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Essai d'approche des comptes nationaux de la santé en RDC. Cas du district sanitaire de Boma

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par Serge Dr MAYAKA MA- NITU
Université de Kinshasa - Diplôme d'études spéciales en santé publique option: économie de la santé 2005
  

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4.2. Une construction en trois étapes : du recensement des sources aux comptes synthétiques

La construction des comptes comporte trois étapes principales : le recensement des sources disponibles et utilisables, la définition des clefs de répartition par pathologie, la réalisation du tableau synthétique « comptes par pathologie » .

Dans un premier temps, toutes les sources existantes associant des consommations de soins ou de biens médicaux à des diagnostics ou des motifs de recours ont été inventoriés. Pour chaque poste des comptes (soins hospitaliers aigus, de longue durée, soins de médecins, médicaments...), a ensuite été calculé un taux de « couverture théorique » du poste par chacune des sources utilisées.

La méthodologie mise en oeuvre consiste à définir une clef de répartition des dépenses par pathologie pour chaque poste des comptes (soins hospitaliers aigus, soins de longue durée...) : source par source, le montant total des consommations observées est réparti en fonction des différentes catégories diagnostiques.

Chaque source fournit, à l'issue de ce processus, une clef de répartition par catégorie diagnostique (chapitres CIM ou catégories plus fines) où les motifs qu'il n'est pas possible de rattacher à un diagnostic précis sont classés dans les « Autres motifs » et les soins pour les quels aucun diagnostic n'est saisi dans les « Dépenses non réparties ».

La dernière étape est la sommation des dépenses par pathologie qui permet d'aboutir à un coût total par chapitre de la CIM 10 et, dans certains cas, à un coût total par pathologie.

4.3. Des limites importantes dont l'interprétation doit tenir compte

Un certain nombre de limites sont clairement apparues au cours de la construction de ce prototype de comptes de la santé par pathologie pour l'année 1998. Elles tiennent tout d'abord aux carences des sources de données, ainsi qu'aux problèmes de ventilation qui leur sont liés, notamment concernant les troubles mentaux.

Le deuxième type de limite tient à la procédure de rattachement appliquée à plusieurs reprises à des consommations initialement dépourvues de diagnostic associé (médicaments, analyses biologiques, actes techniques), qui est, par nature, empreinte d'une certaine subjectivité.

Par ailleurs, le codage en CIM ne traduit pas toujours la réalité de certaines prises en charges. Ainsi, et c'est particulièrement vrai en psychiatrie ou pour la prise en charge des personnes âgées, certaines hospitalisations relèvent davantage de problèmes médico-sociaux que de pathologies stricto sensu, situations que ne traduit pas correctement le codage effectué.

Enfin, l'utilisation du seul diagnostic principal pour définir les clefs de répartition en matière hospitalière induit certainement un biais qu'il est difficile d'évaluer. Ainsi, par exemple, un coma lié à un hématome intracrânien sera codé comme coma en diagnostic principal et comme hématome intracrânien en diagnostic secondaire. Une telle hospitalisation sera classée dans le chapitre des symptômes, alors que la pathologie d'origine est neurologique. L'utilisation du seul diagnostic principal sous-estime aussi très probablement le poids de certaines pathologies, en particulier chez les personnes âgées.

consécutives aux complications d'une maladie à ladite maladie étant un réel obstacle à l'utilisation de ces agrégats en termes de santé publique.

La tentation d'interpréter ces résultats en termes de processus de soins ou de « coûts des pathologies » au sens habituel que lui ont donné les études médico - économiques doit donc être repoussée. Il faut aussi insister sur le fait que ces comptes de la santé par pathologie ne font que refléter, avec toutes les limites évoquées plus hautes, la situation actuelle de la répartition des dépenses de santé.

Il s'agit donc d'un « état des lieux » et non d'une éventuelle approche quantitative de besoins de soins ou de financement.

Pour la première fois, pourtant, ces résultats donnent une idée de l'emploi des ressources injectées dans le système de santé pour les différentes pathologies, apportant ainsi aux données par financeur ou par producteur un éclairage nouveau.

Ces comptes devraient déboucher, dans un avenir proche, sur une nouvelle évaluation des dépenses de médecine préventive, prenant en compte de manière plus satisfaisante les actes de prévention effectués en cabinet libéral ou à l'hôpital et non repérés comme tels dans les Comptes de la santé.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote