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Le commerce de la rue et l'occupation des espaces publics à  Lomé. Cas des trottoirs

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par Komla Dzidzinyo GBETANOU
Université de Lomé - Togo - Maitrise en sociologie 2010
  

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1.6.3. L'informel et l'Etat

La stagnation du secteur moderne et des services entraîne le développement du secteur informel qui lui, offre un coût à la création d'emplois beaucoup plus faible.

Selon plusieurs auteurs, l'État est fortement mis en cause dans l'analyse du problème de l'informalité. Il semble en effet absent lorsqu'il s'agit de réguler la société. A ce sujet, Muheme parle d'une faillite de l'État dans ses mécanismes de régulation de la crise et de la marginalisation. Diehdiou exprime sensiblement la même idée lorsqu'il écrit qu' « il y a donc, quant au fond, une indéniable faillite de l'Afrique officielle » (Diehdiou, 2003 : 6). Dans ce contexte, le commerce de la rue concrétiserait les tentatives d'inspiration sociale pour corriger les manques de l'État. En somme, l'État dans les pays africains serait incapable de répondre aux besoins de base de sa population et serait même responsable d'une tendance régressive dans la répartition du revenu. Sommes-nous devant un État démissionnaire ? Pour Carlos Maldonado, les pouvoirs publics étant incapables d'offrir une alternative de développement, les citadins africains trouvent les moyens de survivre et de s'affirmer, par leur propre initiative et leur propre ingéniosité (Maldonado, 2001 : 4).

Si l'État des pays africains est inexistant dans le devoir de régulation et de redistribution, il est parfois qualifié de « monstre » agonisant (Gaspar B. Muheme, 1995 : 102).

Le B.I.T fait état, dans les pays du tiers monde, d'obstacles juridiques et institutionnels rendant difficile la possibilité pour les travailleurs et les entreprises d'évoluer vers le secteur formel ou de s'y maintenir. Toujours selon le B.I.T, d'autres causes fondamentales permettent le développement de l'économie informelle : les politiques publiques nationales empêchant la création d'emplois dans l'économie formelle, l'accès limité à des institutions fortes et efficaces ainsi qu'une discrimination envers les femmes et autres groupes défavorisés. Les tendances démographiques, l'absence de représentation et de moyens d'expression pour les travailleurs du secteur informel sont, de la même façon, des causes de « l'informalisation ». (B.I.T, 2002 :6)

« Face à un État incapable de redresser la situation, l'économie informelle répond, pour la population, à une stratégie de survie » (Coquery-Vidrovitch, 1991 :32). L'économie informelle est en mesure de créer des emplois, et même de contribuer au produit intérieur brut, donc au revenu national (Muheme, 1995 : 101). Pour Maldonado, les activités informelles deviennent la seule alternative pour les chômeurs et pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail. En dépit du fait que l'économie informelle ne peut, selon le même auteur, sortir les pays en développement de la crise, elle pourvoit à l'essentiel des emplois urbains et assure elle-même la formation. (Maldonado, 2001).

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille