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Le commerce de la rue et l'occupation des espaces publics à  Lomé. Cas des trottoirs

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par Komla Dzidzinyo GBETANOU
Université de Lomé - Togo - Maitrise en sociologie 2010
  

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1.6.2. Facteurs explicatifs de l'occupation des espaces publics et planification urbaine

La pauvreté serait une des causes de cette occupation des trottoirs. En effet la Banque Mondiale et le PNUD fixaient pour les années 1994 -1995 le pourcentage des togolais extrêmement pauvres à 57,6% avec des proportions respectives de 65,5% dans les zones rurales et 32,7% à Lomé. Mais de nos jours, on constate que la pauvreté s'urbanise. « La caractéristique principale de la croissance urbaine au 21ème siècle est qu'elle se composera dans une grande mesure de pauvres » (UNFPA, 2007 : 32).

Cette situation d'augmentation du nombre de pauvres urbains se couple malheureusement d'une dégradation progressive de leur condition de vie de même que de leur cadre de vie. Bien de décennies après leur accession à la souveraineté nationale et internationale, les pays de l'Afrique noire sont toujours à la recherche de repères ou de voies idoines de leur développement. Le moins que l'on puisse dire est que le parti est loin d'être remporté. La pauvreté semble gagner du terrain à une vitesse vertigineuse.

La planification urbaine a pour objet de coordonner le développement et la création des villes dans le respect du cadre de vie des habitants actuels ou futurs ainsi que l'équilibre nécessaire entre population et équipement (espaces publics, espaces verts, assainissement, éclairage public...etc.)

Chacun des outils ainsi utilisés quels qu'ils soient, comporte des options d'aménagement à moyen, long terme, ou des règlements d'utilisation du sol à l'échelle de la commune destinés à une application immédiate. Si les outils de planification régionale et urbaine diffèrent assez peu, dans leur forme, d'un pays à un autre, c'est que les influences réciproques ont été importantes à l'échelle internationale, dès le début du siècle, même si leurs effets ne peuvent pas se manifester que tardivement. Dès ses origines, le milieu des urbanistes et des planificateurs urbains s'est constitué sur une base internationale.

Ces influences ont été d'autant plus marquées que l'urbanisme et la planification urbaine se développaient aux confins des appareils d'Etat, comme celui de l'Allemagne ou les Etats-Unis. Ainsi par exemple, le Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme français institué seulement en 1968 apparaît proche des masters plan anglo-saxon qui remontent au début du 20ème siècle dont les tous premiers (le Burnham Plan de Chicago et le premier plan de New York) datent de 1909.

Mais depuis, la planification urbaine a évolué, notamment à travers son application rigoureuse. Et pourtant, Beaucire et al. (1994), estiment que ces outils et procédures semblent être insuffisants en termes quantitatifs et qualitatifs. C'est ce qui, de nos jours, justifie l'acuité des difficultés de planification et de gestion urbaine avec leurs conséquences sur l'environnement.

D'une manière plus générale, les espaces publics représentent d'ailleurs une « entrée » privilégiée pour l'analyse de ces formes instables d'interactions qui se construisent à l'écart des liens durables, des appartenances communes et des identités partagées. Isaac écrit à ce titre « un espace public, c'est tout le contraire d'un milieu ou d'une articulation de milieux. Il n'existe comme tel que s'il parvient à brouiller les rapports d'équivalence entre une identité collective (sociale ou culturelle) et un territoire » (1984 : 40).

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