WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Spécificité de la traduction politique: le cas de la traduction de " Cameroon political story: memories of an authentic eye witness " de Nerius Namaso Mbile

( Télécharger le fichier original )
par Cynthia CHEDJE BIDJANGA
Universite de Buéa - Licence ès lettres bilingues (français- anglais) 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.2.5 Application de l'Emprunt comme outil de flatterie

Etant un procédé qui sert à préserver la couleur locale et à créer un effet de style, il est aussi porteur d'un message caché comme c'est le cas dans notre illustration. Il s'agissait de « chief Endeley » a été rendu par « chief Endeley » où on remarque un emprunt du mot « chief » pour non seulement préserver la coloration qu'elle apporte au nom auquel qu'il est attaché mais aussi pour dire montrer que peu importe qu'il soit en anglais ou en français il n'y a pas de différence. Aussi il y a comme une volonté pour le traducteur de préserver le respect local qui se cache derrière le mot «chief» dans la culture anglophone du Cameroun et montrer qu'il reconnait l'importance de ce titre. Ici il y a aussi ici le souci de préserver d'unité nationale en permettant au francophone de lire « chief » comme tel et se sentir aussi imprégné de la culture anglophone que la sienne. Ceci est aussi un phénomène sociolinguistique, puisqu'il s'agit de langue en rapport avec les cultures et les sociétés différentes.

III.2.6 Démonstration de solidarité à travers « la compensation »

La compensation comme son nom l'indique, nous l'avons dit est le procédé qui comme l'étoffement sert à combler les vides. Sauf que c'est un procédé stylistique qui vise à la fois à garder la tonalité de l'ensemble en rétablissant la nuance qui n'a pas pu être rendu dans le texte original. Dans l'objectif d'une traduction politique donc, elle peut servir à soutenir ou à ajouter de manière indirecte un mot ou une expression qui compense une lacune ou une qui apporte une information supplémentaire souhaitée au cours de la traduction. Ce dernier est le cas de notre illustration dans laquelle l'expression « my brothers» a été traduite et compensé par « chers frères » au lieu de « frères » tout cour. Alors dans cette restitution cette compensation sert à apaiser la situation qui est plutôt triste. L'intention et le sens ont été préservés tout en étant soutenu ou compensé par le mot « cher » pour qu'il y ait plus d'impact sur destinataire en guise de solidarité du traducteur. Ce qui se cache derrière cette compensation est politique parce que le traducteur préserve aussi l'idéologie politique qu'il protège en feignant de comprendre la situation en cours et de se sentir  concerner.

Au terme de cette mise en relation des illustrations faites et de la situation politico-historique du Cameroun, on réalise que la traduction est effectivement au même titre que le texte source, un outil de manipulation politique dans la mesure où, elle essaie de réfuter le fait qu'il existe effectivement une distinction maligne entre les anglophones et les francophones. Aussi, le traducteur qui est francophone n'a pas pris parti au cours de sa traduction mais a des fois utilisé les théories et techniques à sa disposition pour denier le fait. L'auteur du texte source raconte la réalité de son point de vue, non pas dans le but de diviser, mais au contraire, il veut que son lecteur comprenne que si l'on s'attarde sur ce passé qui divise le Cameroun, l'on va compromettre non seulement notre unité et intégration nationales, mais aussi notre patriotisme et notre paix. A son tour, le traducteur n'a pas présenté les parties qui exposent la relation inégale qui existe entre anglophone et francophone. Il a choisi de narrer l'histoire en prônant la paix et l'unité tout court, sans accepter à aucun moment l'existence du problème anglophone. On remarque donc que, tandis que l'auteur du texte source tente de jouer sur la psychologie des anglophones en prétendant qu'il peut y avoir un Cameroun uni, le traducteur lui s'applique juste sur la partie qui fait appel à la paix et l'unité nationale en effaçant toutes les parties qui montrent une dévalorisation quelconque de l'anglophone. Ainsi, l'on n'aurait pas tort d'accepter sans crainte de contradiction, que notre hypothèse s'est avérée être vraie. Tous les éléments que nous avons relevés sont très porteur de cette « désormais »  réalité. Le traducteur a compris l'intention du texte source et connait aussi le destinataire de la traduction, donc il joint ces deux éléments pour remplir les fonctions qui sont les siennes, c'est-à-dire de communiquer les besoins de l'auteur tout en respectant les principes culturels et sociologiques du destinataire. Effectivement, il y a eu utilisation de la traduction comme outil de manipulation idéologique de la part du traducteur qui devait épouser les intentions de l'auteur et savoir comment les rendre en français pour le francophone.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus