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Analyse des facteurs determinant la demande du riz au centre et au sud du Bénin

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par Djalalou- Dine Ademonla Alamou Arinloye
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Ingenieur agro- économiste 2006
  

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4-2-2- Le riz dans l'espace UEMOA

L'UEMOA a produit en 2003, environ 2 millions de tonnes de paddy (soit environ 0,3% de la production mondiale), pour une consommation estimée à 3 millions de tonnes. Depuis plusieurs années, on observe l'existence de dynamiques de production diverses : la production est en croissance au Mali, en Côte d'Ivoire, au Bénin, alors qu'on observe une relative stagnation au Sénégal, au Niger et au Burkina Faso. Le tableau n°4 4 montre que les premiers pays de l'UEMOA sont la Côte d'Ivoire (42,7%) et le Mali (34,1%), qui assurent plus de 76% de la production (Abiassi, 2006).

D'après le même auteur, la Côte d'Ivoire produit 90% de son riz en système pluvial sans avoir besoin de réaliser de grands aménagements hydro agricoles spécifiques. Le Mali est doté d'importantes potentialités rizicoles, les superficies irrigables s'évaluant à près de 2 200 000 ha dont 20% seulement sont actuellement valorisées. Le potentiel de la riziculture malienne est étroitement lié à l'évolution des systèmes de production en zone Office du Niger qui représente la quasi totalité de la production domestique, et près de 75% de la production locale marchande. Au Sénégal, le potentiel d'irrigation se situe autour de 400 000 ha environ : 240 000 ha pour les superficies en maîtrise totale ou partielle, 100 000 ha pour les cultures de décrue et 60 000 ha pour les superficies en bas-fonds et mangroves.

Tableau n°4-4: Superficies cultivées et production de riz paddy en 2003 dans l'UEMOA

Pays

Superficie cultivée

Production

 

Pourcentage

Tonne

Pourcentage

Bénin

30 000

3,15

66 000

2,51

Burkina Faso

51 000

4,64

97 103

4,27

côte d'Ivoire

510 000

39,07

818 000

42,71

Guinée Bissau

65 000

4,63

97 000

5,44

Mali

400 000

33,11

693 203

33,50

Niger

27 800

3,65

76 500

2,33

Sénégal

75 215

8,49

177 756

6,30

Togo

35 000

3,25

68 100

2,93

Total

1 194 015

100

2 093 662

100

 

Source : Abiassi, 2006 et nos calculs

4-2-3- Le riz au Bénin

4-2-3-1- La production locale de riz

Le Bénin occupe une position relativement marginale dans la production de riz en Afrique de l'Ouest. En effet, la production de riz au Bénin ne représentait que 3,15 % de la production totale de riz en Afrique de l'Ouest (voir Tableau 2-3).

Les superficies rizicultivées sont passées de 14 233 ha en 1997 à 28 787 en 2002 avant de chuter à 23 440 ha en 2003 (Abiassi, 2006). Elles sont actuellement de 29 759 ha (ONASA, 2006). Dans le même temps, la production de riz est passée de 26 891 tonnes en 1997 à 64668 tonnes en 2005 (Voir Annexe n°4).

En dépit des performances observées aussi bien au niveau des superficies que des rendements, la production locale est loin de couvrir les besoins de la population en consommation du riz estimés entre 15 et 20 kg par an et par habitant. Pour une population d'environ 2 millions d'habitants en 1960, la demande est estimée à plus de 30 000 tonnes de riz et en 2003, pour une population de 6,7 millions d'habitants, la demande est estimée à 80 000 tonnes. Ainsi, de 24 500 tonnes de déficit dans les années 1960, le déficit est passé à plus de 50 000 tonnes en 2003. Ce déficit chronique du solde vivrier national en riz ouvre la porte aux importations.

Figure n°2 : Evolution de la superficie emblavée et de la production du riz au Bénin de 1995 à

2006

40000

20000

80000

70000

60000

50000

30000

10000

0

Année

production (t) Superficie (Ha)

Source : DPP/MAEP, 2005 cité par Abiassi, 2006 et ONASA, 2006

L'analyse de la figure n°2 montre que les superficies et la production évoluent de façon parallèle de 1995 jusqu'à nos jours. Cette évolution est croissante tout au long de la

période à l'exception de l'année 2005 où la production et la superficie emblavée ont connu une chute passant respectivement de 70 0000 tonnes et 33 000 hectares en 2004 à 64 668 tonnes et 24721 hectares en 2005. Cette diminution de production est loin d'être due uniquement aux problèmes climatiques. Elle serait le résultat d'un désintéressement des riziculteurs face aux importations massives de riz de bonne qualité dans le pays. Cependant, les actions incitatives des institutions d'appui à la recherche agricole (nationales et para- étatiques) justifieraient la dernière augmentation observée dans la production du riz au Bénin.

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