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Les relations entre la république démocratique du Congo et ses voisins après l'avènement de l'AFDL ( Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo). Contraintes des enjeux géostratégiques et recherche d'une paix durable

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par Fulgence ALITRI TANDEMA
Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études approfondies en droits de l'homme, Option: prévention, médiation et gestion des conflits 2005
  

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§2. L'Alliance pour la Libération du Congo-Zaïre (l'AFDL)

Le 18 octobre 1996, signature à Lemera du protocole d'accord créant l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre (AFDL). L'AFDL regroupe le Parti de la Révolution Populaire (PRP) de Laurent-Désiré Kabila, le Conseil National de Résistance pour la Démocratie (CNRD) du commandant André Kisase, l'Alliance Démocratique des Peuples (ADP) de Déogratias Bugera et le Mouvement Révolutionnaire du Zaïre (MRZ) de Masasu Nindaga. A ne pas oublier d'autres Lumumbistes venus des différents horizons.

Le 19 octobre 1996, la ville d'Uvira tombe aux mains de la rébellion dite des Banyamulenge. Cette date inaugure le début de la guerre de l'AFDL contre le régime de Mobutu. La rébellion reste indissociable à son leader charismatique, Laurent Désiré Kabila, révolutionnaire dès l'indépendance de la RDC.122(*)

I. La guerre de la libération du Congo

La dénomination de la libération découle de l'alliance pour la libération du Congo-Zaïre. La stratégie des organisateurs de cette guerre était de mettre les congolais en face pour la crédibilité de la rébellion auprès de la population congolaise. En outre, le président de l'alliance prend par le fait même le nom du libérateur. C'est ainsi que Laurent Désiré Kabila sera surnommé `'libérateur'' des Congolais de la dictature de Mobutu. Dans toutes les villes tombées entre les mains de l'AFDL où il passait il était acclamé en libérateur ; ainsi, il devient porte-étendard idéal de l'AFDL.

L'AFDL comme coalition comportait les militaires venus de plusieurs pays. Ce sont vraisemblablement les services américains qui, avec l'appui de l'Ouganda, ont opéré le recrutement des soldats africains expérimentés venus en renfort : Erythréens, Ethiopiens, Somaliens, mais aussi des militaires originaires du Liberia. Une source privée a révélé que fin 1996, des combattants libériens appartenant à l'ethnie Krah avaient été discrètement recrutés par des émissaires américains et envoyés dans les Grands Lacs : des militaires chevronnés, ayant mené la guerre dans leur propre pays, la plupart d'entre eux avaient été formés aux Etats Unis.123(*)

Par ailleurs il y avait eu des préparations extraordinaires des militaires constituant l'AFDL. On peut citer  les combattants intégrés du FPR qui depuis 1990 et avaient contribué à la prise du pouvoir à Kigali. Les témoignages concordants disent que ces soldats étaient capables de faire une distance moyenne de 60 Km par jour et quelque fois 100 Km dans le cas de nécessité. Tout cela avait été planifié en raison de mauvais état de routes ou carrément manque de route en RDC. Cette préparation contre le régime Mobutu présentait la détermination des Américains de défier tous les autres adversaires potentiels qui auraient pu secourir le Président Mobutu, notamment la France.

Sur le terrain, les Zaïrois fatigués du régime dictatorial de Mobutu et avec le processus de la démocratie à peine entamé avec la Conférence Nationale Souveraine, attendaient le libérateur à bras ouverts. La fuite de l'armée de Mobutu en pillant tout sur son passage avait développé une méfiance des Congolais à son égard.

L'un des membres fondateur de l'AFDL, André Kisasse, trouve la mort prématurément quand le front était encore au Kivu. Son péché était le nationalisme. Selon Kisase, il fallait mener cette guerre et en faire une affaire exclusivement congolaise. Ce discours avait certainement attiré l'attention des Américains, eux, qui n'entendent pas d'oreille ce discours de Lumumba de 1960. Une embuscade a suffit pour l'éliminer. Sa mort fut regrettée et ce fut, comme à l'accoutumée, un incident malheureux et regrettable. Laurent Désiré Kabila, lumumbiste de surcroît, devant cette situation, sait aussi combien que son projet politique diverge de celui de ses alliés et n'ignore surtout pas que s'il abat trop vite ses cartes, à l'instar du commandant André Kisasse, il sera éliminé sans pitié.

* 122Chronique d'une guerre (12/03/2007). hppt://www.congoline.com/Histoire/chroniq.htm

* 123Colette BRAECKMAN, L'enjeu congolais, op. cit., p. 43

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway