WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des facteurs determinant la demande du riz au centre et au sud du Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Djalalou- Dine Ademonla Alamou Arinloye
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Ingenieur agro- économiste 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2-2- Cadre théorique d'analyse de la demande

2-2-1- Objectif de l'analyse de la demande

L'objectif de l'analyse du comportement du consommateur individuel est d'expliquer le niveau de demande des produits. Cette analyse rend compte de la structure des prix relatifs auxquels fait face le consommateur, son revenu réel et une série de caractéristiques individuelles telles que l'âge, l'éducation, statut professionnel, le type de ménage concerné et l'environnement géographique (rural ou urbain). Lorsque la demande est directement analysée au niveau régional ou national, non seulement elle est influencée par le niveau moyen des variables dans l'unité d'analyse, mais aussi par leur distribution au sein de population (Sadoulet et de Janvry, 1993). Une analyse de politique économique va typiquement poser la question : « Quelle est l'élasticité-revenu ou l'élasticité-prix du bien X pour les consommateurs d'un sous groupe particulier (classe sociale, couche de revenu) ou pour tous les consommateurs d'une région ou d'un pays ? ».

2-2-2- Facteurs déterminant la demande alimentaire

D'après la FAO (1995b), la demande d'un produit alimentaire est fonction de plusieurs variables: le prix du produit considéré, les prix des produits complémentaires ou de substitution, les revenus, certains paramètres démographiques, les goûts et habitudes. A court ou moyen terme, les principaux déterminants sont les prix et les revenus, et ce sont aussi les variables qui ont le plus de chance d'être immédiatement modifiées par le changement de politique. La modification du prix d'un produit a souvent deux effets, un effet de revenu et un effet de substitution. Ce dernier joue toujours dans le même sens, c'est-à-dire que toute baisse de prix du produit entraîne invariablement un accroissement de la quantité demandée. Mais l'effet revenu n'est pas le même selon que le produit soit de qualité courante ou non. Dans le cas d'un produit de qualité courante, l'accroissement du revenu qu'implique la baisse de son prix provoque une augmentation de la quantité demandée et renforce donc l'effet de substitution. Mais s'il s'agit d'un produit «inférieur», l'effet revenu est négatif et compense donc en partie l'effet de substitution puisqu'il joue en sens inverse. Cependant, dans le cas des produits «inférieurs», l'effet net d'une baisse de prix est toujours un accroissement de la demande et vice versa. Au contraire, quand ce sont les revenus qui changent sans que le prix du produit ne bouge, tout accroissement de revenu se traduit par un accroissement de la demande de produits de qualité courante, alors qu'il entraîne une baisse de la demande de produits «inférieurs».

La demande des différentes denrées alimentaires au niveau des ménages dépend aussi de plusieurs paramètres démographiques, notamment le nombre et l'âge des membres de la famille et l'âge de la personne qui achète la nourriture. L'âge des membres de la famille joue de deux façons. Premièrement, les enfants et les personnes âgées mangent en moyenne moins que les autres. Deuxièmement, la structure de la consommation des enfants n'est pas la même que celle des adultes. L'effet de l'âge de la personne qui achète la nourriture peut tenir au fait que les besoins changent dans une vie, car chaque génération a ses préférences. La taille des ménages peut elle aussi influer sur la demande car il peut y avoir un effet d'échelle à ce niveau.

Les goûts et les habitudes alimentaires peuvent par exemple entraîner des variations saisonnières de la consommation pour des raisons qui ne sont pas liées à la variation saisonnière des prix, mais à des tabous religieux ou sociaux, voire simplement à une méfiance face à une nourriture inhabituelle (FAO, op.cit)

Voyons par exemple ce qui se passe pour le riz. En Afrique occidentale et en Asie, il est remarqué que les variétés locales sont vendues plus chères que les variétés importées. Il est donc possible que les familles dépensent davantage pour acheter du riz quand leur revenu réel augmente, sans pour autant en acheter une plus grande quantité. Inversement, il se peut que la quantité totale achetée augmente sans que les dépenses changent dans cas où les ménages dont le revenu réel baisse remplacent le produit plus onéreux par le produit le moins cher.

La réduction des revenus nominaux et réels entraîne un déplacement de la courbe de la demande, de sorte que pour un prix donné, la quantité de denrées achetées diminue. Dans les pays qui subventionnaient les prix à la consommation dans les villes ou sur tout le territoire, les diverses réformes entraînant une hausse des prix, dont la suppression des subventions ; entraînent également une réduction du volume des achats. Tant la baisse des revenus réels que les variations des rapports de prix (non seulement entre les différentes denrées alimentaires, mais aussi entre ces dernières et les autres biens de consommation), modifient la composition du panier de la ménagère.

D'après la FAO (1995b), l'expérience prouve que dans tous les pays quel que soit le niveau de revenu, l'élasticité-prix et l'élasticité-revenu de la demande alimentaire varient en sens inverse des revenus des ménages, de sorte que la réduction de la consommation frappera plus durement les plus pauvres, tant au niveau quantitatif qu'en valeur nutritionnelle. Cet effet

sera encore plus marqué si les ménages pauvres paient, pour leur nourriture, des prix unitaires plus élevés que les ménages riches; ceci est le cas par exemple s'ils ne disposent pas du montant suffisant pour profiter des réductions sur les achats en quantité ou s'ils n'ont pas de quoi accéder aux moyens de transport pour se rendre dans les centres commerciaux qui cassent les prix. Quand les revenus baissent et que les prix montent, les ménages continuent à s'approvisionner en consacrant une part plus grande de leur revenus à la nourriture et en achetant les denrées les moins chères. Ils s'efforcent aussi d'améliorer leur ravitaillement au moyen de transferts interindividuels (par exemple en se procurant des vivres auprès de parents qui vivent à la campagne).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"