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Amélioration de la mobilité à  l'hyper centre de Kinshasa et stratégies de réduction de la forte centralité

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par Gulain Amani Mushizi
Institut Supérieur d'architecture et d'urbanisme - Licence 2013
  

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II.2. CROISSANCE URBAINE DE KINSHASA

La ville de Kinshasa fut fondée en 1881. Son histoire et ses origines remontent à 1887, lorsque l'explorateur Henry Morton STANLEY atteignit le Pool Malebo qu'il baptisera du nom de Stanley Pool. Cette région comprenait plusieurs villages habités par quelques ethnies dont la plus importante est celle de BAHUMBU.

Kinshasa, alors appelée Kintambo et Lemba, deux grands villages qui la dominaient, constituera un endroit stratégique d'installation coloniale. C'est par un acte conclu avec le Chef Batéké-Ngaliema que Stanley aura l'autorisation de rejoindre la rive gauche pour s'installer sur cette colline surplombant la baie de Ngaliema. Cette station, en 1881, lors de son deuxième voyage, fut dédiée au mécène et ami des géographes, Léopold II, sous le nom de Léopoldville. Cependant, les autochtones continueront à l'appeler par le nom de Kinshasa, nom dérivant de « Nshasa » qui signifie en langue Teke « échange ». C'est à partir de cette baie que l'agglomération de Kinshasa a pris naissance sous l'appellation de Léopold II actuelle commune de Kintambo. Puis les autres communes ont pris naissance. Il s'agit notamment des communes de Kinshasa, Barumbu, Lingwala et Gombe22.

En 1910, Léopoldville a moins de 10 000 habitants. L'arrivée du rail Matadi-Léopoldville (1890-1911) change bien de choses. Les hommes d'affaires et l'administration demandent le transfert de la capitale de Boma à Léopoldville.

En 1922, la ville compte plus de 17 000 habitants et se développe au sud de la ligne de chemin de fer (le tracé du chemin de fer suivait progressivement l'actuel Boulevard du 30 Juin). Le district urbain couvre plus de 700 ha jusque dans le courant de l'année 1923.

La période de 1923 à 1929 est celle des grands investissements et des recrutements de mains d'oeuvres. La population Kinoise passe de 23.730 habitants en 1924 à 46.088 habitants en 1929.

Celle de 1935 à 1945 exprime une croissance continue avec une accélération particulièrement sensible dans les années dites de « l'effort de guerre ». La population active double de 1940 à 1945, passant de 22.193 à 46.858

22 Maison communale de la Gombe, Secrétariat, Historique de la commune de la Gombe

42

habitants et la population totale passe pour la même période d'observation de 49.972 à 101.501habitants23.

Les études minutieuses de l'Office des Cités Africaines (OCA), menées à Bruxelles en 1949, aboutirent à la mise en place dans la décennie 1950, à des zones d'habitats homogènes bien équipées, c'est-à-dire les cités planifiées : Dendal (Kasa-Vubu), Yolo, Bandalungwa, Lemba, Matete et Ndjili. La ville s'étire ainsi de 2 300 ha en 1950 à 5 512 ha en 1957.

Après 1960, l'autorité administrative s'effondre et se révèle incapable de s'imposer vis-à-vis des populations qui refusent d'affronter les rigueurs de la loi sur l'urbanisme.

A l'est, autour de Ndjili les extensions se font certes dans l'anarchie, mais pas dans le désordre. Les chefs coutumiers qui détiennent la terre poursuivent le morcellement parcellaire en prolongeant mutatis mutandis le plan mis en place par l'Etat. La conquête de la plaine de l'est ne pose pas tellement de problèmes aux occupants, car la trame s'étire sur une zone plane. En 1967, Ndjili, la ville satellite n'est plus tout à fait isolée car une demi-couronne d'auto-construction l'encercle et donne naissance aux communes périphériques de Kimbanseke et de Masina.

Par contre, au sud et à l'ouest, l'urbanisation laissée aux chefs coutumiers prend rapidement une tournure dramatique. Les constructions s'emparent des pentes raides en détruisant toute la végétation. Ces occupations finirent par engendrer les communes d'extension de Ngaliema, Bumbu, Ngaba, Kisenso, et plus tard Mont-Ngafula24.

La population de Kinshasa triple entre 1960 et 1975 au moment où la ville accroît quatre fois de plus sa superficie, et en 2.000 on notait 6.500.000 habitants sur 60.000 hectares. Léon de Saint Moulin(1976) a dit à juste titre que l'on ne peut donc pas stopper un dynamisme démographique aussi profondément enraciné.

L'agglomération de Kinshasa s'étire donc de toute part mais les routes de circulation ne suivent pas.

23 Léon de Saint Moulin, 1976, contribution à l'histoire de Kinshasa, in Zaïre Afrique, n° 108, CEPAS, Kinshasa.

24MPURU M.B. et MBULUKU N., Crise de la planification de la métropole congolaise, Kinshasa, Annales de l'IBTP, n°7, octobre 2008, pp 33-46.

Tableau n°7: Evolution démographique et spatiale de Kinshasa (1960-2010

Année

Population

Superficie (ha)

1960

476.819

4.100

1967

864.284

9.400

1968

939.317

12.863

1975

1.679.091

17.922

1981

2.567.166

20.160

1984

2.664.309

-

1998

4.131.845

59.000

2000

6.500.000

60.000

2005

7.000.000

-

2010

9.500.000

-

43

Source : Mpuru M.B. et Mbuluku N. (2007)

Le tableau n°4 retrace une évolution spatiale consécutive à la croissance vertigineuse de la population de Kinshasa due principalement à l'exode rural et aux déplacés de guerre. Cette croissance est due à la croissance naturelle, à l'exode et au manque d'aménagement des espaces ruraux autour des villes moyennes se trouvant directement dans la Zone Economique de Kinshasa. Il s'agit de Kasangulu et de Kisantu dans le Bas-Congo, et de Kenge et Kikwit dans le Bandundu mais aussi de certaines autres ville et cités des pays voisins de Kinshasa.

Ce qui fait que de nos jours, en l'absence d'une auto construction assistée, il résulte que les quartiers de la ville de Kinshasa sont sous-équipés, épuisés par une forte concentration urbaine et sa population est confrontée à d'énormes difficultés de logement.

Le ministère du plan estime qu'il faudrait créer 3000 logements sociaux chaque année por espérer contenir cette pression démographique.25

Nous lisons ci-haut, un manque de volonté politique dans le chef des décideurs qui ne font pas de la production de l'habitat une priorité sociale mais nous devrions aussi soulever le fait que toute l'énergie des responsables a été tournée pendant plusieurs années vers la recherche des solutions politiques

25 www.onu-habitat.com

44

face aux crises qui se succèdèrent dans le pays et qui a poussé plusieurs investisseurs à se resigner de s'engager dans l'habitat. La résultante de cette situation est le développement chaotique de l'habitat dans laquelle se trouve la ville de Kinshasa actuellement.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote