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Analyse de la chaà®ne de valeur des produits de pêche dans la cité d'Uvira: cas de stelothrissa tanganicae "ndagala"

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par Gabriel Bushiri Sunza
Université Évangélique en Afrique /UEA/BUKAVU - Licence en économie rurale  2015
  

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I.1.1.3.1 L'approche augmentation de la compétitivité

Le point d'entrée de cette première approche est celle d'une industrie spécifique ou d'un secteur économique dans un pays en développement. L'accent est mis sur l'amélioration de la compétitivité de toute la chaîne de valeur, en particulier la partie de la chaîne qui est située dans un pays en développement, ou encore les chaînes de valeur appartenant à plusieurs produits. Le but ultime est d'améliorer la part de marché mesurée en valeur d'une chaîne dans un pays par rapport à d'autres pays, et de cette façon accroître les recettes totales de l'industrie. Cela peut se faire soit par l'amélioration de la valeur ajoutée par produit dans le pays, soit par l'augmentation des volumes de vente.

La valeur ajoutée par produit peut être améliorée en délocalisant la transformation des pays développés vers les pays en développement, ou en cherchant des prix plus élevés, c'est à dire par l'amélioration de la qualité, la recherche de différents marchés, etc. L'augmentation des ventes a beaucoup à voir avec les efforts de marketing et le fait d'être compétitifs sur le marché mondial en termes de prix et de qualité. Dans cette approche, l'accent est souvent mis beaucoup plus sur les transformateurs et les exportateurs que sur les producteurs et les fournisseurs d'intrants.

I.1.1.3.2 L'approche noeud de la pauvreté

Le point d'entrée de cette deuxième approche est ce que Navdi (2004) appelle noeud de la pauvreté : un acteur économique unique ou un groupe d'acteurs économiques au même niveau dans la chaîne, qui, soit ne sont pas intégrés du tout dans une chaîne de valeur, soit ont une telle position de faiblesse que leurs revenus sont très faibles. Le but ultime est d'améliorer les revenus de ces acteurs économiques pauvres, en améliorant leur position dans la chaîne de valeur. L'accent est souvent mis plus sur la redistribution des bénéfices dans une chaîne que sur la compétitivité de la chaîne dans son ensemble. Cette approche est généralement dominante parmi les ONG actives dans le domaine, et est en particulier utilisée pour améliorer les revenus des petits paysans. Pendant que l'approche de la compétitivité vise à augmenter la taille du gâteau, l'approche du noeud de la pauvreté vise à accroitre la part de gâteau des pauvres et des acteurs vulnérables de la chaîne.

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I.1.1.4 Structure d'une chaîne de valeur

Le concept de chaîne de valeur a été introduit par Michael Porter dans son ouvrage « L'avantage concurrentiel ».Michael Porter distingue les activités génératrices de valeur en activités principales et en activités de soutien (Johnson, 2005). Les activités principales sont essentiellement celles de la création matérielle et à la vente du produit, incluant son transport jusqu'au client et le service après-vente et dont Chacune des opérations participe à la création de valeur pour l'entreprise, et donc à la génération de marge.

> Les activités de base ou fonctions primaires : elles agissent directement sur la valeur ajoutée au produit ou au service final. Elles permettent de créer physiquement un produit ou de réaliser un service, de le marketer, de le vendre, de le délivrer au client final et d'en assurer le service après-vente. Il s'agit de la logistique d'approvisionnement (achat, perception, stockage des matières premières), les opérations de transformation (machines, assemblage, conditionnement, tests et maintenance), la logistique de sortie (traitement et préparation des commandes, le transport, les délais de livraison, la distribution), le marketing et les ventes (la tarification, la promotion, la communication, la publicité, la vente et la gestion des canaux de distribution) et les services permettent de maintenir la valeur du produit ou du service (l'installation, la formation à l'utilisation, l'entretien, la réparation et la gestion des pièces détachées de rechange).

> Les activités de soutien ou fonctions de support : les activités de soutien sont les activités qui contribuent indirectement à ajouter de la valeur au produit ou au service final. Elles permettent de rendre possible les activités de base, d'en gérer la coordination et d'assurer un bon fonctionnement global pour améliorer l'efficacité de l' entreprise. il s'agit de l'infrastructure de l'entreprise (la direction générale, la direction administrative et financière, la direction des affaires juridiques, le contrôle de la qualité et la planification), des ressources humaines(le recrutement, la formation et la gestion des compétences, les mécanismes de primes et d'évolutions), du développement de la technologie indispensable à la conception et au développement des produits ou services et à la capacité d'innovation de l'entreprise (la recherche & le développement, le choix des technologies, le système d'information, les processus entreprise),et des achats(les achats de matières premières, la négociation des contrats avec les fournisseurs, la location des locaux).

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I.1.1.5 Développement de la chaîne de valeur

Le développement de la chaîne de valeur peut être considéré comme équivalent au concept d'amélioration de la chaîne de valeur, dans son acception la plus large qui, cette dernière dénote un processus de développement d'une entreprise, d'un groupe d'entreprises ou de l'ensemble d'une chaîne de valeur en réponse à des efforts visant à améliorer sa position et le niveau de valeur ajoutée par rapport à ses concurrents (ONUDI, 2014). Bien que généralement réalisée au travers de l'application d'innovations sous forme de nouveaux savoirs et de nouvelles technologies, l'amélioration peut également donner lieu à des progrès au niveau organisationnel et à des stratégies de commercialisation. On peut distinguer trois types d'amélioration : l'« amélioration du produit », à savoir l'innovation, la diversification ou le perfectionnement du produit final, l'« amélioration du processus », à savoir des progrès au niveau de la production et de la distribution de la technologie et des aspects logistiques, et enfin l'« amélioration fonctionnelle », à savoir les progrès liés à la réalisation de fonctions à plus grande valeur ajoutée dans la chaîne de valeur. Le développement de la chaîne de valeur est actuellement une priorité essentielle pour de nombreux organismes gouvernementaux, privés et agences de développement (Evgeniev et Gereffi, 2010).

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille