WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Intercommunalité et gestion participative de l'approvisionnement en eau potable dans le département du Mbam- et- Inoubou (région du centre Cameroun )

( Télécharger le fichier original )
par Louis Merlin TSAMO
Université deYaoundé I Cameroun - Diplôme d'études approfondies en géographie 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I-2 Répartition des ouvrages par municipalité

Sur l'ensemble du département, on note une inégale répartition des ouvrages. Par ailleurs, le fonctionnement des ces ouvrages est variable.

Au cours de nos investigations, nous avons dénombré 3159 points de ravitaillement en eau dans le département du Mbam-et-Inoubou. (cf. tableau 4)

Tableau 4 : Répartition des ouvrages d'AEP par commune

Municipalité

Nombre d'ouvrages

Pourcentage

Bokito

95

30.15

Bafia rurale

62

19.68

Ndikinimeki

47

14.92

Deuk

33

10.47

Ombessa

31

9.84

Bafia urbain

21

6.66

Nitoukou

18

5.71

Makénéné

8

2.53

Total

315

100

 

De l'analyse du tableau 4, il ressort que la commune de Bokito est la mieux équipée avec 95 ouvrages. Celle de Ndikinimeki en compte 47 ouvrages dont 24 sources soit 53 % de la totalité des ses ouvrages d'AEP. Les deux communes les plus mal loties sont celles de Nitoukou avec 18 ouvrages et Makénéné avec 8 ouvrages.

9 Le recensement ne concerne que les points d'eau à usage collectif ; les points d'eau à usage privé ne sont pas pris en compte dans le cadre de cette étude.

40

80

70

60

50

30

20

10

0

Communes

Mini réseaux Forages

PA SA SSA

Source : Investigation de terrain

Fig 11 : Répartition des ouvrages par commune

Cette répartition fait ressortir des disparités au niveau des municipalités. Ces disparités peuvent s'expliquer par plusieurs facteurs qui sont entre autres le milieu physique, la démographie ou encore le jeu des élites.

Si l'on considère la surface et le poids démographique de chaque commune, les disparités sont plus significatives. En effet, sur le plan spatial, le ratio d'un point d'eau pour une zone d'influence de 500 m à la ronde (tel que le veut la politique gouvernementale) ne sera pas respecté d'une part, et d'autre part, dans toutes les communes, les populations éprouvent des difficultés pour avoir accès à l'eau potable. D'une manière globale, les ouvrages existants ne suffisent pas pour satisfaire la demande en eau.

I-3 Fonctionnement

Dans le département du Mbam-et-Inoubou on rencontre :

- 161 forages qui sont équipés de pompes à motricité humaine soit 49.4 % des ouvrages. Ces forages sont inégalement repartis par commune. La commune de Bokito à elle seule totalise 69 forages ;

- 108 puits sont aménagés, soit 33.1 %. de la totalité des ouvrages ;

- 27 adductions en eau potable (SCANWATER et SNEC) existent soit 8.3 % ;

- 28 sources sont aménagées soit 8.6 %. 23 d'entre elles se trouvent dans la commune de Ndikinimeki ;

- 2 sources sont sommairement aménagées dans la commune de Ndikinimeki soit 0.6 % des ouvrages.

Au total, on dénombre 205 ouvrages fonctionnels soit près de 65 % des ouvrages existants dans le département. Ces ouvrages sont répartis comme suit :

Nombre

250

200

150

100

50

0

AEP F PA SA SSA TOTAL

Type d'ouvrage

FONCTIONNEL PANNE

Source : Investigation de terrain

Fig 12: Fonctionnalité des ouvrages10

Des 16 mini-réseaux d'AEP de la zone d'étude, actuellement, seuls 5 réseaux fonctionnent normalement soit 31,25 %. 10 sont en panne soit 62,5 % et 1 a subi une adaptation mais ne fournit pas d'eau.

De l'ensemble des forages, 122 fonctionnent normalement soit 75,77 %. 30 ouvrages sont en panne soit 18,63 % et 9 sont inachevés ou détruits.

Nous avons dénombré 108 puits aménagés. De nos jours, seuls 55 de ces ouvrages sont fonctionnels soit 50,92 %, 43,51 % sont en panne. 6 de ces ouvrages ont soit totalement tari, ou sont transformés en puits traditionnels. La pompe et la dalle de couverture ont été démontées et les populations se servent de seaux munis de cordes pour puiser l'eau.

10 Il est important de préciser que les ouvrages ayant connu une quelconque adaptation et ceux qui ne sont pas achevés ne sont pas pris en considération dans l'élaboration de ce graphique.

75 % des sources aménagées sont fonctionnelles et le reste est embourbé ou carrément détruit.

Tableau 5 : Fonctionnalité des ouvrages par commune

Municipalité

Nombre d'ouvrages

 

Fonctionnels

Pourcentage

Non Fonctionnels

Pourcentage

Bokito

59

62.10

36

37.89

Bafia rurale

33

53.22

29

46.77

Ndikinimeki

32

68.08

15

31.91

Deuk

23

69.69

10

30.30

Bafia urbain

17

80.95

4

19.04

Ombessa

23

74.19

8

25.80

Nitoukou

14

77.77

4

22.22

Makénéné

4

50

4

50

 

Le taux moyen d'ouvrages non fonctionnels est de 31 %. Ce taux n'est pas le même dans toutes les municipalités.

 

80

60

40

20

0

d'ouvraG

I\) 4=, a c D 0 0 0 C

 
 

FONCTIONNEL EN PANNE

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Com m une s

Nombre

c

Bafia Rural

Bafia 0 Bokito 0

3 Deuk 3

c Makenene =

m

(n Ndikinimeki N itoukou Ombessa

 
 

Source : Investigation de terrain

Fig : 13: Etat des ouvrages par communes

Le taux d'ouvrage en panne par municipalité englobe tous les types d'ouvrages. De manière spécifique, les pannes se répartissent différemment en fonction de la nature des ouvrages.

NOM BRE

16

14

12

10

4

2

8

6

0

AEP F

PA
SA

COMMUNES

Source : Investigation de terrain

Fig 14 : répartition des ouvrages non fonctionnels par commune

La variation des taux d'ouvrages en panne par municipalité peut en partie s'expliquer par leur mode de gestion et la qualité des prestations des maîtres-d'oeuvre.

D'une manière générale, on constate que le forage est l'ouvrage le plus adapté à la région car plus de 75 % sont fonctionnels. Ce qui est le reflet de la résistance des pompes Volanta dont 63,35 % des forages du département en sont équipés.

Les mini-réseaux d'AEP de type SCANWATER sont les ouvrages les moins indiqués pour la région. Bien qu'ils aient la capacité de desservir un grand nombre de populations et qu'ils offrent l'avantage de la disponibilité de la ressource, ils présentent l'inconvénient d'être difficiles a entretenir. En effet, il existe une inadéquation entre la technologie mise en oeuvre et les capacités financières des populations bénéficiaires. Le dépannage de ce type d'ouvrage nécessite en général des sommes considérables que les populations ne disposent pas toujours où sont incapables de mobiliser à plusieurs reprises.

On peut également remarquer que Bokito, Ombessa et Bafia sont des localités favorables aux forages (80 % des forages fonctionnels soit 97 sur 122 se trouvent dans ces communes), tandis que Deuk et Makénéné, quant à elles, sont favorables aux puits aménagés. Ce type d'ouvrage n'est pas véritablement adapté à la région de Ndikinimeki qui se caractérise plutôt par la prédominance des sources aménagées. Sur le territoire de Nitoukou, peuvent coexister différents types d'ouvrages suivant la zone dans laquelle on se trouve.

En se basant sur ces statistiques, sur la démographie de la région et sur les objectifs d'approvisionnement en eau potable fixés par le gouvernement, on se rend compte que le taux de couverture est largement en dessous des normes prescrites.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway