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Le commerce de la rue et l'occupation des espaces publics à  Lomé. Cas des trottoirs

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par Komla Dzidzinyo GBETANOU
Université de Lomé - Togo - Maitrise en sociologie 2010
  

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1.6.4. Economie et l'informel

Productive et facteur de redistribution, l'économie informelle a un rôle de première importance quant au maintien de l'équilibre du système social des centres urbains (Lachaud, 1988 :9). Elle a des conséquences positives en termes d'intégration économique, de cohésion et de régulation sociale.

« Nous ne saurions longtemps ignorer la multitude de ces petits métiers qui, dans un environnement urbain excroissant, offrent des biens et des services peu coûteux et adaptés aux réalités socio- culturelles et aux besoins des populations. Ces entreprises sont essentielles pour susciter la richesse collective. Elles permettent de réaliser des revenus substantiels, de créer des emplois, de régler quelques problèmes de chômage [....] Elles contribuent aussi aux efforts de développement endogènes et autocentrés » (Arllano, Gasse, Verna, 1994 :242 cité par Marchand, 2005 : 15).

Quoique le secteur informel soit constructeur, il est également paradoxal, voire négatif. Ainsi, si l'économie informelle ne paie pas d'impôt, l'assiette fiscale diminue et donc, avec elle, la puissance publique. Mais si l'assiette fiscale diminue, le développement d'activités informelles est favorisé car il y a moins d'emplois dans le secteur public. L'auteur nous dévoile ainsi un cercle vicieux propre à la dynamique informelle.

Muheme estime parallèlement, qu'entre 1960 et 1970, les approches du « secteur informel » rejoignent l'expression d'un « chômage déguisé ». Ce concept englobe l'ensemble des petits commerces, artisans et petites exploitations familiales ou sociétaires. Ceux-ci constituent péniblement un moyen d'existence et sont caractérisés par un certain parasitisme, un quasi-salariat, un métayage urbain et une pluriactivité (Muheme, 1995 :109).

Dès 1972, le rapport du Bureau international du travail (B.I.T) portant sur la situation de l'emploi urbain au Kenya, dans le cadre du « Programme mondial de l'emploi » lancé en 1969, nomme une réalité qui ne cesse de susciter de l'intérêt de la part des experts en développement. Le concept d'économie informelle prend naissance. Il englobe des travailleurs pauvres, exerçant un travail pénible, mais dont les activités économiques ne sont ni reconnues, ni enregistrées, ni protégées, ni réglementées par les pouvoirs publics (B.I.T, 2002 :1). L'informalité économique est alors « une façon de faire les choses » caractérisée par : une facilité d'entrée, un recours aux ressources locales, une appropriation familiale des ressources, une production à petite échelle, une technologie adaptée et une main-d'oeuvre importante, dans un marché de concurrence sans réglementation. Enfin, les qualifications sont acquises en dehors du système scolaire officiel (Lubell, 1991 : 19).

Ainsi à partir des années quatre-vingt, les Politiques d'Ajustement Structurel (PAS) imposés par les Institutions financières internationales (IFI) notamment le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM) font croître le taux de chômage dans les pays en développement. Plusieurs Etats abandonnent leur politique de subsides aux denrées de première nécessité en milieu urbain. Le discours des organismes internationaux change. L'informel a maintenant un rôle plus social que productif. Il est alors qualifié : « d'éponge à emploi ». Grâce à ses qualités de créativité, de dynamisme et de flexibilité, l'informel devient alors un outil d'adaptation aux politiques d'ajustement structurel (Lautier, 1994 : 67).

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