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Optimisation de la technique d'échantillonnage "headspace" dans le cadre de l'analyse des huiles essentielles

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par Laurent Salade
U.L.B - Science Pharmaceutiques 2013
  

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1.4 Les différents types de « Headspace »

1.4.1 La « Static Headspace Extraction » (SHE)

Il s'agit du type de « Headspace » le plus ancien et le plus classique ; sa première utilisation remonte à 1958. Dans la littérature, le terme général « Headspace » est d'ailleurs souvent utilisé pour désigner la SHE (Hübschmann 2009). C'est la version la plus facilement automatisée et validée de toutes les différentes « Headspace » (Snow and Slack 2002). Elle est utilisée pour les analyses de gammes de concentration plus élevée que les autres versions reprises ci-dessous ; elle est donc moins sensible.

Dans ce système, l'échantillon solide ou liquide, accompagné ou non d'un agent modifiant la matrice, est placé dans un flacon de 10 ou 20 mL qui est ensuite fermé hermétiquement. Le tout est chauffé pendant un temps donné pour atteindre l'équilibre entre la phase gazeuse (« Headspace) et l'échantillon ; la quantité de chaque composé volatil se trouvant dans le « Headspace » est alors proportionnelle à celle contenue dans l'échantillon (Papet, Brunet et al. 2010). Au cours de cette étape, les composés volatils sont donc extraits de la matrice complexe non volatile. Un aliquote de la phase gazeuse est alors prélevé, soit via une seringue (mode manuel), soit via un système de prélèvement automatisé, et est transféré à la GC pour l'analyse (Grob and Barry 2004). Dans les installations modernes, la seringue est remplacée par une boucle de transfert thermostatisée et pressurisée, ce qui permet un transfert plus inerte et plus « propre » vers la GC (Snow and Slack 2002).

La version « statique » ou « d'équilibre » est relativement facile d'utilisation et ne nécessite généralement aucune préparation supplémentaire au niveau de l'échantillon pour ce qui est des analyses qualitatives. En ce qui concerne l'aspect quantitatif, il peut être intéressant de prendre en compte et de minimiser l'effet de matrice pour augmenter la linéarité et la précision. Pour ce type d'analyses on s'orientera donc préférentiellement vers la version « Dynamique » (cf. ci-dessous) qui s'avère être nettement plus fiable (Paris 2002-2003). La SHE étant la technique utilisée pour les diverses analyses reprises pour ce mémoire, elle sera expliquée plus en détails par après.

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Figure 2 : Principe de base (Restek, 2000).

1.4.2 La «Dynamic Headspace Extraction» («Purge and Trap»)

Cette technique a fait son apparition vers 1970 après la commercialisation du Tenax® un polymère adsorbant fréquemment utilisé (Snow and Slack 2002). Le mode dynamique s'avère être préférable pour l'analyse de traces ou lorsque l'on recherche une extraction plus approfondie des analytes. Elle est donc plus sensible que la version statique car, ici, la quasi-totalité de l'analyte est transférée à la GC contrairement au mode statique où seulement une certaine quantité est prélevée.

Comme pour la version « statique », l'extraction à partir de la matrice est fortement liée à la volatilité de l'analyte. Pour principale différence, la version dynamique ne laisse pas l'équilibre s'établir entre l'échantillon et la phase gazeuse. En effet, un flux continu de gaz vecteur (par exemple, l'héliumn, le « Purge Gas ») permet de balayer en permanence soit la phase gazeuse « Headspace » soit directement l'échantillon empêchant ainsi l'établissement de l'équilibre. Cette étape de « Purge » est réalisée pendant une durée bien déterminée. L'extraction de l'analyte est ainsi facilitée grâce à la formation d'un gradient de concentration ; les analytes sont entraînés par le gaz porteur pour être piégés et concentrés juste avant l'analyse, d'où le nom « Purge And trap »(Grob and Barry 2004). Le système piégeant l'analyte doit remplir certains critères, notamment le fait de retenir essentiellement l'analyte d'intérêt, de permettre une injection rapide au niveau de la colonne et de ne pas introduire d'impuretés dans le système.

Ensuite une désorption thermique au niveau du piège permet à l'analyte de passer dans le GC.

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Figure 3 : Dynamic Headspace (Bergna, M. (2011)

1.4.3 La « Solid Phase Microextraction » (SPME)

Le couplage « Headspace - SPME », apparu en 1993, a été developpé par la société « Supelco ». Il s'agit d'une nouvelle alternative de « Headspace » qui peut être également couplée à la HPLC. Cette technique a fait l'objet de nombreuses recherches durant les dernières décennies. Elle peut être utilisée pour une large gamme d'applications pour lesquelles elle a été validée (Papet, Brunet et al. 2010). Au début de son utilisation, les scientifiques ont rencontré divers problèmes technique pour ce qui est de sa reproductibilité, de son automatisation et de son chauffage mais, aujourd'hui, de nombreuses solutions ont été apportées et elle est maintenant utilisée pour mener des analyses complexes et ce, dans des gammes de concentrations relativement faibles. (Snow and Slack 2002)

La technique consiste à introduire dans l'espace de tête de l'échantillon une seringue rétractable remplie d'une fibre en silice fondue imprégnée d'une phase stationnaire polymérique (par exemple du polyacrylate ou du divinyl benzène). Celle-ci va piéger et concentrer les analytes se trouvant dans cette phase confinée. La seringue est ensuite introduite dans l'injecteur où il y a désorption thermique, ce qui permet à l'analyte d'être libéré dans le GC. Une même fibre peut être réutilisée jusqu'à cinquante fois. La SPME peut être couplée à un mode statique ou dynamique de « Headspace », leur association permettant d'augmenter la sensibilité et de diminuer les limites de détection et de quantification. (Papet, Brunet et al. 2010)

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Figure 4 : Fonctionnement SPME (Kolb and Ettre 2006)

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