germination de la graine au Burkina Faso. Mieux, particulièrement en ce qui concerne la litière très abondante produite par l'espèce, Bernhard-Reversat (1993), après avoir évalué à 10 t.ha-1 et par an la litière

d'A. auriculaeformis constate que cette litière se décompose plus vite que celle de l'Eucalyptus au Congo. Zakra (1997) en Côte d'Ivoire a conclu que cette importante matière organique fraîche peut constituer une source d'intrant alternatif aux engrais chimiques.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault