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Intercommunalité et gestion participative de l'approvisionnement en eau potable dans le département du Mbam- et- Inoubou (région du centre Cameroun )

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par Louis Merlin TSAMO
Université deYaoundé I Cameroun - Diplôme d'études approfondies en géographie 2008
  

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II PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE

L'eau est une ressource indispensable au maintien de la vie. Au-delà de sa fonction biologique, l'eau potable est un élément majeur qui participe à la sauvegarde de la dignité humaine.

La problématique de l'eau occupe une place importante dans les grands débats qui concernent l'avenir de l'humanité (sommet de Rio, sommet de Johannesburg, forum mondial de l'eau au Japon...). Patrimoine de l'humanité, bien commun des peuples, source de vie, l'«or bleu» est plus que jamais en péril. Expression des rapports sociaux injustes qui

prévalent entre les nations et à l'intérieur de chacune d'elles, la gestion de l'eau est l'objet de plusieurs conflits.

L'eau est indispensable à la vie. Mais, des millions de personnes, partout dans le monde, manquent d'eau. En effet, toutes les dix minutes, 1505 personnes meurent dans le monde parce qu'elles n'ont pas accès à de l'eau potable. Les maladies liées à l'eau telles que le choléra, la typhoïde, les diarrhées, sont de plus en plus récurrentes surtout dans les pays en développement..

Il y a d'autre part de grandes inégalités géographiques. Aux Etats-Unis par exemple, un habitant consomme 600 litres d'eau par jour6. C'est 30 fois ce qu'il faudrait à un enfant africain pour survivre. En Afrique, il faut marcher en moyenne 6 km par jour pour aller chercher de l'eau. La situation est d'autant plus inquiétante que l'eau douce disponible par habitant va être divisée par trois en 50 ans. La pénurie d'eau menace tous les continents. On commence en Europe à prendre conscience des problèmes de sécheresse. Mais, la situation la plus explosive se rencontre en Asie où 2/3 de la population mondiale, soit 300 millions de Chinois, boivent tous les jours de l'eau polluée par des produits chimiques.

En Afrique sahélienne, moins de 50% des populations ont accès au système d'adduction d'eau potable. A peine 36 % bénéficient d'installations d'assainissement. Pourtant, en 20 ans, près de 100 000 points d'eau ont été aménagés. Cette année, le nombre d'Africains non approvisionnés en eau potable atteindra 447 millions, et moins d'un tiers de la population aura accès à des moyens d'assainissement adéquats. 93 % de la population en Erythrée, 65 % en Sierra Léone et au Mali, 50 % au Sénégal n'ont pas accès à l'eau potable. Un Africain n'utilise, en moyenne, que 20 litres d'eau par jour contre 600 litres pour un Américain

Dans notre pays, l'eau est à la fois abondante et rare. Il faut donc identifier les ressources en eau, les évaluer, les mobiliser, les traiter et les rendre accessibles à tous. Les dispositions actuelles montrent leur insuffisance notamment dans les régions rurales ou dans les petits centres urbains.

En effet, l'accès à l'eau potable est extrêmement difficile dans les régions rurales ou dans les petits centres urbains. Sur 320 villes et autres localités du Cameroun, seulement 1067 d'entres elles sont alimentées en eau potable par le réseau de la SNEC. En 1997, la SNEC a produit 56 millions m3 d'eau potable dont 70% ont été servis dans les deux plus

5 Source Nations Unis, New - York, mars 2003

6 Source Nations Unis, New - York, mars 2003

7 DJEUDA, H.B et al Yaoundé PUY 2001

grandes villes de Yaoundé et Douala. En zone rurale, le réseau SNEC est généralement inexistant.

Dans les petits centres urbains et les zones rurales, le concessionnaire des réseaux estime que ses investissements ne sont pas rentables. C'est le cas du département du Mbamet-Inoubou où seules cinq villes sont approvisionnées par le réseau SNEC. Le taux de desserte y est de 5 % en milieu urbain et de 30 % en milieu rural.

De nos jours, le contexte juridique marqué par la décentralisation permet des avancées. En effet, désormais, les collectivités locales ont le droit de pourvoir leurs populations en eau potable. Toutefois, il est déplorable que celles-ci n'aient pas été préparées à recevoir de telles responsabilités. Leurs budgets, très limités, ne leur permettent pas d'assumer la charge de l'approvisionnement en eau potable qui nécessite des investissements financiers colossaux et des moyens techniques considérables.

Pour pallier la situation, les communes du Mbam-et-Inoubou ont exploré la voie de l'intercommunalité. Cette voie, pensent-elles, leur permettra de faire face à la situation et surtout d'être plus crédibles dans la recherche des diverses opportunités que procure la coopération décentralisée.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery