WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Marché des capitaux et le financement des économies: le cas de l'UEMOA

( Télécharger le fichier original )
par Degol MENDES
Pôle régional de formation en gestion de la dette en Afrique du Centre et de l'Ouest - Expert en gestion de dette publique 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4,00%

9,00%

8,00%

7,00%

6,00%

5,00%

3,00%

2,00%

0,00%

1,00%

Taux d'intérêt de l'obligation de Trésor à 3 ans TMMM Taux de pension

4.3.2. Structure des échéances

En principe, les échéances de la dette doivent être callées sur celles des dépenses que les ressources y résultantes sont appelées à financer. Ainsi, si les ressources mobilisées contre l'émission des obligations du Trésor sont tenues de financer les dépenses de l'investissement, leurs échéance doit être aussi longue que possible pour permettre que les projets financés produisent des bénéfices pour leur remboursement. En outre, du point de vue d'équité interrelationnelle, une ressource qui sert à financer des biens qui seront consommés par la génération future peut avoir une maturité aussi longue et son remboursement étalé sur le temps.

L'analyse des émissions réalisées depuis 1999 dans la zone UEMOA révèle que 44,7% des obligations de Trésor ont l'échéance de 3 ans contre 26,6% à 10 ans, 23,4% à 5 ans et 2,7% pour 4 et 7 ans chacune (voir le tableau 8 ci-après). Il conviendrait de signaler que l'échéance de 10 a été introduite tout récemment en janvier 2007 représentant un signe de confiance dans la stabilité macroéconomique et politique de la zone et les perspectives du

45

développement du marché financier. En effet, l'allongement de la structure des échéances présente les avantages liés, notamment à la réduction des risques du marché et de refinancement.

Le tableau ci-après qui retrace la distribution des émissions par pays montre également que la Côte d'Ivoire est le pays qui a plus levé les ressources au niveau du marché financier régional (50,3%) suivi du Sénégal (19,9%), du Bénin (16,7%), du Burkina Faso (7,1%) et du Togo (6,0%).

Tableau 8- Distribution des émissions par échéance

 

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Total

Benin

 

5.005,0

 
 

16.000,0

9.000,0

 
 

96.060,0

30.000,0

156.065,0

Burkina Faso

 
 
 
 

25.000,0

 
 
 

41.300,0

 

66.300,0

Côte d'Ivoire

30.200,0

 
 

63.978,3

40.403,3

 

86.133,0

84.200,0

51.700,0

105.013,0

461.627,6

Guiné-Bissau

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0,0

Mali

 
 
 
 
 
 
 
 
 

52.420,0

52.420,0

Niger

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0,0

Sénégal

 
 
 
 
 
 

45.000,0

 

115.875,0

25.000,0

185.875,0

Togo

 
 
 
 
 
 

36.300,0

 

20.000,0

 

56.300,0

Total

30.200,0

5.005,0

0,0

63.978,3

81.403,3

9.000,0

167.433,0

84.200,0

324.935,0

212.433,0

978.587,6

 

Source : BCEAO

De même, la Côte d'Ivoire est le pays le plus exposé au risque du marché au regard de la concentration de ses émissions à une échéance courte (90,5% des obligations ont la maturité de 3 ans).

Compte tenu des différentes maturités des obligations du Trésor, le montant global en cours à fin 2008 s'est établie a 561, 4 milliards de F CFA, dont 30,3% pour le Sénégal, 24,5% du Bénin et 20,1% pour la Côte d'Ivoire comme le montre le graphique ci-dessous.

Graphique IX. Distribution de l'encours d'obligations du Trésor en 2008 par pays

40,0%

50,0%

30,0%

20,0%

10,0%

0,0%

Benin Burkina Côte

Faso d'Ivoire

4,5%

15,9%

7,4%6,8%

En cours à fin 2008 Montant global

20,1%

47,2%

Guiné-Bissau

0,0%0,0%

9,3%

Mali Niger Sénégal Togo

5,4%

0,0%0,0%

30,3%

19,0%

8,4%

5,8%

Source : BCEAO

Analysant le marché des obligations du Trésor de l'UEMOA CREPMF (2008) a conclu que la coordination des interventions des Etats sur le marché est insuffisante ce que contribuer au renchérissement du coût de la mobilisation des ressources et à l'éviction sur le secteur privé. En outre, l'examen des raisons d'emprunts évoqué par les Etats, au moment de lancement des appels d'offres, fait ressortir que les ressources financières mobilisées auprès du marché financier régional sert à financer les besoins de fonctionnement et de trésorerie des Etats et très peu les projets d'investissement33. Selon CREPMF (2008), le coût d'emprunt du secteur privé est généralement inférieur à celui des Etats. Ainsi, «le taux moyen pondéré servi par les Etats entre 1998 et 2008 est de 6,56 % contre 6,40 % pour le secteur privé ».

Ce constat pose le problème de crédibilité des Etats de l'Union. En principe, les taux d'intérêt des titres souverains devraient être plus faibles que ceux des titres privés. En effet, les rendements issus des titres publics sont défiscalisés dans le pays d'émission alors que ceux des titres privés sont taxés. Une autre raison qui pourrait expliquer le fait que les taux d'intérêt des titres publics soient plus faibles est en rapport avec la nature souveraine de ces titres. Cependant, la garantie à 100% exigée pour les émissions privées, en éliminant le risque de défaut, donne un caractère presque souveraine aux titres privé et rassure d'avantage les investisseurs.

46

33 Seul l'Etat sénégalais a indiqué le financement de projet comme destination des fonds résultants de l'émission des Obligations de Trésor.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"