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Mesure de l'efficacité technique des banques commerciales de la CEMAC (Communauté Economique et monitaire de l'Afrique Centrale )

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par Leonnel KWAYEP DIMOU
Institut sous- régional de statistique et d'économie appliquée Cameroun - Ingénieur d'application de la statistique 2007
  

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AVANT-PROPOS

L'ISSEA est un établissement public inter-étatique créé dans le cadre des organismes spécialisés de la CEMAC, ayant pour mission la formation et le perfectionnement des cadres Statisticiens et Economistes de la sous région. Il comprend trois cycles : le cycle des Techniciens Supérieurs de la Statistique (TSS), le cycle des Ingénieurs d'Application de la Statistique (IAS) et le cycle des Ingénieurs Statisticiens Economistes (ISE).

Les étudiants de 4ème année du cycle des Ingénieurs d'Application de la Statistique sont astreints à rédiger et à soutenir publiquement un mémoire de fin de scolarité. Ce mémoire qui marque le début d'une initiation à la recherche, est l'occasion idoine pour eux de valoriser les enseignements reçus durant leur formation.

C'est dans ce cadre qu'intervient le présent document qui est le fruit de nos recherches sur le thème « Mesure de l'efficacité technique des banques commerciales de la CEMAC ». Le choix de ce thème se justifie par la place prépondérante qu'occupe les banques commerciales dans les économies de la sous région où les marchés financiers existants sont encore dans un état embryonnaire. En effet, en l'absence de marché financier, le financement de l'activité économique provient essentiellement des crédits bancaires. C'est conscient de cette réalité que nous avons voulu à travers ce travail, apporter notre modeste contribution à l'évaluation des performances techniques du secteur bancaire sous régional. Pour parvenir à nos fins, nous avons eu recours à l'une des méthodes les plus utilisées pour évaluer les performances des unités de production notamment la méthode DEA (Data envelopment analysis). Nous nous sommes donc attelés tout au long de ce travail à mesurer empiriquement le niveau d'efficacité technique des banques commerciales de la CEMAC et à détecter les déterminants de cette efficacité.

L'oeuvre humaine étant entachée d'imperfections, nous n'avons pas la prétention d'avoir cerné tous les contours de ce sujet. Nous restons donc ouvert à toutes critiques et suggestions visant l'amélioration de la qualité de ce travail.

RÉSUMÉ

En Afrique Centrale, comme dans la plupart des pays en voie de développement, les banques occupent une place de choix dans le financement de l'activité économique à travers le processus d'intermédiation financière. Leur rôle consiste donc à collecter des ressources auprès des agents à capacité de financement, pour les mettre à la disposition des agents à besoin de financement à travers des crédits. Par ce processus de transformation de leurs ressources, les banques concourent au financement des investissements qui génèrent la croissance économique. Depuis déjà une décennie, on assiste dans la sous région à une situation où les banques regorgent suffisamment de ressources et n'octroient que très peu de crédits. Ce qui nous fait penser que les banques de la CEMAC semblent ne pas gérer optimalement les ressources mises à leur disposition.

L'objet de cette étude est d'évaluer empiriquement sur la période allant de 2001 à 2004, les niveaux d'efficacité technique de 24 banques commerciales dans la sous région, et de détecter les principaux déterminants de ces niveaux. La méthode DEA est utilisée pour estimer des scores mensuels d'efficacité technique de chacune des banques de l'échantillon sur toute la période. Les scores ainsi obtenus sont régressés sur certains ratios de la gestion bancaire, afin de détecter les variables sur lesquelles on pourrait agir, pour améliorer l'efficacité des banques dans la transformation de leurs ressources en crédits.

Les banques commerciales sur toute la période de l'étude, n'ont produit en moyenne que 36,9 % de la quantité de crédits qu'elles auraient pu produire à partir de leurs ressources, si elles opéraient toutes à rendements d'échelle constants. Sous hypothèse de rendements variables, elles n'ont produit que 69,3 % de la quantité de crédits qu'elles étaient susceptibles de produire à partir de leurs ressources. Ces résultats confirment le fait que les banques produisent des quantités de crédits inférieures à ce qui est techniquement possible à partir des ressources dont elles disposent. Leurs sous-productions sont beaucoup plus liées à un problème d'échelle sous optimale qu'à un problème de mauvaises pratiques de gestion. On constate également que les pratiques de gestion des banques n'ont pas beaucoup varié durant la période de l'étude. Ce travail révèle aussi que plus les banques accumulent des créances douteuses dans leur portefeuille de crédits, plus elles sont techniquement inefficaces. La crainte de ne pas pouvoir récupérer leurs créances est le principal facteur qui justifie le comportement frileux des banques. Un autre résultat de cette étude est que plus les fonds propres d'une banque deviennent importants, plus elle est efficace dans la transformation de ses ressources en crédits. Par contre,

une trésorerie pléthorique pour une banque pourrait s'interpréter comme la manifestation d'une inefficacité dans la transformation de ses ressources.

Pour améliorer l'efficacité technique des banques, plusieurs axes d'actions sont envisageables, notamment l'amélioration du cadre juridique dans lequel évolue l'activité bancaire, la mise en place par les banques d'outils appropriés pour l'évaluation du risque, le

renforcement des fonds propres dans l'actif total des banques et la création de structures d'appuipour l'élaboration de projets d'investissements bancables.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe