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Essai d'approche des comptes nationaux de la santé en RDC. Cas du district sanitaire de Boma

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par Serge Dr MAYAKA MA- NITU
Université de Kinshasa - Diplôme d'études spéciales en santé publique option: économie de la santé 2005
  

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3.2.4. En Afrique du Sud :

Peu après la fin de l'apartheid en Afrique du sud, l'un des principaux objectifs politiques du gouvernement a été de produire une distribution plus équitable des ressources de santé. Par conséquent, le gouvernement a adapté les CNS de façon à révéler comment les fonds affectés à la santé étaient utilisés, et par qui.

L'analyse des CNS en Afrique du Sud a révélé que les sommes investies dans les services publics de santé administrés dans les districts les plus pauvres étaient inférieures à celles qui l'étaient dans les districts plus fortunés. Les dépenses de santé publique moyennes par personne étaient 3,6 fois plus élevées dans les districts les plus riches que dans les districts les plus pauvres. En outre, les districts les plus pauvres, qui avaient tendance à être les districts confrontés aux problèmes de santé les plus graves, avaient le pire accès géographique au personnel médical,

aux hôpitaux et aux cliniques. Typiquement, les districts les plus riches employaient 4,5 fois plus de médecins et 2,4 fois plus de médecins et 2,4 fois plus d'infirmiers diplômés que les districts les plus pauvres.

Les résultats des CNS ont stimulé la formulation de nouvelles politiques visant à redistribuer géographiquement les ressources de santé de l'Afrique du Sud d'une manière plus équitable. Par exemple, dans le but d'atteindre l'équité en manière d'infrastructure de santé, le gouvernement a imposé un moratoire sur la construction d'hôpitaux. Jusqu'alors, les hôpitaux étaient habituellement construits dans les quartiers les plus riches qui avaient déjà le meilleur accès aux soins. Le gouvernement a utilisé la période du moratoire pour faire voter une loi stipulant une évaluation du besoin d'un hôpital avant que sa construction ne soit autorisée. Ce moratoire a illustré le désir du gouvernement de jouer un rôle plus actif en ce qui concerne la coordination et la réglementation des façons dont les ressources publiques et privées sont utilisées pour mieux répondre aux besoins de santé des populations. Les questions d'équipé également révélées par l'étude des CNS ont également contribué à l'engagement du gouvernement de transférer des fonds de santé publique aux services et infrastructures de soins primaires, en particulier dans les régions pauvres et rurales du pays.

3.2.5. Au Rwanda :

Le Rwanda a commencé son activité de CNS en 1999, et il a élargi ce cadre pour inclure une analyse spécifique des CNS pour les dépenses en rapport avec VIH/SIDA. Les résultats de cette analyse ont permis au Ministère de la Santé de concevoir et de mettre en oeuvre des interventions politiques ciblées visant à améliorer le financement des activités de préventions et à augmenter l'accès aux services de soins de santé de base pour les séropositifs/sidéens. Le taux de prévalence au Rwanda pour les gens âgés de 14 à 49 ans est de 8,9%. En raison de la gravité de l'impact de la maladie sur la population, la compréhension des sources de financement disponibles et la façon dot les fonds sont utilisés étaient essentielles pour pouvoir formuler des interventions efficaces contre pandémie.

Les résultats de l'analyse des CNS pour les dépenses en rapport avec le VIH/SIDA ont démontré que les ménages étaient la source primaire - 93% - du financement pour les coûts des soins santé en rapport avec le VIH/SIDA. Cette contribution proportionnellement élevée correspond à 29% des dépenses totales des ménages pour la santé, ce qui révèle l'impact financier important de la maladie. Les résultats combinés des analyses des CNS ont exposé un certain nombre de faiblesses en termes d'équité et d'efficacité du financement de la lutte contre le VIH/SIDA, ce qui a incité les décideurs à réexaminer de façon plus adéquate le flux

des dépenses en rapport avec le VIH/SIDA. Par exemple, seulement 10% de toutes les sommes affectées à la santé étaient utilisées pour cibler la prévention et le traitement du virus VIH en 1999, face à une maladie qui affecte 11,2% de la population adulte, soit environ 370.000 personnes. De plus, les résultats des CNS ont révélé l'insuffisance de financement des bailleurs pour les programmes traitant le VIH/SIDA, ce qui a incité la communauté des bailleurs à augmenter les contributions ciblant spécifiquement le VIH/SIDA de 0,5 million de $ en 1998 à plus de 1,6 million de $ en 2000.

Le Rwanda a incorporé les tableaux de données des CNS pour le VIH/SIDA dans le livre des indicateurs du développement national. Cette étape en direction de l'institutionnalisation des CNS encouragera la poursuite de la contribution de l'outil aux politiques en fournissant des informations régulièrement mises à jour pour augmenter l'efficacité des programmes de santé ciblés.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille