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Le déclin spirituel récurrent de l'église

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par William LUJ
Faculté de Théologie des Assemblées de Dieu du Burkina Faso - Maîtrise de Théologie 2012
  

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B. Les Défis Lancés à l'Église

La situation est d'autant plus ardue que nous devons lutter sur plusieurs fronts à la fois. Dans le passé, l'Église primitive a dû faire face à ces mêmes problèmes mais, si je puis dire, elle les a affrontés un à un, jusqu'à l'avènement de Constantin. Or, nous sommes à la fin des temps, et Satan s'élance toutes ses forces dans la bataille car il sait que le temps lui est compté.

Une grande partie de la nommée « religion chrétienne » lui est d'ores et déjà acquise. Elle est soit anéantie par les différents courants de pensée philosophique de la haute critique ; soit piégée dans un confort religieux mensonger entretenu à coups de traditions, de dogmes, et de conformismes par des dirigeants repus depuis près de dix-sept siècles de règne absolu ; soit aveuglée par les nouveaux concepts des extrémismes religieux hérétiques qui préparent la venue de leur agent, l'Antichrist. Dans tous les cas, Satan a su la neutraliser et elle ne peut pas lui faire grand tort. Si on analyse les statistiques actuelles, cela représente quand même plus de 95% de la chrétienté déclarée.

Satan s'attaque donc maintenant au reste, l'Église combattante demeurée fidèle. Hélas, elle aussi connaît le phénomène récurrent du déclin spirituel, celui-ci l'ayant conduit dans le même cycle de péché, d'apathie, de déclin et aujourd'hui de défaite. Jusqu'ici, Satan a réussi à la corrompre en mélangeant le bon grain et l'ivraie, avec pour résultats la perte du premier amour, la baisse de la vie de l'Esprit chez les régénérés, ainsi que le piège d'un retour à la tradition, favorisant des syncrétismes divers. Parmi les responsables, il a également

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suscité, avec succès, une convoitise charnelle accrue pour les biens terrestres et la reconnaissance des hommes. De plus, Satan a réussi à semer le poison de la jalousie, des querelles, et autre zizanie, qui paralysent les leaders qui sont ceux qui ont le pouvoir de sortir l'Église de l'ornière dans laquelle elle se trouve. Enfin, il dénature la pureté de l'Évangile en administrant l'hérésie à doses homéopathiques, mais qui, au fil du temps, finissent par corrompre le message de vérité en lui retirant ce qui en fait la force : le Saint-Esprit. Celui-ci est attristé, voire éteint dans maints d'endroits. Le résultat est une Église qui, à l'instar de Samson ou d'Israël au temps du sacrificateur Eli, se croit toujours forte de la présence du Seigneur, se glorifie de ses succès passés, se croit riche comme Laodicée, mais qui est en réalité inapte pour sa mission, ayant perdu la puissance divine, l'amour pour Dieu et son prochain, ainsi que son zèle missionnaire. Voilà le défi multiforme que Satan lance à l'Église aujourd'hui.

C. Une Prise de Conscience

Le retour du Seigneur Jésus-Christ approche, avec comme préalable, l'enlèvement de l'Église qui lui appartient. Nous sommes donc à la croisée des chemins et nous devons choisir notre avenir. Deux choix s'offrent aux responsables de l'Église : Feindre la cécité par refus de relever le défi ou affronter la situation avec honnêteté et courage. Je pense que la lucidité et le courage s'imposent à tous ceux qui ont à coeur le ministère pour lequel ils ont été appelés. Toutefois, si nous sommes prêts à relever le gant, ce que je crois, il y a un ordre prioritaire à respecter.

La première question à se poser est donc : Comment en sommes-nous arrivés là ? Il est nécessaire de revoir les fondements et les principes d'autrefois, admettre comme Elie que nous ne sommes pas meilleurs que nos pères (1 R 19.4). Nous devons admettre que nous avons dérivé, et prendre conscience du déclin spirituel de l'Église. Après lui avoir reproché

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l'abandon de son premier amour, notre Seigneur dit à Éphèse : « Souviens-toi d'où tu es tombé » (Ap 2.5). Mais se souvenir n'est pas suffisant. Nous devons agir, quitte à prendre des décisions douloureuses. Jésus ajoute : « Repens-toi et pratique tes premières oeuvres » (Ap 2.5).

Il importe donc d'abord de savoir où nous sommes, et donc de nous interroger et d'admettre sans complaisance la situation spirituelle actuelle de l'Église. Sommes-nous prêts à le faire, quitte à bouleverser et déstabiliser certains préjugés, voire certains fauteuils ? À qui préférons-nous plaire ? À Dieu ou aux hommes ? Sommes-nous prêts à purifier l'Église, comme Jésus l'a fait dans le temple de Jérusalem ? Sommes-nous prêts à prendre toutes les dispositions nécessaires pour obtenir coûte que coûte un réveil de l'Église ? Il convient donc de définir ce qu'est un réveil et ce qu'il entraîne comme conséquences, afin de déterminer si nous le souhaitons vraiment.

Dans beaucoup d'endroits de la planète, le Mouvement de Pentecôte stagne, peine à se développer, et finit par régresser spirituellement. Ce n'est pas nouveau. Tout comme ses prédécesseurs, ce puissant mouvement de l'Esprit a conduit à l'établissement d'organisations ecclésiales qui ont fini par transformer le mouvement divin en monument humain quasi inamovible malgré les grandes déclarations et les bonnes volontés. Le problème est donc de définir les mesures à prendre pour remédier à la situation actuelle afin de permettre aux AD du Burkina Faso de relever le défi présent de la « Décennie de la Pentecôte ».

Comment réagir face à la pauvreté spirituelle actuelle des ministères et des églises ? Comment procéder pour revenir à un christianisme évangélique et pentecôtiste fort ? Sommes-nous prêts à en payer le prix ? Aurons-nous le courage de nous remettre tous vraiment en question ? Aurons-nous le courage de tailler dans le vif, s'il le faut ?

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D. Notre Responsabilité

Les réveils du Pays de Galles, de la Rue Azusa, et autres, se sont caractérisés par une spontanéité totale, conduits par l'Esprit Saint. Un réveil ne se commande pas. Les facteurs humains déterminants sont une grande faim de Dieu, la prière, et la recherche de la sainteté. Mais dans le temps, Dieu reste souverain de sa puissance et de son action. À ce propos, George O. Wood attire notre attention sur un point très important, facteur d'erreur dans une large majorité de "chrétiens" :

Pendant le réveil d'Azusa, il y avait beaucoup d'églises, de bons prédicateurs, des services liturgiques brillants, et des formulations doctrinales fondamentales. Mais les pionniers d'Azusa étaient motivés par une faim ; non pas de connaître quelque chose de Dieu, mais de connaître Dieu ; non pas d'entendre parler de Dieu, mais d'entendre Dieu. Ils voulaient connaître Dieu dans sa plénitude ; ce qui explique le terme de "plein évangile".292

Toutefois, une première caractéristique émerge toujours : la repentance. Si nous voulons une action de Dieu, nous devons admettre notre responsabilité en tant qu'individu d'abord puis en tant que mouvement, car nous sommes responsables les uns des autres. À titre d'exemple, Esdras eut à coeur de s'humilier non seulement pour lui-même mais pour tout le peuple qui avait abandonné la Loi de l'Éternel (Esd 9).

Quelle responsabilité devons-nous admettre ? D'abord, comme Éphèse, l'abandon de notre premier amour, celui que nous devons à Dieu, et à notre prochain ; puis l'abandon de la sainteté ; ensuite l'abandon de la vérité ; nous pouvons continuer par l'abandon de notre zèle pour la grande Commission que le Seigneur nous a laissée (Mt 28.19-20). C'est de cela, en premier, que nous devons nous repentir, ainsi que de toutes nos actions conséquentes. Bien entendu, la liste n'est pas exhaustive, car nous avons beaucoup à nous faire pardonner.

292George O. Wood, "This Pentecostal River: Azusa, the Originating Effluence" Enrichment Journal 11.2 (Spring 2006), 131.

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Le réveil dépend de la repentance, comme la repentance conduit au réveil. Les deux sont absolument indissociables. Il est inutile de prier si nous ne passons pas d'abord par une vraie et authentique repentance. Donald Gee déclare :

Si vous me demandiez quel est le plus grand besoin dans le réveil, c'est la repentance. Si les gens ne se repentent pas, le réveil ne sera pas assez profond. Avant qu'un authentique réveil puisse avoir lieu, les gens doivent se repentir. Je crains que dans nos réveils modernes, nous ayons laissé passer le premier mot adressé par Dieu aux pécheurs. Son premier mot n'est pas "crois", mais "repens-toi".293

À Jérusalem, le jour de la Pentecôte, les participants à la première réunion interrogèrent Pierre : « Hommes frères, que ferons-nous ? » Pierre répondit : « Repentez-vous ... » (Ac 2.38). Le message de Dieu a toujours commencé par là : la repentance.

En fait, les termes grecs « metanoô » et « metanoia » contiennent plusieurs appels. Comme nous l'avons vu précédemment, le premier appel concerne la prise de conscience du péché avec toute l'insatisfaction et le regret qui en découlent : cela concerne tout ce qui s'est passé avant.

Le deuxième appel, concernant tout ce qui se passe pendant, est celui de la

réparation : la demande de pardon ; les oeuvres dignes de la repentance telles que, comme Zachée (Lc 19.8), le remboursement de sommes reçues ou prises indûment ; l'exercice ou l'expression de la foi en Jésus-Christ et en son oeuvre de rédemption à la croix, etc. Cela concerne tout ce qui se passe pendant. A. W. Tozer affirme que prier est parfois non seulement inutile, mais également coupable, mentionnant l'exemple de Josué qui, après la défaite d'Aï, déchira ses vêtements et tomba la face contre terre devant l'arche de l'Éternel, jusqu'au soir, ainsi que les anciens d'Israël (Jos 7.6). Selon notre compréhension du réveil, en insistant aussi longtemps, Dieu aurait dû envoyer la bénédiction. Or, Dieu dit à Josué : « Lève-toi ! Pourquoi restes-tu ainsi couché sur ton visage ? Israël a péché » (Jos 7.10-11).

293David A. Womack, L'expérience de la Pentecôte, (Deerfield : Vida, 1996), 91.

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Autrement dit, que fais-tu à prier alors que tu devrais agir ? Et Il lui donne ses ordres : « Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras : "Sanctifiez-vous pour demain ; car ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël : Il y a de l'interdit au milieu de toi, Israël ; tu ne pourras pas résister à tes ennemis, jusqu'à ce que vous ayez ôté l'interdit du milieu de vous" » (Jos 7.13).294 C'est un appel à l'action, au renoncement et au changement. Cela concerne l'après. La repentance a toujours fait partie de la démarche chrétienne, dans tous les siècles de l'histoire de l'Église, mais elle a toujours été suivie d'un retour à la sainteté. Elle est indispensable au rétablissement et au renouveau.

Un troisième point est le retour à la mission de l'Église. A ce propos, John Shearer souligne que dans chaque réveil, il y a une nouvelle insistance sur le caractère missionnaire de l'Église. Les hommes, revenant au Calvaire, voient à nouveau le monde à travers les yeux de Christ. La compassion infinie du Christ remplit le coeur, et la passion inspirée par le Calvaire appelle les hommes du monde entier comme fruit de Son sacrifice.295 L'environnement profane, notamment les nouveaux médias, joua un rôle déterminant dans la transmission rapide des nouvelles des réveils à l'autre bout du monde, encourageant ainsi les chrétiens à rechercher pour eux-mêmes les bénédictions dont ils prenaient connaissance.

Enfin, je ne peux que remarquer l'étonnante similitude avec l'expérience d'Israël à l'époque des Juges puis des rois. Le même cycle caractérise chaque réveil : le péché et l'apathie ; le déclin et la défaite ; la prière désespérée en vue du secours divin ; et enfin la puissante intervention de Dieu. Peut-être se trouve-t-il là un indice ou une direction pour l'Église d'aujourd'hui : Rechercher tout à nouveau la face de Dieu, et rien d'autre.

Frank Bartleman, un des pionniers du réveil de la rue Azusa, écrit :

294A. W. Tozer, "Ne priez pas pour le réveil," www.chretiente.com/.../174-ne-priez-pas-pour-le reveil.html (consulté le 10 janvier, 2012).

295John Shearer, "Old Times Revivals," http://www.revival-library.org/catalogues/genhistory/shearer.html (consulté le 03 novembre, 2011).

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L'Histoire se répète : Que le peuple de la Pentecôte prenne garde ; L'actuel réveil mondial est né au Pays de Galles, a vécu son adolescence en Inde, puis est devenu adulte plus tard à Los Angeles. J'ai reçu de Dieu, au début de 1905 la prophétie suivante concernant le réveil : "La profondeur du réveil sera exactement déterminée par la profondeur de l'esprit de repentance". Et ceci sera obtenu par tout un chacun et pour tous les temps.296

D'après Salomon Andria, les traits suivants caractérisent la repentance et le réveil :

Le rôle décisif d'une personne que Dieu a visitée d'une manière particulière. Par elle, Dieu opère une transformation spirituelle profonde dans une communauté ou une région donnée ; la conversion ou la repentance d'un grand nombre de personnes dans cette communauté grâce au ministère de cette personne ; la volonté de cette communauté d'obéir à Dieu et de se soumettre à l'autorité de l'Écriture ; le désir de cette communauté de vivre une communion intime avec Dieu et une communion fraternelle entre croyants ; la crainte de Dieu qui s'empare de la communauté.297

E. Un Retour à la Sainteté

Tout le monde chrétien aspire à nouveau à une action profonde du Saint-Esprit. John R. W. Stott, aumônier de la Reine d'Angleterre écrivait en 1977, « lorsqu'on considère l'Église d'aujourd'hui, on ne peut pas ne pas y constater le besoin d'une action plus profonde du Saint-Esprit. »298 Dans ce début du vingt-et-unième siècle, le monde s'enfonce de plus en plus dans le péché et le paganisme et il déteint fortement sur l'Église. Les chrétiens n'ont plus la crainte de Dieu ; ils n'ont plus peur de pécher, ni de mentir au Saint-Esprit en ce qui a trait à leur vie spirituelle. Ils redeviennent très matérialistes, courant derrière l'argent sans chercher premièrement le royaume de Dieu.

L'Eglise actuelle a besoin d'un vrai réveil. Elle est arrivée à un tel point d'apathie qu'elle nécessite une vraie et profonde visitation de l'Esprit Saint. Comment l'obtenir ? Un

296Frank Bartleman, How Pentecost came to Los Angeles, as it was in the Beginning, from my Diary, (Los Angeles, California: Frank Bartleman, 1906), 21.

297Salomon Andria, "Réveils en Afrique," Théologie évangélique 1 (2008): 79.

298John R. W. Stott, Du baptême à la plénitude, (Monnetier-Mornex : Éditions Emmanuel, 1977), 13.

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réveil n'est pas un miracle. Il ne s'obtient pas par les cris, les hurlements, les gestes théâtraux et les prières assourdissantes des multitudes. Sur le Mont Carmel, cela était l'apanage des prophètes de Baal. Un réveil est un retour à Dieu dans la pureté et la sainteté, en passant à nouveau par la chambre haute. Elie a rebâti l'autel avec des pierres brutes, avant que le feu du ciel ne tombe pour tout consommer et ainsi démontrer à tout Israël qu'il n'y a qu'un seul Dieu, l'Éternel (1 R 18.38-39). Joseph A. Synan, l'un des leaders de l'Église de Sainteté Pentecôtiste des États-Unis, a dit :

Il me semble que l'extension du réveil de Pentecôte dans les rangs des dénominations plus anciennes devrait nous amener à une plus grande responsabilité selon la Bible. . . .Le Mouvement de Pentecôte est né d'un grand réveil de sainteté. S'il n'y avait pas eu de mouvement de sainteté, il se pourrait qu'il n'y ait jamais eu de Mouvement de Pentecôte, car la sainteté est essentielle à la Pentecôte. Parlez à Dieu de puissance, il vous parlera de pureté. Parlez-lui de bonheur, il vous parlera de sainteté. La sainteté est une nécessité préalable et concomitante à la Pentecôte.299

Le deuxième point important pour un réveil est l'oeuvre de renoncement à soi-même. Les ministères sont trop occupés par leurs activités ecclésiales, par leurs intérêts propres, par leurs ambitions personnelles, par leur réussite ecclésiastique et mondaine et par leurs soucis matériels. Cela coûte très cher d'ignorer la piété personnelle : le résultat est de ne plus suivre le Seigneur alors qu'on croit qu'il est toujours avec nous. On peut facilement tromper son entourage, mais on ne peut pas tromper Dieu. Ici encore, chacun a le choix. Qui nous a appelé et pour quelle mission ? Si Dieu nous a appelés pour le servir, nous devons laisser la parole de Dieu nous interpeler et nous conduire dans l'intimité de Dieu. Dans l'Église naissante, les apôtres ont été confrontés au même problème. Ils avaient été désignés par le Seigneur Jésus-Christ lui-même pour continuer à bâtir l'Église. Seulement, ils n'avaient pas le temps, et certains étaient en souffrance. Ils décidèrent donc de privilégier la Parole et la prière, et de confier les tâches matérielles à d'autres frères qualifiés et choisis par le peuple de Dieu. Il en

299Donald Gee, Le feu de la Pentecôte au 20ème siècle, (Craponne, France : Viens et Vois, 1988), 239.

300Wallis, 44.

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a été de même avec Moïse jusqu'à l'intervention de son beau-père Jethro qui lui a conseillé de ne pas tout gérer seul et de déléguer. Il y a plusieurs degrés dans l'importance : le capital, l'indispensable, le nécessaire, l'utile, etc. La seule question est de savoir où nous voulons placer Dieu.

En temps de réveil, Dieu reprend sa place dans le coeur des croyants. La prédication de l'Évangile reprend la prééminence et des multitudes se convertissent. Parfois de puissantes onctions de l'Esprit de Dieu produisent de profondes convictions et des manifestations physiques telles que des larmes, des cris, des prostrations, des tremblements, etc. Mais, quand il s'agit d'un Réveil de l'Esprit Saint, il porte des fruits qui demeurent. En effet, les signes propres à l'impiété disparaissent alors. Les oeuvres de la chair : l'immoralité, l'ivrognerie, la malhonnêteté, l'égoïsme, sont remplacées par le Fruit de l'Esprit. L'Église a besoin d'être ranimée, restaurée pour accomplir sa mission car, si elle est morte, elle se trouve dans l'incapacité de l'accomplir. William Reid remarque :

La conversion tranquille des pécheurs, l'un après l'autre, sous le ministère ordinaire de l'Évangile, doit toujours être considérée avec un sentiment de satisfaction et de gratitude... mais une manifestation périodique d'une conversion simultanée de milliers d'âmes doit aussi être désirée, parce que ceci a la capacité de démontrer d'une façon visible et impressionnante que Dieu a fait de ce même Jésus, qui a été rejeté et crucifié, à la fois Seigneur et Christ.300

Les croyants soupirent après une intervention nouvelle de Dieu. Dans sa grâce, Dieu nous envoie aujourd'hui l'opportunité d'appeler le peuple de Dieu à rechercher un réveil sous la forme de la « Décennie de Pentecôte ». Allons-nous saisir cette main tendue ? Le voulons-nous ? Sommes-nous prêts à subir toutes les conséquences que le feu de l'Esprit peut amener dans le Mouvement, dans l'église locale, dans notre famille, dans notre couple, en nous-mêmes ?

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F. Le Chemin de la Restauration

1. Revenir au Modèle Apostolique

Dieu a de nombreux attributs qui nous concernent directement dans le sens où il veut que nous ressemblions à son Fils Jésus-Christ. Si je devais les classer par ordre, je mettrais certainement en premier la sainteté. « Vous serez saints car je suis saint » (Lv 11.44). Le deuxième pourrait être la vérité. Dieu a horreur du mensonge et tous ceux qui le pratiquent seront exclus de sa présence (Ap 21.8, 22.15). Une forme de mensonge très répandue et très pratiquée par de nombreux responsables et par les chrétiens est l'hypocrisie. Pour cela, on est prêt à invoquer toutes sortes de raisons : culture, politesse, peur de blesser, manque de courage, etc. L'hypocrisie est un interdit au milieu du peuple de Dieu. La Bible la condamne sévèrement. Dans l'Évangile selon Matthieu au chapitre 23, Jésus condamne 7 fois les scribes et les pharisiens hypocrites. C'est une particularité des religieux, non des spirituels. À Antioche, l'apôtre Paul n'a pas hésité un seul instant à condamner Pierre qui, avec d'autres Juifs, usaient d'hypocrisie envers les Juifs de l'entourage de Jacques qui étaient venus de Jérusalem, en sorte que Barnabas lui-même fut entraîné par leur hypocrisie (Ga 2.12). Si nous voulons plaire à Dieu, nous devons cesser toute hypocrisie, faire tomber les masques, mettre au grand jour ce qui nous oppose, et s'accorder mutuellement un vrai et grand pardon, sachant qu'il y va aussi de notre vie éternelle (Mt 18.35).

2. Revenir à nos Valeurs

Quelles sont nos valeurs ? Où se situent-elles ? Sommes-nous prêts à payer le prix fort pour les défendre et les garder ? Nos valeurs sont clairement inscrites dans la parole de Dieu et résumées dans un opuscule que nous avons édité : « Ce que nous croyons : La doctrine des Assemblées de Dieu ». Le N° 7 de nos 12 vérités doctrinales concerne la sanctification. Il y est écrit que « nous croyons à la sainteté de vie (pensée, parole, conduite) dans l'obéissance

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au commandement divin "soyez saints" (1 P 1.15-16, 1 Th 5.23, Hé 12.14, Jn 2.6). Nous condamnons selon Galates 5.19-21, la débauche sexuelle, l'adultère, l'ivrognerie, la magie, la haine, la jalousie, la colère, l'envie, le meurtre, l'orgie, et autres choses semblables. » Les pages 30 à 33 de l'opuscule détaillent ce que nous devrions être et vivre. Malheureusement, tout cela est tombé dans l'oubli. Pourtant, le défi majeur à ce sujet est : Allons-nous influencer le monde, ou, le monde va-t-il nous influencer. Il est encore temps de redresser la barre. Le voulons-nous ?

3. Communiquer la vérité et la vision

La pérennité du mouvement doit nous amener à prendre des décisions courageuses. Il faut parfois détruire pour reconstruire (Jr 1.10). Il faut savoir dépolluer sans laxisme ni préférence. Sachons là aussi pratiquer la vérité, sans se cacher derrière des valeurs traditionnelles ou culturelles, même si elles sont au demeurant respectables. Jésus n'a pas ménagé les chefs d'Israël, ni les religieux, ni les gens. Il leur a dit la vérité en face, dévoilant leur hypocrisie. Il doit en être de même, que ce soit dans l'Église, dans les églises locales, dans les structures, en ce qui concerne les responsables à tout échelon, les chrétiens, etc. Rien ne doit rester tabou.

Un retour à la sainteté, à la pureté, à la sanctification, est la condition sine qua non du réveil et de la sauvegarde de l'Église dans ces temps troublés. Nous devons être vrais et ne pas cacher la vérité à l'Église. De plus, la majorité des pasteurs et des chrétiens sont totalement ignorants sur les évènements actuels. En conséquence, il est important de largement communiquer sur les temps de la fin, l'apostasie, les séductions, et toutes les hérésies de la troisième vague. Nous devons donc les avertir et les aider à revenir à la Parole : à retourner à la croix, à dénoncer le péché et la chair sous toutes ses formes, et à extirper le mal qui est dans l'Eglise aujourd'hui.

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4. Revenir à l'Équilibre Doctrinal

Toutes sortes de révélations douteuses circulent aujourd'hui, évoquant la nécessité de compléter la Bible. Or, on ne peut rien ajouter ni retrancher à la parole de Dieu. Trois fois dans l'Écriture, il est directement fait référence à l'intégrité des Saintes Écritures (Dt 4.2, 12.32 ; Pr 30.6). Enfin, dans l'Apocalypse de Jean, il est écrit : « Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre. Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre » (Ap 22.18-19).

Paul écrit à Timothée : « Toute l'Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre » (2 Tm 3.16-17). C'est pourquoi nous devons revenir à un enseignement équilibré, vrai et complet : la chute ; le péché ; la grâce ; la croix ; la repentance ; le changement de vie ; la piété ; la prière ; la sanctification ; le baptême du Saint-Esprit et les dons spirituels ; la mission ; et le retour du Seigneur.

5. Des Ministères Pentecôtistes

Interviewé par la revue "Enrichment Journal", Thomas E. Trask décrit le caractère du ministère pentecôtiste :

Dieu a établi les Assemblées de Dieu pour en faire une Église pentecôtiste. Nous ne devons jamais reculer devant un but fixé par Dieu. La mission de l'Église ne doit pas être accomplie dans la chair, dans des programmes, ou dans l'intelligence humaine, mais par la puissance du Saint-Esprit. L'Église primitive a rempli Jérusalem avec sa doctrine parce que les croyants avaient la puissance du Saint-Esprit. La Pentecôte doit demeurer à la pointe de ce pourquoi nous existons.301

Au sujet de la puissance de transformation du baptême du Saint-Esprit, Trask répond :

301Thomas Trask, "Pentecostal Ministry", Enrichment Journal 10/1 (Winter 2005), 22.

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La puissance transformatrice du baptême du Saint-Esprit peut être comparée à la différence qu'il y a entre un moteur de quatre cylindres et un huit cylindres turbocompressé. Le baptême du Saint-Esprit permet à une personne de quitter le niveau de son existence pour se placer à un niveau divin, ce qui ne pourrait pas être accompli d'une autre façon. Jésus savait que les croyants avaient besoin de puissance accrue. . . . Sans la plénitude du Saint-Esprit, l'Église est sans force contre les forces démoniaques. Les gens sont liés par la puissance de Satan, que ce soit au travers des drogues, du jeu, de l'alcool, ou de la pornographie. Nous avons besoin de la puissance du Saint-Esprit pour les aider à trouver la délivrance en Jésus.302

Concernant les pasteurs qui pourraient hésiter ou craindre de conduire les gens dans une expérience de Pentecôte ou de la guérison divine, Trask ajoute :

Les instructions de la Parole de Dieu sont claires : les pasteurs doivent être des personnes de foi et d'obéissance. La Parole de Dieu dit d'oindre d'huile, d'imposer les mains aux malades, et de prier la prière de la foi (Jc 5.14-15). Si les pasteurs font ce que la Parole dit, Jésus confirmera la Parole par les signes miraculeux (Mc 16.20). Nous ne devons pas nous soucier des personnes guéries. Je ne peux pas guérir. Personne ne peut guérir. Seul Jésus guérit. Mais nous avons un rôle à jouer dans le processus.303

Interrogé sur la façon dont un pasteur peur maintenir une expérience pentecôtiste dans sa vie et son ministère, Trask explique :

La Pentecôte est un style de vie journalier. Si vous marchez selon l'Esprit, vous ne pouvez accomplir les désirs de la chair (Ga 5.16). La Pentecôte signifie vivre dans l'Esprit et l'Esprit vivre en vous. Une personne doit d'abord être baptisée dans le Saint-Esprit pour expérimenter la Pentecôte. Vous ne pouvez pas prêcher, vivre, ou exhorter les autres à vivre quelque chose que nous n'avez pas vous-mêmes expérimenté. La Pentecôte doit commencer par votre propre expérience.304

À propos de l'importance de la sensibilité au Saint-Esprit pendant les cultes pentecôtistes, Trask souligne :

302Ibid., 22. 303Ibid.

304Trask., 23.

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Un défi auquel l'Église doit faire face est de se garder éloignée du divertissement. Quand l'église devient un centre de spectacles, c'est tout ce qu'elle obtiendra -- du spectacle. De même, le Saint-Esprit ne viendra pas contre votre volonté. Il doit être invité. Il ne viendra pas si vous avez un programme de culte bien serré et si vous êtes déterminés à ne faire que votre volonté. . . . Il n'y a rien de mauvais avec la liturgie, mais les responsables doivent reconnaître quand le Saint-Esprit est en mouvement, et lui donner l'opportunité de travailler.305

À la question, « Vous êtes fermement attaché à l'autel. Pourquoi l'autel est-il si important dans le culte pentecôtiste ? », Trask répond :

Plus peut arriver en 5 minutes à l'autel que pendant une heure de séance de conseil, parce que le Saint-Esprit y est à l'oeuvre. L'église qui ne laisse pas du temps pendant le culte, pour que les gens puissent s'approcher de l'autel commettent une erreur. Les églises qui restent déterminées à appeler les gens à s'approcher de l'autel- que ce soit pour le salut, la guérison, la délivrance, le baptême du Saint-Esprit, ou des besoins individuels-sont des églises vivantes.306

Répondant à la question : « Pourquoi la Pentecôte est-elle un processus, et pas seulement un évènement ? » Trask explique :

On ne devrait jamais considérer recevoir le baptême du Saint-Esprit comme une fin en soi. Recevoir la plénitude du Saint-Esprit est le commencement d'un processus. Le Saint-Esprit est donné pour nous affiner, nous rendre capable, et nous rendre puissant. C'est un processus en marche. Vous ne pouvez pas achever le processus parce que vous dépendez du Saint-Esprit. De nouveaux défis, de nouveaux obstacles, et de nouvelles attaques de l'ennemi continueront à affronter le croyant rempli de l'Esprit, mais le Saint-Esprit a la capacité et les qualifications de faire face à tous ces défis si nous dépendons de lui.307

305Ibid. 306Ibid.

307Trask., 23.

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6. Le Gouvernement Ecclésial et le Réveil

Le problème soulevé ici montre que le gouvernement de l'Église peut tuer le réveil. Et généralement, c'est ce qui se passe. Frank Bartleman souligne l'aspect tout particulier du service de culte à Azusa :

Il n'y avait pas de liturgie à suivre. La seule personne en charge était le frère William Seymour. Il s'agenouillait devant deux petits placards à chaussures superposés. Il mettait sa tête dans l'un d'eux et priait. Son humilité était époustouflante. Tout le monde était égal. Il n'y avait ni riche ni pauvre, pas d'intellectuels ou d'ignorants. La personne la plus crainte était Dieu. On attendait le programme de lui. Le culte était libre. Chacun pouvait entonner un chant selon l'inspiration du Saint-Esprit.308

Toutefois, quelque temps plus tard, Bartleman exprima sa déception :

La vérité doit être dite. Azusa commença à s'éloigner du Seigneur très tôt dans son histoire. Dieu m'a un jour montré qu'ils allaient commencer à s'organiser, quoique personne ne m'en ait jamais parlé. C'est l'Esprit qui me l'avait révélé. Il m'a poussé à les avertir de ne pas agir dans un "esprit de parti de l'oeuvre de la Pentecôte". Les "baptisés" devaient demeurer un seul corps comme ils avaient été appelés à être libres comme son Esprit était libre, sans devenir à nouveau liés par un joug de chaînes ecclésiastiques. . . . Dieu désirait une équipe de réveil, un canal au travers duquel il pourrait évangéliser le monde et bénir tous les gens ainsi que les croyants. . . .Cet esprit a causé tôt ou tard la mort de chaque groupe touché par le réveil. L'histoire se répète toujours dans ce domaine. . . . À partir de ce moment, les problèmes et les divisions commencèrent.309

Les réunions du réveil gallois de 1904-1905 étaient identiques, au début. Ce fut lorsque les hommes ont commencé à vouloir s'organiser, que le Saint-Esprit a arrêté d'agir.

En Suède, Curt Björkquist cite un des passages du manifeste de Lewi Pethrus, l'Unité Chrétienne, qui explique entre autres, combien les organisations confessionnelles freinent le développement biblique naturel des assemblées locales. Elles leur enlèvent leur manoeuvre d'action et par là les conditions de leur croissance :

308Frank Bartleman, Une autre vague déferle, 58. 309Ibid., 72-73.

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Le secret du développement exceptionnel des assemblées aux temps apostoliques, c'était qu'elles n'étaient pas enfermées dans des organisations et des crédos, mais qu'elles étaient libres de faire ce que le Seigneur par son Esprit leur commandait. Mais lorsque par les soins des hommes, les assemblées furent organisées en une église, cette condition de leur croissance disparut. La croissance laissa place au déclin, à mesure que l'assemblée s'éloignait du modèle apostolique.310

L'Église de Filadelfia à Stockholm est une véritable oeuvre de Dieu fondée par Lewi Pethrus.311 En 1955, Elle accueillit la 4ème conférence mondiale des Églises de Pentecôte. Présent à cette occasion, Donald Gee nous donne quelques informations : L'Église Filadelfia a 6.500 places assises. Chaque premier vendredi du mois, une réunion de prière se tenait dans 150 résidences privées de la ville. 45 anciens aident les pasteurs dans la direction spirituelle de l'église. L'Église possède une imprimerie personnelle qui tire un journal hebdomadaire « Evangéli Harold » à 60.000 exemplaires. Elle possède aussi une banque pentecôtiste, une radio, un journal quotidien de Pentecôte « Dagen », et une université pentecôtiste qui accueille 80 étudiants permanents.312 En 2007, un pasteur très proche y passa un mois. Il fut logé dans un des nombreux appartements adjoignant l'église. L'assistance régulière au culte n'était plus que de 400 fidèles. Un tel déclin se passe de commentaires. Tous les témoignages rapportent que l'organisation a tué le réveil. Pas un seul pays n'a été épargné dans ce domaine.

Malgré cela, il est nécessaire d'organiser certaines choses. Notre Dieu est un Dieu d'ordre. Donald Gee, qui au début était contre l'organisation, admit ensuite qu'elle était nécessaire. Alors quelle organisation ? Quelle doit être l'implication de l'organisation centrale dans le réveil ? Difficile à dire, mais Jésus dit que : « le vent souffle où il veut » (Jn

310Allan Svensson, "Le réveil de Topeka et le réveil pentecôtiste de Los Angeles," http://sentinellenehemie.free.fr/topeka.html (consulté le 19 avril, 2012).

311Donald Gee. Le feu de la Pentecôte au 20ème siècle (Craponne, France : Viens et Vois, 1988), 156. 312Gee, Le feu de la Pentecôte au 20ème siècle, 212.

313Jesse Lyman Hurlbut, Histoire de l'Eglise chrétienne, (Deerfield, Floride: Éditions Vida, 1988), 196.

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3.8). Combien cela peut donc sembler ridicule de vouloir diriger Dieu ! Seul l'Esprit Saint peut nous permettre de discerner la volonté de Dieu, et nous donner sa sagesse afin de prendre bien garde aux avertissements divins, et de nous souvenir des échecs du passé, afin de ne pas les renouveler.

7. La Grande Commission

En 1930, l'Anglais Douglas Scott vint en France et apporta le pentecôtisme. Jesse Lyman Hurlbut rappelle un des thèmes qui lui était cher, la mission :

Un thème important et qui revient souvent sous sa plume est celui de sa conception de la "mission". D. Scott faisait de la "mission" le synonyme de devoir ou d'obligation. Il aimait insister sur la mission ou l'obligation que Christ avait laissée à l'Église. Autrement dit, la mission de l'Église était de prêcher l'Évangile aux "hommes, femmes et enfants qui sont sous l'empire de Satan".313

La lumière de l'Évangile n'est pas le progrès moderne, mais la puissance de Dieu se manifestant dans cette vie pour anéantir la puissance de Satan. Notre commission est la même que celle de Paul reçue de Christ : « Je t'ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens, vers qui je t'envoie, afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu'ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à celle de Dieu, pour qu'ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l'héritage avec les sanctifiés » (Ac 26.17-18).

Combien de ministères, pourtant tous prétendants au titre et à la fonction d'exégète des Saintes Écritures, sont prompts à oublier les choses simples que Jésus nous a annoncées lors de son ministère terrestre, comme par exemple : « Le champ, c'est le monde » (Mt 13.38). Cela exclut tout sectarisme, ainsi que toute restriction géographique, ethnique ou linguistique.

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A Samarie, territoire considéré comme « étranger » par les Juifs, Jésus interpela ses disciples : « Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois pour la moisson. Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson » (Jn 4.35). Ceci ne nous laisse guère le temps de nous adonner à l'oisiveté ni à son opposé : l'activisme. Gardons-nous des multiples activités, des discussions vaines et des querelles, suscitées par le diable, uniquement pour nous faire perdre notre précieux temps.

Quel est le prix d'une âme, aux yeux de Dieu ? Le prix inestimable du sang de Jésus son Fils, versé à la croix pour la sauver. Voilà une vérité qui devrait être gravée dans le coeur de tous ceux qui disent vouloir servir Dieu.

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King