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Le rapport de cause dans la production écrite des apprenants de 4ème A. M. Contraintes de mobilisation

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par Redhouane Kerrouzi
Université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaghanem -  Mémoire de magistère  2012
  

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Introduction :

L?objectif primordial de tout enseignement - apprentissage d?une langue étrangère est d?installer chez l?apprenant des compétences qui lui permettent de communiquer aussi bien à l?oral qu?à l?écrit, plutôt que d?acquérir des savoirs savants. Ainsi, il sera en mesure de produire des énoncés intelligibles et cohérents dans diverses situations, se donnant la possibilité, par conséquent, de transmettre et comprendre un message entre lui et son interlocuteur.

Cela implique aussi la transformation de son savoir à l?état brut en comportements observables. L?apprenant sera en mesure donc d?exploiter ses acquis antérieurs en classe afin de surmonter un obstacle auquel il sera confronté.

L?acquisition des connaissances ne sera pas alors une fin en soi mais au contraire un moyen permettant la réalisation de l?objectif terminal de la séquence d?apprentissage. Cela signifie donc le réinvestissement de ces connaissances.

La plus grande difficulté, pour l?apprenant, se situe dans le fait qu?il rencontre des difficultés à mettre la langue au service du discours car il s?est habitué souvent à la restitution mécanique d?un appris plutôt qu?à son emploi.

Le réinvestissement de ses acquis, au moment propice, surtout quand il doit produire des énoncés intelligibles et cohérents n?est souvent pas assuré, alors que c?est cette action qui constitue l?enjeu majeur de l?enseignement.

Cependant, si ce réinvestissement n?est souvent pas réussi, cela trouverait en partie son origine dans la manière même dont ces acquis ont été assimilés. Nous serions donc amenés à analyser toute la situation d?enseignement/-apprentissage avec ses principales composantes, entres autres, la notion enseignée et la méthode mise en oeuvre.

La grammaire constitue, en effet, un exemple significatif de cette situation où les
connaissances que les élèves ont de la langue apprise sont rarement mises au service de

l?expression écrite. Le constat est que ces élèves sont incapables de se servir des règles de grammaire qu?ils sont pourtant en mesure de restituer par coeur.

Ainsi, la maîtrise de la langue reste indispensable dans le sens où la méconnaissance des règles de fonctionnement d?une langue empêche certainement son bon usage.

Or, il faut mettre en évidence qu?une simple connaissance de la langue ne traduit pas forcément une maîtrise linguistique.

L?apprenant qui ne fait que mémoriser des règles, qu?il est incapable d?expliquer et plus précisément d?appliquer, n?aura aucune chance de réaliser des messages intelligibles. En effet, nous avons besoin pour cela, en plus de l?application de règles de grammaire, de la maîtrise d?autres facteurs, relatifs à l?organisation de tous les discours. En effet, la réalité des classes, nous révèle que la production écrite, censée être le point de convergence de tous les apprentissages, offre à l?enseignant l?occasion d?évaluer le degré de réalisation des objectifs fixés au départ et du coup, l?impact de son enseignement sur l?apprenant.

Aussi, ayant choisi de travailler sur des collégiens de quatrième année moyenne dont le programme est essentiellement centré sur l?argumentation1, avons-nous pris, à titre illustratif, un point de langue bien précis dont les apprenants auront fortement besoin lorsqu?il leur sera demandé, à la fin de la séquence ou du projet didactique, de réaliser un texte argumentatif ou à visée argumentative répondant aux caractéristiques étudiées : il s?agit du rapport de cause. L?expérience a montré qu?il est moins difficile pour l?apprenant de relier deux phrases simples en utilisant la conjonction de subordination parce que ou encore la conjonction de coordination car que d?employer le méme procédé lors de la rédaction d?un texte argumentatif par lui-même.

Cela se manifeste souvent soit par le non recours à ce moyen transformationnel, soit par son emploi erroné. Ce qui nous permet de parler d?absence de transfert dans la mesure où la notion étudiée n?est, dans les deux cas, pas mise au service de la production écrite.

1 Le programme officiel de quatrième année moyenne met en exergue le verbe « argumenter », figurant dans les trois projets didactiques : Projet 01 Argumenter en décrivant, projet 02 Argumenter en racontant, projet 03 Argumenter en expliquant.

Ces mémes apprenants réussissent à effectuer les opérations nécessaires lorsqu?il ne s?agit que de phrases isolées, répondant ainsi à des consignes clairement formulées. Le travail mécanique s?avère être plus aisé car il relève d?un simple réflexe conditionné ; contrairement au réinvestissement proprement dit qui, lui, nécessite plutôt d?effectuer des opérations cognitives hiérarchisées.

Ainsi, cette situation devrait-elle nous amener à nous poser des questions sur le type de
grammaire qui est enseigné dans le collège algérien, en nous référant aussi bien aux

documents officiels (programmes, manuels, documents d?accompagnement du professeur. .etc.),qu?aux pratiques pédagogiques des enseignants qu?il sera indispensable d?observer puis d?analyser .Car, s?il est vrai que la mobilisation des connaissances reste un problème qui ne concerne pas exclusivement la grammaire mais qui touche à toutes les autres disciplines enseignées , il n?en demeure pas moins , qu?en classe de langue , l?apprenant ne saurait progresser sans une reconstruction permanente de la langue apprise , et sans une réflexion objective sur celle-ci.

En effet, dans une approche méthodologique qui privilégie l?appropriation de la langue à des fins communicatives, la grammaire ne devrait nullement être conçue comme une activité isolée se suffisant à elle-méme, mais plutôt comme une phase dans le processus d?acquisition de la langue qui aboutit à une utilisation adéquate et une reconstruction personnelle voire autonome c?est ce qui appelé aujourd?hui l?approche par compétences.

Qu?en est-il alors de l?enseignement/apprentissage de la grammaire dans les collèges algériens ?

A travers cette étude et comme nous l?avons déjà mentionné, les éléments sur lesquels nous comptons fonder notre analyse sont de deux types. Il s?agira dans un premier temps de documents dans lesquels sont définis et les objectifs assignés à cette activité et les contenus à enseigner. Cela nous permettra d?identifier clairement l?approche linguistique adoptée et les implications didactiques sous jacentes. Les pratiques des enseignants constituent le second

type, en ce sens que ce qui se fait sur le terrain ne correspond pas toujours aux finalités et autres intentions déclarées.

C?est sur la base de cette analyse et en fonction des résultats auxquels nous aurons abouti, qu?il nous sera possible de déceler les moments de rupture et les incohérences méthodologiques qui empéchent le réinvestissement par l?apprenant de la notion étudiée, en l?occurrence, le rapport de cause.

Le présent travail s?articule autour de la problématique suivante :

1- Les apprenants de quatrième année moyenne réussissent-ils à utiliser correctement le rapport de cause dans leurs productions écrites quand il s?agit de rédiger un texte argumentatif ?

2- Dans le cas contraire, pourquoi les collégiens de quatrième année moyenne n?arrivent-ils pas à réinvestir le rapport de cause dans leurs expressions écrites lors de la rédaction d?un texte argumentatif ?

Cela nous pousse à poser d?autres interrogations liées à la problématique déjà énoncée, entres autres :

-Dans quelle situation la notion en question (la cause) est-elle enseignée ?

-Dans quelle séquence du projet didactique s?inscrit-elle ?

-Comment est-elle enseignée ? (La méthode mise en oeuvre par l?enseignant)

-Quels sont les objectifs spécifiques fixés pour enseigner cette notion ?

-Quels sont les supports choisis par l?enseignant ? Quelles relations entretiennent-ils avec l?objectif terminal de communication ?

-Comment les règles régissant la notion de cause sont-elles déduites ?

-L?apprenant est-il impliqué dans cet acte d?apprentissage ?

-Quels sont les tests évaluatifs qui lui sont soumis à la fin de la séance (la fin de la leçon) ?

Ce sont, pour l?essentiel, les nombreuses questions auxquelles nous essayerons de trouver des réponses à travers cette étude qui se veut être à la fois didactique et linguistique, dans la

mesure où elle traitera des possibilités méthodologiques qui favorisent un réinvestissement réussi d?un point de langue précis.

Pour répondre à cette problématique, nous avons formulé deux hypothèses qui sont comme suit :

1/-Le point de langue (le rapport de cause) n?est pas complètement assimilé par l?élève pour qu?il soit correctement réinvesti.

2/-Le type de grammaire mis en oeuvre ne favorise pas le réinvestissement de cette notion.

Aussi, notre travail se subdivisera en trois parties complémentaires :

1/-Une partie théorique dans laquelle nous aborderons les définitions des concepts relatifs au domaine de transfert et de la mobilisation des connaissances.

Nous y exposerons également les différentes approches linguistiques et leur rôle dans l?émergence des courants en didactique de la grammaire.

2/-Une partie méthodologique réservée à l?exposé de la démarche à suivre quant au choix du corpus, et des outils d?analyse à y appliquer.

3/- Une partie pratique ou d?analyse proprement dite. C?est à l?issue de celle-ci que seront vérifiées les hypothèses préalablement formulées, et que nous pourrions envisager de nouvelles pistes méthodologiques afin de combler les éventuelles insuffisances décelées tout au long du processus d?apprentissage que nous aurons examiné durant cette esquisse de recherche.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote