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Essai d'approche des comptes nationaux de la santé en RDC. Cas du district sanitaire de Boma

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par Serge Dr MAYAKA MA- NITU
Université de Kinshasa - Diplôme d'études spéciales en santé publique option: économie de la santé 2005
  

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CHAPITRE 4 : DES COMPTES DE LA SANTE PAR
PATHOLOGIE

Les Comptes de la santé permettent, chaque année, de reconstituer la dépense nationale totale effectuée au titre de la santé, d'en analyser les sources de financement, la répartition par catégorie de soins et de mettre en perspective, sur une longue période, les évolutions de ces dépenses.

En revanche, les Comptes de la santé ne permettaient pas au départ d'interpréter cette allocation d'un point de vue médical : quelles pathologies sont prises en charge, et selon quels vecteurs de soins ?

L'idée d'une approche médicalisée des comptes, initiée à la Commission des Comptes de la santé il y a une quinzaine d'années, n'avait pu aboutir jusqu'en 1998 cette date faute de systèmes d'information adaptés. L'enrichissement des sources administratives par le recueil de données médicales, auxquels s'ajoutent les panels informatisés de médecins libéraux des organismes privés et des enquêtes ponctuelles axées sur l'activité de certains professionnels de santé, autorisent aujourd'hui une première décomposition de l'ensemble des consommations de soins selon les problèmes de santé en cause.

La réalisation de ces comptes par pathologie répond en priorité à l'objectif de ventiler les dépenses de santé selon les grandes catégories de diagnostics. Elle permettra également, à l'avenir, d'évaluer la part des soins affectée à la prévention (soins aux biens portants) et à la surveillance générale de l'état de santé (8).

4.1. La méthodologie retenue : une approche descendante

La production de ces comptes par pathologie s'appuie sur un certain nombre d'options méthodologiques.

En premier lieu, seules les dépenses relatives à la «consommation de soins et biens médicaux » (CSBM) font l'objet d'une décomposition : ainsi, la ventilation par pathologie ne concerne que les coûts relatifs aux soins. Les coûts indirects liés aux maladies (indemnités journalières...), comme les coûts de recherche et d'enseignement, ne sont pas pris en compte.

Ensuite, la méthodologie retenue pour le calcul est une approche descendante : partant des dépenses connues dans les comptes, elle recherche des clefs de répartition pour ventiler ces dépenses par catégorie diagnostique. Une approche ascendante, consistant à reconstituer les coûts pour chaque pathologie puis à les

sommer, n'aurait présenté aucune garantie d'exhaustivité ni de cohérence avec les dépenses issues des Comptes de la santé.

Par ailleurs, contrairement à l'optique choisie dans la plupart des études d'évaluation du coût d'une maladie, les coûts des complications ne sont pas rattachés ici à la maladie qui les génère.

Ce qui est envisageable dans le cas d'une seule pathologie ne l'est en effet plus dans le cadre d'un exercice exhaustif de comptes par pathologie, où il paraît impossible de chaîner avec rigueur toutes les pathologies et leurs complications.

En effet, dans la plupart des sources mobilisées, seul le motif ou le diagnostic relatif à la consommation de soins observée est indiqué, sans référence à l'affection qui peut éventuellement en être à l'origine. Nous privilégions donc une approche par appareil à une approche étiologique (par cause). Par conséquent, une maladie et ses complications peuvent être, a priori, classées dans des chapitres différents.

Enfin, la Classification internationale des maladies 10e révision (CIM 10) étant majoritairement employée pour coder les diagnostics dans les différentes sources utilisées, son choix comme nomenclature de base des pathologies a paru s'imposer. Dans la plupart des cas, l'affectation à un code fin de la CIM est possible mais certaines sources ne permettent l'affectation des dépenses qu'au niveau du chapitre de la CIM. Par construction, les résultats par chapitre sont donc plus complets que les résultats par pathologie.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote