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Essai d'approche des comptes nationaux de la santé en RDC. Cas du district sanitaire de Boma

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par Serge Dr MAYAKA MA- NITU
Université de Kinshasa - Diplôme d'études spéciales en santé publique option: économie de la santé 2005
  

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3.2.2. En Iran :

Les résultats des CNS ont également été utilisés lors de la formulation de stratégies particulières pour traiter certains problèmes dans le secteur de la santé.

Après la révolution en Iran en 1979, le gouvernement a institué des soins de santé universels, Pour atteindre cet objectif politique, le système national de santé a été développé rapidement. Le gouvernement iranien est devenu le plus grand acheteur des services de santé du pays, gérant le système par le biais du Ministère de la Santé et de l'Éducation médicale.

montré que, bien que les dépenses unitaires des ménages pour les soins de santé soient restées relativement stables pendant les années quatre-vingt dix, les dépenses de l'Etat par tête d'habitant ont d'abord fluctué, puis elles ont commencé à baisser en 1994. Le Ministère de la Santé et de l'Education Médicale a utilisé ces informations de SCNS pour demander, et obtenir, une augmentation de son budget en 2000.

Les CNS ne fournissent pas seulement des informations sur les tendances des dépenses publiques par tête d'habitant pour la santé ; ils ont aussi démontré que les dépenses pour les hôpitaux privés étaient plus élevées que pour n'importe quel autre type de prestataire de soins. En 1998, les dépenses des hôpitaux privées pour les hospitalisations totalisaient près de 3,5 millions de rials iraniens, soit près d'un quart de plus que les dépenses correspondantes des hôpitaux publics. De plus, tandis que les ménages ne représentaient que 12% des dépenses des hôpitaux publics, ils représentaient 88% des dépenses payées aux hôpitaux privés. De telles conclusions suggèrent que les ménages préfèrent les soins hospitaliers dans les hôpitaux privés malgré le coût plus élevé. A la suite de cette conclusion, le gouvernement iranien a commencé une enquête sur les raisons des dépenses importantes dans les hôpitaux privées. En général, le gouvernement va utiliser les CNS pour éclairer les discussions et adapter des stratégies permettant de lancer une grande initiative de réforme de la santé dans un avenir proche (6).

3.2.3. En Égypte :

Au stade du dialogue, les résultats des CNS ont été utilisés pour : > Identifier les problèmes ;

> Servir de catalyseur pour le changement en indiquant l'ampleur d'un problème ; et

> Lancer un plaidoyer pour stimuler l'action.

Le Ministère égyptien de la Santé et de la Population et les agences internationales collaboratrices (Banque mondiale, U.S.Agency for International Development et Commission européenne) ont utilisé les résultats des CNS ainsi que des données non financières pour entamer un dialogue sur les politiques qui a conduit à la conception et à la mise en oeuvre institutionnalisée d'une initiative de restructuration des soins de santé primaires.

la charge des ménages représentant près de 50% de dépenses totales, tandis que les dépenses totales du Ministère de la Santé et de la Population représentaient moins de 20% des dépenses totales. Malgré le fait que la somme totale dépensée en soins primaires aurait dû être adéquate pour offrir des services de base à toute la population, la plus grande partie du financement n'a pas été organisée ou allouée efficacement.

De plus, le fardeau des dépenses pour les ménages était réparti de manière inéquitable, les pauvres dépensant la plus grande partie de leurs revenus pour la santé. Ceci a causé une baisse du niveau d'accès aux soins pour les pauvres et les personnes vivant en milieu rural.

De tels résultats ont fourni au Ministre de la santé et de la Population les informations nécessaires pour convaincre l'assemblée du Peuple, le public et les fonctionnaires du Ministère du besoin de restructuration substantielle de la façon dont les soins de santé primaires étaient organisés et financés en Égypte. Les CNS ont également communiqué des informations utiles aux bailleurs étrangers pour les aider dans leurs discussions avec le gouvernement. En conséquence, le Ministère et les bailleurs de fonds ont tenu une série de discussions qui leur ont permis de parvenir à un programme de réforme mutuellement acceptable ainsi qu'à un soutien financier.

Les CNS ont révélé que malgré l'existence d'une substantielle infrastructure de santé du secteur public, l'Égypte était l'un des trois pays du Moyen orient et de l'Afrique du Nord où les paiements directs des ménages pour la santé étaient les plus élevés.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand