WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des facteurs determinant la demande du riz au centre et au sud du Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Djalalou- Dine Ademonla Alamou Arinloye
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Ingenieur agro- économiste 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4-2-1-3- Evolution du cours du riz sur les marchés mondiaux

Du fait de l'étroitesse du commerce international du riz (moins de 6% de la production mondiale) et du caractère résiduel des échanges (les pays producteurs produisent avant tout pour leur consommation interne), les prix internationaux sont soumis à de fortes fluctuations (Ogoudedji, 2003).

Selon Hirsch (1999), cité par Adegbola et Sodjinou (2003), «le riz est avant tout un marché de surplus, sujet à une forte volatilité. Il est caractérisé de surcroît par l'absence d'un véritable cours mondial de référence remplacé (c'est une spécificité du riz) par les cotations des principaux exportateurs. Par conséquent, il y aura autant de prix que de contrats, chacun d'entre eux étant déterminé par les caractéristiques physiques du riz (rond, moyen, long, extra long), son origine qui revêt une importance croissante (Thaïlande, Surinam, etc.), l'usinage et la transformation subis (cargo, semi-blanchi, blanchi, poli, précuit, étuvé), le taux de brisures (de 0 à 100 % de brisures) et le conditionnement (vrac, sacs, sachets, etc.)».

Ogoudedji (2003) fait de plus remarquer que malgré l'existence d'un contrat à terme sur le riz négocié Chicago au "Chicago Board of Trade"(CBOT), aucun cours n'est utilisé en référence internationale. En effet, à partir des différents critères, on peut obtenir un nombre suffisamment grand (voire illimité) de combinaisons. De ce fait, un cours unique du riz n'a

donc pas une grande signification, surtout si on entend l'utiliser comme référence pour apprécier la «compétitivité» d'un paddy africain (Hirsch, 1999).

Dans beaucoup de pays, les prix disponibles ne concernent que les marchés domestiques et indiquent les niveaux auxquels les négociants acceptent d'acheter aux agriculteurs. Il existe toutefois des indices de prix notamment pour le riz à l'exportation. Par exemple, les cours du riz blanc (5% de brisures FAB Thaïlande) peuvent donner une idée de l'évolution des prix à long terme.

Dans cette logique, une baisse continuelle des cours mondiaux est observable depuis 1996. Elle résulte du double fait de politiques de soutien aux exportations (dumping) des pays développés et de politiques de restrictions aux importations de la part des pays importateurs, qui contribue à maintenir une situation d'excès de l'offre sur la demande. Ainsi, la Thaïlande, premier exportateur mondial, a mis en place une politique d'aide aux producteurs endettés et poursuit son programme de soutien aux exportations. Les Etats-Unis ont également dégagé dans le cadre de leur FAIR5 d'importantes aides budgétaires d'urgence aux producteurs de céréales pour faire face à la chute des prix. De son côté, l'Indonésie, premier importateur mondial, a établi d'importantes restrictions aux importations de riz, ce qui a favorisé une nette relance de la production nationale, avec une progression notoire des surfaces ensemencées; en conséquence, les besoins d'importation de l'Indonésie seraient de nouveau en baisse.

A court terme, le fait que certains pays soient virtuellement exportateurs ou importateurs renforce l'instabilité des cours du riz. En effet, certains gros producteurs étant à la limite de l'autosuffisance, ils peuvent, selon les années être exportateurs, importateurs ou les deux simultanément, avec des changements importants dans les volumes commercialisés. A cet égard, d'autres facteurs joueraient également un rôle notamment les changements de politiques commerciales eu égard au soutien des filières rizicoles dans les principaux pays producteurs; les caractéristiques du marché international souvent considérées comme relativement étroites; la fluctuation des taux de change et les cours du pétrole, principale source de recettes d'exportation pour de nombreux pays importateurs de riz. On note cependant depuis Avril 2003, une remontée des cours mondiaux de riz en raison d'un regain de la demande d'importation. Ainsi en Février 2006, on observe une nouvelle hausse des prix mondiaux car avec l'arrivée progressive de la nouvelle récolte asiatique, les grands pays

5 Federal Agriculture Improvement and Reform (FAIR).

importateurs ont commencé à passer leurs commandes annuelles. En somme, la situation du riz dans le monde révèle qu'environ 90% du volume de riz est produit et consommé par les populations d'Asie du Sud-Est. Paradoxalement, le commerce mondial de riz a augmenté sous l'effet de l'accroissement des importations en Afrique, tandis que les livraisons vers l'Asie sont restées stationnaires.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"