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Essai d'approche des comptes nationaux de la santé en RDC. Cas du district sanitaire de Boma

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par Serge Dr MAYAKA MA- NITU
Université de Kinshasa - Diplôme d'études spéciales en santé publique option: économie de la santé 2005
  

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3.2. Présentation des dépenses de santé avec leurs implications :

Pour ce qui est des dépenses de santé, diverses observations furent relevées telles que :

+ Les frais liés aux consultations médicales et aux ordonnances médicales, de manière générale sont plus élevés chez les enfants de moins de 5 ans ; alors qu'ils sont plus faibles pour les femmes enceintes (cfr. Tableaux 21 et 22).

Cela peut se concevoir aisément lorsqu'on sait que les enfants < 5ans constituent la catégorie du ménage avec le plus de cas d'épisode -maladie (soit 36,5%)

De plus, pour les femmes enceintes représentent la catégorie présentant le moins de cas d'épisode- maladie (soit 5.5%).

Mais la faiblesse des dépenses pour les frais pour cette catégorie, peut s'expliquer aussi par le fait que les femmes enceintes bénéficient dans les formations médicales publiques ou d'Etat du district d'une attention particulière lors des consultations prénatales (CPN), grâce à l'appui de l'UNFPA qui fournit de nombreux intrants aux formations médicales ; et qui en contre -partie, leur exige la réduction du coût des soins de santé pour ce groupe à risque.

Nonobstant cet avantage, des efforts doivent être fournis pour les femmes enceintes car le rapport SNIS 2004 du DS de Boma indique des taux d'utilisation des services de CPN de 77.6% pour la ZS urbaine et 29% seulement pour la ZS rurale.

Pour revenir sur les enfants<5 ans, des efforts peuvent également être fournis par les décideurs pour faciliter l'accès aux soins pour ce groupe à risque (constituant 19% de la population) très exposé à des problèmes de santé ; dans le sens de la réduction du coût des soins.

Cela pourra permettre aux décideurs politiques du district de demeurer dans la droite ligne des objectifs du millénaire pour le développement relatifs à la santé.

+ Pour rester dans le domaine des femmes enceintes, le rapport annuel 2004 du district sanitaire de Boma signale un taux d'utilisation des services de CPN de 63,5% (11).

A cet effet, notre étude a permis de révéler que ses femmes devaient en moyenne payer 12450FC pour un accouchement soit 28$US.

+ On constate aussi dans ce travail que très peu de ménages peuvent faire face à des problèmes de santé dont le coût est supérieur à leurs revenus mensuels moyens ; malgré les différentes activités de survie relevées ci -haut.

Dans sa publication relative à la santé et la pauvreté (12), l`OCDE souligne également ce fait en affirmant que les ménages a revenu moyen risque de s`appauvrir si un membre de famille souffre d`une maladie grave nécessitant des soins coûteux, ou si l`un des apporteurs de revenu ne peut plus travailler parce qu`il est malade.

Il suggère ainsi des mécanismes de mutualisation et de partage des risques de maladie, selon des dispositifs communautaires adaptés aux pays pauvres.

De GRaeve,Schokkaert, cantillon et al.(13) signale que la Belgique connaît un système plus progressif que la plupart des autres pays dans ce sens que , la part moyenne du revenu dépensée pour les dépenses de soins de santé est égale pour tous les groupes de revenus.

L'idéale serait donc l'atteinte de ce niveau pour résoudre nos problèmes de santé et assurer une équité dans le financement des soins de santé.

+ Ce travail ne relève aucune relation significative entre le niveau d'étude du chef de ménage, sa profession, son statut matrimonial, sa ZS d'origine et la part du revenu mensuel moyen alloué aux soins de santé.

Cela se comprend parfaitement lorsqu'on sait que la crise socio-économique que traverse notre pays n'épargne aucun secteur ni aucune couche de la société.

+ On ne note aucun impact de l'Etat en milieu rural pour l'appui de la population dans le paiement des frais médicaux des ménages ; le système d'ayants droit n'existant plus.

+ On relève aussi que 3% des ménages sont obligés de s'endetter pour payer leurs soins ; et parmi eux la majorité vit en milieu urbain.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand